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sur 727 notes
Un Bonheur Insoutenable est paru en 1970, comme dans Fahrenheit 451 (et peut être même plus encore) l'humanité a été formatée pour n'être qu'un ramassis de moutons qui vivent leur vie sans se poser de question, si chez Bradbury le livre était l'ennemi ici c'est le libre arbitre mais finalement ça revient plus ou moins au même, l'objectif final étant la pensée unique. C'est plutôt intéressant de constater que si les “révoltés” sont tous d'accord pour condamner le système et UniOrd, peu nombreux sont ceux qui ont le courage de quitter leur petit confort douillet et de réellement changer les choses ; comme souvent on trouve une large majorité de “brasseurs d'air” pour une poignée de véritables acteurs du changement. A quoi bon se rebeller contre un système si ce n'est pour le détruire ou au moins essayer de le changer ?
Lien : http://amnezik666.wordpress...
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On voit souvent ce roman cité dans les bibliographies consacrées à la contre-utopie, à côté des ténors du genre tels que 1984 ou encore le meilleur des mondes. Mais qu'en est-il réellement ?
Le récit démarre assez classiquement par la description de la vie et de l'univers quotidien d'un personnage dans une société future assez codifiée et rigide. Ce personnage est une enfant, et c'est son grand-père qui intimer en lui un doute sur cette société. Ceci va le poursuivre toute sa vie et mener l'intrigue du roman.
Ce qui fait la force de cette contre-utopie est sa capacité à se renouveler, à susciter l'intérêt et même la réflexion et le questionnement chez le lecteur jusqu'à la dernière page. L'auteur ne se limite pas à faire douter son personnage sur sa société et le faire s'en échapper, il l'oblige à s'interrroger sur le sens de celle-ci, et même éventuellement sa finalité.
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Ce roman fut un bonheur à lire par ses moments de dépression (mes lectures préférées) : ce fut même la première dystopie qui me convainquait presque par moments. En effet le monde décrit est enviable sur certains aspects à celui actuel, ce qui provoque un malaise à se demander si un tel modèle ne serait pas préférable : anesthésier la source des maux humains en anesthésiant chimiquement les émotions humaines (le film de science-fiction « Equilibrium » de Kurt Wimmer (2002) met très bien en scène cette question). Lire cette dystopie en 2024 m'a donc apporté une sensation différente par rapport à une lecture durant les années 70, 80 ou 90 où cette société ne m'aurait jamais tenté une seule seconde sur aucun aspect.

Écrite en 1970 un bonheur insoutenable a l'inconvénient de passer après le meilleur des mondes (1932), 1984 (1949) et Fahrenheit 451 (1953) mais cette dystopie soutient la comparaison qui apporte son lot de questionnements philosophiques et sociétaux, ainsi qu'un ressenti très fort par son immersion et ses personnages.

Il est un incontournable pour les fans de SF mais le livre n'a plus l'air édité alors le prix en occasion sur les sites marchands est assez élevé (plus de cinquante euros). La version électronique en anglais « This perfect day » est beaucoup moins cher et d'après les extraits lus en anglais, elle est très accessible sans être bilingue.

Challenge Multi-défis 2024
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J'ai ouvert pour la première fois Un bonheur insoutenable (Ira Levin, 1970) en pensant que c'était une biographie du Schtroumpf Grognon. Aussi est-il important que vous sachiez que ça n'est absolument pas le cas, et que nous sommes ici dans une anticipation dystopique.
Une fois passée la déception première, on plonge dans cette vision d'un avenir dans lequel règnent uniformité, entraide, bonheur universel mais aussi prédestination sociale, eugénisme et contrôle de la population par la grâce de la technologie.

Un postulat qui n'est pas sans rappeler les références du genre que sont 1984 et, surtout, le Meilleur des Mondes, dont Un bonheur insoutenable se rapproche par sa vision "préventive" du totalitarisme. Contrairement à l'oeuvre d'Orwell, il est moins ici question de répression que de conditionnement : l'humain n'est pas soumis par la peur, il accepte la situation parce qu'on l'a éduqué en prenant pour acquis les principes de ce monde, bien aidé par des traitements médicaux garantissant la docilité des membres de la "Famille".

