AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,74

sur 200 notes
Tous d'abord, merci à Babelio et a Ombres Noires. C'était la première fois que je participais à l'opération Masse Critique et je trouve ce procédé vraiment attrayant pour découvrir de nouvelles lectures.
On trouve dans ce polar français un journaliste qui aime son travail et qui est fraichement revenu dans sa région natale : le pays Basque. Pays basque où le terrorisme et l'anti terrorisme est bien plus présent que je ne le pensais.
Ce journaliste, Iban Urtiz (ils ont des noms très compliqués là-bas), cherche les assassins d'un militant, Jokin Sasco. Sa traque va le faire impliquer dans l'atmosphère du terrorisme oppressant, c'est à dire, bombe artisanale, course poursuite en voiture, fouille de l'appartement, et la mise en cendre de beaucoup de choses... Tout ce qu'on peut trouver dans ce livre, on le voit simplement à la télévision lors du journal télévisé. Et voilà, ce qu'il m'a plu dans ce roman : ce réalisme très saisissant entre les deux parties. Et l'auteur connait vraiment son sujet, il ne laisse rien au hasard.
Mais malheureusement, j'ai trouvé les personnages un peu trop froid à mon goûts, hormis le journaliste. J'aurais préféré un peu plus de douceur, un peu moins de violence, mais cela montre une fois de plus, la véracité de ce sujet.
Commenter  J’apprécie          40
Jokin Sasco, militant basque de l'ETA, disparait alors qu'il transportait une forte somme d'argent. Enlèvement, meurtre ou désertion ? Iban Urtiz, reporter décide de s'intéresser a cette affaire et il va découvrir les dessous de cette guerre que se livre ETA et les états français et espagnols. Une guerre sale et sans merci où les arrestations illégales et la torture sont monnaie courante. En cherchant la vérité, Iban Urtiz va se retrouver embarqué dans une histoire qui va vite le dépasser et dans laquelle son existence ne va plus tenir qu'a un fil. Quand la sécurité de l'état est plus importante que la démocratie.

Polar qui nous entraine dans la guerre que se livre l'ETA et l'antiterrorisme français et espagnol en nous en montrant les rouages. Remarquablement construit ce roman nous immerge dans un état de non droit où la guerre contre le terrorisme permet toutes les dérives et toutes les atteintes a la liberté. Un roman qui prend a la gorge et qui nous fait réfléchir sur les annonces faites a la télévision ou a la radio sur le démantèlement de réseaux terroristes ou les arrestations. Quelles tortures ou manquement aux droits constitutionnels se cachent derrière ces effets d'annonce ?

Comme le héros du roman, Iban Urtiz, le lecteur lambda en attaquant la lecture de ce roman ne ressent aucune sympathie pour les membres de l'ETA mais plus il s'avance dans sa lecture, plus les procédés pour lutter contre le terrorisme lui soulève le coeur. C'est avec un certain sentiment de dégout qu'il termine sa lecture en se demandant si la fin justifie réellement les moyens.

Livre remarquable par son contenu, l'intensité et le sentiment d'oppression qu'il dégage. Parfaitement maitrisé de bout en bout, il se caractérise par des personnages marquants et crédibles. Un polar qui fait réfléchir et se poser beaucoup de questions, cela n'est pas chose courante !

Un grand merci a Babélio et aux éditions "Ombres noires" pour ce partenariat et pour cette très bonne lecture.
Lien : http://desgoutsetdeslivres.o..
Commenter  J’apprécie          40
Cette lecture m'a permis de découvrir l'auteur et sa plume efficace et rythmée. Sans fioriture, on rentre immédiatement dans l'intrigue.

L'histoire nous plonge ici en plein coeur du Pays Basque aux côtés d'Iban Urtiz, journaliste d'origine basque mais qui va découvrir durant son enquête à quel point il connait mal les us et coutumes de ses compatriotes.
Sur fond de lutte pour des idéaux, de manipulation et de séquestrations arbitraires, Iban devra faire la lumière sur la disparition du jeune militant basque Jokin Sasco.

Palpitant et sans temps mort, le roman de Marin Ledun nous embarque donc dans une enquête sombre et aux multiples facettes.
Les liens familiaux et fraternels y sont exposés, à vif. Impossible de ne pas ressentir avec les personnages l'angoisse et la peur. Les familles tremblent et les tueurs ne sont pas ceux que l'on attend dans une démocratie... Un constat implacable qui vous glace le sang.

J'ai hâte de découvrir les autres romans de Marin Ledun, que j'ai trouvé pour L'homme qui a vu l'homme, soucieux de réalisme et d'authenticité.

