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sur 200 notes
Iban, jeune reporter d'origine basque, travaille dans un journal de Bayonne où il couvre les dégâts de la tempête Klaus en 2009. Mais il est rapidement mis sur une autre affaire, celle d'un militant basque, Jokin, qui a disparu depuis trois semaines. Avec Eztia, la soeur de Jokin, il apprend que les disparitions, séquestrations et tortures sont nombreuses chez les militants basques et la police française ne fait jamais d'enquêtes approfondies. Cette disparition dure beaucoup plus longtemps que d'habitude et Iban, bien que démis de l'affaire, continue ses recherches. Menacé, blessé (par qui ?) il continue ses recherches et avec un de ses collègues journalistes il remonte la piste des "GAL", "groupes antiterroristes de libération", qui sont des groupes para-policiers et para-militaires espagnols ayant comme objectif la lutte contre ETA, principalement sur le territoire français. Comment lutter quand la hiérarchie politique et juridique est impliquée ?


Ce polar est un véritable coup de poing et vaut tous les documentaires ! A travers l'enquête de ce journaliste, sont évoqués tous les aspects de la lutte de l'ETA. Ses luttes internes et sa stratégie ne sont pas occultées, mais c'est bien sûr le rôle de ces fameux "GAL" qui est pointé du doigt. "A qui profite le crime" demande toujours Iban...Qui bénéficie des traitements de faveur, des nominations favorables, qui sont ces spécialistes des affaires non résolues, où vont les valises de billet qui circulent ?.... Ce roman montre encore une fois, s'il en était besoin, la force du roman policier français contemporain et son rôle dans la connaissance des grands conflits actuels. A lire absolument !
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C'est l'enquête difficile et violente menée par un journaliste sur l'enlèvement d'un activiste basque. On y côtoie des barbouzes Français et Espagnols ainsi que des terroristes. Ces derniers font l'objet d'enlèvements de procédure « d 'incommunication » qui semble être un usage courant au pays basque…
Je reste très perplexe … qui sont les gentils et qui sont les méchants ? il n'y a peut-être pas qu'une seule réponse …
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C'est avec un grand plaisir que j'ai reçu en service presse le roman « l'homme qui avait vu l'homme », en collaboration avec les éditions j'ai lu et la SNCF que je remercie sincèrement.
Ce roman a obtenu le prix du polar pour la sélection 2016 et je dois dire que je n'en suis pas étonnée car l'intrigue est tout simplement époustouflante.

Nous suivons ici l'histoire d'Iban Urtiz, reporter, qui doit couvrir la disparition de Jokin Sasko, militant basque. Mais Iban se retrouve confronté à l'omerta qui sévit là-bas, surtout que pour eux, il n'est qu'un « erdalunn ». ( pour connaître la signification de ce terme, voir la définition dans le livre ;) ) et il n'est pas facile pour lui d'avoir des renseignements.

C'est avec fébrilité qu'on suit alors l'enquête, qu'on plonge dans un monde «  en dehors du monde » car en effet, on a l'impression que les habitants ont leurs propres lois, leurs propres règles… leur propre justice, ce qui n'est peut-être pas si éloigné que ça de la vérité. Heureusement Iban sera aidé dans sa quête par Eztia, la soeur de Jokin qui est elle aussi à la recherche de la vérité.
Mais deux tueurs sont à leurs trousses, deux tueurs qui cherchent à taire la vérité, par tous les moyens possibles…

En conclusion : Sur fond de trahisons, de meurtres, de mensonge, de lutte ancestrale, de pouvoir, un roman qui comblera les plus fervents lecteurs de polar
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Il ne suffit pas d'un nom pour appartenir au pays, il faut aussi savoir parler sa langue...

"L'homme qui a vu l'homme" est un polar de Marin Ledun. L'histoire est inspirée d'un fait réel, la disparition d'un militant d'ETA, Jon Anza, survenue au Pays Basque en 2009.

