La biscuiterie Saint-Claude, tome 1 : Gabrielle

C'est devenu un classique, depuis quelques années déjà, France Lorrain sort une nouvelle saga chaque année, et ce, à mon plus grand plaisir!

Cette fois-ci, nous nous retrouvons à Laval ou plus spécifiquement à l'île Jésus et l'on découvre les années 60. Comme chaque fois, j'ai rapidement plongé dans l'intrigue de ce roman en raison de la plume de l'auteure qui est si agréable à lire.

La vie difficile de Gabrielle et l'éducation stricte qu'elle a reçue ne m'ont pas permis de m'attacher rapidement à son personnage. Malgré qu'elle quitte son mari alcoolique et violent avec ses trois enfants, cela m'a pris un certain temps pour bien saisir ce personnage. Elle est réservée et garde souvent ses émotions au fond d'elle en faisant de l'évitement. Les marques d'affection envers ses enfants sont rares, mais c'est dans les gestes qu'elle pose que j'ai fini par découvrir sa vraie personnalité!

J'ai pris un malin plaisir à détester la mère de Gabrielle. Quelle femme froide et caractérielle! Et que dire de son fils qui n'ose dire quoi que ce soit pour ne pas offusquer sa mère. Cela laisse parfois Gabrielle dans une situation délicate!

Les scènes du roman sont bien détaillées et imagées. Je pouvais visualiser la biscuiterie Saint-Claude avec tous ces bocaux de bonbons. Cela me rappelle ma jeunesse où j'allais passer un temps interminable devant le comptoir de friandises avec mon petit 25 cents. Et que dire de la famille Maria… ils sont attachants, généreux et n'ont aucun problème à déclarer leurs opinions à haute voix. C'est typique de la culture italienne!

L'intrigue est intéressante, mais quelque peu triste par moment. L'on sent toutes les difficultés de Gabrielle, mais aussi sa fierté à s'en sortir seule! Ce qui est assez peu commun à cette époque! Une mère monoparentale et dont le mari est toujours vivant!

Et que dire de la finale sinon je suis restée bouche bée. Je n'en reviens pas que notre chère auteure nous laisse ainsi sur ce suspense! Alors pour ce premier tome de cette duologie, j'ai pris du plaisir à découvrir Gabrielle et sa famille. Les personnages sont pour la plupart singuliers, l'intrigue est réaliste et intéressante et l'on sent bien l'époque où se déroulent les événements. Un autre bon roman signé France Lorrain!

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Le commentaire de Lynda : ♥ Coup de coeur ♥
Un gros coup de coeur encore une fois, et ce n'est pas surprenant, il en est toujours de même pour moi, avec un roman de France Lorrain.
Le premier tome de la série qui annonce encore une fois une excellente série que l'on voudra lire d'un bout à l'autre.
Gabrielle, mariée en deuxième noce à un mari violent et infidèle, décide de le quitter amenant avec elle ses trois enfants, Berthe et Louise, filles de son défunt mari et Florent, le fils de Ferdinand, qu'elle a fui.
Elle retourne donc temporairement chez sa mère Irène qui elle vit avec son fils Charles, frère de Gabrielle.
Disons qu'elle n'est pas la bienvenue, sa mère, pour des raisons que l'on ignore, ne l'a jamais vraiment aimé, ou du moins ne lui a jamais montré qu'elle l'aimait. Une femme dure, acariâtre qui voudrait bien reprendre le contrôle sur Gabrielle et garder un oeil sur ses enfants.
Voulant retrouver une certaine indépendance et faire vivre ses enfants, elle se trouve un emploi à la biscuiterie, du coup elle pourra également se prendre un logement pour échapper à Irène, sa mère.
Les propriétaires de la biscuiterie Maria et Armando Maria, j'ai tellement aimé ce vieux couple d'italiens, leurs langages, leurs attitudes, en fait je les ai adoré. Mais ceux-ci sont aux prises avec de problèmes que leur cause Tommy leur fils, qui me semble être un vrai chenapan, qui n'hésite pas à voler ses vieux parents.
Gabrielle élève tant bien que mal ses enfants, tout va pour le mieux à l'exception de Berthe l'aînée, qui a tendance à contourner les règles et à n'en faire qu'à sa tête.
Et puis pas évident de se déclarer séparée à cette époque... Ça ne se faisait pas, on se mariait pour la vie, pour le meilleur et pour le pire. Surtout que Ferdinand ne semble pas vouloir lâcher prise et lui ficher la paix.
Par chance, elle a cette amie qu'elle retrouve, Carole, que j'ai beaucoup aimée également.
En bref, il arrive toutes sortes de choses, et on est accroché solidement à l'histoire, on sait qu'il y aura au moins un autre tome, et je ne me possède plus pour le lire, heureusement que je l'ai entre les mains.
On vit toutes sortes d'émotions et de sentiments, une certaine rancoeur pour Irène, un petit brin de sympathie pour Charles, je me doute que l'on en apprendra davantage avec le prochain tome, sur cet homme qui est totalement sous l'emprise d'Irène. Et puis ce monsieur Man, je voisin d'en haut de Gabrielle, qui a des petites tendances à se mêler de ce qui ne le regarde pas.
Et pour Gabrielle, la vie lui réservera-t-elle du bonheur, qui sait ce que le livreur de crème glacée pourra lui apporter.
Des personnages que l'on adore, ou que l'on déteste comme Tommy et Irène. Des situations qui viennent nous surprendre. La mentalité des gens de l'époque, les bonnes odeurs des biscuits de la biscuiterie, oui, on peut presque les sentir ses bonbons et biscuits de ma jeunesse. Et pour couronner le tout, ça se passe à Laval, des rues et un quartier que je connais bien.
France Lorrain, m'a encore une fois, offert un roman très bien écrit, bien détaillé et l'on a aucune peine à s'imaginer les personnages et les décors. Elle nous entraîne dans une histoire de famille, qui pourrait être la mienne ou la vôtre, tellement c'est réaliste.
Vous comprenez maintenant pourquoi c'est un gros coup de coeur?
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Un petit bijou que ce roman québécois que je ne peux que vous conseiller. Laval, dans les années 60, Gabrielle, la trentaine, retourne vivre avec ses 3 enfants chez sa mère, après avoir quitté son mari. Cette séparation est très mal vu par sa mère, et les deux femmes trainent de vieilles rancunes. Une histoire d'émancipation, d'affirmation de soi. le roman écrit en québécois m'a un peu dérouté au début, mais très vite, tout le décor est planté et les dialogues hauts en couleur m'ont beaucoup amusé. Une histoire dépaysante . Hâte d'entamer le tome 2.

Ce roman m'a permis de revivre dans le quartier de mon enfance, le Laval-des-Rapides des années 60. Ah! Tout ce cadre socio-religieux qui déterminait nos moindres actions quotidiennes, l'effervescence des nouveaux quartiers, des nouvelles paroisses, des nouvelles écoles, la pression sociale quant à la façon d'éduquer sa famille, le rôle de la femme, de l'homme... En gros, une belle peinture d'époque. Une première de couverture fidèle au contenu, vraiment belle.

J'ai vraiment aimé ma lecture. Au tour maintenant de la promesse des Gélinas.