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4,05

sur 1089 notes
Gaud et Yann c'est une évidence, tellement ces deux-là sont bien accordés. Mais le Yann à force de se faire bourrer le mou par tous les quidams et les quimessieurs du coin, il en a un petit marre. Faut dire qu'en bon Breton on ne lui dicte pas ce qu'il doit faire. Et puis lui ce qu'il aime c'est partir en campagne d'été, pêcher la morue au large de L'Islande. Et en rentrant aller faire la fête dans les ports là où il y a des filles qui ... enfin bon. Je me tais de peur que Gaud m'entende, pourtant je crois qu'elle s'en doute un petit peu. Ouais sous ses allures de grand gaillard, l'est un brin timide le Yann : lorsqu'il croise Gaud dans un chemin resserré le rouge lui monte facilement aux joues
La vie, la mort, les souffrances d'un peuple qui a tout donné à la mer, qui en a pris certains, emportant leurs rêves de liberté au fond des abysses. Les hommes qui partent plusieurs mois, les femmes qui se morfondent sur la jetée.
Un roman très fort de Pierre Loti pour nous immerger dans la vie des gens simples de cette fin de XIXe siècle. Vu de notre époque cela parait incroyable cette vie. La façon que l'auteur nous raconte cette histoire est empreinte d'amour et de poésie, comme un tableau impressionniste. J'ai toujours eu la sensation d'avoir une toile de Monet devant les yeux : soleil levant.
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Magnifique roman de Pierre Loti lu au lycée et relu dernièrement.
L'histoire des pêcheurs de la morue en Islande et des femmes qui attendent leur retour est très attachante.
Il faut prendre le rythme de lecture de cette époque pour accrocher au livre.
Pas question de lire trop vite, on se gâche le plaisir des mots, des ambiances.
De passage à Paimpol, je n'ai pas pu m'empêcher d'aller sur cimetière et me recueillir le long du mur des disparus.
Un très grand roman.
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Voici un livre dont le titre m'était si familier que j'avais l'illusion de connaître son contenu, son style.
Et bien je dois admettre que je me suis trompée sur toute la ligne.
D'abord les Islandais dont il est question dans le titre sont ces Bretons qui partent en mer d'Islande pour de longs mois de pêche, qui affrontent les dangers de la mer, la dureté du travail, le froid et le long jour sans fin de ces confins boréaux.
Ensuite, c'est l'histoire certes de ces Bretons mais aussi de leurs proches et surtout des femmes : épouses, mères, grands-mères, soeurs, filles qui attendent avec un patience infinie et une angoisse constante leur retour. Car oui, les retours ne sont pas certains. Ils sont nombreux à disparaitre dans les eaux glacées lors d'une campagne de pêche.
Et puis c'est aussi une histoire d'amour, l'amour fou du sauvage Yann et de la belle Gaud.
J'ai adoré la délicatesse avec laquelle Pierre Loti raconte leur amour naissant, l'évocation toute en pudeur de la souffrance de Gaud qui ne comprend pas le rejet de Yann, la fraicheur de cet amour enfin déclaré.
Ce roman m'a enchantée.
La séduction qu'il exerce s'explique aussi par le style de l'auteur qui décrit avec une grande virtuosité et aussi une magnifique simplicité les paysages maritimes, la Bretagne, les éléments déchainés ou apaisés, le temps qui passe et les sentiments de ces personnages si attachants que sont Yann et Gaud bien sûr mais j'ai aimé également le jeune Sylvestre, le presque frère de Yann et sa grand-mère, la vieille Yvonne qui en a tant perdu de ces hommes partis au loin ….
Je remercie le challenge solidaire d'avoir suggéré cet auteur cette année. Sans quoi je serais probablement passée à côté d'un véritable coup de coeur !

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Il n'avait vraiment rien pour me plaire.

Toute pétrie de mes préjugés mais curieuse à l'idée de découvrir un livre très largement apprécié, j'ai entamé ce roman avec l'idée stupide que j'allais m'ennuyer absolument.

Un envoûtement, un vrai délice de lecture, un petit bijou d'écriture. Les descriptions sont de vrais poèmes et les personnages sont terriblement attachants.
C'était juste beau, fond et forme.

J'ai vraiment adoré et je sais d'ores et déjà que si la vie me donne ce loisir je replongerai avec délectation dans cette oeuvre.
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C'est beau. Voilà les mots qui me sont venus en fermant mon livre. le style de Pierre Loti est superbe: sa manière de raconter la mer, les bretons, les marins, les femmes qui attendent, le quotidien et les petites choses, et la lande bretonne, tout est admirablement décrit. Nous vivons tout avec eux, nous sommes là, et nous avons un peu cette impression d'être nous aussi de cette race de marins bretons. Quel beau récit. Si humain, si vrai, si simple et à la fois si poétique.

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Paimpol, Ploubazlanec, Pors-Even, un des coins de cette Bretagne authentique que j'affectionne.
A la croix des veuves, rebaptisée ainsi par Pierre Loti, beaucoup de femmes et de mères de marins venaient surveiller le retour des goélettes sur cette hauteur qui domine la baie de Paimpol.
C'est là que Gaud Mével viendra scruter l'horizon, guettant l'arrivée de la "Léopoldine" et de son Yann.

Ce livre raconte la vie des "Islandais" partis en campagne de pêche à la morue de février à fin août au dix neuvième siècle (plus de 120 navires et 2000 hommes disparurent en mer).

C'est en creux aussi le récit de celles qui sont restées à terre durant ce temps.

L'histoire est majestueuse comme la mer omniprésente qui commande dans ce roman d'amour pudique.

