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4,25

sur 2063 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
"Un an d'exil en forêt. Un an d'épreuves. On ne revient indemne de l'année de grâce. Si on en revient."

À l'heure des dystopies féministes aux couvertures teintées de rouge, qu'apporte réellement L'année de grâce, destiné à un public adolescent ? Sans doute un éclairage nouveau sur l'importance de la sororité pour lutter contre le système patriarcal. Même si cette solidarité féminine n'apparaît ici qu'à la toute fin du roman, après un huis-clos dur, extrêmement violent et oppressant, elle augure peut-être une révolte future. le tout est habilement mené et la question reste ouverte.
On regrettera toutefois l'histoire d'amour inopportune (pourquoi toujours vouloir ajouter de la romance ?), ses conséquences ainsi que l'éternelle intrigue opposant toutes les femmes à tous les hommes ou presque sans nuances.
La force des dystopies, c'est de parvenir à questionner en plaçant le.a lecteur.rice face à ce que l'humanité peut inventer de pire au nom du bien commun. Mission réussie ! Un roman à conseiller les yeux fermés comme point de départ d'une réflexion féministe plus approfondie.
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J'avais certaines attentes après lecture de critiques très positives de ce roman Young Adult.
Finalement, le bilan est très mitigé : c'est très bien écrit et se lit très bien; j'ai eu un peu de mal avec le début où l'autrice sème des indices qu'elle n'explique que plus tard, alors qu'ils sont nécessaires pour mieux cerner le monde dystopique imaginé; il y a effectivement un côté Servante écarlate dans la réduction des femmes à leur fonction reproductive (d'enfant mâle en plus !) sans aucun droit dans un monde patriarcal, un petit côté Hunger Games dans la personnalité de l'héroïne et le côté survivalisme en milieu hostile avec les autres comme concurrentes ...
mais ce n'est pas à mon goût un roman aussi abouti que je l'espérais. : s'il y a quelques rebondissements, certains sont terriblement prévisibles (la révélation du promis, l'eau ...),
et la fin devrait être le milieu de l'histoire : l'intrigue s'arrête là où les choses auraient pu prendre plus d'ampleur et donné plus de sens au roman ..féministe, pas tant que ça s'il s"arrête là .... Cette année de grâce c'est finalement un moyen de régulation de la population féminine organisé par les hommes avec la complicité honteuse de celles qui sont passées par là et y ont survécu au prix d'actes indicibles et immoraux, et malgré l'espoir qui naît à la fin du roman, ce contrôle de l'expansion démographique du village semble bien parti pour durer encore, le tout sur un fond de superstitions et de fausse magie. Combien d'année de grâce et de mortes avant que Grâce y mette fin ? C'est décevant ... et je ne vois absolument pas où est le féminisme dans les jeunes filles décrites dans l'histoire. Quel message donnée par l'autrice ? Qu'en tirera une adolescente ?
en bref : c'est un roman young adult qui se lit bien avec une base d'histoire globalement intéressante mais qui aurait pu se prolonger pour aboutir à ce qu'on laisse supposer au lecteur, lequel reste du coup un peu sur sa faim ... un tome 2 peut-être ?
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Dystopie dans une contrée où les hommes s'appuient sur des règles strictes pour conserver leur ascendant sur les femmes. La période n'est pas précisée mais j'ai eu l'impression de retourner au moyen âge vu l'importance des superstitions, les femmes qui n'ont pas le droit de dire ce qu'elles pensent et la cruauté des châtiments. L'année de leurs 16 ans, les filles doivent partir en année de grâce. Une année entière isolées pour se débarrasser de leur "magie". Un début prometteur et mystérieux. Mais en fait ça tourne au roman jeunesse et la "magie" s'évapore, avec un déroulement assez prévisible.
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De quoi ça parle ?

À Garner County les femmes sont ensorcelées. Dans cette ville perdue au milieu d'une forêt hostile, il n'y a pas d'autres lois que celles dictées par ses représentants. Isolée dans un amas de verdure, c'est une société arriérée soumise au patriarcat.

Quand l'homme est livré à lui-même, il ne crée que rarement des choses profitables à tous : William Golding nous l'a bien montré. Garner County n'est pas une exception. Là-bas les femmes sont des moins que rien, des créatures inférieures et immorales. Les hommes s'y octroient le droit de les humilier, les agresser et les tuer. Mais leur arme phare reste encore et toujours la soumission par la peur.

