Je remercie les éditions Posidonia et Babelio pour ce livre-jeu, reçu dans le cadre de la Masse Critique Jeunesse et Jeune Adulte. J'ai découvert il y a quelque temps ce concept de « livre dont on est le héros » qui se joue avec un dé, grâce à la collection « Histoires à jouer ». J'ai donc voulu retenter l'expérience, cette fois avec
Coupez !
Encore une fois, j'ai trouvé le concept intéressant. En début de partie, on crée une fiche personnage. Pour cela, rien de plus simple : on lance un dé, ce qui définit nos compétences dans différents domaines (physique, manuel, communication, perception). Puis, au fur et à mesure de la lecture, on lancera un dé qui influencera le destin du héros.
J'ai beaucoup aimé la plume de l'auteur, qui m'est apparue à la fois fluide et agréable à lire.
J'ai trouvé que le thème du livre-jeu était original : on prend les décisions à la place d'un acteur lors du tournage d'un film et dans sa vie autour.
Mais malheureusement, il y a trois points qui m'ont dérangée : les combats contre plusieurs adversaires, la clarté de l'univers et la rejouabilité.
Les combats contre plusieurs adversaires : je les ai trouvés trop longs. Ils n'ont pas été amusants car il fallait lancer de nombreuses fois le dé à la suite, ce qui devenait vite répétitif.
L'univers fantastique : je n'ai pas compris son fonctionnement, même après avoir rejoué plusieurs fois. Je ne savais donc pas comment interpréter certaines fins (Quel est le but du héros au final ?
de ne plus avoir ces « visions » même s'il sacrifie son métier ? Avais-je gagné ?
Et ce monde surnaturel, existe-t-il vraiment ou pas finalement ? Pourquoi dans certaines situations peut-on mourir dans ce monde parallèle et d'autres fois non ?)
La rejouabilité : J'ai trouvé dommage qu'en changeant nos choix, on retombe fréquemment sur les mêmes paragraphes et que certains choix ne soient pas de « vrais choix » puisque l'auteur nous oblige à faire telle action même si on n'a pas voulu la faire. Exemple :
n°244 je choisis de fuir par le balcon (et donc de ne pas appeler la police), la narration m'envoie au n°264 qui me dit que le héros ne peut pas fuir et donc il appelle la police. J'ai trouvé également dommage que certains paragraphes soient quasiment des redites d'autres paragraphes (certaines phrases étaient les mêmes), ce qui enlève cette sensation de rejouabilité.
Exemple : n°181 et n°191.
En conclusion, j'ai aimé le concept du livre-jeu et la plume de l'auteur, mais j'ai trouvé dommage que l'univers reste confus et que certains aspects du livre le rendent répétitif dans sa rejouabilité, malgré les différentes fins proposées.