A la veille de la Révolution, pour la grande majorité des Français, la grande ennemie, c'est la faim.
C'est de cette faim, de cette misère que naîtra la Grande peur. de ces gens sans travail qui deviennent vagabonds et qui parfois attaquent les convois de grains acheminés vers les grandes villes.
De là, la rumeur de bandes armées prêtes à s'en prendre aux récoltes, ces brigands qui soit disant attaquent les villes, pillent les campagnes.
Puis bientôt, toujours selon la rumeur, ces hommes feront partie, en fait, d'un complot aristocratique, pour se venger de la réunion des Etats Généraux et de la prise de la Bastille.
Alors en province, on attaque les châteaux et en ville, au grand désespoir des royalistes et de la grande bourgeoisie, on distribue les armes pour se défendre de ce peuple qui en veut aux privilèges.
Ces pseudo-attaques, car en vérité il n'y aura que très peu d'actes de violences, vont provoquer une panique dans pratiquement toute la France.
L'auteur s'attache, grâce a un travail d'archiviste monumental, à retracer région par région le trajet et l'importance de cette Grande peur.
C'est un épisode assez peu connu de cette période révolutionnaire mais qui a une grande importance car le fait d'avoir distribué des armes au peuple, aura de grandes conséquences, on peut sans douter, dans les événements
qui vont suivre.
C'est un livre d'une lecture agréable et passionnante avec un auteur qui fait référence sur cette période de notre Histoire.
Commenter  J’apprécie         322
Si l'intérêt général exigeait un sacrifice, pourquoi le peuple était-il le seul à le supporter?
Bien mieux, cette politique qui aggravait sa misère, augmentait les profits des autres. Le progrès ne peut-il donc se réaliser qu'aux dépens des misérables?
Au XVIII° siècle, on ne se gênait guère pour le dire et, aujourd'hui encore, beaucoup le pensent sans oser l'avouer.
Nous avons eu une fausse alerte lundi dernier.
40 000 sans culottes ont été réunis en un moment : si les aristocrates ont voulu se divertir par cette manoeuvre, ils ne recommenceront pas à coup sûr.
Ils ont vu les violons avec lesquels on leur donnera l'aubade.