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3,85

sur 872 notes
Un livre en demi-teinte. Cela tient au fait que la nouvelle principale « Les montagnes hallucinées » est chiante à lire. Par contre, les trois autres nouvelles sont très sympathiques.

Avant de lire ce livre, je n'avais lu qu'une nouvelle de Lovecraft dans une anthologie de nouvelle vampirique. Mes connaissances dans l'univers de cet auteur se limitaient à quelques « adaptations » ou « inspirations » dans des BD ainsi qu'à des survols de la page Wikipédia de l'auteur. Et c'est peut-être pour cela que j'ai eu du mal avec « les montagnes hallucinées ».
Les nouvelles sont toutes écrites à la première personne, ce qui donne un côté véridique aux nouvelles, ce qui les rend plus prenantes.

Cette nouvelle est longue, chiante et assez dure à lire. Les phrases sont vraiment trop longues, si bien que parfois j'avais oublié le début en arrivant à la fin.
L'histoire est très longue à se mettre en place. le début me plaisait beaucoup avec les préparatifs de l'expédition polaire. Malheureusement, les choses trainent, ils ne se passent pas grand-chose. Il faut attendre les dernières pages pour que vraiment le récit devienne prenant.
Lovecraft est un maitre de l'horreur et cette nouvelle, avec les Anciens, devait faire partie de ce genre. Or, j'avoue qu'à aucun moment je ne l'ai ressentie. L'auteur (et le narrateur) insiste pourtant sur le caractère horrible des événements. Mais bon, je n'ai pas accroché.
Cependant, je comprends parfaitement que ce genre de récit est fait son effet en son temps. Et j'avoue que je suis assez déçu, car ce texte mêle sciences et recherches, expéditions, un poil d'archéologie (mine de rien), de l'histoire, de la mythologie…

Les trois autres nouvelles m'ont beaucoup plus emballé. J'ai beaucoup plus accroché aux récits. J'y ai beaucoup plus ressenti l'horreur.
« Air froid »
J'avoue un gros coup de coeur pour « le modèle de Pickman ». J'avais vraiment envie de voir les toiles qui sont évoquées dans cette nouvelle.
« La couleur tombée du ciel » est vraiment géniale ! On sent vraiment l'horreur dans le texte. Il plane aussi un sublime mystère sur l'origine du mal qui gangrène la vallée et la famille de Nahum.

L'ensemble des quatre nouvelles montre une grande érudition de l'auteur. Leur côté très « réel » des récits est très fort. le fond est fantastique, mais la manière, elle, ne l'ait pas. Je ne sais pas trop comment exprimer mon ressenti sur la plume de Lovecraft. On a vraiment l'impression que ces récits sont de vrais témoignages !

Un livre sympathique, mais dont la nouvelle principale n'est pas prenante, pour ne pas dire chiante. Heureusement que les trois autres textes relèvent bien le niveau.

Lien : http://0z.fr/mmEfU
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Difficile de rentrer dans cette histoire, pleine de longueurs et de descritptions d'une longueur peu égalée ... le sentiment d'oppréssion est par contre omniprésent, terrifiant, et la sentation d'écrasement à la limite du supportable ...
A réserver aux amateurs inconditionnels de Lovecraft ...
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Une équipe scientifique est envoyée dans l'antarctique.
Ils sont anthropologues, médecins, géologues, architectes, et tous vont être confronté à l'Indicible. Jusqu'au bout, le roman se lit comme un journal scientifque. Mais plus ils avancent dans la découverte d'une vie extraterrestre, dont ils découvrent l'histoire dessinée sur des bas reliefs, plus leur appréhension scientifique fait place à l'horreur pure. La raison et sa rationnalité vacille devant des preuves qu'ils récoltent au cours de leur pérégrination dans des cités géantes: ils ont littéralement happés dans ce monde inhumain, dont les valeurs ne sont peuvent être comprise malgré toutes les connaissances dont ils sont bardés. le rêve devient un voyage vers des temps éloignés. La lutte entre rationalité et folie crée un constant sentiment d'inquiétude. Ce livre est un tour de force. Contrairement à Jules Verne et son scientisme, ici des créatures ont un pouvoir inimaginable et l'homme est une espèce dans l'univers la plus faible qui soit.
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Le sujet :
Une expédition scientifique de l'université Miskatonic s'aventure sur l'Antartique. Une partie de l'expédition trouve les traces d'une gigantesque et très ancienne cité semblant abandonnée, ainsi que des êtres étranges, inhumains, à la tête en forme d'étoile et dont le corps semble d'une résistance assez robuste. Certains des corps trouvés semblent parfaitement conservés : sont-ils morts ou seulement endormis ? Quelque chose est-il capable de les réveiller ?
***************
Il y avait bien longtemps que je n'avais pas lu de science-fiction, recommencer ce genre par un livre qui nous transporte sur terre au lieu des confins de l'espace est une autre sorte de voyage intersidéral ! Un peu plus sur l'histoire. Bien évidemment, les créatures ne sont pas toutes mortes, et après avoir entrepris la dissection de celles en mauvais état, tous les hommes sont à leur tour, tués, voir victimes de vivisection !

