Le chant du silence

Quel plaisir de se plonger dans un thriller qui te fait prendre ton pied !

Ai-je besoin de présenter LE livre sorti cette semaine et que tu vois partout sur booksta ?

Je vais pas te faire un résumé, je vais pas te parler de l'histoire … je vais juste te donner mon ressenti.

J'aime tellement la manière dont @jeromeloubry t'embarque dans un lieu que tu sembles déjà connaître, avec des personnages auxquels tu t'attaches très vite.
La manière dont il parle des émotions ressenties par ses héros, de la colère, de la rancune, de l'amour, de la peur … tout ce cocktail qui, mine de rien, fait une trame solide pour un thriller qui va retourner ta petite tête de lecteur.

Parce que, si tu as déjà lu un livre de l'auteur, tu sais qu'il va te balader par le bout du nez, tu sais qu'il va malmener ses personnages… ( et les chats, punaise, Jérôme, les chats quoi !! 🤣 ) tu sais qu'au bout d'un moment, il va te balancer une petite révélation qui va te laisser avec une expression faciale digne de mon fils s'apercevant qu'il a la fève dans sa part ( la comparaison est de saison, mon humour est de naissance … pardon 🤣 )

Bref tu l'auras compris, encore une fois, j'ai adoré ma lecture même si j'avais deviné quelques ficelles, le style est tellement addictif et rythmé que je suis absolument conquise 🥰

L'auteur explore les fractures de l'enfance, au travers d'un trio de gamins, Damien, Gustave et Oriane, dans un ancien village de pêcheurs qu'une énième marée noire à laissé à l'abandon.

Ce livre m'a touchée, car l'auteur excelle à décrire les émotions de ces gamins. Les histoires de chacun des protagonistes, les non-dits, les mensonges, les renoncements.

C'est réussi, j'ai dévoré ce livre, mais dommage, à force de lire des polars, et des petites pistes laissées en chemin, j'avais une idée du dénouement...
Mais cela ne doit pas empêcher de le lire, car la force de Jérôme Loubry, c'est de savoir raconter la nature humaine, et de façon magistrale !

Autant j'avais été emballé par "Les refuges" de Jerôme Loubry, autant je dois avouer être nettement plus réservé sur son nouveau roman, "le chant du silence".

Il y a, d'une part, le sentiment d'avoir déjà lu ce type d'histoire à maintes reprises, avec un récit construit par alternance entre deux époques, les chapitres relatifs à la période contemporaine succédant à ceux consacrés à l'adolescence des principaux protagonistes au milieu des années 90, et ainsi de suite. Rien de bien original donc... les personnages eux-mêmes, assez caricaturaux et peu attachants, paraissant déjà avoir été croisés dans d'autres histoires.

Il y a d'autre part, une intrigue vraiment cousue de fil blanc (comme la couleur de la maille sur la photo de couverture, comme cela m'a été - subtilement - suggéré...). Sincèrement, je n'ai pas été surpris par un dénouement que l'on devinait assez rapidement (en essayant de ne rien spoiler, certains personnages ne sont pas ce qu'ils semblaient être... tu m'étonnes, c'était d'une telle évidence !).

C'est donc la déception qui domine à l'issue de cette lecture.

Je me suis rendu compte que c'était le deuxième livre de cet auteur que je lisais : « de soleil et de sang »
Ce qui m'a frappé d'emblée, c'est que c'est très bien écrit ; les descriptions sont vivantes, le vocabulaire choisi :« (…) dans la latence d'un après-midi où l'ennui s'installait nonchalamment. »
Les personnages sont principalement trois adolescents ; Damien, Oriane et Gustave.
Les thèmes sont * les rapports père / enfant * La fuite du temps * L'adolescence
La fin du livre apporte des réponses à toutes les questions, au prix peut-être de la crédibilité

>> Un livre très intéressant, avec des personnages bien croqués et une intrigue prenante, A lire !

Dès le départ je n'ai pas été très emballée. L'intrigue se déroule dans un port, où tout tourne autour de la mer. Ce n'est pas trop ma tasse de thé, mais j'ai trouvé ce décor plutôt original, alors je me suis lancée.
La plume de Jérôme Loubry est sincèrement sympa. J'ai trouvé quelques tournures très poétiques, et l'auteur a su me mener dans son décor près de l'océan.
L'intrigue est plutôt bien construite, mais selon moi cède à beaucoup de facilité. J'avais deviné la fin dès le début, même si quelques détails m'avaient échappé. Bref, ça m'a du coup gâcher mon plaisir.
Quand bien même, en faisant la part des chose entre le roman et l'auteur, je sais que je relirai cet auteur, car je pense que sa plume et son univers m'ont tout de même séduite.

