AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Le mystère Fulcanelli (52)

Par les temps qui couraient, chaque apparition d’un client potentiel dans la librairie était une sorte de fête, mais les fausses joies s’accumulaient depuis que la vente de produits dérivés l’avait largement emporté sur celle d’authentiques bouquins. Lola vendait bien plus de plans de Paris, de posters, de bonbons et de tours Eiffel miniatures que de romans. La place de la Bastille avait beau être un emplacement de rêve, tenir une petite librairie indépendante dans la capitale relevait à présent du sacerdoce. Avec les conditions de plus en plus drastiques imposées par les distributeurs, la concurrence croissante de la vente par correspondance sur Internet, les cafouillis politiques sur le montant de la TVA et l’augmentation vertigineuse des loyers en centre-ville, les derniers libraires encore debout faisaient figure de survivants.
Commenter  J’apprécie          10
— Vous cherchez un livre en particulier ?
— Non, je voudrais juste une carte postale.
— Tout ce qu’on a est dehors, monsieur.
Lola, dépitée, regarda le client bedonnant repartir vers les présentoirs alignés sur le trottoir, lesquels prenaient tant de place à présent qu’ils cachaient presque toute la vitrine de la librairie.
Commenter  J’apprécie          10
La Mort, dont les plus sinistres allégories occupaient la grande majorité des représentations de l’église, semblait s’être invitée à jamais entre ces hauts murs de pierre, prête à s’abattre sur l’imprudent profanateur.
Commenter  J’apprécie          10
À quelques pas des berges du Guadalquivir, l’édifice baroque, nappé du bleu royal que les nuits d’été déposent doucement sur cette partie du globe, se dressait comme un songe dans le silence ténébreux de la cité endormie. La courte nef, coiffée d’une voûte en berceau, était plongée dans une obscurité que seules quelques bougies allumées ici et là, et près de s’éteindre, venaient émailler de leurs dernières vacillations. L’air, à la fraîcheur saisissante, était saturé de l’odeur poudrée des jasmins, un parfum qui, par sa puissance, n’évoquait pas tant les plaines fleuries de Chine que les encens d’une chambre funéraire. Et d’ailleurs, l’homme frissonna.
Commenter  J’apprécie          10
L’homme qui pénétra, à la nuit tombée, dans l’église de la Santa Caridad, à Séville, avait toutes les raisons de croire qu’il était seul dans ces murs.
Il se trompait.
Commenter  J’apprécie          10
Quand il arriva sur la place Emile-Goudeau, il reconnut sans peine la silhouette de la femme qui attendait devant l’entrée de son immeuble. Une belle brune d’une quarantaine d’années, tailleur noir un peu trop chic pour le quartier, visage sombre et silhouette fine. Gabriella Mazzoleni en personne.
Il la rejoignit, intrigué.
- Qu’est-ce que vous faites là ?
La galeriste écarta la mèche de cheveux qui lui fendait le visage.
- Je vous attendais.
- Voyez-vous cela ! Et pourquoi donc ?
- J’aimerais vous proposer quelque chose, inspecteur.
- Vous le faites exprès ? Je ne suis pas inspecteur.
Elle sourit.
- Je sais. Je vous taquine, monsieur Mackenzie. Contrairement à ce que prétendait votre ami hier, je sais même que vous n’êtes plus commandant à la DRCI, si mes sources sont exactes…
- Ce sont ces mêmes sources qui vous ont donné mon adresse ?
Elle hocha la tête.
- L’argent facilite grandement certains aspects de la vie quotidienne. Les relations, par exemple.
Commenter  J’apprécie          10
Autre hypothèse, plus fantaisiste : un cambrioleur alcoolique était passé et n’avait emporté que deux bières.
Par acquit de conscience, Lola souleva le couvercle de la poubelle et découvrit, surprise six cadavres de 1664. Thomas s’était donc bien relevé dans la nuit, et elle n’avait rien entendu.
Elle secoua la tête, presque amusée. Voilà qu’elle jouait les détectives !
Commenter  J’apprécie          10
Mesurant le ridicule de son interrogation, elle ne put toutefois s’empêcher de se demander comment deux bouteilles de bière avaient pu mystérieusement disparaître de son réfrigérateur.
Il n’y avait que deux explications possibles : soit Thomas s’était relevé dans la nuit et avait terminé le pack à lui tout seul – ce qui était fort improbable -, soit ce matin, à l’aube, il avait emporté les deux dernières bières avec lui sur son tournage, ce qui ne lui ressemblait pas vraiment. D’autant plus qu’il y avait toujours de la bière à disposition pour les techniciens au catering.
Commenter  J’apprécie          10
Elle grogna en fronçant les sourcils. La veille, elle avait acheté un pack de six bières. Thomas et elle en avaient bu quatre dans la soirée – ce qui était déjà un bon score. Elle n’était pas folle : il aurait donc dû en rester deux.
Commenter  J’apprécie          10
La belle, la traîtresse ne venait pas, et avec son whisky, il avait l'air d'un con. S'il partait maintenant et qu'il la croisait en sortant sur le pas de la porte, il aurait l'air d'un con. S'il partait maintenant et qu'elle arrivait dix minutes plus tard, trouvant place vide, il aurait l'air d'un con. S'il attendait des heures et qu'elle ne venait pas , il aurait l'air d'un con. Et même si elle venait, il aurait l'air d'un con. D'un con qui avait attendu. En somme, dans tous les cas, il était con.
Commenter  J’apprécie          10






    Lecteurs (899) Voir plus



    Quiz Voir plus

    l'apothicaire

    Comment s'appelle le héros du livre?

    Andras Saint-Loup
    André Saint-Loup
    Andréas Saint-Loup

    10 questions
    130 lecteurs ont répondu
    Thème : L'Apothicaire de Henri LoevenbruckCréer un quiz sur ce livre

    {* *}