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3,89

sur 311 notes
Shutter Island - Dennis Lehane , indissociables .
Après avoir dévoré le bouquin , été subjugué par l'objet cinématographique Scorcesien et avant que le concept du mug , du bonnet de nuit à pompon et de la serviette de plage , 100% pilou-pilou spéciale peaux sensibles , à son effigie ne soient déclinés , penchons-nous , pour l'heure , sur la BD éponyme ! Quand on aime...
Foin de pitch , tout le monde en connait – ou devrait:) - désormais les grandes lignes directrices .
J'invoquerais simplement les supra pouvoirs de Pyramide !
En 5 briques Pépita ! :
- Ile
- Asile
- Marshal
- Schizophrénie
Et un dernier pour le fun : Casimir .
Et blam , le piège grossier et vous sautez dedans à pieds joints ! L'île aux enfants ?! Mais ça va pas non ! Pour la peine , privés de blougli , de gloubil , de bouillasse infâme pendant 5 mn , ça vous apprendra !

Paru dans la collection Rivages / Casterman / Noir , qui aura eu la très très bonne idée de décliner en BD les plus grands polars , ce pavé tire largement son épingle du jeu sans toutefois rafler le grand chelem...
De Metter aux commandes , quoi de plus logique lorsque l'on connait sa propension à travailler du pinceau – et là , je parle de l'objet , bande de petits canaillous – tout en employant des coloris sépias visant à instaurer judicieusement un coté passéiste au récit qui se déroule , pour le coup , dans les années 50 , donc bien vu ! L'immersion est pleine et entière . Petit bémol concernant l'emploi outrancier des tons ocres qui pourraient lasser et ne pas forcément rendre grâce à un texte toujours aux petits oignons . Restons dans la zik et sautons du bémol au fa dièse en regrettant la quasi gémellité des deux Marshalls que l'on dissocie à grand peine...
Passées ces quelques distorsions musicales , le plaisir de lecture est bel et bien là ! L'univers carcéral et sa guillerette ambiance suffocante propre à rendre dépressif une hyène rieuse sous ecsta s'impose d'emblée pour perdurer jusqu'au dénouement final . Bien que pratiquant de nombreuses ellipses , De Metter délivre , cependant , une histoire à la cohérence indéniable et au doux parfum de parano généralisée .
Un thriller psychologique colorisé de très haute volée ! Entonnoir l'artiste !

Shutter Island : et de trois...
http://www.youtube.com/watch?v=mTGRqwvwVwg
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BD, roman ou film ? Faites votre choix…

Après avoir découvert la bande-dessinée « Sathaden » cette semaine, je me suis dit qu'il fallait absolument continuer sur ma lancée avec « Shutter Island » que l'on m'avait offert depuis fort longtemps. Vive le mauvais temps pour une fois !

Cher lecteur de cette critique, deux solutions s'offrent à vous :
- soit vous connaissez ce roman de Dennis Lehane ou le film adapté de Scorsese.
- Soit vous étiez interné dans un hôpital psychiatrique ou emprisonné dans un centre pénitentiaire interdisant les films et les romans dangereux pour votre santé.

Vous ne connaissez pas « Shutter Island »? Et vous me dites que vous étiez ni dans un hôpital, ni dans une prison ! Ce n'est pas grave, je vais vous expliquer l'histoire et on en reparlera à la fin.

Shutter Island, c'est une île au large de Boston pour des individus dangereux que l'on souhaite interner dans un institut spécialisé. Une patiente nommée Rachel Solando a disparu hier et deux marshals sont dépêchés sur place pour enquêter : Teddy Daniels et son coéquipier Jack Smith (1).

Dans une ambiance très sombre, de jour comme de nuit, les deux enquêteurs Teddy et Jack vont rencontrer tour à tour la direction, le personnel et quelques patients de l'hôpital psychiatrique pour essayer de retrouver Rachel et de déchiffrer un message codé qu'elle a caché dans sa chambre.

Bloqués à cause d'une tempête, Teddy pris de maux de tête insupportables et Jack devenu aussi parano que son coéquipier, soupçonnent fortement les médecins de leur mentir sur la tentative d'évasion de Rachel. Qui a raison, qui a tort ? Qui sont vraiment ces patients sur cette île ? A vous de jouer pour la suite.

