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sur 3951 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce récit autobiographique décrit l'enfance d'Édouard Louis, dans un milieu défavorisé où ne pas ressembler à l'autre est signe de déchéance. On le suit jusqu'à la fin de son adolescence, durant laquelle il découvre son homosexualité, l'homophobie, les violences parentales mais aussi celles des autres élèves et des choses plus joyeuses comme le théâtre, son véritable refuge.

Je n'ai pas vraiment accroché à ce livre. Pourtant, les thématiques abordées me parlent, mais j'ai trouvé le style vide, sans âme, peu profond. À certains moments, je savais que je devais ressentir un malaise, un dérangement à cause de l'injustice de la situation, mais le style ne me faisait tellement pas rentré dans l'histoire qu'il était difficile de ressentir de l'empathie pour le personnage principal. C'est quelque chose de très inhabituel, pour moi qui a l'habitude de finir la plupart de mes livres en pleurant.

Cependant, je ne pourrai pas dire que ce livre est mauvais. Comment dire d'une autobiographie qu'elle est mauvaise, alors même qu'elle ne fais que relater une expérience ? Je pense d'ailleurs que ce témoignage est très important, qu'il permet de mettre en lumière comment on vit son homosexualité à la campagne, dans un milieu homophobes ou avoir des ressources est si compliqué.

C'était donc un témoignage vraiment important, mais malheureusement qui m'a peu touché.
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Le passage dont j'ai été le plus marqué, c'est quand il explique
que sa mère a accouché dans les toilettes et ensuite a tiré la chasse d'eau.
"Je pensais que j'étais constipée, ça me faisait mal au ventre comme quand je suis constipée. J'ai couru jusque dans les chiottes, et c'est là que j'ai entendu le bruit, le plouf. Quand j'ai regardé, j'ai vu le gosse, alors je savais pas quoi faire, j'ai eu peur, et, comme une conne, j'ai tiré la chasse d'eau, je ne savais pas quoi faire moi. le gosse il voulait pas partir donc j'ai pris la brosse à chiotte pour le faire dégager en même temps que je tirais la chasse d'eau."
Une blogueuse explique que l'auteur en rajoute "l'impression qu'il travesti la réalité pour la rendre encore plus glauque" :
https://aquandlesbonnesnouvelles.wordpress.com/2016/02/03/en-finir-avec-eddy-bellegueule/
C'est la misère morale, intellectuelle qui est ici bien souligné, et non la misère pécuniaire.
Il y a souvent l'amalgame entre ses misères.
Finalement, Edouard Louis s'est échappé grâce aux études pour ne pas vivre cette vie.



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Bon documentaire sur la misère sociale et culturelle, sur le harcèlement au collège, sur les violences familiales et l'alcoolisme. Et sur la très grande difficulté à vivre pour une personnalité hors des standards. Il s'agit ici de l'homosexualité de l'auteur.
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J'ai été impressionnée par ce premier roman et touchée par les souffrances de ce garçon incompris et brutalisé, aussi bien moralement que physiquement. Je comprend aussi que l'auteur ait eu besoin de pousser ce cri pour tourner la page. Mais je garde tout de même un sentiment de gêne devant ce déballage : même s'il trouve des excuses à sa famille et son entourage, la description est terrible et je ne peux pas croire que toutes ces personnes soient si noires, si limitées... J'imagine l'écoeurement et, dans certains cas, la suffisance des lecteurs, appartenant presque sûrement à un autre milieu social, à la vue d'une telle déchéance ! Ca m'évoque toutes ces émissions de télé sur les problèmes des banlieues, où sont présentés les pires éléments de l'humanité, les pires comportements. Un peu trop facile.
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Je n'aime pas trop les jeunes gens trop médiatiques et les livres trop médiatiques. J'y allais donc vraiment à reculons. J'ai de ces a-prioris, parfois. 
J'avais tort. C'est les médias qu'il faut ne pas aimer, et laisser les jeunes gens qui ont des choses à dire écrire leurs livres. Celui-ci ressemble à un conte populaire : les fées d'Édouard Louis c'est  l'école de la République qui pour une fois a joué son rôle et l'a aidé à sortir de sa misère psychique, et à devenir le garçon brillant qu'il est devenu, quoique définitivement marqué. 

