Remarquable synthèse de l'art occidental des impressionnistes à l'expressionnisme abstrait. En peu de pages l'auteure nous fait comprendre l'évolution de la peinture de cette période. En s'appuyant sur des tableaux et des peintres "charnière", elle relie chaque période entre elles. Monet étant le pionnier, Pollock sera celui de "la fin des images", ouvrant la porte à d'autres formes artistiques comme le land-art...
Elle explique aussi très bien l'évolution des courants picturaux qui permettront le passage à d'autres expériences comme le cubisme et le fauvisme qui donneront naissance à l'expressionnisme.
Ce petit essai des éditions Milan constitue donc une très bonne introduction à cette peinture. Un petit regret toutefois, on peut déplorer que certaines reproductions ne soient pas en couleurs. Car il est un peu illusoire d'expliquer la révolution des couleurs chez les fauves par exemple, avec un tableau de Derain en noir et blanc. Mais on pourra toujours complèter avec internet.
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Désormais, plus de sujet, sinon celui de la peinture ; plus de tableau de chevalet mais une invitation à rentrer dans la peinture selon le terme de Matisse. Cette expérience inaugurée avec "Les nymphéas" trouve son aboutissement à New York. La toile n'est plus seulement une arène où se joue la vie de l'artiste, elle devient la vie réelle. On y pénètre avec tout son corps comme dans un envrionnement.
Contemporain du fauvisme et du cubisme en France, l'expressionnisme (1905 - 1914) naît de l'esprit de révolte de la jeunesse allemande face à l'autoritarisme de Guillaume II. Ses pratiques féodales conjuguées au règne absolu de l'argent, l'émergence sauvage de l'urbanisme et de l'industrialisation provoquent une crise de valeurs chez les intellectuels. Tandis que Nietzsche et Freud invitent à repenser l'homme, les artistes n'ont d'autre choix que de repenser l'art.