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3,65

sur 285 notes
Frank souhaite en sortir, Linda rêve d'y entrer.
Pour lui, ce serait la fin d'une vie de "vigile", personnage presque transparent tant il est capable de se fondre dans le décor, il a le pouvoir de se rendre inexistant sous le regard des autres. Pour elle, c'est la promesse de pouvoir dépenser, en s'endettant mais peu importe, pour décorer sa maison.
Et le lieu en question, c'est Days, un gigantesque magasin où l'on trouve, au coeur des ept étages et des multiples rayonnages, tout ce que chacun est susceptible de désirer en matière de marchandise. Un véritable temple de la consommation.
Linda et son mari ont enfin obtenu un précieux sésame, la "silver card" qui va leur ouvrir les portes de cette caverne d'Ali Baba.
Frank lui n'en peut plus de ce travail passé à traquer l'éventuel client qui cherchera à resquiller.
James Lovegrove dans ce livre ne se rapproche de l'anticipation que de façon assez vague tant les choses sont proches de ce que l'on connaît déjà en matière de grandes surfaces.
Tout se passe sur une journée, qui sera en partie catastrophique pour les sept frères Day qui ont hérité de l'entreprise créée par leur père. Tout semble ici être sous la coupe de ce chiffre au combien magique: le sept.
Cet endroit apparaît est finalement bien dérisoire et futile.
James Lovegrove agrémente son roman d'une bonne dose d'humour, mais de celui qui à la fois fait rire jaune et glace le sang.
Rare sont ceux qui n'iraient pas se perdre dans cet antre consumériste...
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Cet oeuvre est une magnifique satire de la nouvelle religion de ce millénaire à savoir, le consumérisme!
Dans un monde dévasté par la pauvreté, la seule stabilité proposée, ce sont ces gigastore où tout ce qui s'achète est à vendre. Les gens n'ont qu'un objectif, avoir un compte et une carte de ces magasins révélant leur pouvoir d'achat et donc leur niveau social. Dans cet univers, tous ont besoin d'acheter pour vivre et tous vivent pour acheter.
On assiste à un jour dans un de ces grand magasin, Days au travers de 4 groupes de personnages principaux. Un vigile, un couple venant d'obtenir leur première carte Days, les 7 fils du fondateurs du magasins et un chef de rayon.
Les personnages sont cohérents et la plume de l'auteur nous plonge dans la cohue des grands magasins. On ressent la détresse du vigile à vivre dans l'ombre, la naïveté des nouveaux consommateurs, la cruauté des pugilats humains pour une bonne affaire, la suprématie des patrons et la lente descente vers la folie d'un chef de rayon a qui ait retiré sa vie à travers son boulot.
Tout dans ce magasin est malsain et détestable, si bien que l'acte de terrorisme ambitionné par le chef de rayon ne nous parait pas si extrême ni si inapproprié!
Pour conclure, c'est un très bon livre d'anticipation soutenu par une écriture limpide et convaincante!
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Days est le plus beau des gigastore, un paradis (ou pas) de l'acheteur, présidés par les sept frères Days et où tout s'achète, absolument tout!
Dans l'univers qu'esquisse ici James Lovegrove, les gens sont d'ailleurs prêts à économiser pendant des années pour le précieux sésame, une carte d'acheteur dans le magasin de leurs rêves. En suivant quelques personnages au cours d'une journée, le lecteur découvre peu à peu un univers qui se prétend charmant et n'en est que plus glaçant...
Days est une excellente découverte pour lecteurs en mal d'oeuvre à la fois satirique et inquiétante, dans la grande tradition des romans SF/uchroniques qui travestissent, mais si peu, le monde actuel pour mieux nous mettre ses travers et les nôtres juste sous le nez. Je le classerai sans hésitation dans les grands romans d'anticipation tant cette critique du consumérisme constitue une oeuvre à la fois intéressante et agréable à lire.
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Days est un livre très prenant par son originalité, d'habitude on parle de mégastore mais là c'est carrément un gigastore, et il est même fait mention du terastore ! C'est pourquoi je l'ai lu en quelques jours, on très vite entraîné par la vague du gigastore Days avec les différents personnages ayant chacun un rôle dans la vie du magasin et la magasin étant la vie de chacun, le livre nous montre une vision du consumérisme assez effrayante dans un style cyberpunk (c'est à dire qu'il critique la société actuelle tout en écrivant une histoire pouvant être réalité dans un futur proche).
Lien : http://glowmoonlight.unblog...
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Un livre à devenir agoraphobe. Trop de tout. Trop d'objets, trop de bruits, trop d'odeurs, trop de lumière, c'est la société de consommation qui se cauchemarde.
J'ai eu à la lecture de ce roman très efficace frôlé l'overdose et eu envie, que dis-je besoin de simplicité volontaire, de sobriété heureuse.
Je me suis sentie découragée par notre espèce.
Avec une petite pensée pour la tigresse albinos.
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Days est le plus grand gigastore du monde ; vous pouvez tout y acheter : de la cravate aux timbres de collection en passant par les filles du rayon plaisir. Car la devise des sept frères qui dirige ce magasin de renom est bien : "tout ce qui est mis en rayon sera vendu, tout ce qui est vendable sera mis en rayon". Franck Hubble, quant à lui, travaille depuis plus de 30 ans à la sécurité tactique de Days. Son poste lui donne le droit de tuer et lui impose de ne jamais se faire remarquer. Mais depuis quelque temps, Franck perd son reflet... Alors, il décide de démissionner : cette journée sera sa dernière dans le gigastore. Linda, au contraire, vient de recevoir sa carte days, laissé-passer indispensable pour accéder au temple de la consommation. Des années de restrictions et d'économies ont enfin payé, et elle compte bien profiter des 12 prochaines heures. Mais entre le rayon librairie et le rayon informatique, une guerre virulente s'est déclarée...

