C'est toujours un plaisir de lire un roman ou une nouvelle de
H.P. Lovecraft, et j'avais envie de m'y remettre un peu… une petite dernière fois en français avant de m'attaquer à la version originale.
Bien évidemment, pour apprécier au maximum l'ambiance, j'ai écouté quelques musiques dans le thème, notamment « The Call of Ktulu » de Metallica et « Une Nuit Sur le Mont Chauve » de Modeste Moussorgsky.
Ce court roman entre dans mon challenge « Les Irréguliers de Baker Street » (lire un livre se déroulant dans un environnement montagneux).
«
Les Montagnes Hallucinées » se passe au pied de la chaîne de l'Amirauté, notamment du volcan Erebus.
Ici, on suit le récit de William Dyer, professeur et géologue à la Miskatonic University, qui raconte une expédition scientifique en Antarctique, et les terrifiants secrets qui s'y cachent, dans le but de dissuader l'envoi d'une prochaine équipe.
Comme d'habitude il va m'être difficile d'écrire un avis correct, de peur d'en dire trop, malgré le fait qu'en général, on sait toujours plus ou moins de quoi il est question dans les récits de
Lovecraft.
Au début du roman, dans le décor tout à fait normal – très bien décrit – l'auteur trouve toujours le moyen d'insuffler un mystère par des références très rapides mais efficaces (certains écrit d'
Edgar Allan Poe, l'asile d'Arkham,
le Necronomicon…) qui prennent tout leur sens quand on a lu quelques-uns de ses récits.
Il y a toujours un rappel au danger du Necronomicon, avec des personnages qui répètent toujours qu'ils n'auraient jamais dû lire cette horreur sans nom, ce qui m'a aidée à me plonger dans le récit, ayant cette abomination dans ma bibliothèque… :D
Comme souvent dans les écrits de
Lovecraft, on a affaire à des personnages déjà attirés par l'occulte (puisque certains d'entre eux ont lu
le Necronomicon, bien qu'ils le regrettent) mais qui n'en saisissent pas immédiatement tout le danger, et qui au final se retrouvent toujours affectés par la confrontation directe à l'horreur. La folie qui s'en suit est un thème énormément présent dans les écrits de
Lovecraft.
Pour ce qui est du livre, sans trop en dire non plus, on en apprend plus sur le mode de vie des Anciens, à une certaine époque, ce qui démystifie légèrement le « mythe de Cthulhu », mais c'est très bien joué d'un côté. En suivant le récit de leur vie, de leur évolution, on a presque (j'insiste sur le « presque ») l'impression de voir une civilisation humaine, puis quelques événements nous ramènent à la réalité, à l'horreur.
Je l'ai dit, c'est vraiment toujours difficile pour moi de donner un avis constructif… les écrits de
H.P. Lovecraft sont très répétitifs, j'ai globalement l'impression d'écrire toujours la même chose, mais c'est toujours aussi prenant malgré ces redondances. Ça n'a pas du tout gêné ma lecture, et la façon d'écrire de l'auteur me happe complètement dans son univers.