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3,85

sur 874 notes
J'adhère totalement au style Lovecraft de ce que j'en ai lu ! Après l'affaire Charles Dexter Ward, ces Montagnes Hallucinées me le confirment. Nous sommes absorbés par la rigueur et la précision de l'écriture et de l'histoire (exploration scientifique en Antarctique) avec une contextualisation scientifique très poussée et documentée. Doucement l'auteur commence à glisser quelques références géographiques et culturelles de sa composition (le Néconomicon par-ci, le Plateau de Leng par là) sans rien retirer au réalisme de l'histoire. Ainsi, lorsqu'elle tourne au "fantastique", elle garde une véracité incroyable. Même les éléments sortis de l'imagination folle de H.P. Lovecraft sont décrits avec la plus grande rigueur, digne d'un expert en biologie ou en géologie, avec le plus grand souci des détails, afin de nous permettre de partager cette "réalité imaginaire".

La contrepartie de cette écriture très descriptive est qu'elle est parfois un peu lassante ou que l'on ne parviens plus à se représenter ce qui est dépeint tellement les détails sont foisonnants.

Enfin, l'aspect horrifique de l'histoire reste modéré, d'autant plus pour un lecteur du XXIe siècle j'imagine, qui s'est confronté à de nombreux récits fantastiques. Il n'empêche que ce récit a quelque chose d'haletant et que le mélange hyper réalisme / fantastique fait écarquiller les yeux plus d'une fois !
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Ecrit comme un vrai récit de voyage, nous sommes entraînés de l'univers imaginaire et diabolique de Lovecraft.

Je ferais bien une croisière en Antarctique.
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Splendide livre de Lovecraft qui part d'une base réelle,celle d'une mission pour l'antarctique pour nous faire faire un voyage fantastique aptivant (si l'on adhere au style Lovecraft) : L'auteur est ici à son meilleure et livre est incontournable !
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Lecture que j'avais tout d'abord arretée car dégouté par la description abusive... et puis après un forcing payant au final, je m'y suis remis et j'ai accepté voire compris pourquoi l'auteur à priviligier ce style. C'est probablement l'une de ses nouvelles les plus abouties et je profite au passage pour saluer cet immense travail de recherche qui a conduit à la profondeur de ce virevoltant récit. Cette oeuvre est certes fantaisiste mais il y a cette volonté de pousser le lecteur à réfléchir de manière "scientifique". C'est en effet une lame à double tranchant d'un coté l'aspect scientifique est mis avant et de l'autre la sensation d'oppression et d'angoisse est estompée. Donc à vrai dire Lovecraft passe la majeure partie du temps à nous conter les épopées et vestiges d'une civilisation extraterrestres en voie d'extinction: celle des Grands Anciens. de ce fait rares sont les moments d'anxiété et de detresse pures (le camp dévasté et les corps mutilés... la découverte déconcertante du cadavre de Gedney et du chien... le shoggoth aux trousses de Danforth et du Professeur Dyer). Je comprend bien evidemment la déception de ceux qui s'attendaient à une lovecrafterie habituelle et classique (ambiance gothique, angoisse, oppression...), malheureusement ou heureusement l'auteur essaie ici de donner une autre ampleur à sa somptueuse cosmogonie en se concentrant beaucoup plus sur l'aspect scientifique et négligeant à juste titre le coté sombre et obscure qui a fait le succès de ses excellentes oeuvres. Ce que j'adore chez Lovecraft c'est cette communion opulente entre ses récits. Ici il y a de nouveau beaucoup de références au Nécronomicon, CTHULHU, Kadath... On dirait qu'à travers chacune de ses oeuvres il essaie de faire vivre tout l'univers qu'il a soigneusement créé.

"Il n'avait meme pas été sauvages - car qu'avaient-ils fait en vérité? Cet affreux réveil dans le froid d'une époque inconnue- peut etre l'attaque de quadripèdes velus aboyant follement et la défense abasourdie contre eux et des simiens blans tout aussi frénétiques, avec leurs bizarres enveloppes et leur attirail... Pauvre Lake, pauvre Gedney... et pauvres Anciens!"

ce passage pourrait résumer la complexité relationnelle quasi naturelle entre 2 espèces completement distinctes, chacune d'elle se sentant menacée. Et c'est pourquoi le professeur Dyer essaie vigoureusement d'empecher la 2 eme expédition (Starkweather-Moore) qui pourrait avoir des consequences nefastes pour toute l'humanité.

"Il est absolument indispensable pour la paix et sécurité de l'humanité, qu'on ne trouble pas certains recoins obscurs et morts, certaines profondeurs insondées de la Terre, de peur que les monstres endormis ne s'éveillent à une nouvelle vie, et que les cauchemars survivants d'une vie impie ne s'agitent et ne jaillissent de leurs noirs repaires pour de nouvelles et plus vastes conquetes."
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Culte
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Très difficile de décrire ce livre. J'ai aimé dans l'ensemble car c'est très bien écrit et on ne sait pas ce qui passe jusqu'à la toute fin. Mais il y a quand même quelques longueurs du fait des nombreuses descriptions. Néanmoins, celles-ci sont indispensables et c'est ce qui fait que ce livre est bien construit. Je sais c'est contradictoire mais c'est pour ça que je dit que j'ai aimé mais .....
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J'étais attirée par le titre qui fait penser à un récit de voyage ou d'alpinisme. le début m'a beaucoup plus, avec la description de ce paysage de l'Arctique. Après, pour mon premier Lovecraft, j'ai trouvé ça très glauque, oppressant et déprimant.
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Pas la meilleure oeuvre de Lovecraft, le récit peine à démarrer et on se rend vite compte qu'il ne le fera jamais.

