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3,7

sur 1095 notes
Un père paisible, une mère attentionnée, deux garçons beaux comme des dieux, intelligents et passionnés de surf et une cadette discrète: une famille modèle? Lorsque le drame survient, les apparences se fissurent... Par le biais des alternances de narrateurs les failles se révèlent peu à peu et ce presque huis-clos familial monte efficacement en tension et en suspense. Seul regret, un dernier chapitre trop long qui alourdit la chute.
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Méfiez vous de la couverture…Rebecca Lighieri signe un roman fort et noir. Surtout noir.

Marquée par cette fine complexité donnée aux personnages et à leurs liens, j'avais adoré « Il est des hommes qui se perdront toujours ». J'avais été profondément attirée par cette capacité de Rebecca Lighieri à nous faire partager - nous lecteurs- leurs états internes et les interactions entre pensées et comportements. J'avais aimé aussi le cadre peint par l'écrivaine, les images et les odeurs prêtaient aux décors ; cette écriture simple, fluide mais à la profondeur certaine.

J'ai pu, à mon plus grand bonheur, retrouver ces points dans cette nouvelle lecture. Les personnages d'une même famille pensent et interagissent entre la Côte Basque et la Réunion. A ce propos, l'auteure nous présente - au fil des lignes - une fresque familiale aux accents de réalité (très sordide certes), soutenue par l'organisation des chapitres, donnant la parole à chacun en fonction de l'avancée de l'histoire. On sent, on vibre, on frissonne, on s'émerveille - parfois- au fil des scènes et des décors.. On surfe aussi beaucoup dans ces lignes. A travers elles, on cherche un vocabulaire spécialisé, une figure, une vague et l'on peut voir - si notre imagination nous le permet- ces jeunes surfer.

Seulement voilà il y a un hic. Plusieurs, peut-être ? J'ai eu l'impression - surtout à la fin du roman - que, cette fois-ci, c'était trop. Si je plussoie la finesse de l'humain dans les livres de l'auteur, et cette riche dé- construction des problématiques posées par la condition humaine (liens familiaux, deuil, parentalité, désir, moral etc…) je dois aussi reconnaître qu'à la fin je n'y ai plus cru. le tableau devient trop noir, presque invraisemblable… Je n'en dirai pas plus, laissant aux lecteurs intéressés le plaisir de la découverte…
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Ce roman m'a mis mal à l'aise du début à la fin. Cette mère cinglé a idolâtré ses fils, et plein d'autre truc dérangeant. le fils aîné un psychopathe en puissance. Un père volage mais finalement presque normal. Une jeune fille trop intelligente et le frère lumineux et tendre.
Mais tout cela finit mal, et en fait commence mal également.
Le style d'écriture est percutant, on veut savoir le fin mot de cette histoire tragique.
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Les vagues gonflent et grondent sur les plages landaises, et Biarritz est le lit des surfeurs avertis. Les boucles brûlées par le soleil et la peau exhalant son parfum de sel et de sucre, deux frères subliment leur art, du haut de leurs 20 et 21 ans. Thadée ("le courageux" en grec) et Zachée ("la memoire" en hébreux) sont les garçons de l'été, un été qui n'en finit pas. Un été qui pousse ses tentacules vers les plages gorgées d'adrénaline de la Réunion. Jusqu'à l'inévitable, le drame, qui offre un de ces vainqueurs d'écume aux sabres d'un squale. Pire, qui offre le plus beaux des fils de Mylène à cette Bête de l'ombre. Thadée devra assumer la diminution de sa jambe, lui, le maître de l'écrasement de l'autre.
La famille gravitant en orbite autour de ces enfants gavés à l'engrais de l'admiration de leurs parents, ne s'aperçoit pas que le pas de côté les expulsera de ce ballet si bien orchestré.
La petite Ysé, soeur étrange, dissemblable parmi les Lions, sera la spectatrice qui révélera au lecteur les arcanes de cette fratrie hors norme.
Trop aimer condamne-t-il à l'aveuglement ?