Alertés par le silence de leur camarades et parvenus sur les lieux du drame, le reste de l'expédition : le professeur Dyer et l'étudiant Danforth, découvrent le sort épouvantable de leurs compagnons. Après une rapide exploration dans ces terribles montagnes, ils repartent vers la civilisation, tâchant de ne rien divulguer de leur découverte, d'autant que Danforth est devenu fou après avoir vu une créature qui semblait les poursuivre (hallucination ?), et dont il refuse de parler. Dyer finit par révéler à la communauté scientifique, et la nouvelle est son témoignage, la vérité sur les monstruosités dont son expédition a été témoin, afin qu'aucune nouvelle expédition ne tente de suivre ses traces.

J'avoue avoir été un peu déçue par cette nouvelle qui offre de trop nombreuses répétitions : nous ne comptons plus le nombre de fois où l'on mentionne les peintures asiatiques de Roerich, le Necronomicon et son auteur fou, les murs décadents, les montagnes maudites, "Les Aventures d'Arthur Gordon Pym", le livre de Poe, etc... Je pense que cette répétition était néanmoins utile à l'époque, lorsque la nouvelle était éditée sous une forme épisodique : les rappels étaient alors sans doute un peu moins évidents, voire utiles.

Attention, je ne nie pas le style de Lovecraft qui trouve d'amusantes tournures :

"Ces masses visqueuses étaient certainement ce qu'Abdul Alhazred appelle à mots couverts les "shoggoths" dans son effroyable Necronomicon, bien que même cet arabe fou n'ait jamais évoqué leur existence sur Terre, si ce n'est dans les rêves des mâcheurs de certain alcaloïde végétal. (p.93)"

Ce récit est bien, à certains endroits, extraordinaire même, avec la richesse des visions qui nous emportent dans un monde suggéré, un monde fantastique qui, pour une fois, n'est pas au-delà de la terre mais en elle. Nous savons que Howard Phillips Lovecraft pressentait que la technique asservirait l'homme avant de le détruire ; l'écrivain en lui en a profité pour véhiculer dans ce conte macabre (quoique rien ne soit explicitement décrit !) un des pouvoirs les plus puissants de l'humanité : l'imagination.

Lien : https://lecturesencontrepoin..
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Plutôt friande d'habitude des récits descriptifs et contemplatifs, j'ai eu beaucoup de mal à m'accrocher sur celui-ci, malgré sa rapidité de lecture (~130 pages). Sans en être familière, les références à l'univers Chtulhu m'ont plutôt écartée de l'intrigue qu'autre chose et l'ambiance horrifique a tardé à se mettre en place pour moi. Un peu déçue.
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Lovecraft : sublime ou ridicule ?

Lovecraft est un monument de la littérature fantastique et horrifique, mais à mon avis les manuels de jdr inspirés de son univers mettent mieux dans l'ambiance que les textes originels.

"... archétype inconnu du redoutable Kadath dans le Désert Glacé au-delà du détestable Leng auquel font allusion des légendes primitives impies"
Si comme moi vous trouvez ce passage... un peu chargé, vous n'allez pas aimer le style : pas un objet qui ne soit "effroyable", "abominable" ou "sans nom".
C'est lassant et à mon sens plus ridicule qu'horrifique.

Par contre les ouvrages de Lovecraft ont pas mal infusé la culture pop donc je voulais quand même voir de plus près de quoi il s'agissait.
Et franchement, si j'avais réussi à faire abstraction du style, ça aurait pu m'emporter.

Les Montagnes hallucinées sont une des variations de ce motif lovecraftien éternel, où un érudit trop curieux raconte après coup comment il s'est retrouvé au fur et à mesure de son enquête face à un monstre secret qui l'a traumatisé durablement.
Ici, les érudits font partie d'une excursion scientifique en Antarctique et rencontrent deux nouveaux types de monstres dont l'historique éclaire un pan de l'univers de de Lovecraft
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Après plusieurs parties de jeu de rôle dans des univers horrifiques, j'ai eu envie de me plonger dans ce classique que je n'avais pas encore lu.