La tempête Klaus vient de balayer le Pays Basque. Les toitures sont arrachées, les arbres et les lignes électriques sont tombés, ce désastre est à la une de tous les journaux. Iban Urtiz, journaliste au quotidien Lurrama, s'imagine déjà être envoyé par sa direction sur le terrain afin de couvrir cette catastrophe. Lui, qui a pourtant déniché une affaire synonyme de scandale, celle de la Société Sargentis Atlantique Adour, qui après avoir pollué les sols, a expédié ses salariés au cimetière ! Mais sa hiérarchie lui a tout simplement interdit la moindre publication à ce sujet...

Et contrairement à ce que pense Iban, ce n'est pas à la tempête qu'il va avoir droit, mais à une toute autre affaire, celle de Jokin Sasco, un militant de l'ETA disparu...

Dépêché à la conférence de presse donnée par la famille Sasco, le journaliste va alors s'immiscer dans une histoire sordide, réveiller un passé toujours présent et vite comprendre la raison pour laquelle on l'a envoyé couvrir cet événement. Iban Urtiz est un erdaldun, un basque qui ne parle pas la langue, un étranger, et de ce fait, les portes se referment devant son nez lors de ses investigations. Ceci n'est pas sans déplaire à la direction du journal et surtout aux autorités, car cette disparition est un véritable pot pourri impliquant un grand nombre de personnes.

Mais Iban ne va pas pour autant baisser les bras, il va s'impliquer corps et âme pour enfoncer des portes dans le seul espoir de faire éclater la vérité...

En 1983, le gouvernement espagnol créa des Groupes Antiterroristes de Libération, les GAL, pour mettre fin aux actions de l'ETA. Durant quatre années ces Groupes commirent des attentats, des exécutions et des tortures contre les militants espagnols. Ces exactions furent, pour la grande majorité, conduites en France, lieu de repli des basques espagnols recherchés, l'Élysée et Matignon fermant les yeux sur ces agissements. Officiellement, c'est en 1987 que les GAL furent dissous, mais des événements, comme l'enlèvement de Jon Anza en 2009, soulèvent des interrogations sur une possible existence de telles pratiques encore aujourd'hui. C'est ce que Marin Ledun met en évidence dans ce "polar politique" bien orchestré, grâce notamment à une maîtrise du sujet.