Mylène, cette mère envoûtée par sa création, apparaît immonde de suffisance, à une encablure de dégoûter le lecteur de poursuivre les rayons du soleil sur la silice de la vérité. A tort, car c'est l'ingrédient funeste à ne pas manquer.

"Je préfère parler comme si Thad devait remonter un jour sur une planche car l'idée qu'il ne soit plus jamais ce jeune demi-dieu triomphant, ivre de vent, d'écume et de soleil, dont j'admire les rouler, les cut-backs ou les front flics air, cette idée me rend malade."

Les chapitres faseyent bruyamment, passant la parole d'un personnage à l'autre, comme autant de claques au lecteur, face au vent, verrouillé à la barre, filent droit vers la fin du roman. Un roman chargé de vocabulaire d'expert de la glisse (parfois un peu trop), mais surtout du juste poids que l'on doit trouvé à l'amour. Un très bon moment passé trop vite et 412 pages dévorées avec un voyeurisme existentiel.
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Une première partie intéressante, on découvre les personnages, leur face sombre mais je n'ai pas du tout adhéré à la fin, trop grotesque. Je trouve que ça gâche le roman, ce n'est plus du tout la même chose. c'est vraiment dommage car je m'étais pris au jeu de cette famille avec un univers à la Djian.
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Autant le dire tout de suite, c'est un roman que j'ai trouvé dérangeant et éprouvant. Il m'a rappelé « il faut qu'on parle de Kevin » de Lionel Shiver qui évoquait aussi le thème de la désintégration d'une famille du fait de l'un d'entre eux dont la nocivité est sous estimée voire niée.

En l'espèce, cette famille se compose de la mère, du père et de leurs 3 enfants, deux fils adolescents qui incarnent la beauté et la réussite et une petite fille un peu étrange peu intégrée au reste de la famille et délaissée par la mère qui préfère ses deux grands fils qu'elle considère tels des dieux vivants. Cette famille, dans une grande aisance financière, vit dans une villa à Biatrritz.

Le départ de l'intrigue est simple et terrible. L'ainé des fils, grand surfeur comme son frère, s'est fait dévoré la jambe par un requin lors d'un séjour à la Réunion. A partir de ce grave accident, la vie de cette famille et de leurs amis va basculer totalement.

Je n'ai pas aimé le début du livre pour plusieurs raisons :
- D'abord j'ai ressenti une grande antipathie pour le personnage de la mère, femme riche, bien mariée, futile, qui ne semble vivre que pour le paraître, quasi amoureuse de ses deux fils et qui a donné des prénoms prétentieux et ridicules à ses enfants Thadée, Zachée et Isée. Et je me suis demandée si l'auteur était complice de cette femme déplaisante ou si elle s'ingéniait au contraire à décrire au lecteur une caricature de femme.
- Ensuite j'ai été heurtée par des incohérences qui m'ont paru choquantes et notamment la réaction des membres de la famille après cet accident terrible : la petite soeur semble indifférente, le père et le frère se livrent à des ébats sexuels le soir m^me avec leurs maitresses respectives. La mère seule semble dévastée et se rend au chevet de son fils immédiatement (mais, alors que son fils vient d'être amputé, elle prend plaisir à une balade sur l'ile et ce, en compagnie d'un homme qui vient de lui dire tout le mal qu'il pense dudit fils).

Bref tous les personnages de ce début d'intrigue m'ont paru vains, antipathiques et leurs réactions incompréhensibles sinon inhumaines. Tout l'univers de ce roman me paraissait complètement artificiel et le monde du surf, très présent dans le livre, ne m'attirait pas du tout.

Donc, même si je trouvais le style agréable, ce début de roman me déplaisait sur le fond. Mais j'ai persisté, par curiosité. Et je suis allée jusqu'au bout de cette descente aux enfers tant pour cette famille que pour le lecteur.

