AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,78

sur 736 notes
5
23 avis
4
39 avis
3
19 avis
2
3 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le titre du roman de David Lodge "Deaf Sentence", jeu de mots difficile à traduire, comporte à lui-seul ses deux axes principaux. Cette fois l'auteur nous livre un récit plein d'humour mais aussi de reflexions à caractère tragique. Desmond, le principal protagoniste est sourd, et cet handicap va le conduire vers une retraite anticipée de
sa chaire de linguistique anglaise à l'université. Son épouse, Fred, dirige non sans succès une boutique de décoration avec l'une de ses amies.

Le profil d'Alex Lum fait également partie de l'intrigue. Etudiante américaine fraîchement diplômée, elle rédige une thèse sur l'analyse des notes de suicide à l'université même où précisément Desmond enseignait. Alex est un personnage mystérieux; soit elle est mentalement instable ou alors une manipulatrice expérimentée, donc difficile à cerner ...

Ce qui me gêne dans ce livre c'est que je n'ai aucune sympathie pour son personnage principal. Il mêne une vie bourgeoise et calme, entièrement dévouée à son propre confort spirituel, et à mon avis c'est un sacré égoïste ! Car bien que sa visite à Auschwitz Birkenau lui ait laissé une forte impression elle ne se déroula pas comme prévu.
Dans la dernière partie du roman le père de Desmond décède et une fois encore il est clair que notre professeur malentendant est ravi de la tournure que prennent les événements. Car il aurait eu à s'occuper de lui qui malgré son âge avancé, 89 ans, et n'étant plus autonome, refusait de finir des jours en maison de retraite.

Je suis incapable de compatir avec la suffisance et le rationalisme égocentrique que confère l'auteur à son personnage principal. Y aurait-il une souffrance dissimulée dans son âme meurtrie par les tragédies du passé ? Une forme quelconque de remords ? Hélas, l'objet n'a pas été trouvé. L'existence de Desmond est confortable mais dépourvue de saveur, à l'image de son âme telle une cuisine stérile et bien rangée.
Commenter  J’apprécie          80
David LODGE dresse le journal intime de Desmond, jeune retraité. Il était professeur de linguistique dans une Université du Nord de l'Angleterre. Il semble avoir eu une carrière assez réussie mais a du y mettre un terme à cause de sa surdité, qui le gênait de plus en plus pour avoir des échanges avec ses étudiants notamment.
Il se retire donc chez lui, pour mener une vie qu'il souhaite assez paisible et clame, parfois trop à son goût... Sa femme, Winifred, est, elle, plutôt à l'apogée de sa carrière avec son magasin de décoration d'intérieur qui vend des rideaux à 400$.
Les soucis d'audition de Desmond sont le point de départ d'à peu près tout ce qui lui arrive ou tout ce qui ne lui arrive pas. C'est à cause de cela qu'il se retrouve à faire connaissance avec Alex Loom, à cause de cela que les relations avec sa femme sont parfois tendues, ou encore qu'il se retrouve à des cours de lecture labiale etc.
J'ai apprécié le style de David Lodge, son sens du détail, de la répartie. J'ai aimé l'atmosphère qu'il décrit, il nous laisse imaginer la typique famille bourgeoise qui organise des réceptions. Sans jamais la mépriser, on ne peut pourtant s'empêcher de ressentir une part d'ironie dans leurs mésaventures. Mais l'histoire de Desmond et son père est très touchante et vient contrebalancer cette tonalité sarcastique.
Malgré quelques longueurs, c'est un roman attachant et facile à lire.
Commenter  J’apprécie          90
Ce n'est pas le David Lodge que j'ai préféré, loin s'en faut mais la lecture en est tout de même agréable et l'humour de l'auteur bien présent mais moins mordant que dans d'autres oeuvres.
Un universitaire vit mal sa retraite forcée liée à sa surdité qui s'aggrave.
Son handicap, son isolement est d'autant plus difficile à vivre que son épouse plus jeune travaille et court les mondanités.
Il doit en outre s'occuper de son père de plus en plus gâteux et d'une étudiante intrusive et d'un équilibre mental incertain qui demande son aide pour rédiger une thèse sur les lettres de suicidés.
Commenter  J’apprécie          50
que se passe t il quand on devient sourd ?
histoire bien agencée avec des rebondissements
pendant 400 pages
mais pas le chef d'oeuvre annoncé
Commenter  J’apprécie          120
Le dernier livre lu fut Thérapie que j'avais bien aimé.
Ici, j'ai aimé cette histoire presque jusqu'à la fin (elle traîne trop en longueur la fin).
Il y a trois axes principaux à ce livre : les relations houleuses entre l'universitaire et sa femme, Fred pimentées par l'arrivée d'une jeune thésarde américaine, Alex Loom qui complique quelque peu l'existence du narrateur, la surdité du narrateur, omniprésente qui l'accompagne tout du long et son père qui approche des 90 ans, et perd un peu la mémoire et même a un comportement qui s'approche de ceux atteint par Alzheimer au point que Le Professeur souhaite le placer dans une maison médicalisée près de chez lui. le tout est saupoudré de beaucoup d'humour et cela fait passer le breuvage.
Commenter  J’apprécie          20
Voici un roman que j'ai trouvé bien inégal. Notre narrateur est un professeur de linguistique à la retraite, qui aurait pu encore enseigner quelques plaisantes années sur un début de surdité malencontreuse ne l'avait fait choisir la voie de la pré-retraite quatre ans avant, lassé de se taire dans les réunions faute de comprendre les débats et de systématiquement répondre à côté de la plaque à ses étudiants, pour la même raison de fréquence devenues inaudibles à son oreille.
Reconnaissons le: je me suis ennuyée pendant les deux premiers tiers, peut-être même un peu plus. Tellement que j'ai failli lâcher le roman. C'est déjà la deuxième chance que j'offre à David Lodge: "La chute du British Museum " ne m'ayant pas plus convaincue que cela. Certes, les réflexions sur la surdité retenaient l'attention deux minutes, mais pas plus, quand à tout le scénario secondaire autour d'Alex, j'ai surtout trouvé ça racoleur, alors que le thème en lui-même, la manipulation, peut être intéressant.
La dernière partie du livre qui traite de la fin de vie, de la démence sénile, et autres sujets aussi joyeux, après une visite d'un camp de concentration par le narrateur, amorce le plus étrange des virages. Commencer par de l'humour vaguement teinté de noir et prendre un tel virage, on se demande un peu si c'est bien le même livre.
Cette dernière partie est une vraie claque, mais je ne sais si elle sera la même pour tout le monde: les grands vieillards et les difficultés pour les aidants, c'est un thème qui m'a touchée il y a trop peu de temps pour que je sois tout à fait objective.

