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3,88

sur 322 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Savoureuse et passionnante politique-fiction où l'on s'amuse à démêler les ressemblances et les parallèles avec la réalité. Et où, surtout, on se laisse embarquer dans un récit très riche en rebondissements, construit autour de plusieurs personnages principaux. Jérôme Leroy tend un miroir à notre époque... et c'est plus qu'inquiétant.
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Un roman qui dépeint la politique dans son aspect le plus cru. A ne pas lire si vous perdez confiance en la démocratie ! En revanche, pour les autres, un bouquin passionnant, très facile à lire et qui est très bien documenté. Je recommande vivement pour ceux qui ont aimé des séries comme le bureau des légendes ou le Baron Noir.
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Les derniers jours des fauves est une uchronie politique française dont le point de divergence est plus ou moins l'arrivée de Nathalie Séchart à la tête de l'Etat en 2017, en lieu et place d'Emmanuel Macron. Nathalie Séchart, leader de la Nouvelle Société, dépasse les clivages politiques, regroupant des hommes et des femmes d'obédiences divergentes, réunissant quelques poids lourds de la politique et de nombreux béotiens convaincus par la personnage. Elle n'échappe pas à la crise des Gilets Jaunes mais ici la répression est plus forte et les morts nombreux, le changement climatique est lui aussi davantage marqué avec des épisodes caniculaires plus importants, la pandémie fait aussi des ravages et le confinement beaucoup plus strict... vous avez compris Jérôme Leroy nous propose une histoire alternative en poussant les curseurs un peu plus loin. le paysage politique est sensiblement le même avec une gauche plus ou moins absente, une droite en perdition, une extrême droite dirigée par Agnès Dorgelles qui a hérité du Bloc Patriotique fondé par son père. Avec cette uchronie, l'auteur nous plonge dans les coulisses du pouvoir où chacun surveille tout le monde, aussi bien ses ennemis que ses amis, surtout ses amis. La soif de pouvoir est au coeur de l'histoire où les coups bas, les complots et les assassinats sont de mise. Il dresse un portrait des hommes et des femmes politiques peu reluisant et d'un système à bout de souffle.

Passionnant de bout en bout, intelligent sans être clivant, Les derniers jours des fauves laisse un goût amer de la politique et montre que les hommes d'état sont déconnectés de la réalité, englués dans un système qui les dépasse. C'est une carte de la France contemporaine, où les chaines d'infos servent la soupe aux extrêmes et les complotistes de faire valoir aux décideurs, où les prochaines élections sont le seul leitmotiv de beaucoup. Cynisme et horreur sont les maîtres-mots du pouvoir.

L'écriture de Jérôme Leroy est percutante, décrivant notre monde avec justesse. Ses personnages loin des caricatures habituelles sont décrits avec finesse et moult détails permettant ainsi de comprendre (sans pour autant adouber) leurs motivations et leurs faits. Il explicite ainsi les prises de décisions nécessaires ou imposées par les situations, mettant en exergue la fragilité de nos libertés. On pourra peut-être lui reprocher une vision un peu trop cynique des politiciens, où la nation compte moins que l'ego pour beaucoup d'entre eux, mais cela n'est que de la fiction, enfin espérons-le...

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Thriller politique, policier, écologique, social, humaniste. La fin est époustouflante, ça fait du bien, trop d'auteurs me déçoivent en écrivant un roman intéressant qui se termine de façon bancale.
Je ne vous raconte pas l'histoire, vous trouverez aisément sur Babelio des intervenant qui l'ont déjà fait longuement. Comme d'autres, j'ai évidemment eu l'impression que les personnages et les faits décrits ne sont pas vraiment imaginaires. Constatation effrayante et terriblement réaliste.
Il est où le bonheur il est où? C'est con le bonheur, ouais, car c'est souvent après qu'on sait qu'il était là. (Christophe Maé).
Profitez en tant que c'est encore possible, ça risque de changer très vite.
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Fiction qui nous rappelle quand même des éléments du pouvoir actuel, qui j'ose l'espérer, n'est peut-être pas si trash, si mafieux. Je pense cependant, que les trahisons, les coups bas, les mensonges, ne sont pas si loin de la réalité pour atteindre le pouvoir .
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Les derniers jours des fauves seront caniculaires. C'est une chape de plomb qui recouvre le territoire. Un confinement qui n'en finit pas, une obligation vaccinale, sécheresse et coupures d'eau rythment lentement la chute inexorable de ces animaux politiques.
La présidente après un âpre combat électoral se lasse de l'être et aspire à une vie plus paisible loin des jeux de pouvoir. Qu'elle n'ait crainte, il y a dans son entourage des hommes prêts à tout pour prendre sa place. Par opportunisme, par conviction, par envie. Prêts à tout, vraiment. Les morts ne se comptent plus dans cette France qui subit de plein fouet une pandémie. Alors, quelques cadavres de plus ou de moins... Les hommes de main sont là pour ça. Ils sont nombreux et fidèles.

