Très court récit autour de Parme,
De Stendhal, du théâtre, de souvenirs... On se laisse conduire en accompagnant la voyageuse dans ses promenades en Émilie-Romagne, pérégrinations racontées avec délicatesse et jalonnées de références culturelles.
Michèle Lesbre s'appuie sur un très grand nombre de textes littéraires dont la liste rassemblée en fin de volume mobilise pas moins d'une trentaine d'auteurs répartis sur une large palette allant de
Bossuet à
Erri de Luca ; elle cite beaucoup de films, de mises en scène de théâtre et d'opéras au point que je suppose que peu de lecteurs pourront suivre de près toutes ses évocations et autres allusions. Mais, en même temps, par leur nombre et leur pertinence, ces références donnent au récit de la crédibilité et renforcent son caractère authentique : ne sommes-nous pas, nous aussi, souvent confrontés à des réminiscences de lectures et au rapprochement que nous faisons entre l'instant présent et une situation que nous avons vécue auparavant par procuration dans un livre ou une salle de cinéma ?
« Je suis arrivée à Parme hier soir, avec le sentiment étrange et doux de venir à un rendez-vous... ». Il y a des auteurs dont le charme ne réside pas tant dans le récit qu'ils nous présentent que dans le style qu'ils utilisent. C'est ici le cas.
Passez une petite heure avec
Michèle Lesbre, c'est une fort agréable compagne de voyage, cultivée et sensible.