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4,28

sur 10987 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Prix Pullitzer en 1961, vendu à près de 40 millions d'exemplaires à ce jour, "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur" est un des plus grands classiques de la littérature contemporaine américaine. Il figure depuis de nombreuses années au programme d'enseignement dans les lycées aux Etats-Unis. Une lecture devenue incontournable.

Mon souhait d'ajouter un avis sur "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur" s'est quelque peu émoussé en voyant le nombre de critiques déjà postées : 565 !.
Que dire de plus ?

Je ferai l'impasse sur l'intrigue bien connue du livre. Ce que j'ai surtout apprécié dans ce roman, c'est son ton résolument humaniste, le point de vue lucide et très réaliste que fait Harper Lee de la société raciste et ségrégationniste du sud des Etats-Unis des années 30 (la part d'autobiographie de ce roman y est sans doute pour beaucoup), c'est la cohésion du récit, le rythme narratif qui se tient très près de l'action et des personnages, le portrait juste et attachant de chacun d'eux (Atticus Finch, Scout – il s'agit très vraisemblablement d'Harper Lee jeune fille - Jem, tante Alexandra, Miss Maudie, Calpurnia, Dill – inspiré de l'écrivain Truman Capote qui fut un proche ami d'enfance de l'auteure – Miss Maudie, tante Alexandra et de tous les autres).

« Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur » aura été une lecture singulière, à part, vraiment plaisante. C'est un livre que je recommande très vivement.

À signaler également la très belle adaptation du roman faite au cinéma en 1963 par le réalisateur américain Robert Mulligan. le titre du film : «Du silence et des ombres».
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J'ai découvert ce livre par le biais du roman "La couleur des sentiments" que j'ai adoré. Ce livre est très, très bien écrit. Les personnages sont fouillés et joliment dépeints. On ne tombe jamais dans le cliché. Sur fond d'enfance, ce livre est une vraie critique de la société américaine sudiste des années 30. Les enfants y découvrent le racisme, les inégalités et les différences. Ils se questionnent et trouvent les réponses auprès d'un père brillant , altruiste et sans préjugé.
Vraiment très beau!

Une histoire attendrissante où Scout, petite fille de 6 ans, nous fait grandir avec elle, dans son monde d'enfant. Au milieu d'un père intègre et rigoureux, qui défend la cause humaine, et d'un frère jeune et protecteur, à travers les cours de récréation et les étés, le lecteur parcourt un monde empli de préjugés et de mensonges. Celui de l'enfance dans une Amérique des années 30. 
Ce roman est une belle leçon d'humanité et de respect!!

Challenge BBC Babelio
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Il est certain que cette histoire ne laisse pas indifférent, avec ses thèmes abordés. Nous sommes au début du XXè siècle en Alabama, région des Etats Unis où la peine capitale pour viol et la peine de mort font la une en Amérique. Petite ville bien tranquille, où les nègres, comme le précise l'auteur, subissent la ségrégation de la part des blancs et ce, malgré l'abolition de l'esclavage là bas. Les thèmes de l'injustice, du racisme qui sont abordés sont très présents et font de l'histoire quelque chose d'essentiel à l'intrigue.
Juste un petit bémol qui fait que la narratrice Scout, jeune fille de 8 ans au début du livre semble très en avance sur les choses de la vie et l'âge me paraissait un peu incohérent, vis à vis de son frère qui en avait 4 de plus.J'aurais plutôt cru qu'elle avait plus vu le comportement et les réactions que celle-ci avait...cela dit, l'originalité qu'a eue l'auteur de nous raconter l'histoire aux yeux de deux enfants, reste une bonne initiative.
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Un livre qui figurait dans ma PAL depuis des mois, que je n'avais jamais trouvé en médiathèque et que j'ai fini par acheter. Une vraie bonne idée. Je ne connaissais ni le thème du livre, ni son contexte d'écriture, ni l'auteur - dont ce fut finalement la seule création.
Que dire de plus que ce qui a déjà été écrit, à ce jour plus de 380 critiques postées, si ce n'est que la ségrégation est ici traitée avec réalisme, notamment parce qu'elle est peu interrogée par les habitants de Maycomb, petite province d'Alabama, complètement intégrée aux rapports sociaux, quitte à ce qu'elle génère une erreur judiciaire connue de tous.
Les personnages principaux - Scout la narratrice qui vit avec son père Atticus, un brillant avocat, et son frère Jem - sont véritablement attachants.
Si le propos du livre est de se positionner, à travers le procès de Tom, en faveur des droits civiques des afro-américains, l'enfance en constitue également un thème central. Scout et son frère sont élevés de façon peu ordinaire pour l'époque, leur père leur inculque des valeurs humanistes, leur laisse suffisamment de liberté pour qu'ils expérimentent par eux-mêmes la relation à l'autre, qu'ils construisent un esprit critique - ce qui donne des passages vraiment savoureux quand Scout rentre à l'école. La qualité du lien qui unit les trois personnages est dépeinte avec grande finesse et, je trouve, très émouvante.
Un livre qui donne à penser sur l'altérité mais aussi sur l'éducation (Atticus est un sacré personnage à cet égard), qui explore de façon vraiment originale l'enfance, les histoires que l'on se raconte pour se faire peur, la compréhension partielle que l'on peut avoir du monde des adultes. Bref, un livre qui mérite vraiment d'être découvert.
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Scout Finch, de son vrai nom Jean Louise Finch, vit avec son frère "Jem" et son père Atticus. C'est une petite fille un peu turbulente, qui aime se battre et porter des salopettes.
Un été, les deux enfants rencontrent Dill l'intrépide avec qui ils vont faire les quatre cents coups.