Encore un coup de coeur pour ce dernier roman de Jérôme Loubry !
Décidément je suis totalement tombée sous l'emprise de ses livres.
Je ne fais pas en faire des lignes, car je rejoins sans hésitation tous les commentaires positifs.
Je retrouve avec grand plaisir son écriture fluide et son style parfait, entremêlés de lignes si poétiques et si belles comme cet exemple très bref " : le thé doré s'effile, ses traits infusés s'étirent tels les bras d'une méduse et brunissent la transparence" mais comme ça fait du bien ; c'est magnifique. Je ne m'en lasse pas.
Après bien entendu, le fond du roman est sombre, bien englué au sens propre et figuré , qui plus est avec ses habitants taiseux qui n'arrivent pas à délier leur langue, car la règle d'or, c'est le Silence qui est LE responsable de l'embrasement des esprits pour chacun des protagonistes.
Et une fois de plus, l'aspect psychologique très approfondi et combien nécessaire de ses personnages en font un roman (encore) véritablement abouti.
J'ai trouvé d'ailleurs une légère ressemblance parfois sur le fond, avec le Douzième Chapitre et ce n'est pas pour me déplaire.
J'ai quelque peu compris qui avait fait quoi et pourquoi bien avant le dénouement final magistral, mais peu m'importe, je suis sous le charme des romans de Jérôme Loubry car je ne les lis plus, je les dévore.
Vivement le suivant...

Damien doit régler les funérailles de son père, mais autant dire qu'il n'a pas du tout l'envie de le faire. Un père qui s'est jeté du haut de la baie des veuves, cette falaise où autrefois les femmes guettaient le retour des bateaux de pêche.

Pour Damien, son père, n'existe plus, il a fait une croix sur lui, il la raye de sa vie, depuis l'été 1995, où il est devenu un meurtrier.

Beaucoup d'amertume et de haine dans le coeur de Damien envers son père, car il est sa source de malheur, à cause de lui qui est devenu un meurtrier, lui et sa mère ont été contraints de déménager à l'autre bout de la France, parce que toute la ville les maudissait, mais en retournant dans ce village, il va revoir son amour de jeunesse Oriane.

Tout va basculer, le jour où il va retrouver une photo dans la parka de son père, c'est alors que toutes ces certitudes vont se transformer en question.

Que s'est-il réellement passé l'été 1995 ?

Damien n'aura pas d'autre choix, il devra faire la lumière sur son passé. Mais en renouant avec cela, il ne sera vraiment pas au bout de ses peines, car lorsque les secrets et les non-dits ressurgissent, tout peut exploser en un seul instant.

Roman où j'ai alterné entre le présent et le passé, où le passé et concrètement ancré dans le récit.

Damien le personnage principal, à beaucoup d'aversion et d'animosité envers son père, il voit son passé qui ressurgit en pleine poire, mais il le sait, malgré tout ce qu'il pense en mal de son père, il n'a pas le choix de voir son passé déterrer, un passé qu'il voudrait tant oublier complètement.

Ce village où tout le monde se connaît, où la pêche, les marins, sont omniprésents, avec leurs légendes, leur vécut, les drames qu'ils sont tous vécut et qu'il leur a fait perdre beaucoup.

L'auteur nous a écrit une histoire à l'atmosphère pesante, dans ce village qui a dû survivre contre vent et marée, aux difficultés, à l'économie, où les secrets et les ragots sont souvent murmurés autour d'un verre dans le bar du village.

Damien ce retour au village, c'est un pan de sa vie, où il a découvert l'amour avec Oriane, mais également l'amitié avec Gustave, ce sont aussi les premières bêtises, les premiers moments de doute, les cigarettes fumées en cachette, les bières, les déceptions, le pacte de sang, aller chez la folle du village.

Roman riche en suspens, drame, rebondissements, un vrai puzzle où tout va s'assembler au gré de la vérité du passé, plusieurs thèmes y sont abordés : secret de famille, adultère, haine, vengeance, syndrome de l'abandon, folie, peur de l'abandon, rejet, pacte de sang, légendes, dépression post-partum, non-dit, argent, marais-noir, et tout un tas d'autres thèmes jalonne les pages de cette histoire.

Pour moi, c'est vraiment une histoire où il y a beaucoup d'émotion entre un père et son fils, le poids des remords et des regrets, des choses non-dit, qui aurait pu se passer autrement, si le mensonge n'avait pas pris une place dans le coeur des personnages et telle la gangrène qui pourrit au fur et à mesure leur coeur jusqu'à les transformer et qu'il n'est plus de point de retour.

