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3,18

sur 65 notes
Présenté comme « thriller historique », ce roman présente les découvertes scientifiques du XVII siècle et les premières tentatives de transfusion sanguine. C'est passionnant, instructif car solidement documenté mais c'est sanglant et les lecteurs sensibles trouveront indigestes les descriptions d'autopsies et d'expériences préludant aux « recherches » des médecins nazis.

L'intrigue débute le jour de l'an 1678 à Londres, dans un siècle qui a vu le dernier Tudor, trois Stuart et Cromwell. C'est la restauration Stuart, Charles II (souvent évoqué lors de l'avénement de l'actuel Charles III), après avoir été défait par Cromwell à Worcester en 1651 et avoir fui en France, est roi d'Angleterre, Ecosse et Irlande depuis 1660. Il est, par sa mère, le petit fils de Henri IV, roi de France et de Navarre, et donc cousin germain de Louis XIV… c'est un souverain francophile.

C'est l'époque des guerres de religions en Europe et de rumeurs de complots papistes ou jésuites, une période où le pouvoir absolu commence à être contesté par les philosophes, un âge ou les savants peuvent encore connaitre de multiples arts et sciences et être des polymathes. L'époque dont Iain Pears a fait son miel dans « Le Cercle de la Croix »…

La capitale anglaise se remet de la grande peste de 1665 (100 000 morts environ ; 20% des londoniens), du grand incendie de septembre 1666 (13 000 maisons détruites) et du raid de la flotte néerlandaise de juin 1667. La ville est un chantier, un terrain de jeu pour les architectes dont Robert Hooke, membre de la Société Royale de Londres, mais de vastes espaces sont encore des ruines ou des champs d'orties.

Le décor est planté, il est glauque et la météo britannique hivernale étant ce qu'elle est les chapitres naviguent entre brouillards, fumées et pluies…. sortez couverts !

Le corps d'un enfant est découvert sur la rive enneigée de Fleet River ; il est vidé de son sang et sa peau est tatouée de dates.
Le juge Edmund Bury Godfrey confie l'enquête, et la conservation du cadavre, à Robert Hooke en lui révélant que d'autres cas identiques ont été découverts récemment. Robert Hooke, rompu aux pièges politiques et rendu avisé par l'âge délègue les investigations à son jeune et imprudent protégé Harry Hunt.
Le même jour, le secrétaire de la Royal Society, Henry Oldenburg, surnommé Grubendol, se tire une balle dans la tête. Sa veuve implore Robert Hooke de sauver la réputation familiale et lui confie les dossiers et correspondances du défunt.
Et Anthony Ashley, premier comte de Shaftesbury, sort de prison, déterminé à se venger du roi, convoque son secrétaire, John Locke et mobilise Titus Oates et Israel Tonge, deux radicaux anti papistes.

Autant dire que l'intrigue démarre au galop et suscite de multiples questions :
- la mort des enfants est elle liée à un complot jésuite menaçant le roi comme le croit le juge paranoïaque ?
- qui ou quoi a poussé Grubendol au suicide ?
- que révèlent ses archives en parties codées ?
- que trame le compte de Shaftesbury et son entourage ?
- quelles pistes va explorer Harry Hunt ?

L'enquête plonge le lecteur dans les arcanes de la Société Royale de Londres et dévoile les inventions très variées de Robert Boyle, Thomas Henshaw, John Locke, Isaac Newton, William Petty, etc. et les recherches médicales entreprises au XVII siècle en expliquant la théorie des humeurs qui prévalait avant la découverte des groupes sanguins et en révélant les tentatives de transfusions sanguines, de greffe du coeur et du foie.

Robert Lloyd excelle dans la présentation des idées politiques (William Walwyn par exemple) qui circulaient dans le royaume à l'aube du Siècle des Lumières et peint avec objectivité les liens tissés entre le secrétaire du duc d'York, futur Jacques II, et la cour de France et donne du roi Charles II le portrait d'un roi débonnaire, insouciant de sa sécurité, et consacrant beaucoup de temps à ses loisirs et multiples maitresses dont la sulfureuse Hortense Mancini, duchesse de Mazarin

L'ouvrage débute par un précieux who's who listant la quarantaine de personnages croisés au fil des 450 pages et se conclut par une note de l'auteur où sont confessées les libertés prises avec la réalité historique. Une bibliographie de dix pages achève le livre qui est un régal pour qui s'intéresse à l'histoire, aux mouvements des idées et aux progrès de la science. A noter que ce titre fut publié à compte d'auteur en 2013 avant d'être repéré et édité par Melville House en 2021 et qu'une suite des aventures de Harry Hunt « The poison machine » est parue en 2022.