La bande dessinée aux éditions Rivages offre une alternative réjouissante pour se plonger ou replonger dans cet univers mystérieux, voire lugubre de cette île hospitalière inhospitalière. Les dessins sombres et jaunâtres amplifient l'angoisse persistante jusqu'au dénouement final…

Un très bon moment de lecture même si j'aurai préféré plus de nuances dans les couleurs (seulement réservées pour les rêves de Teddy) afin de mieux distinguer les personnages (surtout les médecins) et les différents lieux de l'île.

Au fait, vous avez un doute sur le nom de Jack Smith !
Si c'est le cas tant mieux pour vous. Sinon, je vous conseille de consulter. Une île au large de Boston accepte toute sorte de patient, sans rendez-vous, avec des traitements adaptés à votre situation…

Bonne lecture que vous soyez adeptes de Lehane ou une nouvelle recrue pour rejoindre son fan club.

(1) Vous avez devinez ? Non, j'ai imaginé le nom de Jack Smith au lieu de Chuck Aule pour la référence au jean et au whisky (Teddy Smith et Jack Daniels). Au fait, j'ai bien pris mes petites gélules bleues ? A moins qu'elles soient roses...
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Le bateau s'éloigne de la côte, se dirige vers cette île qui abrite une sorte d'asile psychiatrique ou pénitencier, je ne sais pas au juste. Ce que je sais, c'est qu'on y fait de drôle d'expériences parait-il… Mais je n'ai plus le choix, je ne peux plus reculer. Même si je le voulais, je ne pourrais jamais regagner le large dans cette eau glaciale et déchainée avec cette tempête qui se prépare.

Voilà, nous y sommes. Je ne me sens pas mieux, c'est même plutôt pire. Une femme a disparu, une certaine Rachel Solando. le directeur, le personnel, je les trouve tous inquiétants, ils me font flipper avec leurs regards inquisiteurs, leurs mines patibulaires. Et avec tous ces malades, tout autour, difficile de se sentir vraiment à l'aise.

J'aperçois le vieux phare au loin. Je crains le pire. Je suis sûr que c'est un véritable musée des horreurs. J'imagine le sang qui coule sur les marches, je parie que la salle des tortures se trouve tout en haut, au sommet…

Bon sang, je n'ai jamais vécu une tempête pareille. J'ai bien cru que mon heure était arrivée. Et puis, trouver refuge dans un vieux cimetière alors que les éléments se déchainent, ça ne contribue pas vraiment à rassurer. La pluie torrentielle me glace les os et la terreur me glace le sang.

Je ne sais pas comment tout ça va finir. Je ne vois aucune issue à ce cauchemar, je perds pied. Toute cette noirceur, toute cette humidité, j'ai froid, je suis terrorisé. C'est ça, j'ai peur, je ne sais plus, je crois que je n'en reviendrai jamais… Mais après tout, c'est peut-être mieux…

Fuyez !

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Oubliez mon petit délire, désolé mais c'est venu comme ça, et précipitez-vous sur cette BD.

Après le roman de Lehane et le film de Scorsese, j'ai d'abord douté de son intérêt. Que pouvait-elle apporter de plus ? Comment parviendrait-elle à retranscrire l'ambiance si particulière et complexe du roman ?

Le pari est totalement réussi. L'album est magnifique. La couverture avec ce visage aux yeux fermés à demi immergé et son reflet, les yeux ouverts est déjà une trouvaille. le tout dans des tons d'un vert qui n'est pas ici couleur d'espoir mais de désespoir. L'ensemble des planches dans des tonalités sombres, de brun et de marron, retranscrit parfaitement la noirceur du récit. Les dialogues ont su préserver la moelle du roman sans le dénaturer. Une réussite totale.

Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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J'ai lu le roman il y a quelques temps. Et c'est donc avec un énorme plaisir que je me suis replongée dans cette histoire au dénouement hallucinant ! Encore maintenant, alors que je le connaissais, j'en suis toujours abasourdie....
Un magnifique ouvrage ! Je commence à être franchement admirative du travail de Christian de Metter ! Il retranscrit somptueusement l'atmosphère, les personnages, l'intrigue, la noirceur... l'essentiel de grands romans en bandes dessinées ! Fan !
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Le lugubre asile-prison de Shutter Island situé au large de Boston abrite les malades mentaux les plus dangeureux dans ces États-Unis des années 1960. Teddy Daniels et son co-équipier Chuck Aul sont mandatés par les autorités pour enquêter sur la disparition de Rachel Solando, l'une des patientes de l'établissement. de fil en aiguille, l'affaire se complique. Teddy Daniels souffre de migraines inexplicables, le directeur de l'hôpital a un comportement étrange tout comme les personnels de l'hôpital. Cela a tout l'air d'une conspiration d'autant que l'énigme laissée par la femme disparue semble indéchiffrable. Comment Rachel Solando a t-elle pu s'enfuir de sa chambre sans laisser de traces ? A quoi renvoie la règle des 4 ? Qui est le 67e patient de Shutter Island ? Qui est encore ce mystérieux Laeddis et qu'est-il arrivé à Georges Noyce ? Et enfin et surtout : d'où vient cette rumeur qui prétend que les patients les plus récalcitrants risquent une lobotomie ? Dans cette île à l'atmosphère glauque et électrique, Teddy Daniels et son co-équipier parviendront-ils à leurs fins ?

