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sur 226 notes
Le gang Garet
Attention, je déclenche l'alerte coup de coeur pour ce roman qui tient à la fois du roman historique, du roman d'aventures, du roman d'amour et du western !
Aux confins du Colorado, du Wyoming et de l'Utah se cache un canyon à l'abri des regards, Brown's Hole : c'est là qu'a poussé la petite ville de Timberline. A peine une ville d'ailleurs : « une épicerie, un saloon et une maison de passe, une forge, une demi-école avec une salle de classe et le bureau du shérif, un ancien voleur de bétail ». A quelques encablures de Timberline, un ranch où on dresse des chevaux sauvages pour les vendre ensuite, principalement à l'armée, mais aussi à des bandits, comme ceux du gang Spooner (une émanation du gang de Jesse James). Heresy Ranch, c'est son nom, n'est pas ordinaire : il est tenu par des femmes, pas ordinaires non plus ! A leur tête, Margaret Parker, dite Garet, et Henrietta LaCour, dite Hattie, une ancienne esclave. Elles sont accompagnées de deux soeurs, Stella et Joan, et de Jehu le compagnon d'Hattie. Et elles ont plus d'un tour dans leurs sacs ces « drôles de dames » : élever des chevaux, soit, mais aussi recueillir des femmes maltraitées, abusées, violentées, et… braquer des banques ! Mais pas n'importe lesquelles et pas n'importe comment : ces banques, elles appartiennent toutes à un fieffé salopard, le colonel Connolly (puis à son neveu, qui ne vaut pas mieux) qui a spolié Margaret à la mort de son mari, lui volant son ranch de Cache-la-Poudre ; et ces braquages se déroulent sans violence. Pas question de tirer à tout va et de risquer de blesser ou de tuer des innocents. Lors de l'un de ces hold-up (une diligence de la Wells-Fargo qui transportait la paie des mines Connolly), Garet emmène Grace Trumbull qui se présente comme une écrivaine souhaitant relater les exploits du gang Parker, en les suivant, de l'intérieur.
J'ai adoré ce western féministe au romanesque assumé qui m'a transporté dans les paysages de l'ouest américain que je connais bien et que j'aime infiniment.
La construction est particulièrement intelligente, même si, au tout début, elle peut dérouter : en effet, le livre est présenté comme un essai écrit par par une historienne sur la vie d'un groupe de femmes hors-la-loi au Colorado, dans les années 1875-1877. Celle-ci raconte en « préface » comment elle a mis la main, un peu par hasard, sur les journaux intimes de Margaret Parker et de Grace Trumbull , ainsi que sur une archive d'une administration américaine, datant de 1936, où figurait l'interview d'une vieille dame de 92 ans, Henrietta Lee, accréditant la thèse selon laquelle il existait bien, à cette époque, des femmes hors-la-loi. Tour à tour, le récit nous est présenté par ces journaux intimes et par les propos d'Henrietta. En intercalant les voix de cess trois personnages principaux –Margaret, Grace et Hattie - l'auteure renforce l'attrait du roman et le rend totalement addictif. Roman sur la place des femmes dans l'Ouest américain, à la grande époque, (où le choix était soit de se marier, soit de se prostituer) c'est un magnifique plaidoyer pour un féminisme intelligent et moderne et pour la tolérance, qui bouscule toutes les idées reçues sur le western. Quant aux personnages masculins, il faut reconnaître qu'ils n'ont pas le beau rôle ! Ils sont peu nombreux et la plupart sont présentés comme étant lâches, veules, violents,
Quelles femmes extraordinaires, « dures, fières, vulnérables, intelligentes, loyales » ! Je suis conquise.
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A la suite de la découverte d'un penny dreadfuls (livrets vendus un penny qui racontaient des histoires criminelles et sanglantes) Stéphanie Bailey, professeure d'histoire de l'Ouest américain mène une enquête sur l'existence d'un gang de femmes menée par Margaret Parker entre 1875 et 1877.
C'est donc un western que nous propose @Mélissa Lenhardt mais un western un peu particulier car la cause féministe y est omniprésente. En effet, Margaret Parker femme d'aristocrate anglais menait une existence «  paisible  » dans le ranch où ils élevaient des chevaux jusqu'à la mort de son époux, c'est alors que son voisin le colonel Conolly, fâché d'avoir été éconduit par la jolie veuve, décide d'user de son influence pour couler l'entreprise pourtant florissante et la racheter une bouchée de pain.

