La peur au placard

Sur sa fiche de rentrée, à la ligne « objectifs de cette année », Elsa à écrit « comprendre pourquoi ». Bien sûr la prof a tiqué et lui a demandé des éclaircissements. Des éclaircissements qu'elle n'a évidemment pas pu fournir.

Comment expliquer en effet que son activité préférée en classe est d'observer en cachette la fille du premier rang. Pourquoi cette attirance, ce besoin irrépressible de tourner son regard vers elle ? Elsa est incapable de le dire de « mettre des mots sur cette chose. Lui donner, du même coup, une réalité ». Et quand les gros lourdauds du collège embêtent Chloé, une nouvelle élève dont le look et l'attitude lui valent d'être étiquetée comme lesbienne, Elsa est mal à l'aise, très mal à l'aise même...

Un joli portrait d'ado qui se cherche. Elsa ne se sent à sa place nulle part. Elle est perdue, elle souffre et ne peut se confier à personne. Face à la bêtise, à la violence, au harcèlement dont ses camarades vont faire preuve envers Chloé, elle n'ose s'interposer. Entre peur, honte et mensonge à soi-même, Elsa s'enfonce peu à peu dans l'obscurité. Heureusement Phil, l'ami homo de sa mère, est là pour l'écouter et lui faire partager se propre expérience. Heureusement Chloé est une fille forte qui deviendra un exemple à suivre. Heureusement, il est des épreuves que l'on parvient à surmonter lorsque l'on se décide à y faire face.

J'ai beaucoup aimé ce court roman qui ne met le couvercle sur aucun des problèmes auxquels sont souvent confrontés les jeunes en plein questionnement face à leur identité sexuelle. C'est peut-être parfois un peu pédagogique et un poil caricatural mais le message de tolérance passe sans trop enfoncer des portes déjà grandes ouvertes, c'est l'essentiel. Beaucoup d'empathie et beaucoup d'espoir au final (« j'ai eu la surprise de trouver, tapie dans un recoin de mon ventre, la certitude que tout irait bien – en dépit de tout ce qui irait de travers ») c'est ce que je retiendrais en priorité de ce texte.

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Un livre qui évoque les questions de l'homosexualité, de la normalité et des doutes quand à l'identité sexuelle lorsqu'on est adolescent...

Nous partageons l'angoisse et le questionnement d'Elsa qui se sent attirée par une autre fille alors même que son oncle a été éloigné de la famille en raison de son choix d'assumer son homosexualité.

Elle va rencontrer Chloé, une nouvelle élève au profil androgyne qui va l'aider à clarifier ses pensées et dédramatiser les événements. Mais il y a aussi Maxime et ses copains qui les harcèlent et leur mènent la vie dure.

Alors Elle se décide de prendre aussi conseil auprès de son oncle...

Un court roman qui reflète le brouillard dans lequel certains élèves vivent le choix de leur sexualité. Il peut aider chacun à réfléchir et surtout à sortir du placard ! A lire !
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La peur au placard a été publié dans la collection Court métrage des éditions Oskar. Cette collection pour ados présente des romans très courts abordant des sujets de société qui poussent le lecteur à la réflexion. Dans ce roman-ci, c'est la question de l'identité sexuelle et tout ce qui tourne autour : la peur, l'acceptation, l'opinion des autres, la tolérance, etc.

Elsa, collégienne, ne peut s'empêcher de regarder la fille du premier rang. Pourquoi ? Qu'est-ce qui cloche chez elle ? Ne peut-elle pas regarder les garçons comme toutes les autres filles de sa classe ?
Elsa a honte de ce qu'elle ressent, de cette attirance pour une autre fille. Elle a peur qu'un jour quelqu'un le découvre et lui jette la pierre. Comment réagirait son père, s'il découvrait ce penchant honteux ? Comment être bien dans sa peau, avec un tel secret ?
Un jour elle se décide à aborder Chloé, une fille qui se coiffe et s'habille comme un garçon, que les abrutis du collège s'amusent à embêter en la traitant de lesbienne. Comme si ce mot était une insulte en soi. Elsa découvre que les apparences peuvent être trompeuses, Chloé n'étant pas homosexuelle, et se lie d'amitié avec cette fille qui crie la liberté d'être comme elle le souhaite.
C'est le moment pour Elsa de faire des choix : va-t-elle laisser la peur l'engloutir, ou au contraire va-t-elle enfin accepter qui elle est ?