Voici donc une lecture que je conseille à ceux qui aiment les lectures que j'appelle à "ondes de choc" : même une fois le livre refermé, on repense aux personnages et à l'histoire qu'on a laissé derrière soi.
Commenter  J’apprécie          30
Ce livre m'a permis de découvrir un portrait d'un pays basque que je ne connaissais pas et ma foi très déchiré. J'ai adoré.

Ce roman est d'un rythme soutenu et très efficace. C'est un roman qui interpelle et dérange. Ça aussi j'ai adoré.

Pour en savoir plus, je n'ai jamais autant « googlé »! Alors merci à l'auteur d'avoir allumé ma curiosité et ma compréhension de la politique de ce pays et de ses répercussions.
Commenter  J’apprécie          30
Jokin Sasko a disparu, mais l'affaire est étouffée, c'est un vrai parcours du combattant pour Iban Urtiz qui se fait balader comme un jeune journaliste novice qu'il est dans ce monde sans scrupule de l'ETA.

Me voilà dans un monde que je ne connais pas du tout, un polar politique et instructif. Une découverte pour moi à laquelle je me suis laissée pendre.

C'est aussi dynamique que glaçant. J'ai aimé suivre Iban Urtiz dans son enquête, je me voyais bien à travers ses yeux, de découverte et découverte toute plus affligeante les unes que les autres sur notre société et cette période en particulier.

Une écoute exigeante mais passionnante.
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
Commenter  J’apprécie          30
Quand il y a crime, il faut se demander à qui profite le crime et qui le finance ?
C'est avec ces deux postulats qu'Iban Urtiz, jeune journaliste dans un journal basque français va décider de mener son enquête, suite à la disparition d'un militant basque, entre Bayonne et Bordeaux.
Ibn Urtiz vient d'arriver au Pays Basque, il vivait à Grenoble avec sa mère, mais son père, qu'il a perdu jeune était d'origine basque. Il est donc un peu basque mais il est un erdaldun, « celui qui parle une langue étrangère » et surtout qui ne parle pas basque.
Nous sommes en 2009, dans le Pays basque nord et normalement la sale guerre des années 80-90, qui a opposé les indépendantistes basques et l'Etat français et espagnol, n'a plus lieu.
Mais qui sont donc ces mercenaires, au crâne rasé, qui espionnent et surveillent les militants de la cause basque.
Le jeune reporter va alors enquêter et essayer de comprendre l'histoire et la situation basque.
Marin Ledun nous entraîne dans un vrai polar, avec des méchants vraiment méchants des implications politiques, judiciaires. Mais je n'ai pas trouvé que la situation politique et historique était assez explicite.
J'aurai aimé comprendre un peu plus les raisons de chacun. Connaissant le Pays Basque, je connais le contexte mais j'ai trouvé que ce contexte politique, culturel, linguistique des militants était peu abordé. On nous parle de l'ETA, du GAL, des Abertzales, de la guardia civile mais de la culture basque et souhait d'être plus proche des basques espagnols.
Tiré d'un fait divers réel, ce roman aborde la situation politique, judiciaire, policière au Pays Basque français.
J'ai beaucoup apprécié, par contre, de reconnaître certains lieux, en particulier les landes et la côte basque. Ce livre ferait un excellent film policier, où serait mêlé violence, intrigue politique, amour et filiation.
J'avais lu, il y a quelques temps, un autre roman policier, « Mascarades » de Philippe Ward. Celui-ci abordait le conflit basque à travers les personnages du carnaval basque et il y avait beaucoup plus de fantastique dans son récit.
J'ai lu plus récemment encore le très beau texte de François Sureau, « le chemin des morts » où il parle de ses regrets-remords après avoir refusé l'exil à un militant basque, lors des années 80 et que celui-ci avait ensuite été assassiné dans l'Espagne, alors pourtant devenue démocratique.
Quand le romanesque, le roman policier abordent des sujets politiques délicats.
Commenter  J’apprécie          30
Un récit soutenu de la première à la dernière page, aux rebondissements et interrogations multiples pour ne pas dire constants.
Une immersion dans le monde du pouvoir occulte des états, des organisations terroristes où tous les coups sont permis, même les plus immoraux, toujours au nom d'idéologies incompatibles s'abritant derrière l'honorabilité de vouloir un monde en paix pour le meilleur, pour le peuple. le peuple, c'est bien lui qui paye, au propre comme au figuré, les conséquences physiques, morales et financières.
On y rencontre des purs, convaincus sincèrement par l'idée qu'ils défendent sans se préoccuper des conséquences pour les autres. On y rencontre des motivés par le pouvoir et prêts à tout pour le garder. On y trouve les avides d'argent prêts à n'importe quoi pour en avoir encore plus. On y rencontre ceux qui n'y sont pour rien et se trouvent entraînés dans une spirale où tout leur échappe.