Jusqu'au jour où leur père est commis d'office pour défendre un noir qui est accusé d'avoir violé une blanche.

Scout va devoir alors apprendre à se contrôler et à agir comme une vraie petite dame.

Ce livre est vraiment un témoignage touchant de l'époque. Malgré la jeunesse de notre narratrice, on se met directement à sa place et on voit la vie à travers ses yeux. On découvre une Amérique très conservatrice et rigoureuse religieusement. On ne comprend pas, tout comme elle, la rigueur des adultes. On espère, on désespère, on a peur et on est courageuse quand le moment vient....

Ce roman est magnifiquement écrit. Quelques mots, ici et là un peu plus compliqués mais qui se laissent lire avec beaucoup d'aisance. Ce n'est pas un récit avec des mots d'enfants d'aujourd'hui, mais on peut facilement imaginer qu'à l'époque les enfants avaient un langage un peu plus soutenu qu'à notre époque.
De plus, même si, depuis longtemps, les personnes de couleurs ne sont plus "parquées" ni "étiquetées" comme n'étant pas comme les blancs, ce roman a encore et toujours un arrière goût d'actualité. La ségrégation de nos jours n'a beau être plus du tout tolérée, il y a encore trop souvent plus ou moins subtilement des préjugés raciaux et ce récit ne fait que renforcé notre sentiment d'injustice pour toutes les personnes qui souffrent encore des a priori de notre société.

Merci au club de lecture de m'avoir donné l'envie de me plonger tout de suite dans se livre qui au départ m'avait attirée par son titre mystérieux.
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J'ai souvent entendu que ce qui était intéressant dans "Ne tirez pas sur l'Oiseau Moqueur", c'était la résurrection de la poésie de l'enfance. Je ne suis pas de cet avis ; pour moi, ce qui est intéressant, dans Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, c'est les moeurs de l'Amérique d'un autre temps. En effet, tout au long de ce roman, l'on découvre l'Amérique d'une certaine époque, une Amérique ancienne, une Amérique datée, une Amérique d'une autre époque. Une Amérique où un idéaliste, Atticus Finch, défend un homme, Tom Robinson, victime du racisme qui habite cette société. Une société habitée par l'injustice et le racisme. Une société simple et complexe à la fois. Une société qu'il est passionnant de découvrir, par le prisme de la narration de "Scout", la jeune narratrice. Une société qui nous apparaît sous un jour sombre et lumineux à la fois. Ce livre est habitée par une certaine manière de vivre, une manière de vivre, en Amérique, en Alabama, dans les années 30. Il est évident que l'auteure s'est ici inspiré de Monroeville, la cité d'Alabama où elle est née et où elle a passée sa jeunesse, où elle est née, le 28 avril 1926. Sans aucun doute, elle la condamne : elle est raciste. Les éléments de cette société les plus valorisés sont, ceux, justement, qui ne sont pas racistes. Ce n'est pas un hasard. En effet, tout ce livre, bien loin de la célébration de l'enfance qu'on y a vu est une dénonciation du racisme, un manifeste contre le racisme. Un manifeste qui éclaire de façon saisissante la société où l'on vit : ce qui était dans les années 30 n'est pas si loin de ce qui est aujourd'hui…
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Une belle histoire racontée par une enfant, qui ne comprend pas encore toutes les choses de la vie.
J'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire qui reste tout de même sans grand rebondissement mais dans laquelle Scout est très attachante et rebelle.