L'histoire nous propose la trame classique de toute dystopie, avec son héros "normal", jeune homme sans histoire, qui apprend, grâce aux nombreuses discussions un brin subversives qu'il entretenait avec son grand-père, à voir au-delà des préceptes qui lui ont été imposés durant sa jeunesse. Les réflexions de Li, le personnage principal, l'amèneront progressivement à remettre en question le système dans lequel il a grandi, avant de découvrir l'existence d'autres personnes partageant avec lui des pensées libres, à la marge des dogmes enseignés à la population.

Ecrit pendant la Guerre Froide, Un bonheur insoutenable peut se voir comme une dénonciation du communisme, mais pas que. En effet, en construisant un univers piochant ses principes à la fois dans le communisme, la religion, un peu dans le capitalisme aussi, Levin propose, au-delà du simple communisme, une critique acerbe de tout dogme dominant, prompt à mettre au ban les voix dissonantes. Une vision malheureusement prophétique.

Mais pourquoi, avec les réflexions qu'il apporte, est-ce qu'Un bonheur insoutenable n'a donc pas l'aura des références du genre ? Parce que, malgré les alertes incessantes du livre sur l'infantilisation des masses dans un monde où tout est planifié pour vous, sur le culte de la pensée unique ou sur les dérives de la science, il n'innove que peu, probablement. Parce que sa conclusion trop "américaine" ne parvient pas à complètement convaincre, certainement.

Il reste néanmoins un excellent moment de lecture, au style plus digeste que ses illustres aînés, qui saura apporter son lot de réflexion sur l'évolution du monde à ses lecteurs.

Un bonheur insoutenable est fait pour toi si… tu as déjà fait le tour des grandes dystopies mais souhaites quand même continuer à croire en un monde pourri.

J'ai aimé :
- de belles réflexions
- Très accessible et agréable à lire

J'ai moins aimé :
- Manque d'originalité
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Bon. Soyons clair. J'avais genre douze ou treize ans quand je l'ai lu. Internet n'existait pas et donc mon blog non plus.
Je sais.
Je suis vieux un peu mais pas tant que ça eu égard à la retraite à soixante-sept ans que nous promet Louis Macron Premier.
Je suis retombé sur ce roman il y a quelques jours, au sortir d'un carton que je triais, sauf à savoir que ma première lecture était la première traduction, pas celle de Sébastien Guillot. Des trucs ont changé, comme le nom du personnage principal, et j'ai pas compris pourquoi, mais il y a sans doute une bonne raison. Comme celle de laisser sa marque sur la trad, et de pouvoir reconnaître au premier coup d'oeil de laquelle il s'agit.
Si c'est ça, c'est nul. Mais bon, qui suis-je pour juger du bien fondé de ces modifications somme toute mineures…
T'as vu, j'ai encore rien dit sur l'objet.
J'avais plutôt bien aimé le livre, quand j'était donc plus petit que maintenant, mais mon esprit critiquodémolisseur n'était pas encore tout à fait au point.
C'est donc ce qu'on appelle un roman dystopique.
Je te fais pas l'affront de te rappeler « Le meilleur des mondes », ou « Farenheit 451 ».
Des « vrais » romans dystopiques, avec une vraie écriture dedans.
Dans celui-ci, des femmes qui ne sont que des objets plus ou moins sexués, plus ou moins d'accord aussi pour être violées (c'est pas moi qui le dit, c'est dans le livre) genre syndrome de Stockholm à la con. Tu vois, quand t'es môme, tu percute pas forcément, puisque t'en es resté à la scène du jardin de « Le rouge et le noir » en terme d'écrit érotique…
Et puis des hommes qui vont sauver le monde, et puis un ordinateur surpuissant (un peu comme un Mac mini M1, mais plus gros), et Jésus, Marx, et autres Wei.
Des QR codes à scanner pour être autorisé à aller quelque part (je sais, c'est plus une dystopie), en bref, on est dans « La grande marée » de Lavilliers.
« Nous branchons nos sexes dans le secteur, et nos spermatozoïdes sont calibrés. Ils servent de monnaie d'échange aux eunuques qui nous gouvernent. Nous ne faisons plus jamais l'amour, sauf de temps en temps, avec les gardiens qui nous surveillent. le mien est frigide. »
Le roman est résumé, ou à peu près, dans ces quelques lignes. C'est te dire…
Puis quand t'es grand et devenu un lecteur plus « averti », tu te rends compte aussi que dans ce bouquin, tout est assez convenu, et qu'il n'y a pas de style proprement dit. Juste une rédac de quatrième un peu plus poussée dans ses retranchements.
« Un bonheur insoutenable » devrait d'ailleurs te donner une idée de ce que tu vas trouver dans le bouquin, sans tellement te gourer sur la fin.
La suite :
Lien : https://leslivresdelie.net/u..
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C'est le premier livre d'anticipation que j'ai lu il y a de nombreuses années. Ce fut une découverte et pendant les années qui ont suivi, grâce à cette lecture je me suis passionnée pour les romans d'anticipation et de science fiction.
C'est l'histoire d'un régime totalitaire "parfait" mis en place avec des moyens pacifistes, au contraire de la répression violente de "1984" ou du roman de Boualem Sansal "2084 La fin du monde". On aboutit au même résultat : la négation de l'individu et la suppression de toute liberté.
A relire.
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Des hommes uniformisés gouvernés par un superordinateur. Roman classique et très réussi de science-fiction dystopique.
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Un bonheur insoutenable a le défaut de son titre : il se fond dans la masse et c'est bien dommage, car ce roman d'Ira Levin a énormément de qualités.