C'est aussi une approche de cet affrontement dans le Pays basque entre les séparatistes, les nationalistes, les indépendantistes les légalistes et autres barbouzes pouvant changer de camp selon le plus offrant, une plongée dans cette guerre sale... tant soit-il qu'il en existe une propre.
C'est la description des moyens sans limites utilisés par un état pour effacer les témoins de ses actions délictueuses, la manipulation de services pour agir en secret et de l'information pour s'exprimer publiquement.

Même, sans rien y connaître dans ce conflit, on réussit à comprendre quelles sont les organisations principales en présence. Plusieurs indications en bas de page apporte un éclairage sur les termes basques employés.
Comprendre le déroulement n'est pas simple mais c'est parfaitement l'image de ce qu'était le ressenti de chacun, de ce que voulait faire passer l'état. Ce climat trouble est très bien rendu dans le livre car il faut que le lecteur accepte par moment de douter du rôle de certains, voire de chacun.

Un livre dont je suis sorti avec des idées plus claires concernant la période trouble du conflit basque, où je ne me suis nullement ennuyé.
Une écriture, vive, alerte, correspondant parfaitement à la situation, au rythme.
Une réussite
Commenter  J’apprécie          30
Pays basque, 2009. Un jeune membre d'ETA a disparu depuis plusieurs semaines. A-t-il été enlevé ? Tué ? le reporter Iban Urtiz décide de mener l'enquête.

L'homme qui a vu l'homme m'a d'abord attiré par son titre, mystérieux et original. Un titre à l'image du contenu de ce roman qui se passe au pays basque, dans les eaux troubles du terrorisme, là où les témoins sont une menace à enlever voire à tuer. Les personnages en eux-mêmes ne sont pas très intéressants et assez clichés (même si j'ai découvert ici ce que signifiait « erdaldun ») : le jeune journaliste intrépide, le reporter usé par les années, des familles de militants écrasées par la chape de plomb d'ETA... Mais l'histoire, racontée de façon fluide, est rondement menée. Inspirée par un fait divers réel, l'intrigue sonne juste, même si, à force de vouloir le rendre sec et glaçant, l'auteur a tendance à trop relâcher son style.

Bref, un roman policier prenant, qui donne à réfléchir.
Commenter  J’apprécie          30

Ma découverte de la plume de Marin Ledun est une réussite ...
Un roman noir sous haute tension .... Sa plume est apparemment assez engagée ...
Une histoire qui soulève de multiples questions.... L'histoire d'une disparition inquiétante oú deux journalistes enquêtent pour mettre à jour des secrets bien enfouis , ils se retrouvent face à des mercenaires peu commodes ... le pays Basque nord est un peu comme la Corse et les indépendantistes bien présents ....
Une histoire très proche de l'actualité...
Seul bémol la fin .... sans véritable fin , je pense donc que le suivant m' éclairera davantage....
Commenter  J’apprécie          30
La population basque est sous le choc après la disparition inexpliquée d'un jeune militant de l'ETA.
Jokin Sasko a t'il été enlevé? Si oui, par qui? Comment? Et surtout pourquoi? Enfin, est-il seulement vivant? Et s'il est mort, à qui profite le crime? Deux journalistes chevronnés vont tenter de répondre à toutes ces questions, basculant ainsi dans un véritable chant de démence et de sang!

Sur le fond, Marin Ledun ne prend pas parti, il expose les faits - la disparition d'un militant de l'ETA- et les conséquences de cette disparition: la paranoïa prend le dessus, et parasite les relations humaines; L'instauration d'un climat de terreur engendre la violence, la manipulation, et surtout le mensonge. Car quelle que soit la guerre, il n'y a toujours qu'un seul et même perdant finalement: la population civile, qui vit dans la peur et dans le doute. Sur la forme, Marin Ledun n'oublie pas de captiver les lecteurs que nous sommes, et signe un mélange détonnant de thriller politique et de roman noir: personnages fouillés, intrigue taillée au couteau, suspense et rebondissements omniprésents, pas de temps mort, pas de gras, Marin Ledun confirme tout son talent pour mener des récits musclés et percutants. Comme toujours, l'écriture est sèche et nerveuse.

L'homme qui a vu l'homme, c'est bien mené, c'est dur, c'est tendu, car tous les coups sont permis dans cette guerre sale qui ne dit pas son nom. Bien évidemment, le final ne pouvait être que noir comme le cauchemar. Ce fulgurant roman est inspiré d'une histoire vraie.

Lien : http://www.conseilspolarsdep..
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (374) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2879 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}