À l'aube de leurs 16 ans, les filles de la ville sont déclarées maudites : elles dégageraient une magie puissante capable de séduire les hommes et de rendre les épouses folles de jalousie. Voilà pourquoi, lors de cette année fatidique, toutes les jeunes filles concernées sont envoyées en exil dans la forêt. Ce qui s'y passe, personne ne le sait et personne n'en parle : mais très peu d'adolescentes en reviennent et les survivantes en ressortent traumatisées.

Tierney James, elle, ne voit pas son avenir de cet oeil-là : endurer les souffrances de la société, se marier, enfanter et se taire ; cette perspective n'est pas de son goût. Elle rêve de liberté et d'un monde plus juste. Mais ses seize bougies viennent d'être soufflées : Tierney survivra-t-elle à l'épreuve de l'année de grâce ?

Mon avis :

Tiens, c'est original ça ! Une société sexiste et machiste dans laquelle s'épanouit une jeune fille féministe, courageuse, généreuse, intelligente et…

Attendez ! Revenons quelques peu en arrière et analysons justement le personnage de Tierney. Durant tout son périple, l'adolescente pense être la seule à essayer de lutter contre les travers et injustices de la société. Nous avons maintes fois droit à de longues litanies sur sa vision du monde qui l'entoure : la stupidité de sa famille endoctrinée et sa propre clairvoyance. Bien évidemment, au fil des rebondissements elle sera obligée de se rendre à l'évidence face à toutes les preuves qui lui démontreront l'aide et le soutien envoyés par tous et de tous côtés. Enlevons donc l'adjectif « intelligente » appliqué à Tierney et remplaçons-le plutôt par « bornée ». Maintenant, pour ce qui est de sa générosité : oh là ! Même insultée, torturée et traînée dans la boue, la jeune fille continue à trouver des qualités à son bourreau et à croire en un monde meilleur. Idéalisme quand tu nous tiens… En somme, cet adjectif n'est tout compte fait pas adapté non plus. Niaise ! C'était donc le mot que je cherchais. Pour conclure, il semblerait bien que Tierney soit l'héroïne de roman parfaite, non ?

Quant aux autres personnages, rien de nouveau à l'horizon : les hommes sont tous des monstres ignobles et les femmes des créatures fragiles qui se laissent dominer par la peur. Dans ce lot banal se démarquent deux ou trois créatures encore plus banales : l'amant sauvage et dévoué, le mari serviable et doux comme un agneau, la peste au bon fond et la jeune fille adorable mais harcelée par ses semblables.

L'intrigue n'a rien d'exceptionnelle. La jaquette annonçait un mélange de Sa Majesté des Mouches et de Hunger Games. Je ne ferai aucune remarque sur l'association de ces deux romans d'ampleur non comparable ; je me contenterai d'observer que le lecteur est informé avant même d'ouvrir le roman que celui-ci est une réécriture de succès passés. Pas très prometteur : il serait temps de se renouveler.

Pour ce qui est du côté « féministe », tellement mis en avant, je suis désolée de casser l'ambiance, mais les idées présentées ne sont en rien nouvelles. Tout est traité en surface. L'auteur cherche à nous faire rentrer ses préceptes à grands coups de sabots dans le crâne. Son écriture est tournée de façon à nous laisser penser que le texte révèlera des concepts révolutionnaires mais force est de constater qu'il n'y a rien qui casse trois pattes à un canard.

Je conclus donc sur une mise en garde. La littérature Young Adult manque cruellement de nouveauté : les réécritures de réécritures ne sont jamais très glorieuses. Et par pitié : les adolescents ne sont pas ignares ! Il serait temps d'insérer les morales bien-pensantes avec un peu plus de subtilité !