Pour Margaret c'est le début du banditisme et de sa vengeance sur la famille Conolly. accompagnée d'Hattie Lacour, une esclave affranchie d'une grande intelligence, et de deux soeurs qui se sont enfuies de chez elles après avoir subies les violences paternelles. Heresy Ranch, où sont réfugiées toutes ces personnes, est un asile pour tous ceux qui en ont besoin et Margaret est adulée par tous les habitants de Timberline la cité voisine.

Le traitement du sujet est particulier puisque c'est à travers les journaux de Margaret et de Claire, de coupures des journaux et d'un entretien avec Hattie Lacour en 1936 que l'histoire se dévoile. le procédé est intéressant mais occasionne de nombreuses répétitions qui alourdissent le roman.

Par ailleurs, j'ai trouvé l'opposition permanente entre hommes et femmes pour le moins manichéenne. Il m'a également été difficile de m'attacher à aucun des personnages et certains rebondissements m'ont paru un peu faciles pour sortir des impasses dans lesquelles étaient empêtrée l'auteure.

Seule la fin un peu tarantinesque m'a plu notamment par le côté violent et gore malheureusement cela ne colle pas avec le ton du reste du roman. La lecture fut malgré tout facile et agréable même si elle ne me laissera pas un souvenir impérissable.

Je remercie Masse Critique et les éditions Cherche Midi pour la réception de ce roman.


Challenge USA
Challenge Multi-défis
Challenge pavé
Masse Critique
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�oup de coeur💖
Moi aussi j'ai adoré cette histoire à laquelle je ne m'attendais pas.
L'ouest américain au 19ème siècle est un monde vaste et sauvage peuplé de mustangs et de hors-la-loi. Un monde d'hommes blancs armés et plein de testostérone. Un monde qu'on a tous découvert au cinéma : le western!
Ce roman remet les hommes à une autre place en racontant l'histoire d'un gang de femmes. Un #Metoo au Farwest
Une belle, une magnifique histoire de sororité, d'amitié, d'amour.
La lecture est agréable et l'intérêt toujours tenu en éveil, on passe du journal de l'une ou l'autre des protagoniste à l'interview d'Henrietta au 20ème siècle en passant par des extraits de journaux ou de télégrammes.
Beaucoup de cadavres aussi. En 1877, année où se déroule l'histoire de ces femmes, la seule loi que connaît cette partie de l'Amérique où l'Etat n'est pas présent, est celle des armes (cela a-t-il beaucoup changé d'ailleurs?)
Bref, un vrai régal que cette lecture que je vous conseille vivement.
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Colorado, 1870. A la mort de son mari, Margaret Parker est dépossédée de son ranch, de son cheptel qui est réquisitionné par l'armée américaine. Elle se retrouve obligée de fuir et de trouver un nouveau foyer pour elle, ainsi que sa "famille", qui est constituée principalement de femmes qu'elle a sauvées de situations critiques. Il y a Hattie, Stella, Joan, sans oublier Jehu, le seul "homme" de la bande, fidèle ami au poste.

Ensemble, ces femmes vont s'attaquer à l'empire du colonel Connolly, celui qui est à l'origine de la ruine de Margaret. Elles vont ensuite distribuer la majeure partie de leur butin aux femmes de Timberline, ville en cours de construction, afin d'aider ceux qui en ont besoin, telles un Robin des bois moderne du farwest.

Elles vont devenir des hors-la-loi, et y prendre goût. Oui mais, dans un monde éminemment masculin, on ne parlera pas d'elles. Leurs casses seront attribués au célèbre Jed Spooner et sa bande. Jusqu'à ce casse de trop, où tout va basculer.

Et si on parlait enfin d'elles ? Et si on racontait leurs exploits pour laisser une trace de leur existence et de leur histoire ? Les femmes peuvent-elles marquer les esprits autant que les hommes, en 1875 ?

J'aime beaucoup l'ambiance western de base, la période de la ruée vers l'or et de la découverte de l'ouest américain. La couverture de l'édition pocket a rapidement capté mon attention, et je n'ai pas su résister à ce qui s'annonçait comme un récit où les femmes seraient à l'honneur, une histoire de fortes personnalités dans un monde d'hommes, de sororité.

Je n'ai pas été déçue, c'est le moins que l'on puisse dire. le récit alterne les points de vue, avec les récits des différents personnages, sous forme de journal ou d'interview. Cela met en perspective les différentes personnalités du récit. Dès les premières pages je me suis retrouvée happée par l'histoire avec une seule envie : en savoir plus sur ces femmes extraordinaires. Il n'y a pas de temps mort et la lecture se fait facilement et rapidement.