J'ai trouvé ce petit roman touchant, avec cette fille qui s'interroge sur le pourquoi de sa possible homosexualité, qui se soucie du qu'en-dira-t-on, et qui a si peur d'être rejetée par ceux qu'elle aime. Car son père est quelqu'un de peu tolérant envers l'homosexualité : il a même interdit à sa famille de revoir le meilleur ami homosexuel de sa femme car il est persuadé qu'il avait une mauvaise influence sur sa fille. le genre de personne à qui on a bien envie de foutre des baffes. Ce père m'a souvent énervée au court de l'histoire, et j'avoue m'être demandée plusieurs fois pourquoi sa femme reste avec un homme si peu tolérant et qui ose lui interdire de voir son meilleur ami. Bon, la mère d'Elsa finit quand même par se secouer (et le secouer), mais elle va en mettre, du temps, quand même...
Deux personnages que j'ai bien aimé : Phil, le fameux meilleur ami homosexuel, et Chloé, devenue la meilleure amie d'Elsa. Ce sont deux personnages très importants qui vont soutenir Elsa, l'aider à y voir plus clair, à comprendre, à s'accepter et, petit à petit, à s'affirmer.

Bon, je n'en dis pas plus, ce serait en dire bien trop. L'écriture est fluide et très accessible, même si je trouve le ton un peu enfantin. Après c'est écrit du point de vue d'une collégienne et, quand je regarde les trucs que j'ai pu écrire au collège, j'avoue que je ne parlais pas spécialement de manière plus mature. Je dirais donc que c'est plus pour un public de collégiens que de lycéens.

En bref...
La peur au placard est un court roman très intéressant de par sa thématique, abordée de manière touchante et juste. On suit le point de vue d'une collégienne en pleine interrogation sur son identité sexuelle et l'impact que cela peut avoir sur sa vie et celle de ses proches. On comprend clairement ses peurs, ses doutes ; on suit son évolution vers l'acceptation et l'affirmation de son être. Un bon roman sur la différence, avec un style simple, très abordable pour des collégiens.
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Dès le début du récit, le lecteur comprend qu'Elsa s'intéresse plus aux filles qu'aux garçons, même si elle-même refuse de se l'avouer. Enfin, elle s'intéresse plutôt à Une fille, celle du premier rang. Elsa est torturée, elle ne sait plus quoi faire, elle perd le sommeil, elle a peur que tout le monde s'en rende compte. Et à force de passer son temps à la regarder, ses résultats scolaires commencent à baisser. Et puis il y a Chloé, la nouvelle, celle qui adore le foot, a les cheveux courts et s'habille comme un garçon. Les autres élèves se moquent d'elle et la traitent de « lesbienne ». Elsa est très mal à l'aise face à cela mais décide de prendre son courage à deux mains et d'aller parler à Chloé. Mais si jusque-là personne ne l'embêtait, voir Elsa traîner avec Chloé donne des idées à ces élèves qui n'aiment rien de mieux que se moquer des autres.
Un jour, Elsa décide d'aller parler à Phil. Phil est le meilleur ami de sa mère mais il y a quelques années, son père a décrété qu'il était indésirable à la maison, et ils ne l'ont plus jamais revu. Elsa n'est pas bête, et même si personne ne le lui a expliqué, elle a bien compris que Phil était gay.

Un petit récit vraiment bien écrit sur les sentiments des adolescents, sur l'homosexualité mais aussi plus généralement sur la quête d'identité, et sur le fait que les apparences sont trompeuses. Elsa s'en sort très bien malgré la situation difficile qu'elle est en train de vivre et Elsa et Chloé sont des personnes qui ne demandent qu'à être prises comme exemples par ces jeunes qui ont du mal à s'affirmer, quelle que soit leur situation.

A mettre sur les étagères du CDI sans hésiter !
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On suit la progression psychologique d'Elsa, qui part d'un quasi refoulement de ses sentiments pour aller vers une acceptation enfin vivable. Ses interrogations sont très bien détaillées, pertinentes, nuancées et tout en finesse. L'intolérance crasse des autres ados et du père est peu à peu repoussée. La sortie du placard lui fait moins peur.
Un très bon petit roman qui parle avec justesse de la quête d'identité et de l'apprentissage de la différence.