D'abord il y a sa famille : Zola en l'an 2000, on l'a dit. Des êtres frustres, rustres. La pauvreté, l'alcool, l'absence d'horizon. On a parlé de règlement de compte, je ne l'ai pas vu. Peut-être en rajoute-t'il, peut-être pas. C'est sans importance (il y a écrit « roman »). Ce sont des faits et des comportements, insoutenables pour nos yeux éduqués et privilégiés. Mais cependant, si on veut mettre un peu de bienveillance dans sa lecture, j'ai cru déceler en eux tous, des failles, une humanité. Et si je l'ai lue, c'est qu'Edouard Louis l'y a glissée. 

Toute cette bassesse,  cette arrogance vulgaire, cette sauvagerie, ce n'est jamais que de la peur, la peur de l'autre chez des gens qui n'ont jamais eu droit à la parole, mais aussi à ce qu'on leur parle, à ce qu'on leur explique. Malgré tout le rejet qu'ils inspirent, ils souffrent et aiment, mais ils n'ont pas eu la chance qu'on leur apprenne à l' exprimer dignement. Mais quand même, le père a décidé de ne jamais frapper ses enfants, et s'y tient ; croyant mourir, il donne cérémonieusement  une chevalière à son fils, qu'il a pourtant l'air de tant rejeter ; il y a plusieurs tels petits gestes rapportés, sous le flot de grossièretés, qui montrent l'homme en lui. L'homme souffrant. Malgré tous ces dénigrements , malgré l'horreur que leur inspire l'homosexualité de leur fils, pour eux totalement inacceptable, ils n'en sont pas moins fiers.
(Edouard Louis écrit un chapitre qu'il appelle L'autre père où il rapporte des faits "honorables" en rapport avec son père. Si son père pouvait écrire, il écrirait sûrement lui aussi un chapitre intitulé  L'autre fils pour éclairer son ambiguïté à son sujet)

Finalement je me disais : ce qu'il y a de plus curieux, ce n'est pas tant que de tels gens existent, c'est surtout qu'il soit besoin d' expliquer qu'ils existent, car dans la vie, nous en côtoyons, j'en vois dans mon bureau, j'en vois dans ma rue. Il suffit de choisir de les voir.
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Et puis, cette homophobie, cette horreur de voir leur fils être (et devenir) autre, je ne pense pas que cela soit lié uniquement à leur inculture, c'est trop facile, ce n'est vraiment pas une question de classe sociale (le dernier paragraphe du livre le prouve bien et nous-même comment aurions-nous réagi avec toutes nos belles idées et notre belle conscience donneuse de leçons ?). 

Et c'est le 2e grand thème du livre, ce garçon, qui, dès la petite l'enfance s'est senti différent, et a été ressenti différent par les autres. Qui a discerné peu à peu en quoi cela consistait, en a eu peur, en a même été dégoûté (comme dans Le secret de Brookeback mountain), a subi, dans la famille,  au village, au collège, les humiliations et les insultes qui y étaient liées, a tenté selon les moments de l'apprivoiser, de le nier, de le dépasser, a souffert dans son corps et dans son âme. Ce garçon, qui, quand il est enfin arrivé à sortir avec une fille, jubile en se répétant dans sa tête : « guéri, guéri ». Et qui, peu à peu, construit sa défense : la fuite. Une fuite comme une construction.

Sans pathos, sans fiel, En finir avec Eddy Bellegueule est un roman d'éducation absolument terrible.
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Je ne serais pas allée naturellement vers ce livre, dont on a beaucoup parlé lors de sa sortie. le sujet, la polémique autour de la notion de roman, la question du rapport entre littérature et réalité qui, pour être fort intéressante, me semble néanmoins trop souvent posée en des termes irritants... Mais le hasard a voulu que je le gagne à un tirage au sort proposé par les Editions du Seuil sur Twitter (vivent les réseaux sociaux !)...

