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4,05

sur 1089 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Il n'avait vraiment rien pour me plaire.

Toute pétrie de mes préjugés mais curieuse à l'idée de découvrir un livre très largement apprécié, j'ai entamé ce roman avec l'idée stupide que j'allais m'ennuyer absolument.

Un envoûtement, un vrai délice de lecture, un petit bijou d'écriture. Les descriptions sont de vrais poèmes et les personnages sont terriblement attachants.
C'était juste beau, fond et forme.

J'ai vraiment adoré et je sais d'ores et déjà que si la vie me donne ce loisir je replongerai avec délectation dans cette oeuvre.
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C'est beau. Voilà les mots qui me sont venus en fermant mon livre. le style de Pierre Loti est superbe: sa manière de raconter la mer, les bretons, les marins, les femmes qui attendent, le quotidien et les petites choses, et la lande bretonne, tout est admirablement décrit. Nous vivons tout avec eux, nous sommes là, et nous avons un peu cette impression d'être nous aussi de cette race de marins bretons. Quel beau récit. Si humain, si vrai, si simple et à la fois si poétique.

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Paimpol, Ploubazlanec, Pors-Even, un des coins de cette Bretagne authentique que j'affectionne.
A la croix des veuves, rebaptisée ainsi par Pierre Loti, beaucoup de femmes et de mères de marins venaient surveiller le retour des goélettes sur cette hauteur qui domine la baie de Paimpol.
C'est là que Gaud Mével viendra scruter l'horizon, guettant l'arrivée de la "Léopoldine" et de son Yann.

Ce livre raconte la vie des "Islandais" partis en campagne de pêche à la morue de février à fin août au dix neuvième siècle (plus de 120 navires et 2000 hommes disparurent en mer).

C'est en creux aussi le récit de celles qui sont restées à terre durant ce temps.

L'histoire est majestueuse comme la mer omniprésente qui commande dans ce roman d'amour pudique.

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J'ai achevé, ce matin, la lecture de Pêcheur d'Islande.
J' en sort transi et le coeur gros comme ce temps rempli de larmes et de chagrin, si dur à ces laboureurs de la mer de la fin du 19e siècle.
Pierre Loti aimait la mer et ceux qui affrontaient ses dangers sans nom. Cette mer, tantôt étale et bientôt déchaînée dans d'incroyables et mouvantes montagnes d'eau.
Ce "grand métier", cette pêche dans les mers froides et lointaines du nord, l'auteur nous la raconte dans sa dimension tragique, magnifique et déchirante... Humble et parfois joyeuse.
Parfaitement documenté et superbement évocateur, le récit n'en est pas moins simple et limpide d'un amour de Yann pour la mer, que va lui disputer la blonde Gaud... Gaud qui attendra son tour avec ses noces. Gaud qui attendra à son tour, le retour de pêche de son mari.
Et puis, il y a les autres: La grand-mère Yvonne qui n'a plus de larmes tant la mer lui a pris tous ses hommes, et dont le petit-fils Sylvestre s'en va faire cinq années de service militaire au Tonkin!.. Sylvestre, "petit frère" de Gaud et de Yann, pêcheur d'Islande, aussi, compagnon de Yann sur la Marie... Sans oublier ceux dont les plaques ornent la chapelle sur le rivage, ces marins disparus là-bas dans les eaux du nord.
Pêcheur d'Islande va rester mouillé au quai de ma mémoire, avec ses émerveillements, ses attentes interminables, ses personnages que Loti rend si attachants puisqu'il les aime, et cette mer qui a toujours le mot de la fin en déesse capricieuse.
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Ce roman impitoyable et flamboyant qui brasse l'amour et la mort m'a emmenée de la Bretagne jusqu'en Islande, jusqu'où les bateaux de pêche se rendent pendant la belle saison.

J'ai été touchée infiniment par ce dur labeur, où jour après jour les marins doivent affronter la mer et les nuages menaçants.
Mais j'ai été encore davantage bouleversée par l'histoire d'amour difficile entre Gaud, une jeune fille ayant vécu un peu à Paris avec son père mais revenue en Bretagne, et Yann, un marin au regard doux mais au caractère étrange.
N'oublions pas ce jeune Sylvestre, même pas vingt ans, couvé par sa vieille grand-mère au profil si doux, ami de Yann et protégé de Gaud, engagé au service militaire et devant affronter des armées inconnues, qui m'a fait tirer des larmes.

