Deux dessinateurs, au style pourtant différent, se penchent sur le chevet de la paroisse de Notre-Dame-des-Lacs et nous racontent la vie de ses
paroissiens avec interventions de Félix Ducharme, mari de Marie.
Et dès la deuxième planche, on entre dans le "français québécois" qui se rapproche parfois de l'ancien français : "j'ai été visiter", "j'ai marié", j'm'en va", "la Marie" ou "ma Jacinthe" mais le français québécois ne se limite pas à "calvaire", "hostie", calice" et autres "tabernac", mais à plein d'autres termes, qui, dans le contexte, se comprennent aisément : "niaiseux", "bicycle", "bûcher" (couper des bûches), "chauffer" (conduire), "j'suis toute mêlée" Et "job" est féminin (page 21, tome 1). Un mot est expliqué par une note : "draveur" : ceux qui charrient le bois sur un cours d'eau, métier des hommes de la paroisse de Notre-Dame-des-Lacs.
Dans les premières sont expliquées l'histoire de la BD : rencontre des deux dessinateurs, première étape par
Régis Loisel et deuxième par
Jean-Louis Tripp. "L'action de la présente histoire se déroule au Québec dont la langue parlée, si riche et savoureuse "(page 3 tome1), aussi les deux auteurs ont demandé à "
Jimmy Beaulieu, talentueux auteur montréalais [...] de les aider à trouver un juste niveau de langage qui satisfasse les lecteurs des deux côtés de l'Atlantique". Cela est expliqué plus encore dans les deux albums "L'arrière-boutique" qui décrit la genèse de cette série, depuis la rencontre des auteurs, jusqu'à la construction, leurs travails, la construction de la bd et même des dialogues entre les deux co-auteurs !
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