Le plus curieux, c'est qu'il ne s'agit pas d'une quelconque oeuvre de jeunesse un peu brouillonne mais d'un roman écrit sur la fin de la vie de l'auteur, la même année que l'excellent "Le Cauchemar d'Innsmouth".

Comment expliquer tant de maladresses, de répétitions et de descriptions stériles? L'ensemble est vraiment bancal, avec des auto-citations à n'en plus finir. Je comprends la volonté de créer un univers cohérent avec des récits interconnectés, mais le procédé est vraiment trop appuyé ici avec du Necronomicon et du Abdul al Azred toutes les 10 pages.

L'insistance des répétitions (certains paragraphes sont carrément dupliqués plusieurs fois au fil du livre) et le trop plein de descriptions rendent la lecture très laborieuse.

Il y a tout de même des aspects positifs, l'ambiance de l'antarctique se prête bien à l'univers horrifique de Lovecraft, et certains passages arrivent à susciter la peur.

Je ne conseille cette lecture qu'aux fans aguerris, débuter l'oeuvre de Lovecraft par "Les montagnes hallucinées", c'est le meilleur moyen de s'en dégoûter et de ne jamais y revenir.
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C'est toujours un plaisir de lire un roman ou une nouvelle de H.P. Lovecraft, et j'avais envie de m'y remettre un peu… une petite dernière fois en français avant de m'attaquer à la version originale.
Bien évidemment, pour apprécier au maximum l'ambiance, j'ai écouté quelques musiques dans le thème, notamment « The Call of Ktulu » de Metallica et « Une Nuit Sur le Mont Chauve » de Modeste Moussorgsky.

Ce court roman entre dans mon challenge « Les Irréguliers de Baker Street » (lire un livre se déroulant dans un environnement montagneux).
« Les Montagnes Hallucinées » se passe au pied de la chaîne de l'Amirauté, notamment du volcan Erebus.

Ici, on suit le récit de William Dyer, professeur et géologue à la Miskatonic University, qui raconte une expédition scientifique en Antarctique, et les terrifiants secrets qui s'y cachent, dans le but de dissuader l'envoi d'une prochaine équipe.

Comme d'habitude il va m'être difficile d'écrire un avis correct, de peur d'en dire trop, malgré le fait qu'en général, on sait toujours plus ou moins de quoi il est question dans les récits de Lovecraft.
Au début du roman, dans le décor tout à fait normal – très bien décrit – l'auteur trouve toujours le moyen d'insuffler un mystère par des références très rapides mais efficaces (certains écrit d'Edgar Allan Poe, l'asile d'Arkham, le Necronomicon…) qui prennent tout leur sens quand on a lu quelques-uns de ses récits.
Il y a toujours un rappel au danger du Necronomicon, avec des personnages qui répètent toujours qu'ils n'auraient jamais dû lire cette horreur sans nom, ce qui m'a aidée à me plonger dans le récit, ayant cette abomination dans ma bibliothèque… :D

Comme souvent dans les écrits de Lovecraft, on a affaire à des personnages déjà attirés par l'occulte (puisque certains d'entre eux ont lu le Necronomicon, bien qu'ils le regrettent) mais qui n'en saisissent pas immédiatement tout le danger, et qui au final se retrouvent toujours affectés par la confrontation directe à l'horreur. La folie qui s'en suit est un thème énormément présent dans les écrits de Lovecraft.

Pour ce qui est du livre, sans trop en dire non plus, on en apprend plus sur le mode de vie des Anciens, à une certaine époque, ce qui démystifie légèrement le « mythe de Cthulhu », mais c'est très bien joué d'un côté. En suivant le récit de leur vie, de leur évolution, on a presque (j'insiste sur le « presque ») l'impression de voir une civilisation humaine, puis quelques événements nous ramènent à la réalité, à l'horreur.



Je l'ai dit, c'est vraiment toujours difficile pour moi de donner un avis constructif… les écrits de H.P. Lovecraft sont très répétitifs, j'ai globalement l'impression d'écrire toujours la même chose, mais c'est toujours aussi prenant malgré ces redondances. Ça n'a pas du tout gêné ma lecture, et la façon d'écrire de l'auteur me happe complètement dans son univers.
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Cette nouvelle est considérée comme fondamentale dans l'oeuvre de Lovecraft dans le sens ou les origines du mythe sont expliquée. Ce n'est toutefois pas la plus abordable car le style est très descriptif ( à la limite du pénible parfois) et qu'il y a globalement assez peu d'événements. On y retrouve ce qui fait tout le sel de l'oeuvre de Lovecraft, c'est à dire l'exposition progressive et inéluctable à des forces malsaines qui dépassent complètement les personnages. L'oeuvre de Lovecraft reste toujours fascinante et angoissante , encore plus de nos jours car c'est systématiquement la défaite de notre nouvelle religion universelle, la morale scientifique.
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