Une vie bien tranquille dans l'Alabama à cette époque, le racisme omniprésent, les femmes ancrées dans des traditions et des carcans et une petite fille qui rêve finalement de liberté.
Un père qui essaie d'inculquer à ces enfants de belles valeurs.
On a l'impression de vivre avec eux à Maycomb, de sentir les voisin(e)s qui épient, qui ont toujours quelque chose à reprocher à autrui.

Je recommande pour la beauté du message de tolérance.
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La narratrice est une petite fille qui raconte ses jeux d'enfance avec son frère et son ami qui vient seulement l'été. D'abord, il y a le voisin qui ne sort jamais et qui les intrigue. Ensuite, leur père avocat qui sera commis d'office pour défendre un noir accusé de viol. Ce roman fait parti des chefs d'oeuvres de la littérature, d'où il est toujours difficile d'en faire une critique qui, de toute façon, sera bien pâlotte face à ce géant de sensibilité sur l'enfance, la tolérance et bien d'autres choses encore. Faisons plutôt l'éloge de ce roman : Pulitzer - Fiction - 1961, étudié dans de nombreux collèges et lycées américains. Harper Lee, morte le 19 février 2016, avait pour voisin et ami Truman Capote et deviendra sa secrétaire. En 2009, elle a reçu la médaille présidentielle de la Liberté du président George W. Bush pour sa contribution à la littérature.
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Avec « Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur » Nell Harper Lee nous transporte dans l'Alabama des années 1930, au sein d'une petite ville rurale frappée par la récession… et par le ségrégationnisme. Parmi les habitants de Maycomb, l'auteure se concentre sur la destinée d'Atticus Finch, avocat taciturne qui élève ses deux enfants, Jem et Scout, avec l'aide d'une vieille cuisinière noire. Si les étés de la petite Scout et de son grand frère sont remplis d'insouciance et d'aventures, la petite communauté s'enflamme lorsqu'Atticus est commis d'office pour défendre un Noir accusé d'avoir violé une Blanche.

En s'intéressant surtout aux péripéties des deux enfants et de leur ami Dill, la première partie du roman fait plutôt penser aux aventures de Tom Sawyer, même si l'on détecte déjà ce racisme latent qui ne demande malheureusement qu'à s'exprimer. Lors de la seconde moitié du récit, l'Amérique ségrégationniste des années 30 montre son vrai visage, tandis que le procès de Tom Robinson tient le lecteur en haleine.

Le récit date de 1960 mais cela ne se fait pas vraiment ressentir car les thèmes abordés sont universels et le fait de montrer les événements à travers le regard naïf et innocent d'une petite fille de huit ans contribue également à rendre la narration intemporelle. du côté garçon manqué et débrouillard de Scout Finch à l'intégrité de ce père profondément humain, tous les personnages sont admirablement construits et extrêmement attachants.

Ce récit qui invite à s'indigner du sort de ce Noir injustement accusé d'agression sur une Blanche ne laisse évidemment pas indifférent, que ce soit maintenant ou dans les années 60, où il sera d'ailleurs récompensé du prix Pulitzer en 1961, avant de s'installer définitivement comme l'un des grands classiques de la littérature antiségrégationniste. de la justesse des propos de cette gamine de huit ans à la tolérance de ce père qui invite à regarder au-delà des préjugés, « Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur » est une véritablement hymne à la tolérance, à la justice, à la liberté et à l'égalité.

Bref, une oeuvre universelle, intemporelle et fondatrice de la littérature américaine…
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Une lecture très agréable dont je me souviendrai longtemps, je suis très surpris car ce n'est pas du tout à quoi je m'attendais, je m'attendais à un énième roman sur la segregation raciale mais ici c'est bien plus que ça !

Déjà le point de vue d'une enfant rend un oeil frais sur l'histoire qui elle est assez dure ce qui donne un équilibre et empêche de tombé dans la lourdeur et la déprime, je dirais même que cette petite fille donne du peps alors que les événements se passent lentement, ce qui fait que pas une seconde d'ennuie ne s'installe.

J'ai adoré la partie procès qui est très riche et passionnante ainsi que les événements de la fin auxquels je ne m'attendais pas du tout.

Un roman que je me suis décidé à lire à cause de l'annonce de la mort de l'auteure Harper Lee alors que je le possedais depuis un bon moment et je me rend compte que je ratais quelque chose de très intéressant.

À lire sans concessions !
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