Adaptation très réussie du roman Shutter Island de Dennis Lehanne, cette bande-dessinée illustrée par Christian de Metter est un thriller psychologique haletant. L'ambiance conspirationniste qui règne sur l'île rappelle sans doute les expériences scientifiques menées par la CIA entre les années 1950 et 1970 (cf. projet MK-Ultra). Pour Dennis Lehanne, l'île-prison est un décor parfait pour dérouler son intrigue : on imagine aisément les aliénistes en blouse blanche oeuvrant pour le bien de leurs patients en leur inoculant des substances psychotropes pour calmer leurs paranoias ou leur crises de violence. Peut-être alimentée par le scandale lié aux expérimentations initiées par le Docteur Mengele ou L'ange de la mort dans les années 1950 (personnellement, cela m'a rappelé l'effroyable documentaire sur Les Héritiers du docteur Mengele), l'imagerie exploitée dans ce scénario de Lehanne fait mouche : espace clos et angoissant (l'île-prison), patients fous à lier, psychiatres tordus et flics durs à cuire, le tout servi sur un fond d'enquête policière, donne un résultat percutant. L'auteur exploite le créneau à merveille : jusqu'à son dénouement, le lecteur navigue dans l'incertitude la plus totale. Pour couroner ce savant mélange, les superbes illustrations entre ombre et lumière de Christian de Metter, ajoutent encore à l'atmosphère oppressante de l'histoire. Voilà donc une très belle interprétation que je recommande à tous ! Et si vous êtes plutôt roman ou cinéphile, pas de problèmes : le roman est aussi remarquable que sa version filmique adaptée par Martin Scorcese. En somme, une oeuvre à (re)découvrir sous toutes ses formes (par contre, quel que soit le support choisi pour aborder l'oeuvre, l'effet ne sera plus le même que la première fois tellement l'intrigue est marquante). Pour ma part, j'ai préféré le film avec le parfait jeu d'acteur de Leonardo di Caprio. A vous de vous faire votre propre idée...
Lien : http://embuscades-alcapone.b..
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J'ai lu le livre il y a quelques temps mais je me rappelle que je n'ai pas lâcher celui-ci avant la fin et vendredi lors d'un tour à la bibliothèque je suis tombée sur la bd, j'ai aimé les dessins je l'ai donc embarqué.

Je n'ai pas été déçu de cette lecture il est impossible de lâcher cette bd également même si pour moi cette lecture ne fût pas une surprise certains éléments de ma lecture du livre me revenant en mémoire lors de la lecture de la bd.

Tout commence lorsque deux marshals viennent sur l'île afin de retrouver une patiente disparue, au fil de leur enquête cette disparition semble de plus en plus étrange.