L'auteur ne défend pas le militantisme basque. Il met en cause la possible responsabilité de l'Etat français dans une affaire d'enlèvement qui serait contraire au principe de démocratie. Il souligne aussi le silence médiatique à l'échelle nationale qui accentue l'idée d'une manipulation politique. A travers le personnage d'Iban, Marin Ledun met en lumière un certain dysfonctionnement de l'information, dénonce le " tri" de cette dernière et sa pseudo indépendance qui finissent par rendre de la non-information. C'est dans un Pays Basque hermétique, blessé et méfiant, qu'évolue le héros, un monde dans lequel il faut choisir son camp. Lorsqu'on a opté pour l'un d'eux, l'autre risque au pire, de vous tuer !
YB.
Lien : http://dunoirdupolar.blogspo..
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Membres de l'ETA, militants basques, mercenaires, ... Marin Ledun nous plonge dans une histoire de disparition ayant un lien avec la guerre "politique" Basque ... "Mafia", "corruption", une lecture pas évidente mais j'ai adoooooré retrouvé la plume directe de M.Ledun
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Merci à Babelio et aux éditions "J'ai lu" de m'avoir envoyé L'homme qui a vu l'homme de Marin Ledun. Une nouvelle occasion de découvrir un auteur français que je ne connaissais pas.
Ce livre est l'un des 5 en compétition pour le prix SNCF 2016 catégorie polar.
24 Janvier 2009, le pays basque vient d'être touché par la terrible tempête Klaus qui a fait de nombreuses victimes et de très importants dégâts. Elle fait la une de l'actualité, tous les journalistes locaux sont sur le terrain. Deux d'entre eux cependant décident de s'intéresser à une toute autre information. Ils travaillent pour le même quotidien basque "Lurrama" et se nomment Iban Urtiz et Marko Elizabe.
27 Janvier 2009: Estia et Peio Sasko organisent une conférence de presse pour attirer l'attention et demander de l'aide aux médias et aux politiques suite à la disparation inquiétante de leur frère Jokin Sasko dont ils sont sans nouvelles depuis 24jours Il devait se rendre à Bordeaux avec son Opel Corsa verte depuis silence radio .Cet homme n'est pas n'importe qui c'est un militant basque membre de l'ETA. Que lui est il arrivé ? mort ou vivant ? disparition volontaire, suicide,enlèvement, assassinat?
Présents dans la salle, nos deux journalistes veulent s'investir dans les recherches et enquêtent chacun de leur coté. On assiste alors deux démarches différentes:
Marko Elizabe cinquantaine,un pur basque familier de l'Histoire de sa région , expérimenté, qui connait beaucoup de monde, il n'a qu'a faire appel à ses indics pour mener l'enquête. de plus, veuf depuis peu, il n'a plus rien à perdre.
Iban Urtiz, jeune débutant, tout à prouver, handicap supplémentaire il n'a de basque que le nom, il n'a pas grandi dans la région. C'est un "erdaldun". Il fouille dans les archives et reprend tout depuis le début pour comprendre à qui il a affaire.
Ils vont se démener dans cette enquête dangereuse et ne savent pas où ils mettent les pieds.
Un peu de mal au début du livre,un peu paumée, pas vraiment calée sur le conflit basque et beaucoup de noms à retenir comme le personnage d'Iban vers lequel le lecteur peut davantage s'identifier mais ensuite tout s'accélère et on est pris dans l'histoire et on ne s'arrête plus!
Pour les amateurs du genre tout est là: gros bras, testostérone, menaces, intimidations, coups de feu, magouilles, révélations...
Originalité ce n'est pas une enquête menée par un flic mais par deux journalistes.
Bonne lecture !
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Dès la première page, je suis dans le bain, plutôt dans la Mégane ou la Corsa. le livre démarre sur les chapeaux de roues ; « les pneus qui crissent sur le bitume gelé. »
Tout au long de cette histoire, il ne faudra pas se fier à ce que l'on voit ou sait. Iban Urtiz, dont c'est le premier emploi, en est le parfait exemple. Son nom, basque, ne signifie rien puisque, élevé par sa mère en Savoie, il ne connait pas du tout la région et encore moins le parler basque. C'est un « erdaldun » pur jus. le rédacteur en chef de « Lurrana » lui confie l'enquête sur la disparition d'un jeune basque Jokin Sasco. Pour ce faire, il doit faire équipe avec Marko Elizabe, autre journaliste du canard qui, lui, est un basque pur jus, un « abertzale ». Comme toutes les cohabitations, celle-ci sera ardue, d'autant que Marko travaille dans son coin sur cette disparition. Mais, est-il net ?
Nous voici au coeur de la guerre sale entre l'ETA, les polices espagnoles, françaises et…. quelques mercenaires, nom moins sympathiques à mes oreilles que barbouzes.
Je découvre un récit haletant, parfaitement ficelé, d'une écriture sans fioriture au pays où un kidnapping de membres vrais ou supposés de l'ETA, s'appelle « l'incommunication ». Drôle de mot pour ce que subissent ces personnes. Tortures en tout genre, viol, dépersonnalisation… c'est sûr qu'il y a de l'incommunication entre les tortionnaires et les séquestrés !
En plus d'être un thriller, c'est un livre politique où je fus déroutée, effrayée, scandalisée. Il y a de la matière, c'est dense. Marin Ledun me fait découvrir cette lutte basque où tous les coups sont permis, où Iban Urtiz doit toujours avoir en mémoire ces termes « A qui profite le crime » pour essayer d'avancer. Marin Ledun offre une belle photographie des luttes. Pourquoi tant de mois avant la reconnaissance de la mort ? Que font ces espagnols à traquer les membres de l'ETA sur le sol français ? Pourquoi l'on tourne toujours autour du pot, les autorités françaises ferment-elles les yeux sur tant d'exactions ? Il y a-t-il encore de la torture en France pour des raisons politiques (enfin officiellement) ?
Marin Ledun flirte avec les frontières au propre comme au figuré. Elizabe, on ne sait pas trop de quel côté il se situe si ce n'est qu'à des lieues d'Urtiz, quoique… La police joue un double jeu, le procureur n'est pas net du tout, même les séparatistes éditent un communiqué pouvant laisser à penser. Bref, tout le monde sait quelque chose mais personne n'ose dire les mots par peur de... Je ne parle même pas des mercenaires à la solde du gouvernement espagnol qui n'ont plus aucune « justification » puisque le GAL est déjà dissout lors de « l'incommunication » de Jokin Sasco.
Elizabe et Urtiz ont cherché la vérité, s'en sont approchés, s'y sont brûlés. Pourquoi ? Pour rien.
Dernier paragraphe du livre : « le jour de mon inhumation, alors que les vers et l'oubli achevaient de se partager mon cadavre, aucune des personnes présentes n'imaginait un instant que j'étais mort pour rien. Voilà pourtant la seule vérité qui vaille d'être inscrite sur ma tombe. » Dont acte. Cette fin amène, pour moi, la chanson de Brassens :
« O vous, les boutefeux, ô vous les bons apôtres
Mourez donc les premiers, nous vous cédons le pas
Mais de grâce, morbleu! laissez vivre les autres!
La vie est à peu près leur seul luxe ici bas
Car, enfin, la Camarde est assez vigilante
Elle n'a pas besoin qu'on lui tienne la faux
Plus de danse macabre autour des échafauds!
Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente
D'accord, mais de mort lente »

