Le présent ouvrage explore la Terre avec les yeux d'un praticien imaginaire de la médecine planétaire. Il me plaît à voir en ce médecin un généraliste qui se rendait au chevet de ses malades ; quelqu'un qui vivait avant l'époque des antibiotiques et de la biologie moléculaire ; qui était un virtuose du diagnostic, qui savait apporter le réconfort et pouvait parfois guérir en infléchissant la direction suivie par les processus naturels.
Le concept de médecine planétaire implique l'existence d'un corps planétaire en quelque sorte vivant, susceptible de connaître la santé comme la maladie. (préface p.6)
Lorsqu’en 1785 James Hutton fit de la Terre un super organisme, je ne pense pas un seul instant qu’il ait songé à une déesse ou à quelque être doué de pensée. Je crois qu’il employait la seule terminologie dont il disposait alors pour exprimer son intuition que la Terre se comportait comme un système autorégulé et que la science adaptée à son étude était la physiologie. (page 57)
Je suis le porte-parole, le délégué d’atelier, des bactéries et des formes de vie moins appétissantes qui n’ont pas grand monde pour parler d’elles. Je m’exprime au nom de toute la vie autre qu’humaine. (page 9)