Oui, j'ai eu le coeur gros, j'ai même pleuré pour ces personnages dont Pierre Loti conte l'histoire avec tellement de passion et de conviction !
Il faut dire que le décor grandiose de cette mer souvent déchainée emporte l'âme déjà déchirée par le vent perpétuel.
La lecture n'est pas une promenade sous un ciel dégagé, non, c'est une montée inexorable rythmée par les calvaires au pied desquels prient les femmes de marins, qui ont érigé la patience au rang de vertu.

Quelle vie ont eu ces petites gens de Bretagne à la fin du 19e siècle ! Des familles nombreuses (douze enfants, c'est souvent la norme), des femmes courageuses, des hommes acharnés…tous au service de la mer pour gagner de quoi manger.
Des lutteurs pour le bonheur.
Des pêcheurs d'Islande.


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Pour tous les pêcheurs bretons qui partent dès le début du printemps et jusqu'à la fin de l'été pêcher au large de la lointaine Islande, la mer est celle qui nourrit et celle qui ensevelit. Les femmes restent seules, mettent au monde de nombreux enfants, qui à leur tour iront affronter la mer et ses furies.
Tel est le sort de Yann qui a juré de n'épouser que cette déesse houleuse mais se laisse attendrir par le charme de la belle Gaud. C'est aussi celui du jeune Sylvestre, dernier petit fils survivant de la descendance de la vieille Yvonne, qui périra au loin, en Chine, car la guerre aussi dévore les hommes…

Amour, poésie, tragédie, la beauté de la langue de Loti nous saisit, la rudesse de la nature impitoyable mais grandiose, l'absurdité de ces vies humaines trop vite arrachées à la terre, les larmes de ceux - celles - qui restent se mêlant aux embruns salés venus de la mer. Un livre poignant, le plus connu de Pierre Loti, désespérément mélancolique malgré quelques brèves éclaircies vite englouties par les flots déchainés…
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Une tragique histoire d'amour avec la mer comme personnage principal. Un magnifique hommage à la nature et à ses hommes qui en vivent, qui la ressentent et qui connaissent les limites de son domptage.

Si la plume de Pierre Loti peut sembler presque naïve dans les premières pages, tant les phrases sont courtes, simples et construites sur le modèle classique du "sujet-verbe-complément", dès que l'auteur aborde la mer, sa plume s'envole. le récit est empli de poésie donnant littéralement vie à la mer. Qu'elle reflète les couleurs du ciel islandais, qu'elle se fasse nourricière en distribuant le poisson, qu'elle soit en colère... la mer est omniprésente.

Ce texte a presque 150 ans et reste intemporel. En amoureux de la mer et des grands espaces, Pierre Loti a aussi bien décrit la vie des pêcheurs dans l'été islandais que celle à quai avec tout ceux qui attendent.
Un roman poignant et magnifique à la fois.
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Coup de coeur pour ce roman que j'ai eu la chance de découvrir dans une sublime version audio. le texte déjà magnifique en lui-même est porté par une voix envoûtante, des chants traditionnels bretons, le bruit des vagues.

Subjuguée pendant ces quelques heures de lecture. J'y étais avec ces pêcheurs bretons, surnommés islandais parce qu'ils vont pécher dans la mer du nord. j'ai vécu avec ces hommes qui bravent les tempêtes. La mer tantôt cruelle tantôt nourricière et amante. La mer subjugue ces hommes.

J'ai été aussi auprès des femmes qui attendent leurs hommes, leurs fils, leurs frères et amis.

J'ai été de tout coeur avec Gaud fille de marchand et Yann humble pêcheur.

Pas toujours de grands discours entre les hommes et les femmes mais on sent dans le regard, les attitudes, les amitiés, l'amour, la fidélité, la passion.

j'ai vibré jusqu'à la dernière ligne. J'ai attendu jusqu'au bout.