Or j'avoue l'avoir lu avec intérêt. le récit de l'enfance de ce jeune homme ne peut laisser indifférent, et la peinture qu'il fait de son milieu est tout à fait édifiante : une famille, une population parmi les plus défavorisées, à laquelle ne sont réservés que des emplois au rabais - quand emploi il y a - recevant une éducation en pointillés, évidemment totalement privée d'accès à la culture et reproduisant de génération en génération des stéréotypes aussi éculés que révoltants.
Cette effrayante peinture d'une frange de notre société peut sembler, d'un premier abord, parfaitement caricaturale. C'est en tout cas, ce que j'ai pensé. Pourtant, à en croire l'auteur, qui a été amplement sommé de s'expliquer à ce sujet, voire de se justifier, tout ce qu'il exprime est vrai. Bien sûr, le format d'un livre - ici quelque 200 pages -, en donnant une image condensée de cette existence, en accentue sans doute les aspects les plus sordides. En plus d'une occasion, j'ai ressenti de l'écoeurement et de la révolte face à ce qui m'était montré. Pourtant, il n'était pas question pour moi de détourner pudiquement le regard. Il me semblait devoir au moins à ce jeune homme le respect de le suivre jusqu'au bout.
Néanmoins, en dépit de ce sentiment de révolte que je viens d'évoquer, je n'ai pas été profondément touchée par ses propos. Je n'ai pas été remuée comme il m'arrive de l'être par certaines lectures qui témoignent du combat d'un individu pour exister. Je n'aurais pas su dire vraiment pourquoi, dans la mesure où ce livre est manifestement empreint d'une grande sincérité et que l'auteur y fait une courageuse mise à nu. En outre, le texte mêle habilement la parole du narrateur ayant opéré sa mue et le langage pour le moins fruste des autres personnages. Peut-être est-ce parce que ce qui est constitutif de son identité est trop éloigné de la mienne, qui suis d'un milieu différent et qui n'ai pas connu le rejet qui a été le sien. Mais je crois que ce n'est pas seulement cela. On peut éprouver de l'empathie pour ce qui nous est totalement étranger.

C'est en visionnant des interviews de l'auteur (merci Internet !) que je crois avoir mis le doigt sur l'origine de ma réserve. En effet, ce n'est pas un simple témoignage que veut nous livrer Edouard Louis. S'inscrivant dans une mouvance de réflexion socio-philosophique -ses références clairement affirmées sont Didier Eribon et Pierre Bourdieu- Edouard Louis semble avoir choisi la voix de la littérature - et du roman - sans se départir d'un projet qui me semble avoir davantage à voir avec la sociologie justement. A cet égard, il est tout à fait révélateur de le voir répéter sur les plateaux télé que son livre aurait pu s'appeler «Les excuses sociologiques».
Or, il me semble que de ce fait son texte s'en trouve empreint de froideur. le narrateur, observateur distancié de lui-même y perd, me semble-t-il, de sa chair. Rien ne semble devoir le toucher, alors même qu'il exprime un profond désespoir à ne pouvoir entrer dans les schémas qui lui sont imposés, ce qu'il voudrait pourtant. Cette douleur va très loin, puisqu'exclu de son clan, il n'a d'autre issue que celle de fuir, sans que cela résulte d'une décision qui lui soit propre. Il lui a fallu, seul, et alors qu'il était parfaitement étranger à ses codes, parvenir à se faire une place ailleurs, dans un espace inconnu, insoupçonné, dans une classe sociale à des années lumières de la sienne. Son succès dans cette entreprise résulte sans doute de rencontres déterminantes et de son intelligence autant que de sa volonté. Cela témoigne aussi du fait, quoiqu'il en dise, qu'au-delà des déterminismes sociaux dont je me garderais bien de nier et l'existence et l'emprise sur les individus, ces derniers conservent néanmoins une part de libre arbitre.

Edouard Louis est un tout jeune homme d'à peine plus de 20 ans, qui vient de renaître, qui a dû pour cela changer d'état civil, et qui avait sans doute besoin de faire un geste fort pour ancrer sa nouvelle identité pleinement assumée. Je vois son livre comme un acte fondateur. En cela c'est un livre fort. Et je pense qu'il a besoin à présent de gagner en maturité, en sérénité peut-être, et en assurance aussi. Car la place qu'il a acquise de haute lutte ne saurait lui être contestée. Dès lors qu'il se sentira pleinement légitime, il pourra se libérer de toutes les formes de théories et de toute tentation de démonstration pour donner la pleine mesure de son talent.
C'est en tout cas ce que je ressens, et c'est aussi tout le mal que je lui souhaite.

Lien : http://delphine-olympe.blogs..
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Enfin un roman avec des titres de chapitre et les titres de chapitre, j'aime ça! Beaucoup même. J'y vois une marque de respect envers le lecteur, une sorte de guide pour les égarés ayant lâché leur livre en cours de route sans avoir pu laisser un marque page et qui sont perdus en l'ouvrant à nouveau.
Premier bon signe par conséquent. Merci l'auteur!
Souvent aussi avant de me lancer dans la lecture d'un recueil dont j'attends beaucoup parce qu'on me l'a déjà recommandé bien souvent, je le feuillette pour m'en faire une première idée. C'est une sorte de rituel désormais et ici je suis comblée.

Livre1 : Picardie (fin des années 1990 – début des années 2000): le lieu et l'époque annoncés d'emblée: deuxième bonne impression.
Immédiatement je cherche le livre suivant. Il n'y en a que deux d'ailleurs, suivis d'un épilogue.

