Un monde géré par Uni, un gigantesque ordinateur, uniformisé (le nombre de prénoms est restreint, par exemple) où chaque mois chacun reçoit un traitement, mélange de vaccins, hormones, contraceptif, tranquillisant. Plus d'agressivité, plus d'émotions violentes.
Cependant certains, dont Copeau, sont un peu différents et se posent des questions, effacées en général par la prochaine dose reçue. Les déviants sont vite repérés et "traités".
Copeau découvrira qu'il existe sur Terre des endroits où Uni n'est plus maître, et son objectif sera de le rejoindre, avec la femme dont il est amoureux.
Une sorte de Meilleur des mondes, bien sûr, mâtinée d'évocations totalitaires (nous sommes en pleine guerre froide, en 1970), et un côté daté quand même. Ce "monde parfait" est bien brossé, avec sa froideur imparable, sa gentillesse dégoulinante, ses délations déguisées en "c'est pour son bien", les conseillers personnels connaissant tout de vous, les lecteurs où l'on doit montrer son bracelet (on est pisté!). L'ordinateur décide si l'on peut engendrer, si l'on doit continuer à vivre.
Le premier groupe que rejoint Coupeau profite d'instants de liberté volée pour quoi principalement? Discuter dans un Musée, fumer et b...er. Coupeau va tout de même aller plus loin, et le roman aussi, heureusement.
La narration est classique, linéaire, un peu plan plan (tout à fait l'ambiance de ce monde sous tranquillisants) mais l'histoire ménage quelques rebondissements intéressants.Il manque tout de même un petit quelque chose pour s'intéresser à Coupeau, le héros principal et être satisfait de la fin.
L'occasion cependant de se demander si l'on choisirait le confort sans angoisses ou la liberté avec souffrances? Et de penser à tous ces traitements donnés un peu vite à certains enfants ou adultes
Lien :
http://enlisantenvoyageant.b..