Rien ne s'oublie !
Même lorsque nous avons tourné la page sur une période sombre de notre passé.
Il suffit d'un simple détail comme un mot où une image pour nous faire revivre les émotions qu'on a pu ressentir à cette période.
Même lorsqu'elles sont guéries, nous gardons les cicatrices de nos blessures pour le restant de notre vie.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que Jérôme Loubry sait merveilleusement bien dépeindre des ambiances singulières, de celles qui provoquent une attraction immédiate, irrésistiblement magnétique. Sa plume savoureuse, puissante, contrastée, assure une immersion incomparable, totalement hypnotisante.

L'atmosphère qui s'est fondue jusqu'à moi m'a happée par son côté sombre, mélancolique, et l'omniprésence de la nature, de cette mer changeante et tumultueuse, n'a fait que renforcer l'envoûtement. La berceuse des vagues, à la fois immuable et imprévisible, les effluves iodés qui emplissent les poumons et le vent qui s'enroule dans les cheveux. J'ai tout perçu, avec acuité. J'ai ressenti, avec intensité, les fantômes des souvenirs qui erraient autour de Damien, comme pour lui souffler que le passé n'avait pas livré tous ses secrets. Que la vérité est parfois pleine de zones d'ombre et qu'il suffit alors d'un détail pour que les certitudes vacillent.

C'est un roman noir qui s'imprègne d'une forte dimension à la fois humaine, psychologique et émotionnelle. Plusieurs voix, en se répondant, apportent de fines nuances au récit. On rencontre des personnages cabossés, l'âme écorchée par les illusions perdues, les rêves consumés et les émotions larvées. Les rancunes, l'amertume, les frustrations et les douleurs maintenues sous silence. Ce même silence dévastateur qui s'amplifie à mesure que l'atmosphère s'alourdit au point de devenir irrespirable. Jusqu'à ce que la vérité se lève et libère tous les secrets enfouis.

Le dénouement ne m'a pas surprise, je l'ai rapidement deviné, mais à mes yeux, ce n'est pas ce qui comptait. Ce qui m'a envoûtée demeure incontestablement l'ambiance. Sombre et asphyxiante, elle m'a enveloppée tout du long et m'a fait ressentir la fuite du temps qui passe, la crise sociale qui grandit, les amitiés qui se nouent, les espérances qui se diluent, les promesses qui se délitent et la candeur de l'enfance qui s'évapore... de puissantes émotions m'ont étreinte durant la lecture de ce roman noir intense et hypnotique. Je n'en attendais pas moins.
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« le chant du silence » est un roman qui traite du retour d'un personnage sur les traces de son passé. Damien formait avec Oriane et Gustave un trio d'amis inséparables en 1995. Un drame a eu lieu cette année-là, qui a obligé Damien et sa mère à quitter définitivement la région. le roman se déroule dans deux espaces-temps : 1995, sous forme de retours dans le passé, partie dans laquelle Jérôme Loubry nous raconte l'adolescence de ces trois protagonistes, et 2019 consacrée au retour de Damien sur les terres de son enfance, à cause du suicide de son père, qui s'est jeté du haut des falaises de la baie des veuves. Événement d'autant plus troublant, que ce suicide a lieu le jour anniversaire du crime, que le père est censé avoir commis… Damien va retrouver son amour de jeunesse, Oriane, qu'il a abandonné lors de son départ précipité avec sa mère. Il ne vient pas faire la paix avec la mémoire de son père, il vient cracher sur sa tombe. « Je suis débarrassé de toi, à présent. Et cette ville aussi, vieil alcoolique. Tu étais déjà un fantôme de ton vivant, dorénavant, tu n'es plus rien. » C'est lorsque Franck, ancien ami du père, rencontre Damien qu'il laisse entendre que la vérité n'est peut-être pas celle qu'il croit. « Mais tu es un homme à présent, et tu devrais envisager l'idée que cette ville, et toi également, vous vous soyez trompés depuis le début… »

« le chant du silence » possède une atmosphère similaire au deuxième chapitre. Entendez, par-là, une bande de copains, des secrets d'adolescence, un drame. L'atmosphère de ce sixième roman y est assez similaire. Néanmoins, il m'a semblé qu'il y avait ici quelque chose de supplémentaire, une cerise sur la gâteau inattendue et très appréciée : la poésie de l'écriture. Jérôme Loubry utilise de nombreuses descriptions poétiques pour consolider l'atmosphère triste et la rancoeur du présent combinée à la nostalgie et la gaieté fragmentée de 1995. Ce texte vit d'abord par son ambiance. C'est la base du roman. C'est cela qui fait naître les émotions. Les personnages apparaissent comme de petites touches supplémentaires, presque comme dans un tableau pointilliste, pour venir compléter la toile. La mémoire et les souvenirs font le reste. Évidemment, il s'agit aussi de mettre en lumière une enquête, mais ce n'est pas pour moi l'essence de ce récit.