Superbe bouquin que j'ai lu grâce à Babelio et qui fait partie de la sélection du Prix SNCF du Polar 2016

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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Dès le départ, je n'ai pas réussi à rentrer dans l'histoire ni à m'y accrocher. J'ai eu quelques difficultés à finir la lecture de ce roman. Finalement, j'ai été plutôt déçue par rapport à ce qui était proposé sur la quatrième de couverture.

N'ayant pas d'attaches avec le pays Basque, je n'ai pas tout saisi sur le GAL et l'ETA. Ces deux entités sont présentes tout au long du roman sans que rien ne soit expliqué de façon explicite.

En effet, l'intrigue se déroule au pays basque. Un jeune membre de l'ETA a disparu depuis plusieurs semaines. A-t-il été enlevé ? A-t-il été tué ? Par qui ? Pourquoi ? le reporter Iban Urtiz décide de mener l'enquête pour son journal Lurrama. Rapidement, cela prend une tournure personnelle et dangereuse. Iban Urtiz en laissera quelques plumes.

Iban Urtiz est d'origine basque mais n'a pas grandi dans le pays. Il rencontre donc des problèmes d'intégration car il ne parle pas le basque. Néanmoins, cette facette lui permet d'avoir la neutralité nécessaire pour comprendre les tenants et les aboutissants de l'affaire Sasko.

Le dénouement est plutôt décevant. le roman est bien construit dans l'ensemble, mais je n'ai pas apprécié le style de l'auteur.

Merci aux éditions J'ai lu et à Babelio.
Livre lu dans le cadre du prix SNCF du polar
Lien : http://lilasviolet.blogspot...
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Guerre sale, terrorisme d'Etat, enlèvements et séquestrations, tortures... les thèmes abordés par ce roman sont durs et renvoient aux pires moments de l'histoire récente du Pays basque, dans ces années 1980 où états français et espagnol luttaient de concert contre la menace séparatiste basque. En 2009, la situation a-t-elle changé ?
Entre mensonges d'Etat et manipulations de l'ETA, il est difficile de savoir où se situe la vérité. Ce n'est qu'au terme d'une enquête minutieuse de plusieurs mois que le journaliste Iban Urtiz découvrira ce qui s'est réellement passé lors de la disparition du jeune militant basque Jokin Sasko... une enquête semée d'embûches et de fausses pistes, où le danger est omniprésent ; une enquête dont beaucoup ne veulent pas entendre parler ; une enquête dont personne ne pourra sortir indemne.
L'homme qui a vu l'homme est un très bon roman, glaçant de réalisme. le style de Marin Ledun est percutant, l'auteur va droit au but, sans fioritures. Il y a énormément d'action et de rebondissements, un peu d'amour et d'amitié, et une évocation très intéressante de l'histoire basque récente. Je n'ai pas trouvé les personnages particulièrement attachants mais je les ai néanmoins suivi avec beaucoup d'intérêt, comme j'ai apprécié l'opiniâtreté du journaliste Iban Urtiz. Ce roman est une très bonne découverte, je lirai les autres titres de Marin Ledun sans hésiter.
Lien : http://andree-la-papivore.bl..
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Jokin Sasco se rend sur Bordeaux pour un entretien d'embauche. Avec lui, une valise. Mais sur une aire d'autoroute, il est intercepté par cinq homme cagoulés qui lui feront vivre l'enfer.