https://lirelandoulerevedunemontmartroise.wordpress.com/2021/04/14/lannee-de-grace-de-kim-liggett/
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Il y a des romans qui ont une idée de base prometteuse mais où le traitement est très convenu ce qui rend la lecture moyenne, l'année de grâce rentre dans cette catégorie.
L'année de leur 16 ans, toutes les filles du village sont isolées pour un an le temps de faire partir leur magie. Dans un monde très patriarcal, où les filles doivent être discrètes, croyantes et soumises, se retrouver isolées de toute présence masculine était une idée prometteuse. Malheureusement, pour moi, rien d'intéressant n'a émergé. le groupe d'adolescentes a un comportement très attendu, qui aurait été identique si l'idée de base avait été à 16 ans les garçons partent vivre un an isolé pour devenir des hommes. Et surtout passer un an « libre » ne les fait pas évoluer ou presque ce qui pour un roman étiqueter féministe est un comble. On ressort de cette lecture avec un gout amer, un tout ça pour ça. Je le trouve même anti-féministe sur sa fin que bien évidemment je ne vais pas vous divulguer. Pour moi le message final est problématique et renforce le fait qu'une femme serait à sa place en temps « qu'inférieure ». Autre point à la fois attendu et inattendu : la romance. Pourquoi attendu et inattendu à la fois ? Et bien attendu car c'est un code du genre young adult et inattendu car dans un univers très hétéronormé en ne suivant que des personnages féminins ça semble inapproprié.
Alors tout n'est pas à jeter dans ce roman qui semble beaucoup plaire d'ailleurs.
L'écriture/traduction est agréable, le rythme est bien dosé et les pages défilent sans se lasser. Tierney est au départ vraiment chouette par son coté décalé et avant-gardiste mais peu à peu elle rentre dans le moule. Je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé, en revanche clairement il n'est pas féministe, le message de fin est convenu et rétrograde je pousserai même jusqu'à dire qu'il est dangereux. Voilà c'est une lecture en demi-teinte pour moi.
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Franchement je suis très mitigée avec cette lecture. La première partie J'avais adoré. L'ambiance était pesante effrayante. le lecteur se trouvait plonger dans les même doutes que les filles qui partaient en année de grâce et cette ambiguïté était géniale. La violence psychologique était hyper bien mené et terrifiante.

Puis catastrophe il se passe un évènement qui m'a vraiment agacé. Tous les schémas qui avaient été installé et qui était prometteur se sont brisés pour moi à ce moment là. Je trouve qu'en plein récit de survie c'est vraiment le dernier endroit on l'on pense à ça. D'autant plus que cette évènement a été vraiment mal amené. Pourquoi notre personnage principal a-t-elle un revirement soudain de position à ce sujet.
Dans les pages suivant l'évènement je n'ai malheureusement pas retrouver ce que j'avais adoré dans la première partie du roman.

Ça n'empêche pas que j'ai adoré voir à quel point on peut rentrer et manipuler l'esprit de quelqu'un. Brider quelqu'un jusqu'à l'interdire de pouvoir rêver sous peine de représailles, c'est horrible. Ça fait réfléchir sur pas mal de choses. Tout comme la cruauté que se groupe de femmes emprisonné et brider avaient les unes envers les autres, mêmes quand elles étaient seules.

Je suis contente de l'avoir lu même si j'ai été déçu par la tournure des évènements.

Je tiens à préciser que si vous avez du mal avec la violence psychologique, le sexisme, la violence physique, le sang etc... faites attention ! L'année de Grâce en est remplie.
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📚L'année de grâce, Kim Liggett 📚

Je crois qu'il n'est plus utile de présenter ce roman, vu et revu sur Instagram, depuis sa sortie.
Promu comme étant le roman féministe du moment, dans la même veine que La servante écarlate de Margaret Atwood, il donnait forcément envie ! Les éditeurs l'associaient également à l'univers de Hunger Games écrit par Suzanne Collins. En faite tout pour attirer l'oeil et susciter un vif intérêt.
Cependant, les avis que j'ai pu voir avant de me lancer dans ma lecture, étaient mitigés …

J'ai donc décidé de me lancer !

Et je dois dire qu'effectivement, je suis également mitigée 😅

La ressemblance avec Hunger Games est flagrante : les jeunes sont exilés et livrés à eux même durant une période déterminée dont peu reviendront vivants.
La place de la femme de la servante écarlate est également tout à fait présente : rappelons que seules les jeunes femmes sont exilées durant l'année de leur 16e anniversaire, soit disant pour se libérer de leur « magie » (autant appeler de la séduction, du désir, des opinions …), la femme a une place tout particulière arriérée dans cette société (ou « secte ») et n'a le droit de ne rien faire sous peine d'être brûlée en place publique…

Le cocktail de ces deux univers avait tout pour être détonnant ! Mais le fait est qu'il aurait pu être plus travaillé et poussé… Rien d'étonnant, il s'agit d'un roman Young adult après tout !