Avant d'être une enquête, c'est-à-dire analyser la culpabilité du père face à un crime que je vous laisse découvrir, « le chant du silence », est avant tout un roman noir. Il aborde de façon sociétale, la vie des pêcheurs, difficile, mais aussi l'existence et les angoisses de leurs proches. Les problèmes d'argent quand la pêche est mauvaise, la pollution maritime quand le pétrole s'échappe d'un bateau, les risques encourus pour la flore et la faune, donc pour l'homme qui consomme ces produits. L'auteur décrypte les émotions, un passé, une histoire commune, des souvenirs, et le lecteur se retrouve en introspection dans la tête des personnages, notamment dans celle de Damien. L'auteur joue avec des codes singuliers et métaphoriques. Ici, tout est une question de silence, donc de secrets, de non-dits, de cachotteries, mais aussi de cris. Cris à pousser, cris à retenir, cris à étouffer, cris pour guérir. « As-tu déjà rencontré des silences qui te meurtrissent au point de vouloir fermer les yeux et prier pour que ce ne soit qu'un mauvais rêve ? »

J'aime ces romans dont l'ambiance nous envahit tout entier. Elle assiège notre esprit et procure ce besoin impérieux de retourner à la lecture. En Damien, Oriane, ou Gustave, nous pouvons tous retrouver quelque chose de notre adolescence : un arrière-goût de déjà-vu, des amours mélancoliques qui se terminent, des demi-vérités et des mensonges éhontés. le mensonge, à force d'avoir été répété, finit par devenir une vérité. Damien a été bercé de chimères. Et, il y croit dur comme fer. Il a des certitudes. Il n'a aucun doute sur la culpabilité de son père. Et, lorsque des années plus tard, le doute s'insinue lentement en lui, une partie de ce qui il est, s'écroule. « le chant du silence » est donc un roman plus psychologique, plus dans l'introspection, axé sur l'atmosphère et les blessures des personnages. La partie enquête n'est pas délaissée. Néanmoins, et parce que je suis une grosse lectrice de thrillers, de polars, et de romans noirs, j'ai émis une hypothèse dans les cinquante pages du roman. Cette hypothèse s'est avérée exacte, mais, si vous me connaissez un peu, vous savez maintenant que ce qui m'intéresse dans ce type de récit, ce n'est pas la fin, mais c'est comment on y arrive, et comment l'auteur s'y prend pour nous faire croire à ce qu'il a imaginé. Il me manquait donc le mobile, et la crédibilité qui devait aller de pair avec ce mobile. Je n'ai pas été déçue par la proposition de l'auteur, parce que les séquelles que peut laisser l'adolescence, nous les transportons toute notre vie. « Mais le temps ne cicatrise rien. Il se contente d'observer les blessures avec son air narquois et de les griffer de temps à autre pour les raviver. »

Jérôme Loubry ne cesse de me surprendre par la variété de ses romans. On ne sait jamais sur quel terrain il va nous emmener. C'est une sensation plutôt agréable pour quelqu'un qui ne lit pas les quatrièmes de couverture. La découverte est totale, l'immersion quasi immédiate.
Lien : https://aude-bouquine.com/20..

Après avoir lu "les refuges" de cet auteur dont je suis sortie avec un avis mitigé, je dois dire que "le chant du silence" m'a emballée. Ce qui me prouve une nouvelle fois qu'il ne faut pas mettre un auteur de côté sur une simple lecture.

On est en 2019. Damien le personnage principal, retourne sur les lieux de son enfance pour l'enterrement de son père, qui vient de se suicider en sautant du haut de la baie des Veuves, nommée ainsi parce qu'autrefois les femmes y guettaient le retour des bateaux de pêche.
Le père de Damien était lui-même pêcheur avant de devenir meurtrier et de partir en prison...
Seulement voilà, après quelques heures passées dans le port où il a grandi, Damien n'est plus sûr de rien.
Constamment amené à revisiter son passé au détour des rencontres qu'il fait, il se met à douter de tout, et de tout le monde.

JEROME LOUBRY parvient à maintenir une tension tout au long de son récit. le va-et-vient constants entre les deux époques -1995 et 2019- donnent une profondeur au roman et où l'auteur s'amuse à malmener son lecteur.
Quant à la fin je ne l'ai pas vu arriver.

Merci JEROME pour ces heures de lecture attrayantes et captivantes.