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J'ai achevé, ce matin, la lecture de Pêcheur d'Islande.
J' en sort transi et le coeur gros comme ce temps rempli de larmes et de chagrin, si dur à ces laboureurs de la mer de la fin du 19e siècle.
Pierre Loti aimait la mer et ceux qui affrontaient ses dangers sans nom. Cette mer, tantôt étale et bientôt déchaînée dans d'incroyables et mouvantes montagnes d'eau.
Ce "grand métier", cette pêche dans les mers froides et lointaines du nord, l'auteur nous la raconte dans sa dimension tragique, magnifique et déchirante... Humble et parfois joyeuse.
Parfaitement documenté et superbement évocateur, le récit n'en est pas moins simple et limpide d'un amour de Yann pour la mer, que va lui disputer la blonde Gaud... Gaud qui attendra son tour avec ses noces. Gaud qui attendra à son tour, le retour de pêche de son mari.
Et puis, il y a les autres: La grand-mère Yvonne qui n'a plus de larmes tant la mer lui a pris tous ses hommes, et dont le petit-fils Sylvestre s'en va faire cinq années de service militaire au Tonkin!.. Sylvestre, "petit frère" de Gaud et de Yann, pêcheur d'Islande, aussi, compagnon de Yann sur la Marie... Sans oublier ceux dont les plaques ornent la chapelle sur le rivage, ces marins disparus là-bas dans les eaux du nord.
Pêcheur d'Islande va rester mouillé au quai de ma mémoire, avec ses émerveillements, ses attentes interminables, ses personnages que Loti rend si attachants puisqu'il les aime, et cette mer qui a toujours le mot de la fin en déesse capricieuse.
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Un très joli texte, voilà ce qui me vient à l'esprit en refermant ce livre. Une très belle écriture, des personnages attachants, une jolie histoire.
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Je ne peux que vous inviter à lire toutes les critiques enthousiastes autour ce livre. Je veux juste vous expliquer pourquoi j'ai néanmoins enlevé une étoile et demie à ce joli texte. En lisant ce livre, on a presque l'impression que la vie de marin pêcheur dans les eaux glacées d'Islande est une sinécure. Pourtant Loti était marin (version Marine toutefois).... Au final j'ai préféré les pages consacrées aux femmes, celles qui restent à terre, à attendre, à s'inquiéter. Pages trop peu nombreuses à mon goût.
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Je m'attendais peut-être davantage au naturalisme de Zola dans la description de la vie de ces marins, pas à ce texte certes joli mais sans doute éloigné de la réalité des marins. Car même la fin est belle, poétique, alors qu'elle raconte un drame....
Et puis Zola m'a prouvé qu'on peut écrire une merveilleuse histoire d'amour tout en étant précis dans la description de la vie sociale de l'époque (Ah "le bonheur des dames" !!!). Pourtant le style de Loti est beau, mais je ne sais pas, il m'a manqué quelque chose. Peut-être l'aurais-je apprécié davantage si je l'avais lu plus jeune....
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Ce roman impitoyable et flamboyant qui brasse l'amour et la mort m'a emmenée de la Bretagne jusqu'en Islande, jusqu'où les bateaux de pêche se rendent pendant la belle saison.

J'ai été touchée infiniment par ce dur labeur, où jour après jour les marins doivent affronter la mer et les nuages menaçants.
Mais j'ai été encore davantage bouleversée par l'histoire d'amour difficile entre Gaud, une jeune fille ayant vécu un peu à Paris avec son père mais revenue en Bretagne, et Yann, un marin au regard doux mais au caractère étrange.
N'oublions pas ce jeune Sylvestre, même pas vingt ans, couvé par sa vieille grand-mère au profil si doux, ami de Yann et protégé de Gaud, engagé au service militaire et devant affronter des armées inconnues, qui m'a fait tirer des larmes.

Oui, j'ai eu le coeur gros, j'ai même pleuré pour ces personnages dont Pierre Loti conte l'histoire avec tellement de passion et de conviction !
Il faut dire que le décor grandiose de cette mer souvent déchainée emporte l'âme déjà déchirée par le vent perpétuel.
La lecture n'est pas une promenade sous un ciel dégagé, non, c'est une montée inexorable rythmée par les calvaires au pied desquels prient les femmes de marins, qui ont érigé la patience au rang de vertu.

Quelle vie ont eu ces petites gens de Bretagne à la fin du 19e siècle ! Des familles nombreuses (douze enfants, c'est souvent la norme), des femmes courageuses, des hommes acharnés…tous au service de la mer pour gagner de quoi manger.
Des lutteurs pour le bonheur.
Des pêcheurs d'Islande.


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Pour tous les pêcheurs bretons qui partent dès le début du printemps et jusqu'à la fin de l'été pêcher au large de la lointaine Islande, la mer est celle qui nourrit et celle qui ensevelit. Les femmes restent seules, mettent au monde de nombreux enfants, qui à leur tour iront affronter la mer et ses furies.
Tel est le sort de Yann qui a juré de n'épouser que cette déesse houleuse mais se laisse attendrir par le charme de la belle Gaud. C'est aussi celui du jeune Sylvestre, dernier petit fils survivant de la descendance de la vieille Yvonne, qui périra au loin, en Chine, car la guerre aussi dévore les hommes…

Amour, poésie, tragédie, la beauté de la langue de Loti nous saisit, la rudesse de la nature impitoyable mais grandiose, l'absurdité de ces vies humaines trop vite arrachées à la terre, les larmes de ceux - celles - qui restent se mêlant aux embruns salés venus de la mer. Un livre poignant, le plus connu de Pierre Loti, désespérément mélancolique malgré quelques brèves éclaircies vite englouties par les flots déchainés…
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