Si j'ai aimé ma lecture de L'ange gardienil y a quelques semaines, celle des Derniers jours des fauves me réjouit encore plus. Plus noir, plus cynique, plus politique, plus affûté, plus actuel, ce roman réunit tout ce que j'aime dans le roman noir à la française. Sans être tout à fait un roman à clef, on retrouve des figures bien connues (et notamment des personnages récurrent dans l'oeuvre de Jérôme Leroy), on y lit aussi des situations similaires à celles vécues ici ou là, ou parfaitement plausibles. Il faut une grande connaissance de l'actualité et un véritable intérêt pour la politique pour donner une vision si juste de la situation. On pense à une série comme Baron noir, bien sûr. Mais avec ce petit plus que donne la littérature, le cheminement que le lecteur doit faire lui-même.

Et comme toujours avec Jérôme Leroy, il y a de l'amour et de la poésie.
Amour impossibles, amours passionnées, amours mortes et amours filiales. Ça suinte d'amour par tous les pores. Et ça ruisselle de poésie, de Rimbaud et de ses Illuminations, des Calligrammes d'Apollinaire et de Bowie aussi (oui Ashes to ashes c'est de la poésie).
Beau et cynique. Voilà donc en deux mots le résumé de ce roman qui m'aura tenu en haleine pendant des jours.
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Ce roman noir à connotation politique dresse un bilan sans concession de premier quinquennat d'Emmanuel Macron. Fin lettré, l'auteur s'est diverti en donnant à ses personnages des patronymes balzaciens: Séchard,Bausséant, Manerville, Vandenesse... car la politique est en effet une vaste comédie humaine. Jérôme Leroy a trouvé le ton juste et son ironie mordante est un régal à lire. J'avais été assez déçu par la trilogie de Thomas Bronnec qui, lui aussi, s'est essayé à la fiction politique. Les derniers jours des fauves est en revanche une éclatante réussite.
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Confinement, canicule, ultradroite, décroissants : tout les ingrédient y sont pour faire de ce roman assez brillant une oeuvre ancrée dans la réalité française des années 2020 et immédiatement antérieures, la créativité de l'écrivain (et le souci d'échapper à de possibles procès) se traduisant par des travestissements ou des avatars laissés à la libre interprétation du lecteur. le président de la République, par exemple, est une présidente et son compagnon, poète à ses heures, a vingt ans de moins qu'elle. La plupart des personnes réelles citées ne sont plus de ce monde ou, dans le cas contraire, sont simplement évoquées à titre de référence. Quant aux personnages fictifs, ils sont parfois tellement transparents qu'on ne peut s'empêcher de leur prêter les traits d'un homme (ou d'une femme) politique existant : ainsi d'Agnès Dorgelles, la dirigeante du Bloc patriotique, fille de son père déjà présente dans le roman "Le Bloc" paru en 2011.
Dès le premier chapitre, on sait que Nathalie Séchard, la présidente élue en 2017, ne briguera pas un second mandat. Mais si publiquement la "belle dame" laisse planer le mystère, quelques fauves sont à l'affût pour lui succéder, tout particulièrement le ministre de l'Intérieur Patrick Beauséant, alors que la présidente pencherait plutôt pour l'exact opposé de celui-ci, tant sur le plan humain que politique, le ministre de l'Écologie Guillaume Manerville, qui n'a rien d'un fauve, sa grande fille Clio peut en témoigner.
Pour se hisser en tête des sondages et devancer à la fois Dorgelles et Manerville, Beauséant multiplie les (basses) manoeuvres que facilitent sa fonction au sein du gouvernement autant que ses vieilles accointances avec les membres d'une association à mi-chemin entre le think tank et la société secrète. Mais au fait, qui manipule qui ? le ministre ou ses parrains de l'ombre ?
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Ou les derniers jours de la démocratie …
Pandémie , réchauffement climatique, identitaire et extrême droite qui sont au plus haut, journalisme orientée, fonctionnement de l état à l agonie …..toute ressemblance ……..
Un excellent roman policier qui raconte les coulisses ( pourries ) du pouvoir …. Enlevé rythmé « impolitiquement correct «  un bon moment de lecture …
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Jubilatoire.. amateur non éclairé de dystopie et uchronies, je ne connaissais pas J. Leroy auparavant, j'ai dévoré en deux soirées son roman, pertinent, cohérent, documenté remarquable... ce qui m'a amené à commander chez mon libraire tout ce qui a précédé et je me demande comment j'avais pu passer à côté.
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