Belle découverte.
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Les mots de Pierre Loti sont aussi violents que des paquets d'eau de mer jetés à la figure un jour de tempête. On se retrouve aux cotés de ces marins islandais à partager leur quotidien. On respire leur odeur, on partage leur repas et on pêche avec eux dans ces mers froides de l'Islande. Ce type de pêche est très particulier, en effet les hommes partaient entre février et avril, pour ne revenir qu'en septembre. Je suis moi aussi descendant de ces pêcheurs islandais originaire d'un petit port du Nord de la France au nom de Grand Fort Philippe à côté de Dunkerque. Comme leurs homologues Boulonnais, Normands ou Bretons, ils allaient chasser la morue pour gagner leur vie. Pierre Loti sait nous décrire ces petites maisons de pêcheurs avec leurs rues étroites, leur port et le calvaire des marins. Comment ne pas se s'attacher à la religion lorsque l'on est seul en mer face à la tempête? Comment ne pas prier lorsque l'on attend l'être aimé qui n'est pas encore rentré? Lorsque le monument aux disparus en mer d'un village de pêche comporte autant de noms gravés sur son marbre que celui des soldats morts pour la France? Mais Pierre Loti sait aussi nous faire partager les moments de fête lors du retour des campagnes de pêche, Les fêtes communales, les mariages, les bars à matelots, les beuveries et les filles faciles. Je me suis ainsi retrouvé dans les rues de Paimpol en Bretagne. Quelle prose, quelle belle écriture, un style qui vous porte et qui vous inspire. Vous êtes dans l'image du paysage, dans les odeurs du port, dans la lumière du jour, dans le parfum des landes bretonnes !!! Pierre Loti nous parle aussi de ces histoires d'amour entre le marin et leur épouse, entre la vie au jour le jour, sans possibilité de penser à l'avenir et où Il faut beaucoup d'enfants à ces pêcheurs pour faire face à cette Islande qui les dévore… Je n'ai pas voulu vous parler de la belle Gaud, du séduisant Yann, du petit frère Sylvestre ou de la vieille grand-mère Yvonne. Je vous laisse les découvrir comme moi je les ai découvert avec leur qualité et leur défaut, leur espoir et leur regret, leur vie et leur mort.
Je me suis plongé corps et âme dans le roman de Pierre Loti et je remercie HordeduContrevent de m'avoir entraîné dans cette galère enfin dans ce bateau de pêche. Un petit roman de 200 pages pour une immense fresque, un chef d'oeuvre à lire et à relire les soirs de grands vents lorsque la mer se déchaine : « …Le vent tantôt donnait en plein son bruit caverneux avec un tremblement de rage; tantôt répétait plus bas à l'oreille, comme par un raffinement de malice, avec des petits sons effilés, en prenant la voix flutée d'une chouette. Et la grande tombe des marins était tout près, mouvante, dévorante, battant les falaises de ses mêmes coups sourds. Une nuit ou l'autre, il faudrait être pris là-dedans, s'y débattre, au milieu de la frénésie des choses noires et glacées:- ils le savaient… »
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J'ai découvert cet auteur dans ma jeunesse avec « Mme Chrysanthème » alors que je m'intéressais à l'opéra de Puccini « Madame Butterfly », et n'avais pas eu l'occasion d'approfondir son oeuvre. L'occasion m'en a été donnée avec le challenge « Dévoile ta consigne » sur le forum des Trolls de Babel puisque ce livre est le roman découverte de ce début d'année.

Ce roman est surtout une tranche de vie de pêcheurs bretons et leurs familles au XIXe siècle. On suit une campagne de pêche en Islande, les retours triomphants et les départs douloureux, mais aussi le service militaire de l'un d'eux, tout jeune, qui va combattre en Chine, puis la longue attente des femmes qui s'angoissent pour un mari, un père, un frère ou un amoureux.

Le récit est avant tout une longue série de descriptions : portraits des personnages, détails de leurs vêtements, esquisse d'un paysage le temps d'un trajet, peinture d'un décor qui prend alors toute la place et devient lui-même personnage. Jusqu'aux sentiments qui sont rapportés, décortiqués avec précision et finesse. On se laisse alors porter par tous ces mots qui nous mènent de page en page jusqu'au dénouement final, tragique comme la vie.
On sent toute la passion de l'auteur à travers ces lignes emplies de poésie et d'humanité. Grâce à lui revivent ces marins, hommes et femmes d'un autre temps, et ils nous accueillent dans leur quotidien de besognes.
De bien belles pages à parcourir !
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