Certains événements ou explications manquaient de hargne, de sanglant et d'élaboration à mon goût… C'était, si je peux me permettre, un peu trop « enfantin » et « gentillet ». L'angoisse et la folie auraient pu être plus poussées pour vraiment révolter les lecteurs et nous permettre de vivre plus d'émotions et de chair de poule !

J'ai quand même apprécié ma lecture, ne vous méprenez pas, mais j'en attendais autre chose.
Lien : https://www.instagram.com/le..
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La quatrième de couverture revendique la filiation de l'Année de Grâce avec Sa majesté des mouches et Hunger Games. A vrai dire, j'ai même parfois trouvé une certaine redite avec ces deux romans.
J'ai eu du mal à rentrer dans le roman, principalement à cause de l'ambiance malsaine et de la violence gratuite qui exsudent des premiers chapitres. La sortie du camp de Tierney est venue comme un véritable soulagement dans ma lecture et m'a permis de continuer.
J'en retire toutefois un sentiment de frustration, la rébellion tant attendue n'arrivant qu'à mot couvert, sans réelle promesse de s'accomplir.
J'ai eu à plusieurs reprises le sentiment que tout cela était trop caricatural, les injustices trop criantes, la violence trop crue, comme si l'auteure avait forcé le trait pour nous obliger à faire les comparaisons avec notre société, mais sans subtilité aucune.
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Après en avoir beaucoup entendu parler à sa sortie, très plébiscité par la critique, j'ai lu L'année de grâce de Kim Ligget. L'année de grâce est une dystopie féministe, où dans un pays et une époque qui nous sont inconnus, les jeunes filles de 16 ans sont bannies pendant un an afin que leur « magie », leur pouvoir de jeune fille devenant femme, véritable piège pour les hommes, se dissipe. Personne ne sait ce qui se passe au cours de cette année si ce n'est que peu en reviennent. J'ai beaucoup aimé le début du roman : de nombreux mystères, des petits indices disséminés, le langage des fleurs, une réflexion intéressante sur la condition des femmes, notamment autour du thème de la peur de l'inconnu et de ce que nous ne maîtrisons pas, entretenir l'ignorance et la crainte pour manipuler le peuple. Puis vient l'année de grâce, l'exil en forêt, des airs terribles de Sa majesté des mouches que j'ai appréciés. Et arrivée là malheureusement j'ai décroché. L'histoire ne me tenait plus en haleine et affichait quelques longueurs. ... Ce qui a tendance à me déranger. Alors bien sûr ce roman est à destination des adolescents et pas nécessairement d'un public adulte. Mais malheureusement je crains d'être passée à côté car j'espérais une lecture plus rythmée et m'attendais à d'autres pistes de réflexions pour « le roman féministe de la nouvelle génération ».
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Dans une société où la femme n'est plus qu'un animal que les hommes se partagent et s'échangent, chaque fille doit partir en année de grâce lors de ses seize ans. En effet, c'est à cet âge-là qu'elles dégageraient une mystérieuse magie capable de faire tourner la tête au plus raisonnable des hommes. L'année de grace est donc une année durant laquelle les adolescentes sont envoyées hors de la ville pour survivre par elles-mêmes durant 365 jours. Tierney est l'une d'elles. Mais son année de grâce ne va pas être de tout repos : des braconniers rôdent pour capturer les filles et extraire de leur chair leur mystérieux pouvoir...

On m'avait dit que l'histoire était à la hauteur des Hunger Games, pourtant je n'ai pas du tout été aussi emballée par l'histoire que le classique de Suzanne Collins. le monde dépeint ici en est presque caricatural, avec des hommes dénués de toute morale et des femmes soumises et dominées en continu. Dès le début, on nous présente à mon goût beaucoup trop de personnages à la fois et je n'ai pas réussi à m'attacher, malgré les quelques 560 pages que compte ce roman. Les actions s'enchaînent vite et sans détails. L'année passe trop rapidement et les quelques moments plus lents sont pour moi sans intérêt. de plus, l'explication tardive des mystérieux rêves de Tierney m'a laissée un peu perdue, sans vraiment comprendre ce que cela impliquait...
Tierney m'a aussi agacée : elle est parfois très cruelle, comme si l'usage de la violence ne lui faisait pas si peur que ça.

Bref, j'avais sans doute trop d'attentes pour ce livre, et j'ai été déçue. Il m'a fallu beaucoup de motivation pour arriver jusqu'à la fin et je ne suis pas mécontente de l'avoir achevé...
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