J'ai aimé le travail du dessinateur qui retranscrit très bien l'ambiance de cet hôpital psychiatrique sur cet île.
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Le choix des tons de camaïeux d'ocre reconstitue parfaitement l'ambiance anxiogène qui tournera carrément à l'opaque tout au long du récit. Les personnages des deux marshals se ressemblent volontairement afin d'en rajouter à l'idée de l'enquête qui se déplace vers la quête et qui cherche à embrouiller l'esprit. Encore une drôle et subtile manière de réinjecter de la folie dans l'imaginaire du lecteur.
Les vrais souvenirs et les délires paranoïaques qui ont trait à la réalité gagnent de la couleur afin d'instaurer une certaine cohérence mais aussi pour donner un coup de main au lecteur :)
Magnifique travail d'orfèvre de ce talentueux auteur, qui met le dessin au service d'une interprétation très proche de la tonalité de l'écriture de Dennis Lehane.
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Après avoir dévoré le "vrai" Shutter Island de Dennis Lehane, j'ai découvert que la version en bande dessinée avait été faite quelques années après le livre.
Pour moi, ce fut un bon moyen de vérifier que ce que je m'étais représentée du polar correspondait également à ce que l'auteur de la bande dessinée avait imaginé.
Donc, pas de surprise, on retrouve tout, ou presque tout ce qui a rendu ce polar si populaire et palpitant. L'ambiance est malsaine, brumeuse et toujours aussi glauque. A travers ses dessins, Christian de Metter a réussi à me replonger dans cette atmosphère glaciale et oppressante.
Le traitement graphique est réellement réussi: De Metter a utilisé des "couleurs" très sombres ( essentiellement du noir et blanc, sur un fond de vert ) et joué avec les ombres.
Une très bonne transcription du polar de Lehane.
Un revisionnage du film de Scorsese, et j'aurai fait le tour de l'île...
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Je n'ai pas connu Shutter Island par le biais du roman original (qu'il faudrait que je lise, d'ailleurs, un jour) mais par le film de Scorsese, sorti en 2010. Je l'avais d'ailleurs trouvé époustouflant par sa mise en scène et le jeu d'acteur de Leonardo di Caprio. (En aparté, j'ai découvert le talent de ce dernier grâce à Shutter Island et Django car j'en étais restée à sa prestation de Titanic). du coup, j'étais impatiente de découvrir l'adaptation en bande dessinée du fameux roman de Dennis Lehane.

Dans les années 50, deux Marshalls Teddy Daniels et Chuck Aule sont mandés sur l'île de Shutter Island, au large de Boston pour enquêter à l'hôpital psychiatrique. En effet, Rachel Solando, incarcérée pour avoir noyé ses trois enfants, s'est évaporée sans laisser de traces alors même que sa cellule était fermée de l'extérieur. Malheureusement pour les agents, ils se heurtent au manque de coopération du personnel et ont bien du mal à poursuivre leur enquête. Comble de malchance, une tempête les surprend et leur empêche tout contact avec le continent…

Au niveau scénario, je n'ai pas eu de surprise étant donné que j'avais bien en tête celui du film. La seule chose surprenante se situe peut-être au niveau du dénouement : je me rappelle que dans l'adaptation de Scorsese, il y avait un double niveau de lecture alors que dans la bande dessinée, le lecteur n'a pas de doute possible quant à l'issue. Il est probable que cette dernière soit plus proche du roman original.

En revanche, j'ai beaucoup apprécié les dessins de couleur sépia pour le déroulement de l'intrigue sur l'île et ceux en couleur pour les faits passés et les souvenirs. La couleur sépia permet au lecteur d'être bien immergé dans l'environnement un peu angoissant de l'univers psychiatrique. le seul reproche que j'aurais à faire se situerait au niveau des personnages : en effet, j'avais du mal à dissocier au début, les deux marshalls car ils sont relativement proches graphiquement.

En conclusion, la bande dessinée Shutter Island est une adaptation tout à fait réussie dans le sens où elle est belle esthétiquement. Et bien que je ne puisse dire si elle est fidèle au roman initial, le récit est quant à lui digne d'intérêt et l'ambiance immersive.
Lien : https://labibliothequedaelin..
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Shutter Island (BD):
L'immense roman de Dennis Lehane adapté en BD par le talentueux Christian de Metter

J'ai lu et adoré le roman il y a déjà plusieurs années. J'avais gardé en mémoire la chute de l'histoire, comment peut-on l'oublier? J'ai donc pris plaisir à en redécouvrir de nombreux passages choisis avec soin par Christian de Metter. le fil de l'histoire est parfaitement respecté, le scénario défile sous nos yeux aussi implacable , torturant et torturé. Les mots deviennent images mais pour moi , et j'assume mon propos, l'image ne peut pas remplacer pas la phrase quelque soit le talent du graphiste.

Vous faire un résumé de l'histoire me semble superflu et inutile

Christian de Metter a choisi des tons à dominante sépia qui rendent bien la condition pénitentiaire, la noirceur des individus détenus, leur violence. Quelques autres couleurs surviennent parfois , le vert foncé, une trace de rouge.. marquant le retour en arrière , la remontée des souvenirs

Petit voir gros bémol , la taille de la police m'a rendue la lecture des textes inconfortable voire difficile. Autre écueil rencontré la grande ressemblance entre les physionomies de Teddy Daniels et celle de Chuck Aule qui m'a beaucoup gênée au début de ma lecture ensuite je me suis habituée d'autant plus que Teddy est omniprésent ..

J 'avoue ne pas avoir encore vu le film . A ce jour j'hésite.

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