Ce n'est pas un thriller du style 10-18 « Grands détectives » car l'enquête « policière » laisse plutôt place à un roman de cape et d'épée, style Alexandre Dumas, où le comte de Shaftesbury marche sur les traces de George Villiers, duc de Buckingham.

Je me suis délecté et cultivé en lisant ce roman mais ma critique n'est pas dithyrambique car la traduction m'a semblé bâclée (pourquoi écrire « peaux mortes » et non « pellicules » en évoquant des cheveux négligés) et peu fluide ce qui ralentit la lecture voire contraint à retourner en arrière. le décès de Fabrice Pointeau en est probablement la cause.

Merci à Babelio et aux éditions Sonatines pour leur confiance réitérée à l'occasion de cette masse critique.
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Babelio m'a proposé ce roman en masse critique privilégiée avec comme jolie quatrième de couverture une phrase qui m'a complètement envoûtée.
"Entre le Nom de la rose et le Parfum".
Comme je suis grande fan du roman de Umberto Eco il ne m'en a pas fallu plus.
Malheureusement, ce joli marketing fera vendre, et mis a part la relation professeur - jeune assistant, nous sommes loin du célèbre roman de Eco.

Si le roman est extrêmement bien documenté (et heureusement), car j'ai souffert de nombreuses longueurs et du rythme lent de la narration.

Je reconnais volontiers que malgré cela le roman est une vraie immersion dans le XVIIe siècle.

Je regrette également certaines tournures de phrases... Si elles sont dues à l'auteur c'est dramatique, mais j'aurais tendance à penser que c'est plutôt la traduction qui est en cause . Et là c'est vraiment navrant.

Malgré tout cela j'ai apprécié l'histoire et l'intrigue dans son ensemble, mais malheureusement cela ne fait pas tout dans un roman. Les points négatifs cités précédemment ont fait que j'ai été déçue par ce roman.

La maison d'édition devrait réellement faire attention à son marketing, qui est clairement trompeur dans ce cas ci.

Je remercie néanmoins Babelio et les éditions Sonatine pour cet envoi.
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“Les erreurs ne sont pas dans l'art, mais chez l'artisan.”
(Isaac Newton, "Philosophiae Naturalis Principia Mathematica", 1687)

"La Société Royale", ou de l'histoire, de la science, de la médecine, de la politique, des meurtres, des complots religieux et des codes secrets, ainsi que quelques considérations supplémentaires sur les tartes à la primevère.

Cela fait déjà quelques jours que j'ai fini ce sympathique roman offert par les éditions Sonatine (merci !), et j'hésite encore quant à ma conclusion définitive. Les principaux protagonistes de l'histoire sont de fins observateurs qui procèdent méthodiquement, en acceptant ou rejetant leurs hypothèses selon les principes empiriques de Roger Bacon... je vais donc suivre l'exemple de ces "philosophes naturels" en adoptant leur modus operandi.
L'hypothèse du départ est très séduisante : "élu meilleur roman historique de l'année par le New York Times", "entre le Nom de la rose et le Parfum", "un thriller historique fascinant inspiré de faits réels". Comment rester insensible à cette profusion d'éloges ? Serait-elle confirmée par l'"experientia" des lecteurs ?

On peut éliminer d'emblée la référence à Eco et à Süskind : un inévitable coup de marketing qui n'a rien à voir avec le roman de Lloyd, ni par le style, ni par la conception.
Le reste de l'énoncé est néanmoins assez proche de la réalité, et avec la riche bibliographie étalée sur plusieurs pages, on sait que Robert Lloyd n'a pas abordé l'écriture de son premier roman à la légère. Si je mets de côté le choix subjectif du New York Times, il reste "un thriller historique fascinant inspiré de faits réels", et la main qui pratique l'autopsie du livre devient tout de suite moins tremblante.

