Lily et Debby : deux femmes indépendantes, contraintes de travailler aux côtés d'hommes face auxquels elles ont bien du mal à rester insensibles, mais bien déterminées à maintenir coûte que coûte des relations strictement professionnelles... des bonnes résolutions qui ne tiennent bien évidemment pas longtemps !
Voilà le thème de ce recueil, à lire plutôt au cours du deuxième semestre, la première histoire se déroulant en effet en automne et la seconde étant une romance de Noël. Ce que ni la couverture aux teintes plutôt chaudes, ni les résumés, ni la date de sortie du livre (les éditions Harlequin ayant généralement plutôt tendance à faire des sorties « de saison ») ne pouvaient laisser deviner.
L'amant de Nantucket commence comme nombre de romances du même style : une attirance immédiate entre les deux protagonistes, un quiproquo, un orage, une héroïne réticente à parler de son passé... et un héros davantage sale gosse que beau gosse. Mais ça, c'est juste la première impression.
S'il est vrai qu'entre Lily et Jack, c'est plutôt physique, il y a aussi entre eux une complicité innée en dépit de leurs modes de vie diamétralement opposés. Pour Lily, le contrat visant à relooker Jack est l'opportunité rêvée d'enfin atteindre la stabilité dont elle a désespérément besoin dans sa vie. A l'inverse, Jack vit sans attaches, sans contraintes et si, au début, ses réactions assez immatures ont de quoi agacer, il devient rapidement sympathique une fois que, comme Lily, on apprend à le connaître. Esprit libre décomplexé qui a des dieux pour tout, Jack n'a rien du bellâtre qu'il donne l'impression d'être. « Mademoiselle Bonnes Manières », quant à elle, n'est pas une mégère psychorigide. L'amant de Nantucket, c'est donc plutôt la collision entre deux univers, le tout dans un cadre insulaire original. Pas de palmiers ici, plutôt des arbres rougis par l'automne et des champs de cranberries inondés.
La transformation de Jack fait partie intégrante de l'intrigue, mais l'autrice ne se focalise pas inutilement dessus, préférant développer la romance entre ses personnages à travers des moments-clés. Et ça fonctionne : en dépit des ellipses, l'on n'a pas l'impression de rater quoi que ce soit, du moins rien d'important. Et bien que le récit ne s'étale que sur 241 pages imprimées gros, la conclusion n'est absolument pas bâclée.
Vraiment, L'amant de Nantucket est une très bonne surprise, avec une histoire et une narration assez douces qui font passer un bon moment ! (8/10)
Le temps d'une aventure commence de façon assez rapide et, il faut l'avouer, artificielle. Pourtant, et sans doute parce qu'il s'agit d'une romance de Noël, on se laisse convaincre par l'histoire de Debby, allergique aux fêtes de fin d'année – et à raison – se retrouvant coincée avec un client bien trop sexy dans une ville bien trop romantique, le tout sous la neige (et sans chauffage, ce qui est tout de suite moins glamour... mais prétexte à rapprochement, évidemment). Merline Lovelace a particulièrement bien exploité le cadre de son histoire, et l'on visite véritablement Dresde et Salzbourg aux côtés de ses personnages. D'autant que Debby, historienne de formation et ayant réalisé ses études en Europe, en connaît un rayon sur les monuments historiques du coin. Un véritable plus à une romance assez classique mais qui ne manque pas de faire sourire, portée par la complicité évidente entre Cal et Debby. Pourtant, tout n'est pas parfait, les complications paraissant fort artificielles, mal intégrées et finalement assez inutiles. Sans oublier la fin un peu rapide. Mais ne boudons pas notre plaisir, le temps d'une aventure demeure une romance de Noël plutôt feel-good et aussi efficace que sympathique ! (7/10)
Un recueil vraiment agréable à lire donc, bourré de bonne humeur et présentant deux duos très attachants. Une jolie découverte.
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« Ça commence bien ! » pensa Debby pendant que son client remplissait le formulaire de recherche de bagages égarés. Formidable, vraiment ! Cal Logan, lui, ne semblait que peu perturbé par la disparition de ses valises, arguant du fait que son American Express couvrirait tous les frais occasionnés par le désagrément. Ce qui signifiait, en clair, que Debby allait devoir parcourir toute la ville pour lui composer un nécessaire de survie, allant de la chemise de rechange au pyjama, en passant par la brosse à dents.
Enfin, à supposer que Cal Logan portait bien des pyjamas. Peut-être dormait-il nu, après tout...