Un livre étrange, qui ne m'a pas réellement convaincue, beaucoup trop inégal, mais la fin m'a trop marquée pour que je mette moins de trois.
Commenter  J’apprécie          60
Je m'attendais à un livre bien plus centré sur la surdité. Bien sûr, les situations difficiles, honteuses ou amusantes qui s'y raccrochent y sont évoquées : les difficultés de la vie au quotidien, à entendre et comprendre, dans sa vie conjugale, sociale et professionnelle (même si le héros est à la retraite, il tourne toujours plus ou moins autour de son univers universitaire).

C'est donc aussi un journal intime évoquant avec amour la vie, l'importance d'apprécier le temps qui passe et les siens. L'auteur nous raconte la vie déclinante de son papa, très touchant évidemment. Bref, j'ai aimé mais je m'attendais à plus de références quant à la surdité.
Commenter  J’apprécie          61
J'ai lu ce livre, il y a quelques temps, sur les conseils d'une de mes cousines. Quand je lui racontais mes anecdotes concernant ma surdité (je suis quasi sourde d'une oreille et appareillée), ça lui faisait penser à ce bouquin.
Et en effet, j'ai bien rigolé !!! Je me suis bien reconnue dans certains passages et me suis sentie proche du personnage.
La prothèse auditive en panne de pile au mauvais moment, les discussions dans les lieux bruyants, où on comprend tout de travers et du coup, nos réponses sont à côté de la plaque... le ridicule ne tue pas... Heureusement... Et surtout, l'incompréhension de tes interlocuteurs face à cet handicap. Quand tu demandes de répéter 2 ou 3 fois, ça énerve les gens (?!).
J'ai donc passé un bon moment avec ce roman. Tantôt drôle, tantôt touchant, le personnage de Desmond est attachant. A lire.
Commenter  J’apprécie          112
Une lecture savoureuse ou se côtoient de grandes vérités sur les handicaps reliés à la surdité mêlées à un bel humour. Il y a vraiment beaucoup de détails concernant l'installation de la surdité, son évaluation les moyens compensatoires proposés et leurs limites. A travers tout cela se déroule une tranche de vie, celle d'un homme de 64 ans, malentendant, retraité de l'enseignement universitaire, veuf, remarié, grand-père et dont le vieux père est encore vivant .
Bon, il y a quelques moments un peu longs, principalement ceux où cet ancien professeur de linguistique fait l'analyse de mots où de concepts mais cela n'en demeure pas moins une très bonne lecture.
Commenter  J’apprécie          30
Un peu lent à démarrer mais finalement j'ai plutôt aimé...
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (1417) Voir plus



Quiz Voir plus

David Lodge

Avec David Lodge il vaut mieux avoir

La vie en berne
La vie en sourdine
La vie en lambeaux
La vie aux trousses

10 questions
39 lecteurs ont répondu
Thème : David LodgeCréer un quiz sur ce livre

{* *}