Ce livre, comme beaucoup de romans actuels, est un roman dit choral. Chaque chapitre donne voix à un nouveau narrateur qui donne son point de vue à partir de la date de l'accident. Chaque protagoniste se livre sur lui-même ne cachant aucune de ses faiblesses et bassesses parfois. Chacun donne aussi sa version des faits et fait part des sentiments qu'il porte aux autres.
Et c'est en lisant ces témoignages que progressivement le roman prend forme, que les incohérences sont en partie levées.

Le premier drame est le prélude d'autres épisodes terribles qui s'enchainent sans laisser de répit au lecteur de plus en plus surpris.

Très vite, j'ai finalement été captivée par cette famille hors-norme et ceux qui les entourent, par le style à la fois simple et dense de l'auteur. Dans ce livre, il n'y a pas de temps mort, pas de description inutile, pas de psychologie superflue ou gnan gnan. Les faits sont décrits dans toute leur nudité et cruauté.

On peut difficilement rester indifférent à ce livre alors même que les personnages nous sont antipathiques, lointains ou inconsistants. Personnellement je ne me suis sentie proche d'aucun d'entre eux mais cela ne m'a pas empêchée de suivre cette histoire jusqu'au bout avec grand intérêt.

Ce livre est très original, visuel et dérangeant et, à mon sens, il représente une prouesse littéraire car l'auteure a un grand talent de conteuse, sait décrire des scènes très prenantes et parfois insoutenables et maintient le lecteur en tension jusqu'au bout, sans pitié et sans temps mort.

Ce livre peut être considéré comme un thriller brillant, fort bien construit mais il est aussi à mon sens une réflexion sur le Mal. Au début de ma lecture je le croyais futile alors qu'il s'avère profond et marquant.


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Une daube sans nom, un des très rares livres dans ma vie que j'ai arrêté sans le terminer
On ne sait pas absolument pourquoi le lieu de suivre a été choisi sur l'île de la Réunion ça n'a aucun sens, c'est triste, ça sent le dramatique à plein nez, mais on ne voit surtout même après la lecture de la moitié du livre absolument pas où on va, il n'y a pas de sens vraiment dans l'histoire, on ne voit que de manière répétée la même tranche de vie qui est racontée par différents personnages, c'est ennuyeux, un sentiment de malaise se dégage si c'était l'objectif c'est bien réussi mais je terminerai pas ce livre..
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Waoufff !!!
L'impression d'avoir été roulé, englouti, lavé par une vague traîtresse…
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OK, je reconnais mon erreur, il subsiste quelques talents littéraires fort intéressants à découvrir 🤣. Rebecca Lighieri, également connue sous son autre nom de plume, Emmanuelle Bayamack-Tam, en fait partie. Je viens de lire à la suite deux de ses ouvrages, qui m'ont proprement enchantée par leur cruauté réjouissante, même si la narration d'ébats érotiques et sexuels plutôt répétitifs m'a un peu lassée au fil des 435 pages du second.

Honneur au premier, Les garçons de l'été, et sa 4ème de couv.

« Forts de leurs études brillantes, de leur famille convenable et convenue, de leur beauté radieuse et de leur maîtrise du surf, Thadée et Zachée ont cru que l'été serait sans fin. Que la vie se passerait à chevaucher les vagues, entre jaillissements d'embruns et poudroiements de lumière. Mais en mutilant sauvagement Thadée un requin-bouledogue le prive de l'existence heureuse auquel il semblait voué : il est devenu un infirme. La bonne santé des uns, la sollicitude des autres le poussent à bout. Et le révèlent à lui-même jaloux et envieux. La mort soudaine de Zachée va être le coup de grâce pour cette famille conventionnelle que l'accident puis l'attitude de Thadée avaient passablement ébranlée et qui dès lors plonge dans la folie. »

Le roman commence comme une saga familiale. Il y a les parents, Jérôme le père, pharmacien à Biarritz, et la mère Mylène, qui reste au foyer ; puis viennent les trois enfants, beaux, intelligents, brillants, chacun dans leur style. Les deux fils s'appellent pompeusement Thadée et Zachée, jeunes mâles solaires, fascinants et charismatiques ; leur petite soeur Ysé observe tout sans rien dire et ses loisirs sont un peu insolites, voire mortifères, avec les insectes qu'elle élève ou transforme en cadeaux bizarres.