Les efforts de mon copain pour m'initier à la Science-fiction avaient jusqu'ici été vains : au bout de quelques pages je perdais le fil et refermais le bouquin. Alors quand il m'a dit, je viens de lire un SF qui va te plaire, j'étais sceptique. Et pourtant, j'ai été captivée par Days dès les premières pages !

Days appartient plus à la veine des romans d'anticipation qu'à celle des histoires de science-fiction pure. Critique acerbe de la société de consommation, ce livre nous plonge dans une histoire terrifiante, parce qu'un peu trop réaliste. L'auteur ne dresse cependant pas un tableau sans espoir de l'être humain, et certains personnages sont particulièrement touchants. Penchez-vous sur ce livre en périodes de soldes, il vous dégoûtera des dépenses inconsidérées !

Céline
Lien : http://enlivrezvous.typepad...
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A Londres dans un futur pas trop lointain, Days règne en maître sur les consommateurs. Days, c'est le premier gigastore du monde, un immense bâtiment de sept étages, 666 rayons (ça ne s'invente pas !) et plusieurs kilomètres de long et de large. On ne peut y accéder que si on arrive à obtenir une carte de crédit spéciale pour laquelle il faut se saigner les veines financièrement. Et bien sûr, il y en a plusieurs niveaux ! Donc pour les braves gens des classes inférieures qui parviennent à avoir leur première carte Days (comme Linda, l'une des protagonistes principales de l'histoire), c'est un rêve éveillé. Surtout que dans ce temple de la consommation, on y trouve de tout. Tout ce qui peut se vendre est en rayon ! Et lorsqu'il y a des opérations spéciales et des ventes flash, on frôle l'émeute à chaque fois. Par contre le vol à l'étalage est sévèrement réprimé, les gardes (qu'on appelle les Fantômes) étant armés et ayant l'autorisation de tuer le cas échéant. Ce magasin est la propriété des sept fils du fondateur, qui fonctionnent presque comme une secte.
Le roman relate, presque minute par minute, la vie du magasin pendant une journée, à travers un gardien désabusé, une nouvelle cliente lobotomisée par le fait d'avoir enfin sa carte (contrairement à son mari, qui demeure méfiant), deux chefs de rayon voisins en conflit (l'informatique et les livre) et les sept frères propriétaires du gigastore.
Assez original dans sa conception, bien écrit, ce livre est une bonne critique de la société de consommation poussée à l'extrême
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C'est l'histoire du plus grand et du plus beau gigastore du monde. Dans ses quelques 777 boutiques, on y trouve tout ce qu'il est possible d'acheter sur terre: celà va des animaux en voie d'extinction, aux boites d'alumettes de collection, en passant par les instruments de musique du tiers-monde… Seulement l'entrée de ce temple de la consommation n'est réservée qu'à une élite. Des familles économisent pendant des années afin de pouvoir un jour obtenir la carte de crédit les autorisant à venir dilapider en quelques jours des années de restriction.

La suite sur le blog:
Lien : http://www.chemins-khatovar...
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Days , le plus beau , le plus grand , le magasin ou vous trouverez tout et n'importe quoi , mais il vous faudra la carte pour y accéder ...
6 étages ou les clients vont jusqu'au pugilat pour obtenir une bonne affaire . Au 7 ème les grands patrons qui regardent ça en hommes d'affaires ...
Un très bon roman passionnant de bout en bout , qui nous montre un tableau peu reluisant de la société de consommation .
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En quatrième de couverture, Lovegrove se retrouve comparé à Ballard… me voilà bien, je n'ai pas lu ce dernier ! Mais quand celui-ci est décrit comme l'auteur d'une oeuvre « étrange et sophistiquée », je me dis, qu'en effet, il se pourrait qu'il existe un lien entre Ballard et Lovegrove.

Dans ce « gigastore », caricature à peine exagérée de nos grandes surfaces – le seul rayon, parmi ceux qui sont décrits, qui parait manquer dans nos grandes surfaces est le rayon Plaisir… -, tout est possible. Et les « ventes flash » déclenchent de véritables scènes d'émeute. Jusque-là, on est en terrain connu.

Et, en fait, ce qui à la fois provoque une sorte de malaise et, en même temps, de désintérêt, c'est que, même si Days n'existe pas dans la vraie vie, en réalité, ce concept existe, qu'il s'appelle Dubaï, Monaco, Davos…

Franck, dans son incapacité à parler avec les autres, est un peu fatigant… d'autant qu'il lui en fait très peu pour, tout d'un coup, tourner casaque. du coup, quand on prend son personnage du début à la fin du livre, on est assailli par un sentiment du type « tout ça pour ça ».

Linda et Gordon, franchement, font plus mal au coeur qu'autre chose. Avons-nous vraiment besoin de ces deux personnages pour comprendre que la consommation est un piège, dans lequel la plupart des victimes se précipitent de leur propre volonté ?

Les frères Day ont tout de la « pauvre petite fille riche », et, en plus, ils sont représentés de façon tellement caricaturale… La gravure de mode, le leader, le raté / alcoolique…

La seule qui tire un petit peu son épingle du jeu, c'est Madame Shukhov. Elle seule parait un peu sortir des codes classiques du genre.

Là où le pamphlet aurait pu être enlevé, la critique reste au raz des personnages. Il m'a manqué de ce souffle épique, de cette dimension imaginative qui pouvait élever le débat. Mais non… on reste à fleur de pavé…
Lien : https://ogrimoire.com/2021/1..
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