Nous sommes au coeur de l'hiver 1678, dans Londres brumeuse et glaciale, qui se relève à peine du terrible incendie de 1666. Après le sanglant épisode de la guerre civile et la décapitation de Charles I, Charles II revient d'exil et la monarchie avec lui, mais la république de Cromwell, ce puritain rigoriste, est encore dans toutes les mémoires. Depuis le schisme anglican, le moindre signe de la "menace catholique" déclenchait toujours des vagues de panique parmi la population, et il n'est pas étonnant que le corps d'un garçonnet trouvé au petit matin sur les bords de la Fleet River doive rester un secret. L'enfant est entièrement vidé de son sang, et le message crypté trouvé à ses côtés enflamme l'imagination. Un nouveau complot papiste ? le roi serait-il en danger ?
L'enquête sur le corps - le premier de la série - sera confiée à Robert Hooke, scientifique polyvalent de la Société Royale de Londres. Conservation, observation, décryptage du message... Hooke est un scientifique passionné mais pas un téméraire, et après le suicide du secrétaire de la Société et l'assassinat du juge de paix qui l'a chargé de cette enquête, il y renoncerait volontiers. Mais ce serait sous-estimer Harry Hunt, son jeune assistant aussi doué que curieux, qui continue à suivre les pistes pavées de danger. Et surtout le roi, qui s'intéresse personnellement à l'affaire, alarmé par les révélations d'un certain Titus Oates sur un "complot jésuite".
Brillante façon d'obscurcir encore plus le scénario déjà assez touffu du roman : Oates, ce prétendu espion et probablement le plus gros menteur et parjure de toute l'histoire anglaise, reste un personnage absolument fascinant.
Comme toute cette époque du 17ème siècle, d'ailleurs, dont Lloyd a parfaitement saisi l'esprit.
Si l'on cherchait une période dans l'histoire de la philosophie où il n'était pas jugé pour le moins discutable de placer Dieu devant le "tribunal de la raison humaine", ou, pour le dire autrement, où la croyance en Dieu n'excluait pas la croyance dans l'autonomie de l'intellect humain, alors ce serait précisément cette période-ci : les Lumières. En 1678, ces "philosophes naturels" gardent encore la polyvalence de la Renaissance, et beaucoup de spéculations scientifiques portent toujours une forte empreinte de l'obscurantisme baroque, mais il faut bien commencer quelque part... ne serait-ce que par une lampée du vin fortifiant à la limaille d'argent, ou par les tentatives de transfuser le sang d'un agneau à l'homme. Newton, Harvey, Harriot, Hooke, Bainbridge... ils ont tous posé leur grosse brique dans les fondations des sciences exactes, tandis que les penseurs comme Hobbes, Locke ou Hume (pour ne rester qu'en Angleterre) s'interrogent déjà sur la possibilité d'un nouvel ordre dans la société. Pour l'illustration, l'épisode avec les Levellers est assez habilement inclus dans le roman.
Bref, désormais, si on interroge les cieux, c'est surtout pour calculer les trajets des astres, et le regard des membres de la Société Royale va avant tout droit devant, en oubliant Dieu dans ses hauteurs.
Le fond de l'enquête est donc joliment riche en personnages et en réalités de l'époque, et on veut vraiment connaître le fin mot de l'histoire, ce qui a probablement sauvé ma lecture.

J'arrive donc logiquement à la traduction, qui me semble exceptionnellement calamiteuse. Il arrive parfois qu'en lisant on confonde les personnages, qu'on n'arrive pas à visualiser la description des lieux ou d'un mécanisme, ou qu'on doit relire une phrase compliquée pour en saisir le sens. Ici c'est malheureusement systématique.
Les phrases semblent être laborieusement calquées sur la syntaxe d'origine, les idiomes sont pour la plupart repris tels-quels, et les dialogues perdent tout leur naturel. le style de Lloyd n'est pas sans défaut, mais on lui pardonne volontiers ses poétiques métaphores météorologiques et animalières, car il nous a inventé une captivante aventure. Hélas, la traduction l'a transformée en quelque chose d'aussi exsangue et inconcevable que le petit corps trouvé au bord de la Fleet, ce qui est vraiment dommage, tant pour l'auteur que pour le lecteur, alors 3/5 pour le "produit" final.