Livre 2, L'échec et la fuite. ( Oh, oh, ça se précise. Quel qu'il soit, le héros se sentait donc malheureux en Picardie et avait besoin d'un changement de lieu comme d'une évasion. Un appel d'air en somme. Une possibilité de se reconstruire)

Enfin, comme chaque page est surmontée du titre de son chapitre (chose devenue très inhabituelle, hélas), j'en profite pour les relever par-ci, par-là, comme on cueille ou soupèse un beau fruit.

Que raconte ce premier roman , d'un auteur de 21 ans, après une enfance et une adolescence mal vécues dans une famille pauvre, pleine de préjugés, dans un village qui le rejette pour ses manières efféminées et surtout dans un collège où il est humilié et harcelé sans cesse par deux fortes têtes qui le traitent de «pédé»? Il raconte ça justement, le fait qu'il se soit senti différent et incompris, bref sa souffrance de n'être attiré que par les hommes et de ne pas pouvoir aimer une femme malgré ses efforts. Il s'enfuit à Amiens pour échapper à son sort et découvrir un monde plus cultivé où il se sent plus apprécié et où il peut enfin s'épanouir. Il devient romancier. Qu'écrira-t-il ensuite? Continuera-t-il à suivre ce filon de l'autofiction comme l'a fait Annie Ernaux? Probablement pas. du moins je l'espère, même si j'apprécie mais ce serait tourner en rond. Place à un peu plus d''imaginaire!
Lien : http://liratouva2.blogspot.f..
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Un roman coup de poing. En le lisant, j'avais mal au ventre, vraiment. L'histoire (visiblement en partie vraie et autobiographique), est celle d'un jeune garçon aux manières efféminées qui souffre de cette "différence" tout au long de son enfance. Les mots sont directs, crus, l'auteur nous balance toute la haine dont il a été victime en pleine face et ça fait blesse, le récit est vraiment très fort. C'est donc un témoignage touchant mais sans pour autant dire que c'est un grand roman. En effet je n'ai pas trouvé l'écriture si particulière est la plus grande force de cette historie réside pour moi dans ce qu'elle évoque. A l'heure actuelle, imaginer qu'il y a encore des gens victimes d'homophobie aussi violente, c'est révoltant.
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Edouard Louis raconte assez froidement son enfance difficile dans un village picard où tout est écrit d'avance : votre façon d'être, ce que vous devez apprécier et partager avec les autres, votre avenir. Lui est différent, il est mis à l'index. Lui-même ne comprend pas et n'accepte pas sa différence. Il réussit à s'échapper par le théatre et les études. Il quitte le village de son enfance et c'est tant mieux.
Je reprends tout de même la conclusion de "yann-frat". ..."Il vomit le milieu d'où il vient ( les pauvres) pour ce faire bien voir dans le milieu où il va ( les bourgeois) sans s'apercevoir qu'IL NE SERA JAMAIS L'UN ET JAMAIS PLUS L'AUTRE.
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Édouard Louis, anciennement Eddy Bellegueule, nous conte l'histoire de son passé, un passé difficile, où les stéréotypes liés au genre l'ont entravé dans un rôle, une autodestruction perpétuelle qui a fini par avoir raison de lui et le conduit à fuir.

C'est ainsi que se présente le livre de manière générale, dans les grandes lignes. Je ne peux pas dire que ma lecture a été enrichissante ou émouvante, mais mitigée, insensible : les 100 premières pages me donnaient envie de continuer à lire, mais quelque chose a fini par me faire sortir de ma lecture. Édouard Louis parle d'une autobiographie, mais la manière dont le livre est écrit fait surtout penser à de l'autofiction, sur fond de vérité. Des paroles retranscrites au mot près, sans montrer d'hésitation, des souvenirs précis et imprécis à la fois : nous avons des scènes visuellement écoeurantes à certains endroits, mais je n'ai rien ressenti en les lisant si ce n'est du dégoût. Pas de peine, pas de larmes, rien, comme si c'était une histoire racontée superficiellement. Certains passages sont intéressants, mais je n'ai pas pu m'émouvoir pour l'auteur. Je suppose que c'est à cause de la ligne directrice du roman qui est vindicative, radicale et ne laisse que peu place à la nuance, en pointant globalement tous les défauts de sa famille, de son environnement, comme s'il n'y avait eu que ça. le livre est peut-être beaucoup trop mélodramatique (sans remettre en cause la souffrance de l'auteur si tout est vrai), sans être tragique, pour être réellement apprécié... Je mets 2.5 étoiles car j'ai apprécié quand même lire certains passages, sans plus.
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