La seule difficulté que j'ai rencontré à la lecture de ce récit dans les premiers chapitres est le grand nombre de noms et de personnages à retenir. La temporalité dans les journaux est parfois aussi un peu espacée, mais dans l'ensemble on arrive tout de même bien à situer les moments où se déroulent les faits.

J'ai vraiment passé un bon moment de lecture. Un coup de coeur pour moi !
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Tout aurait été plus facile pour Margaret Parker si son mari, Thomas ne serait pas mort. Ce n'était pas lui qui s'occupait du dressage des chevaux, mais au moins son aide et sa présence permettait de garder à distance le colonel Connolly.
Nous sommes dans les années 1870 et les femmes n'ont pas les mêmes droits que les hommes, ce qui permet à Connolly de s'emparer du ranch de Margaret. Mais, elle décide de se rebeller et avec l'aide des femmes qu'elle et Thomas hébergeaient au ranch, elle forme le gang Parker. Les Connolly auront la richesse, mais plus jamais la paix...

Inspiré d'une histoire vraie, le livre prend la forme d'un journal présenté par trois personnages. En 1936, Hattie Lacour ( Henrietta Lee), une ancienne esclave, se confie à une journaliste sur les événements qui ont eu lieu dans les années 1870.
De son côté, Margaret Parker raconte tout sur sa vie et sur la rencontre avec les autres personnages. Il y a aussi les notes de travail de Claire Hamilton, détective et écrivaine qui se trouve au coeur de l'action. C'est elle qui a envie d'écrire sur le gang Parker.
De temps en temps, les articles des journaux de l'époque racontent les cambriolages dont le colonel Connolly a été victime...

J'ai passé de très bons moments de lecture avec ce livre. J'ai aimé les personnages avec leurs valeurs et leurs petits secrets qui se dévoilent au fil des pages. J'ai aimé aussi la manière dont l'histoire a été racontée, sans oublier l'action qui nous tient en haleine jusqu'au bout. Une petite remarque concerne les personnages masculins : ils sont tous ou presque 'des méchants'. Mais malgré tout, cela ne gâche pas le plaisir de lecture.
Une très belle découverte.
J'ai lu ce livre dans le cadre de la masse critique privilégiée. Je remercie Babelio et les éditions Pocket pour l'envoi.
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Colorado, 19è siècle : Margaret, une veuve spoliée de son ranch et de ses chevaux, prend la tête d'un gang pour mener à bien sa vengeance.
Les avis étaient élogieux, j'ai donc emprunté ce roman. Mais comment dire: parmi mes centres d'intérêt, les gangsters et les chevaux arrivent clairement en dernière position. le mot “ranch” dans le titre, l'image très western de la couverture... je l'ai traîné deux bons mois avant de le commencer.
Et finalement, il a été plutôt une bonne surprise. Les personnages sont attachants, notamment Hattie l'ancienne esclave, associée de Margaret. La narration, qui alterne journaux intimes, interviews et coupures de presse, restitue assez ingénieusement l'arrière-plan historique.
Par contre l'écriture est un peu plate, et il y a des longueurs; je n'ai absolument pas réussi à m'intéresser aux interminables discussions pour monter des plans d'attaque.
Traduction efficace de Tania Capron.
Challenge USA : un livre, un État (Colorado)
LC thématique de novembre 2021 : ''Faites de la place pour Noël”
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Ancienne propriétaire d'un ranch, acculée à la vente une fois veuve, Margaret Parker se tourne vers une vie totalement différente. Elle devient avec un petit groupe de femmes une hors la loi, volant, pillant , tuant si nécessaire. le gang Parker est lancé. Au cours d'une de ces attaques, Hattie une coéquipière entraine une voyageuse Grace dans leur bande. le contrat c'est que Grace raconte la vie de Margaret et du groupe.

Rivalités entre voleurs, rivalités hommes/femmes, les chevaux, les armes, le shérif , le saloon, un brin d'amour, un fond de violence, le décor est planté pour un récit trépidant de la conquête de l'ouest.Il y a tout ça et c'est ce qui donne de la force à ce récit .

Il y a aussi la construction, plusieurs voix, plusieurs périodes, des passages qui se veulent ou sont des documents d'époque et je ne suis pas friande de ces récits qui s'entrecoupent cassant le rythme de l'histoire.

Et il y a le point de vue très nettement politique, histoire des femmes, racontée par une femme .L'auteure a bien sûr le droit de choisir l'angle sous lequel elle veut raconter mais c'est lourd. Les hommes sont très vilains et encore plus stupides, ces femmes sont extraordinaires généreuses, solidaires etc..

