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EAN : 9791021001992
192 pages
Tallandier (02/10/2014)
3.83/5   3 notes
Résumé :
18 juin 1940. Churchill s'adresse au peuple britannique : « La bataille d'Angleterre est sur le point de commencer. C'est d'elle que va dépendre la survie de notre propre pays et de notre empire. Hitler sait qu'il devra nous anéantir sur cette île ou alors perdre la guerre. »
Les pilotes britanniques et allemands s'engagent alors avec fureur dans l'un des affrontements aériens les plus spectaculaires de l'histoire. Presque quotidiennement, la Luftwaffe du mar... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Livre d'Histoire qui détaille ce moment crucial de la deuxième guerre mondiale à l'Ouest.
Les deux premiers chapitres se répondent en exposant l'évolution matérielle, les structures, les concepts et les hommes formant ces deux corps exceptionnels que furent la Royal Air Force et la Luftwaffe.
Qui sait que les années 1930 voyaient encore voler des biplans, que les structures des ailes n'étaient pas encore en acier mais en structure tubulaire avec des pièces de bois recouvert de toile ?
Toute l'évolution technologique est rappelée ici : motorisation, armement, et formation des pilotes avec l'expérience accumulée par les uns pendant la guerre d'Espagne et agrégation par les autres des forces libres venant des pays occupés (pays bas, Pologne).
La troisième partie est remarquable et s'intéresse à la bataille cruciale de domination de la manche, avec les adaptations tactiques indispensables à l'utilisation des chasseurs en appui des bombardiers, de leurs limites opérationnelles.
Ensuite, partie quatre, c'est "Adlertag" (le jour de l'Aigle) une opération destinée à neutraliser le réseau d'alerte du Fighter Command. le 12 août, la Luftwaffe attaque pour la première fois les stations radars de la Chain Home et les aérodromes situés près de la côte :ceux-ci sont systématiquement pris pour cible par les bombardiers Ju 87, Ju 88 et He 111. S'ensuit le moment ou la bataille aurait pu basculer côté allemand tant les pertes en pilotes de la RAF l'empêchait de renouveler le staff disponible.
Mais le chapitre cinq apporte l'épilogue : la bataille de Londres signe l'erreur définitive de la Luftwaffe et du Reichsmarschall Goering. Croyant avoir acquis une supériorité suffisante, la Luftwaffe concentre ses bombardements sur Londres, alors que le débarquement terrestre de la Wehrmacht est ajourné en prévision de l'opération Barbarossa. La lutte finale entre ces deux forces aériennes se déroulera au-dessus de la capitale anglaise.
Les Londoniens subissent ces attaques aériennes de terreur avec un flegme qui est devenu légendaire. Cette attitude exemplaire a donné naissance au concept de la guerre du peuple (people's war), qui traduit bien la capacité de résistance des civils, la solidarité et la cohésion de la société anglaise dans la guerre. Elle fut aussi un instrument de propagande. Les victimes, les destructions, les contraintes matérielles et la constante pression psychologique imposées par les raids de jour et de nuit de la Luftwaffe représentent une épreuve que jamais une population civile n'avait endurée à une telle échelle. Ce n'est pourtant rien en regard de ce qui attend la population allemande quelques années plus tard avec l'entrée en guerre des états-unis.
La bataille est perdue pour le IIIème Reich, les pertes en matériel et surtout en pilotes de qualité ne sera jamais compensée. L'occasion de mettre à genou l'adversaire anglais est passée.
Un livre pour amoureux de l'aviation, des Messerschmitt Bf 109 et des Spitfire plus que pour l'Histoire elle-même.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
« Monsieur Churchill devrait bien me croire au moins une fois quand je prédis qu’un grand empire sera détruit, un empire qu’il n’avait jamais été dans mes intentions de détruire, ni même d’attaquer. Ce que je sais bien, en tout cas, c’est que cette lutte, si elle se prolonge, ne pourra se terminer que par la complète défaite de l’un des deux adversaires. Monsieur Churchill peut penser que ce sera l’Allemagne. Moi je suis certain que ce sera l’Angleterre. »
Cet ultimatum est à l’origine de la bataille d’Angleterre, qui est décrite par le major général J. F. C. Fuller comme ayant été, sur le plan stratégique, une des batailles les plus décisives de l’histoire.
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