Bonté divine, ce billet est déjà long comme la liste d'accusés de Titus Oates, alors si vous êtes pressés, vous pouvez sauter cet "addendum" concernant la mystérieuse "tarte à la primevère", que la logeuse de Hunt sert à la page 283 . Intéressante excursion dans la cuisine de l'époque, distraction de l'auteur ou erreur de la traduction ? J'ai donc mené ma propre enquête linguistique (primrose est bien primevère, et rien d'autre), suivie par celle sur la comestibilité de la primevère. Au 17ème siècle il s'agissait très probablement de la variante sauvage appelée "coucou", qu'on utilisait assez souvent dans les recettes. Certes, c'est une fleur précoce, mais où madame Hannam l'a donc trouvée en plein hiver ? J'ai poursuivi mes recherches sur l'approvisionnement des marchés anglais à l'époque de la Restauration, en passant par l'histoire générale de la culture sous serre en Europe, et j'ai appris plein de choses passionnantes (notamment sur les "murs à fruits" très en vogue en France, à cette époque), mais contrairement au mystère du garçon exsangue, celui de la tarte aux primevères reste toujours entier. Tout comme la lecture de ce roman, je ne regrette pas ces efforts, mais il manque toujours quelque chose pour que je sois complètement satisfaite.
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Je tiens, dans un premier temps, à remercier Babelio, qui, à travers une Masse Critique spéciale, m'a proposé ce livre.

La quatrième de couverture était alléchante. Pensez-donc ! La première phrase disait ceci : "Entre le Nom de la rose et le Parfum, un thriller historique fascinant, inspiré de faits réels." Il n'en fallait évidemment pas plus pour me convaincre. Pourtant, je suis un peu mitigée sur ma lecture...

Ce roman est vraiment bien documenté, s'appuyant sur les travaux de Robert Hooke, Robert Boyle ou tous ceux qui faisaient partie de la fameuse Royal Society, s'acharnant à promouvoir les sciences et à établir une vérité scientifique. On en apprend également beaucoup sur la société du XVIIe siècle et cela me fait toujours plaisir d'apprendre ainsi. En revanche, et c'est là où je mets mon bémol, l'intrigue a été en deçà de mes attentes. Je pense qu'un roman plus court, plus condensé, aurait évité les longueurs que j'ai pu y trouver.

Donc, pour résumer le tout, c'est un roman plaisant mais qui n'intègre pas mon panthéon des romans historiques policiers.
Lien : https://promenadesculturelle..
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Je remercie les éditions Sonatine et Babelio pour l'envoi de ce roman.

L'histoire se passe en 1678 à Londres. Au niveau historique, il y a eu une guerre civile et la décapitation de Charles I. Charles II revient d'exil mettant fin à la république de Cromwell.
Le corps d'un jeune garçon a été retrouvé mort mais aussi vidé de son sang sur les rives de la Fleet River. A ses côtés un mystérieux code. Robert Hooke , un éminent scientifique de la Société Royale est en charge de l'enquête aidé par son assistant harry Hunt. Se posent des questions. Pour quelles raisons le garçon a t-il été tué (complot religieux ou politique, meurtre d'un seul tueur?). Pourquoi a -t-il été vidé de son sang? Dans le même temps, le secrétaire de la Société se suicide puis le juge de paix chargé de l'enquête est assassiné.
L'auteur a mené de nombreuses recherches (il y a d'ailleurs une bibliographie conséquente en fin d'ouvrage). Toutefois j'ai trouvé la lecture extrêmement laborieuse. le sujet me plaisait beaucoup. J'aime les thrillers. Mais le récit était assez confus (problème de traduction) avec beaucoup de longueurs. N'étant pas très au point sur l'histoire anglaise du XVII, j'avoue avoir eu du mal à tout comprendre ou à m'y intéresser.
Je suis un peu passée à côté de ce roman.
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Londres. 1678
C'est l'hiver. La ville est en pleine reconstruction. Les traces du grand incendie de 1666 sont encore bien présentes, mais partout on s'active à rebâtir toutes les infrastructures. Les Londoniens ont manqué de chance : après les flammes, des inondations sont venues causer d'importants ravages emportant les quais et les berges, détruisant les écluses. Heureusement, des grands travaux changent complètement la donne tout en demandant un effort budgétaire colossal.
Alors, forcément, quand le corps nu d'un garçon de deux ou trois ans, bien mort, est trouvé sur une berge, cela fait désordre ! Un enfant mort, à l'époque, n'est pas chose rare, certes… Mais quand nos deux scientifiques, Harry Hunt et Robert Hooke, constatent qu'il y a eu perforation à l'intérieur du haut des jambes et que l'enfant a été vidé de son sang, sans parler d'inscriptions proches des perforations, l'affaire prend une tout autre tournure. Comme l'exprime très bien Hooke : « Pourquoi ce garçon a-t-il été assassiné ? Pourquoi son sang a-t-il été prélevé ? A quoi a-t-il servi ? Si c'était pour une perfusion, qui a été perfusé ? »