Effectivement leur histoire est exceptionnelle, je ne doute pas qu'il ait fallu des femmes sacrément fortes pour conquérir ces terres sauvages et ce monde rude et pourquoi pas des brigandes ...peut-être pas nécessaire de forcer le trait.

Autre souci, la mise en avant de la véracité de cette histoire tout en étant un roman qui fait que je n'ai jamais tout à fait su où je me trouvais .

Moyennement réjouie par cette lecture.

Je remercie Babelio et les éditions Cherche-Midi pour cet envoi.
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Amitié – Trahison - Amour – Haine – Violence.
Voilà tout ce qui pourrait caractériser cet ouest encore sauvage que sont les terres hostiles du Colorado en 1873.
Mais Margaret Parker dite Garet ou la Duchesse, décide à la mort de son mari de continuer à gérer le ranch qu'ils ont créé ensemble, eux les anglais qui étaient venus en voyage de noces dans cette contrée et qui n'en sont jamais repartis.
Il est vrai que même du vivant de son mari c'est elle qui s'occupait de tout.
Mais le voisin avec qui ils n'entretenaient pas de si mauvais rapports en soi, a décidé de faire main basse sur le ranch, et quoi de mieux pour cela que d'épouser la veuve.
Et c'est avec stupeur que celui s'est autoproclamé Colonel a essuyé le refus de Garet.
Donc ce qu'il ne peut avoir par les voies légales, il l'aura par la bassesse, et Garet ruinée devra quitter le ranch avec la rage au coeur et la soif de vengeance.
Elle va donc devenir hors-la-loi et avec la complicité de ceux qu'elle accueillait au ranch décidera de dévaliser la banque et les convois de fonds du Colonel, sous couvert de la bande de Jed Spooner un autre hors-la-loi et amant de Garet, parti se faire oublier ailleurs.
Mais c'est sans compter sur le retour de Spooner qui entrainera Garet dans un dernier coup afin de savoir lequel des deux est le meilleur, alors qu'elle avait décidé d'arrêter.
J'ai eu un peu de mal à entrer dans le récit par ailleurs fort bien documenté par l'auteure, mais une fois captivée, je n'ai pas réussi à quitter Garet avant de savoir comment tout cela allait se terminer, sur fond de commencement de changement de la société et du combat des suffragettes pour faire enfin entendre la voix des femmes dans cette dernière partie du 19ème siècle où la seule loi qui régnait encore était celle de celui qui dégainait le plus rapidement.
Et une pensée pour Newt, Zeke et tous ces enfants oubliés depuis longtemps qui furent également les victimes de cette violence dans ces contrées peuplées de bêtes sauvages qui pour la plupart étaient en fait des hommes.
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Un peu déçue par ce roman que l'on me promettait passionnant. Pourtant le sujet sur un gang de femmes braqueuses au Far West m'avait beaucoup plu, mais au demeurant, j'ai eu bien du mal à terminer ma lecture. Je m'y suis ennuyée. J'ai eu la sensation de tourner en rond, l'auteur raconte les mêmes histoires vues par des personnages différents sur différentes époques et je n'ai pas accroché à cette construction littéraire. Il ne se passe pas grand-chose en fait et je n'ai éprouvé aucune empathie envers ces femmes et pourtant, j'aime assez l'univers féminin. Je ne m'attendais pas non plus à un journal, mais à un récit beaucoup plus mouvementé. Je pensais y trouver un mélange de Thomas Savage, Calamity Jane et Thelma et Louise mais nenni. Dommage.
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A partir du thème romanesque du manuscrit retrouvé, l'auteure nous emmène dans le Colorado au 19eS sur les traces d'un gang de femmes.
Le thème est original et permet surtout à l'auteure de dresser les portraits de femmes fortes, profondément solidaires et indépendantes. le gang est composé d'une duchesse anglaise, spoliée de son ranch par un homme, d'une ancienne esclave noire amoureuse d'un transgenre et de deux soeurs qui ont assassiné leur père pour viol. Elles ont toutes une revanche à prendre sur les hommes et veulent prouver que les gangs de filles sont aussi efficaces que les gangs masculins dans l'attaque d'une banque.
Le roman qui revendique l'authenticité regroupe plusieurs témoignages : journal intime, interviews, coupures de presse et gagne ainsi en souffle et en points de vue sur les protagonistes.
Une lecture depaysante et réjouissante.
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