Lorsque le roman démarre, un cataclysme vient de se produire. Thadée, parti à La Réunion depuis quelques mois pour s'adonner au surf, passion qu'il partage avec son frère depuis l'adolescence, a été attaqué par un requin 🦈 et y a perdu une jambe. Zachée, qui l'avait rejoint pour un court séjour, a assisté impuissant au drame. La mère se précipite bien évidemment au chevet de son aîné.

Au moins, pense-t-elle, il est vivant.

Pendant son absence, tout commence insidieusement à partir en déliquescence. Son mari, qu'aucun soupçon d'adultère n'a a priori jamais entaché, s'autorise des privautés dans la buanderie de la villa familiale avec sa vieille maîtresse. On découvre donc que le couple parfait est en fait un ménage à trois, ce que la bonne épouse ignore totalement. Puis, lors du retour du fils prodigue amputé, les lézardes se font de plus en plus incisives dans le tableau idyllique bourgeois. Les masques tombent, laissant apparaître des béances : mère névrosée, père défaillant ; Thadée, surtout, révèle un véritable visage de sociopathe. Sa vie entière n'est qu'un simulacre de réussite et tout son être transpire de haine pour ceux qu'il refuse de considérer comme sa famille. Si son cadet Zachée réussit d'abord à s'en sortir, c'est grâce à son caractère positif et empathique et à l'amour qui l'unit à Cindy, son indéfectible amoureuse surfeuse ; seule la jeune Ysé décrypte froidement tous ces changements, peu affectée, car inaccessible aux émotions.

Tout bascule définitivement lorsque Zachée décède. Je ne vous raconte rien des circonstances; la dégringolade devient abyssale, même si toujours savoureuse, occasionnant une fin de roman menée tambour battant, faux polar parfois aux limites du gore ; une place de choix est accordée au personnage d'Ysé, qui se reconnaît elle-même plus d'atomes crochus avec Thadée qu'elle hait, et malgré sa préférence pour Zachée. Les destins conjugués de ses frères l'empêcheront de sombrer à l'instar de son aîné et elle se forcera à demeurer dans les limites du « bien », sans jamais en être la dupe.

Ce récit très noir et délicieusement cruel paraît extrêmement rafraîchissant à une époque où les ouvrages marketés « empathie bienvenue » pullulent. L'écriture peut sembler facile ; le livre est divisé en chapitres où chacun des protagonistes donne sa vision des événements au fil de l'histoire. C'est souvent du langage parlé, voire assez cru. Mais l'ensemble ne tombe jamais dans la complaisance ou la vulgarité.

Agnès Boucher, Auteure & Blogueuse
Lien : https://agnesboucherdotcom.w..
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Thadée et Zachée sont brillants. Thadée et Zachée sont beaux. Thadée et Zachée sont frères, fils de bonne famille et occupent leur temps libre à surfer. Un jour, un requin-bouledogue arrache la jambe du beau Thadée. Et la famille entière bascule dans la folie.

J'avais très envie de lire ce livre cet été. J'en avais entendu le plus grand bien et avais imaginé un polar familial un brin sordide.

Malheureusement, je n'ai pas du tout accroché au style de l'auteur et j'ai avalé les pages dans l'attente d'un rebondissement qui m'avait semblé promis dès les premières pages mais qui n'est jamais venu.

Le dénouement m'a porté le coup de grâce. Aussi inutile que ridicule.

Une vraie déception.
Lien : https://lucioleetfeufollet.c..
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