Si le chat était absent de cette pièce, je crois que je n'aurais pas réussi à rentrer dans ses échanges emmêlés. Ce personnage très terre à terre, voir scientifique, créé des failles temporaires donnant une sonorité intéressante à la pièce.
La rythmique du langage, le décalage entre les scènes et les rapports à l'espace-temps, nous dirige vers l'univers de l'absurde. Entre vie quotidienne, amour, séparation, et questions existentielles, le lecteur se retrouve entraîné dans un monde tant connu que inconnu.
Une fin surprenante qui ramène le lecteur à son temps présent.
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Aujourd'hui donc, j'ai été renvoyé, et en fanfare en plus! Mais ça m'a permis d'ouvrir les yeux et de voir comme le monde est beau autour de nous. Le changement des saisons inscrit dans la nature, la lumière oblique de l'été et la femme aimée depuis le premier jour. C'était si beau que j'ai failli tout casser, mais là j'aurais fait une bêtise, je réalise ça maintenant parce que même si toutes les mauvaises graines ont commencé à dépérir autour de nous il doit quand même bien rester une petite touffe d'herbe verte pour moi dans toute cette beauté et c'est pour ça que je me jette à tes pieds et que je te demande : Ruth, veux -tu m'épouser?
p.53
L'être humain serait plutôt comme, comme, je sais pas moi, comme un petit oignon? Oui! Comme un petit oignon servile que quelqu'un aurait perdu pendant une randonnée en montagne. Et maintenant, on se casse tous la gueule de la montagne pour finalement s'écraser dans le fond du ravin et paf. C'est un très bon exemple. Parce que les oignons donnent envie de pleurer et on a souvent envie de pleurer quand on est un être humain.
p.16
Tous les êtres vivants sur cette terre ont un lien de parenté. Ils sont unis parce qu'ils portent tous dans leur chair les souffrances et les espérances. C'est pour ça que le singe et le lion, l'homme et le poisson dans les profondeurs de la mer peuvent se regarder les yeux dans les yeux et, quelque part, se reconnaître.
p.9