Certes, on y retrouve les codes communs à toute dystopie qui se respecte : une société uniforme, un gros ordinateur qui impose son diktat et un groupe de rebelles tiraillés par un profond malaise.

Mais Un bonheur insoutenable, c'est aussi un roman court et bien construit avec une démarche, une logique et une vraie fin. L'univers est loin d'être bâclé ; les détails élégants et accrocheurs. La tension dramatique trouve rapidement son équilibre et on se plaît à découvrir ce monde qui n'est pas si loin du nôtre.

Si ce roman n'a rien d'un indispensable, il serait dommage de passer à côté d'une lecture peut être un peu lisse mais bourrée de charme.
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Un des chefs-d'oeuvre de la dystopie, terme savant (et un peu pédant) utilisé pour désigner un récit peignant une société imaginaire organisée de telle façon qu'elle empêche ses membres d'atteindre le bonheur.

Placé au côté du meilleur des mondes, d'Huxley, ou de 1984, d'Orwell, Un bonheur insoutenable soutient franchement la comparaison sur le fond, même si Ira Levin n'est pas un styliste littéraire du même niveau que ces augustes prédécesseurs.

Tiens, parlons-en, d'Ira Levin ! Voilà un auteur important qui n'a jamais été très connu et reconnu en France, les choses n'allant d'ailleurs pas en s'améliorant avec le temps. Je n'ai jamais compris pourquoi : Levin, qui a peu écrit, était un scénariste diabolique, ces intrigues sont toutes originales, haletantes, les sujets soulevés passionnants.

Lire la suite de ma critique sur le site le Tourne Page
Lien : http://www.letournepage.com/..
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Très bon roman d'anticipation.

Ce monde où tout le monde est heureux est finalement très crédible et fait sacrément peur... La dictature parfaite !
Des moutons inconscients de l'être et qui luttent pour le rester...
La quête pour la liberté et le droit au choix de Crouton est superbement menée...

Et le livre nous pose la question de savoir si il vaut mieux vivre dans un monde débarrassé des vices humains dans un bonheur artificiel, ou VIVRE avec un grand V avec les défauts et qualités de chacun mais conserver le possibilité de faire des choix, des erreurs, et au final de vivre SA vie...

Un mélange d'Huxley et de Barjavel !

J'ai adoré !
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