Mon édition comportait deux nouvelles.

Les montagnes hallucinées” s'est avérée un peu décevante. J'en avais beaucoup entendu parlé, et j'ai trouvé que le récit tirait abusivement en longueur. Chez Lovecraft, la description de l'horreur tend souvent vers le sublime, mais approche parfois dangereusement du comique dans l'utilisation exagérée des adjectifs et l'insistance marquée de la perception de l'altérité. de par la répétitivité des situations dans “Les montagnes hallucinées”, c'est ce que j'ai retrouvé ici. Néanmoins, j'ai aussi reconnu dans ce texte cette création mythologique que je trouve absolument passionnante, et qui justifie la lecture de la nouvelle à elle seule.

Dans l'abîme du temps” est moins connue, mais j'ai adoré sa construction complexe fondée sur des créatures cosmiques qui habitent les corps humains par intermittence. le monde extraterrestre créé est tout aussi terrifiant que fascinant. On retrouve les éternelles explorations de Lovecraft, déjà présentes dans “Les Montagnes hallucinées” qui nous font parcourir des lieux gigantesques avec effroi et délectation.

En somme, j'ai donc plutôt aimé cette lecture, dont j'ai adoré, comme toujours chez Lovecraft, la description de l'horreur, qui ne fonctionne bien que parce qu'elle repose sur notre projection mentale personnelle.

Lovecraft est aussi un auteur à lire en questionnant aussi ses positions et son contexte. Il faut noter, comme c'est écrit dans un article de Usbek & Rica, que l'oeuvre de Lovecraft ne fonctionne pas *malgré* son racisme mais bien *parce qu'*elle est raciste. C'est bien porté par une xénophobie essentielle que Lovecraft déploie ses descriptions de l'altérité : irréconciliable avec notre réalité, terrifiante, et inhumaine en tout point.

Lovecraft reste un auteur à lire, c'est certain, mais en réfléchissant aux concepts qui nous sont proposés !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Quoi de plus terrifiant que ce qui nous dépasse en tout point ? C'est la question que nous impose H.P. Lovecraft dans toute sa grandeur.
Ce récit est construit à la manière d'un rapport scientifique détaillé, tellement précis que cela le rend atrocement véridique.
Le protagoniste est un personnage possédant un savoir rationnel, se basant sur ses connaissances en sciences pour comprendre l'incompréhensible.
Mais le récit est impitoyable, car ce personnage finira par céder face à l'infini, à l'écrasante supériorité d'une civilisation ancestrale, bien plus ancienne que l'humanité.
Comment ne pas céder à la folie, lorsque que l'on se retrouve confronté à des puissances cosmiques obscures, dépassant la raison et la compréhension humaine ? Et bien osez plonger en profondeur dans le froid antarctique, et peut-être succomberez-vous à l'incommensurable réponse.
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Je viens de terminer Les Montagnes Hallucinées, mais les 2 tomes illustrés par Baranger. Ces livres sont superbes, et les illustrations le sont tout autant.
Cela fait pas loin de 2 décennies que je n'avais pas lu de Lovecraft. le rythme est assez lent mais avec de telles illustrations ca rend l'expérience de lecture plus haletante! Je recommande. :)
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Conquise par le fond (presque) mais pas par la forme.

Entamant cette lecture en connaissant le mythe de Cthulhu que j'avais beaucoup aimé, j'ai globalement été déçue par la lecture des montagnes hallucinées.

L'édition comporte deux courts romans : "les montagnes hallucinées" suivi de "dans l'abîme du temps"

Bien que captivant j'ai trouvé l'écriture lourde et redondante (peut être lié en partie à la traduction ?).
On retrouve les lignes directrices et références de cthulhu et c'est parfois lourd.
Les descriptions, particulièrement dans les montagnes hallucinées, sont précises et empreintes de mystère, mais terriblement affectées par la lourdeur de la plume.
Le mot horreur est décliné sous toutes ses formes sans aucune recherche de synonimie par exemple...
C'est dommage car le fond scientifique, particulièrement géologique inscrit le roman dans un cadre concret et réaliste qui donne du corps à l'ensemble (dans les montagnes hallucinées).

Dans les deux récits, le format d'un narrateur qui met en garde contre ce qu'il a vu, le format de récit descriptif meublé d'un pseudo suspense, ajoute encore à la lourdeur de l'ensemble.
Le second roman plus court est plus facile à lire dans l'ensemble.

Il fait adhérer au "format Lovecraft" et s'attendre à des romans plus ou moins similaires. Pour ma part un peu déçue.
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