Iban Urtiz est journaliste pour un quotidien basque. Il doit rejoindre un de ses collègues, un photographe qui ne l'apprécie, suite à une conférence de presse donnée par la famille de Jokin.

Iban veut faire toute la lumière sur cette disparition.

Deuxième roman pour moi de ce formidable auteur qu'est Marin Ledun. Un roman aussi prenant que dans le ventre des mères, même si au niveau dureté, ce n'est pas le même niveau. L'homme qui a vu l'homme est un roman politique, explicatif sur la situation du Pays Basque français et espagnol avec ETA, la police secrète espagnole qui agit sans être inquiétée par les Français et bien souvent main dans la main. Mais cela ne devrait plus être le cas avec la sorte de trêve qui aurait dû être signée. Poursuivre tous les actes terroristes mais sans passer par les cases de tortures. On pourrait penser que Marin Ledun prend fait et cause pour les militants ETA mais il dénonce tout un système d'un côté comme de l'autre. le silence est d'or. Au Pays Basque, il a encore plus de valeur. Au Pays Basque, on accepte pas trop les étrangers, c'est-à-dire ceux qui ne sont pas de la région. Personne ne parle pour se cacher, se couvrir ou pour éviter tout simplement d'être poursuivi, de voir sa famille torturée. En cause, l'argent. A qui profite réellement le crime ? C'est ce que vont tenter de découvrir les deux journalistes, un Basque pur souche et un Basque qui n'a que le nom mais qui ne fait pas partie de la région, car élevé en Savoie. D'ailleurs, que cherche en définitive Iban ? La vérité sur ses origines, sur son père ? On ne le saura jamais, on peut juste imaginer ce qui lui est arrivé.

Quand on connait bien la région, de Bordeaux à Biarritz, c'est très facile de reconnaître certains noms de lieux que l'on a pu traverser. Cela donne tout de même une autre dimension au roman. Je ne me rappelais pas que les distances étaient toutefois aussi réduites. de plus, la période du roman se situe pendant la grande tempête de 2009. Cela donne des paysages ravagés, désolés, donnant une ambiance encore plus surréaliste à ce qui se passe.

Suite au dernier chapitre, j'ai tout de même vérifié sur Internet la part de véracité de l'histoire de Marin Ledun. Est-ce vraiment un roman ? Marin Ledun s'est donc basé sur un fait divers authentique et dénonce cette guerre sale qui continue, ce terrorisme d'Etat, cette politique. Marin Ledun parsème son roman de faits historiques et explique en partie l'histoire d'ETA, des GAL, des femmes qui veulent la vérité, qui en ont marre de souffrir. La vérité doit éclater et ne plus être ancrée dans cette région où seuls les journaux locaux tentent de rapporter les faits, mais rien au niveau national, surtout ce microcosme parisien.

Marin Ledun nous offre une très belle enquête menée par deux hommes, chacun de leur côté. Il faut du cran, même si on a peur, qu'on meurt de trouille, pour tenter de faire éclater cette vérité où nombreux sont ceux à avoir été torturés mais ils n'ont aucune défense juridique. le rythme est enlevé car d'un côté il y a Iban Ortiz et Elizabe et de l'autre ces mercenaires et ceux placés au plus haut sommet de l'Etat qui tentent de rattraper le coup. Car tortures ne signifient pas pour autant exécutions et morts.

Même tiré d'un fait réel, même romancé, Marin Ledun a tout bien étudié. le roman est moins macabre que Dans le Ventre des mères mais il s'intéresse, avant tout, à des faits de société, à des faits actuels, en lien avec le passé. Pas facile de pénétrer dans cet univers mais il l'a réalisé avec brio.
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