Critique :

Si vous n'êtes pas un tant soit peu familiarisé avec l'histoire anglaise du XVIIe siècle, il se pourrait que vous ne profitiez pas pleinement de ce récit, malgré les commentaires de bas de page du traducteur, Fabrice Pointeau.

Robert J Lloyd recrée la vie à Londres quelques années après le grand incendie du dimanche 2 septembre 1666 au mercredi 5 septembre 1666. (Incendie, qui, prétendent certains, aurait mis fin à la grande épidémie de peste de 1665.) D'une ville vieille, avec des constructions essentiellement en bois, dotée de rues très étroites, va naitre une ville moderne, l'époque coïncidant avec de nombreuses découvertes scientifiques. Nos deux principaux personnages, Harry Hunt et Robert Hooke, tous deux membres de la Société royale de Londres, vont enquêter sur une affaire de cadavre pour le moins surprenante. L'occasion pour l'auteur d'entraîner le lecteur dans les découvertes et autres tentatives scientifiques de ce temps-là.
Ajoutons que l'époque de Charles II est fortement perturbée par l'animosité, pour rester gentil, entre catholiques et protestants. Des complots sont ourdis ici et là, et le roman y entraîne un lecteur qui se demande parfois quel est le lien entre tout cela et le cadavre du bébé. Papistes et jésuites sont-ils réellement derrière ce meurtre ?
De longues descriptions sur le mode de vie à l'époque, les objets, le mode de pensée, prouvent l'investissement de l'auteur dans une recherche méticuleuse pour que son histoire colle parfaitement au lieu et au temps… Mais cela paraîtra forcément très lourd, voire pénible à lire pour le lecteur lambda qui n'en demande pas tant. Cette histoire ne fera donc pas l'unanimité parmi les lecteurs et il faut s'attendre à des appréciations partant en sens opposés.

Je remercie Babelio et Sonatine pour ce thriller hors du commun.
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Il faut parfois se transformer en détective pour pénétrer l'architecture romanesque d'un auteur.
Il est nécessaire, dans certains cas, d'avoir une bonne dose d'intuition et d'intellect pour résoudre ses intentions originales.
J'ai beau employer mes «humbles talents de lectrice acharnée », la lecture de la Société Royale de Robert J. Lloyd, reçu dans le cadre d'une Masse Critique est restée un grand mystère pour moi.

Je remercie tout de même Babelio et les Editions Sonatine pour cet envoi.

Ce premier roman, certes très ambitieux et passablement bien documenté, retrace une période de l'histoire anglaise qui aurait pu me plaire, car elle regorge de faits historiques inspirés d'un véritable journal.

