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EAN : 9780393324815
320 pages
W. W. Norton & Company (13/07/2004)
4.5/5   2 notes
Résumé :
Billy Beane, general manager of MLB's Oakland A's and protagonist of Michael Lewis's Moneyball, had a problem: how to win in the Major Leagues with a budget that's smaller than that of nearly every other team. Conventional wisdom long held that big name, highly athletic hitters and young pitchers with rocket arms were the ticket to success. But Beane and his staff, buoyed by massive amounts of carefully interpreted statistical data, believed that wins could be had b... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Peu de temps avant le début de la ligue majeure de baseball (MLB) de cette année 2023, le power ranking (classement de puissance) positionnait les Athletics d'Oakland, les A's, à la dernière place. Dans les différentes itérations de ce classement depuis le début des matchs, les A's sont toujours derniers, ce que reflète leur pourcentage de victoires actuel - avec un peu plus de 20%, c'est le plus mauvais pourcentage des trente équipes engagées.

Avec de tels résultats, les A's auraient bien besoin de retrouver les « recettes » stratégiques décrites dans le livre de Michael Lewis, Moneyball: The Art of Winning an Unfair Game.

Dans Moneyball: The Art of Winning an Unfair Game, non traduit en français mais adapté au cinéma sous le titre le stratège, Michael Lewis explique comment les A's ont modifié la façon de recruter les différents types de joueurs d'une équipe de baseball en se basant notamment sur les statistiques. Rejetant une approche traditionnelle de l'évaluation des joueurs de baseball et sous l'impulsion de Billy Beane, ancien joueur des A's reconverti dans le management de l'équipe, les A's ont réussi à augmenter leur pourcentage de victoires tout en ayant une masse salariale relativement faible par rapport à d'autres franchises de la MLB beaucoup plus dispendieuses comme les New York Yankees - c'est ce que sous-entend le sous-titre du livre et que ne rend pas nécessairement le titre du film en français.

Autrement dit, tout en réduisant les coûts de recrutement de l'équipe, les A's ont amélioré la performance globale de l'équipe. Pour obtenir ce résultat, Billy Beane s'est basé sur les travaux de l'historien Bill James dans le domaine de la sabermétrie [1] et le recrutement de jeunes statisticiens qui n'avaient d'ailleurs pas nécessairement joué au baseball (en partie pour éviter les biais dans l'évaluation des différents types de joueurs composant une équipe) pour constituer des équipes performantes et à faibles coûts. Ainsi, en 2006, les A's sont au 5ème rang pour le pourcentage de victoires et au 26ème rang pour celui de la masse salariale. Au final, dans cette période, les A's ne sont pas devenus champions de la MLB mais ont été globalement performants à faibles coûts. En fait, l'avantage concurrentiel que les statistiques ont procuré aux A's n'a pas été durable car d'autres franchises se sont inspirées de la stratégie des A's pour recruter.

Moneyball: The Art of Winning an Unfair Game est probablement un des livres les plus intéressants écrits sur le sport (au moins des livres que j'ai lu sur le sport). Michael Lewis montre bien comment la recherche d'une nouvelle connaissance objective sur le baseball a changé le baseball et le sport en général (l'usage intensif de la data pour recruter dans d'autres sports comme le football s'inspire de l'histoire de Billy Beane, de Bill James et de la sabermétrie). Il montre également comment les adeptes de la sabermétrie se sont opposés aux tenants traditionnels du baseball, ce que Michael Lewis appelle «  The Club » - c'est en partie une histoire d'innovateurs s'opposant aux tenants de la tradition.

Très facile à lire [2], Moneyball: The Art of Winning an Unfair Game est davantage qu'un livre sur le baseball et le sport : c'est également un livre de management et sur l'innovation et qui permet de mieux comprendre l'usage de la statistique.

Une lecture hautement conseillée même si le baseball ne vous passionne pas !

[1] Sabermétrie vient de la Society for American Baseball Research (SABR). Bill James définit la sabermétrie comme la « recherche de la connaissance objective sur le baseball ».

[2] Il n'y a pas de statistiques dans le livre. le seul investissement du lecteur non féru de baseball sera de se familiariser quel que peu avec le jargon du baseball.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
When you think of intellectuals influencing the course of human affairs you think of physics, or political theory, or economics. You think of John Maynard Keyne´s condescending line about men of action - how they believe themselves guided by their own ideas even when they are unwittingly in the thrall of some dead economist. You don’t think of baseball because you don’t think of baseball as having an intellectual underpinning. But it does, it had just never been seriously observed and closely questioned, in a writing style sufficiently compelling to catch the attention of the people who actually played baseball. Once it had been, it was only a matter of time - a long time - before some man of action seized on newly revealed truths to gain a competitive advantage.

Chapter five. The Jeremy Brown Blue Plate Special, p. 97
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At the bottom of the Oakland experiment was a willingness to rethink baseball: how it is managed, how it is played, who is best suited to play it, and why. Understanding that he would never have a Yankee-sized checkbook, the Oakland A's general manager, Billy Beane, had set about looking for inefficiencies in the game. Looking for, in essence, new baseball knowledge. In what amounted to a systematic scientific investigation of their sport, the Oakland front office had reexamined everything from the market price of foot speed to the inherent difference between the average major league player and the superior Triple-A one. That's how they found their bargains. Many of the players drafted or acquired by the Oakland A's ahd been the victims of an unthinking prejudice rooted in baseball's traditions. The research and development department in the Oakland front office liberated them from this prejudice, and allowed them to demonstrate their true worth. A baseball team, of all things, was at the center of a story about possibilities - and the limits - of reason in human affairs. Baseball - of all things - was an example of how an unscientific culture responds, or fails, to respond, to the scientific method.

Preface, p. XIV
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The Creature [David Beck] was the first thing to come out of Paul’s computer that the A’s scouting department signed. There were about to be a lot more. The 2002 draft was to be the first science experiment Billy Beane performed upon amateur players.

Chapter two. How to find a ballplayer, p. 21
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By 1981, in response to a pile of letters asking him what he thought about a new baseball offense model created by the sports journalist Thomas Boswell, James was able and willing to write that « the world needs another offensive rating system like Custer needed more Indians (or, for that matter, like the Indians needed another Custer)…. What we really need is for the amateurs to clear the floor. » There was now such a thing as intellectually rigorous baseball analysts. James had given the field of study its name: sabermatrics.

Chapter 4. Field of ignorance, p. 82
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By late July - the trade deadline was July 31 - Billy’s antennae for bargains quivered. Shopping for players just before the deadline was like shopping for used designer dresses on the day after the Oscars, or for secondhand engagement rings in Reno.

Chapter Nine. The trading desk, p. 193
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