Malgré tous ces ingrédients plutôt alléchants et une quatrième de couv' plutôt vendeuse, j'ai capitulé à la 150ème page.
Les 149 pages lues laborieusement servent d'introduction à une enquête qui tarde beaucoup trop à avancer.
Il y a trop de remplissage et des répétitions qui déclenchent l'ennui. Les personnages sont nébuleux et il y a un déséquilibre plutôt dérangeant dans leur développement.

ll m'est toujours et encore difficile d'abandonner une lecture, j'accuse toujours un petit regret, dénué de culpabilité.
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Roman abandonné après 250 pages (sur 500) car l'intrigue est inexistante et l'ennui a été le plus fort.
J'ai été attirée par ce roman historique soit-disant à mi chemin entre "Le nom de la rose" et "Le parfum", que j'ai lu et aimé tous les deux.
Mais dans les faits, on a un cadavre d'enfant, et des pages et des pages qui ne parlent que de complots politiques.
Mais moi, la politique en Angleterre en 1678, ça ne m'est pas tellement familier et je n'y ai pas trouvé grand intérêt.
D'autre part les personnages sont très nombreux et je n'arrêtais pas de les confondre et surtout, l'intrigue est d'une lenteur affligeante et même à la moitié du livre, on n'a toujours aucune réponse quant au cadavre découvert dès les premières pages.
J'abandonne donc ce roman sans regret.
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Un grand merci aux éditions Sonatine et à Babelio pour l'envoi de ce livre dans le cadre d'une Masse critique privilégiée.
Thriller historique scientifique. Je pense qu'avec ces 3 mots vous comprendrez le style de ce livre.
Thriller : tout débute avec un cadavre, celui d'un garçonnet exsangue, abandonné le long de la Tamise.
Historique : nous voici dans l'Angleterre de l'après guerre civile (Cromwell, la décapitation du roi) soit à Londres en 1678.
Scientifique : l'enquête est menée par deux "philosophes naturels" intéressés par les sciences actuelles (enfin, de l'époque). Ils vont se retrouver embarqués dans la quête du qui ? et du pourquoi ? a tué cet enfant.
.
J'ai aimé ce bouquin, j'ai été embarquée. Alors pourquoi 3,5 étoiles et pas plus ?
Deux bémols :
- j'ai trouvé le livre par moment un peu fouillis que ce soit avec certains personnages dont je n'arrivais pas à faire les liens ou dans les récits historiques (j'avoue mon manque de connaissance de la guerre civile anglaise...)
- mais surtout il se trouve que j'avais vivement apprécié "le cercle de la croix" de Iain Pears, thriller historique scientifique, qui traite de la même époque, des mêmes recherches scientifiques.... mais avec un tel brio ! La comparaison ne plaide malheureusement pas en faveur de la "société royale" de confection plus classique.
.
Donc un bouquin sympa, parfois un peu glauque, que j'aurais sans doute mieux noté si je n'avais pas tant aimé le "cercle de la croix" (d'ailleurs ce roman a eu pour effet de me donner envie de relire ce fameux "cercle").
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Ce livre avait tout pour me plaire au premier abord. Un polar historique, dans le Londres du XVIIème siècle, qui présente les débuts de la médecine, les découvertes scientifiques, faites dans avec les moyens de l'époque, parfois barbares, opposées aux croyances et superstitions qui pensent guérir les gens. Et en plus, c'est édité chez Sonatine.
Malheureusement, je n'ai pas réussi à embarquer. J'ai vraiment l'impression d'être passée à côté de quelque chose. Pourtant, ça commençait bien. La découverte du corps de ce jeune garçon augure d'une belle enquête scientifique avec les connaissances de l'époque, en plus du contexte politique compliqué de cette période. Mais c'est rapidement tombé, comme un soufflet. Tout est devenu très compliqué, je me suis perdue dans les personnages, nombreux et aux noms similaires. Les complots prennent le pas sur l'enquête qui devient accessoire.
Je ne peux pas dire que le style est désagréable, loin de là. J'ai trouvé ça bien écrit, et particulièrement bien documenté. Mais ça n'a pas suffit à m'intéresser à tout ce qui pouvait se passer dans ce récit. le rythme est lent, les longueurs sont nombreuses. Je n'y ai pas retrouvé le côté polar que je cherchais.
En général, je considère qu'un roman historique est réussi pour moi quand ça me donne envie de faire quelques recherches en parallèle pour compléter ma vision du contexte. Or là, ce ne fut pas le cas. Cette période restera, en tout cas pour l'instant, une période peu connue pour moi.
Malgré tout, je remercie les éditions Sonatine et la masse critique de Babelio pour ce partage.
Lien : https://www.facebook.com/Les..
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