J'avoue que si l'auteur ne m'avait pas proposé de découvrir son ouvrage sur le Turkménistan (ne savant même pas jusqu'à présent à situer ce pays sur une carte, je n'ai pas honte de l'avouer) et ne me l'avait pas aussitôt expédié, j'avoue que ce n'aurait probablement pas été celui vers lequel j'aurais porté mon choix et cela aurait été bien dommage. Lui non plus d'abord n'était pas très emballé par la perspective de ce voyage si il n'avait pas été motivé par Marina, une Suissesse rencontrée lors de l'un de ses précédents voyages, qui ayant fait toutes les démarches pour s'y rendre, elle, avec son amie Diane, convainquit
Bernard Lugaz, notre protagoniste auteur à se joindre à elles. Beata, travaillant dans l'agence de voyages et Etienne, un français enseignant dans le pays depuis plusieurs années, compléteraient leur petite troupe.
Bernard Lugaz réussit une nouvelle fois à captiver son auditoire, à le faire s'évader et s'imaginer l'inimaginable. Si cet ouvrage comporte quelques photos, ces dernières sont limitées car imaginez que vous allez rentrer dans un pays sous dictature, où des caméras de surveillance sont planqués dans chaque réverbère et où vos moindres faits et gestes sont contrôlés et pourtant, il y fait bon vivre et la population n'a l'air de manquer de rien si ce n'est de sa liberté de penser. Et pourtant, l'auteur ne regrettera en rien son voyage dans ce pays même si il ne sera pas mécontent de le quitter pour pouvoir à nouveau arrêter de se sentir épié à chaque coin de rue (mais bon, dans le monde dans lequel nous vivons, (n'est-ce pas un peu le cas, certes à moindre échelle et sans comparaison possible mais à cause ou grâce à l'aide de nos téléphones, de nos ordinateurs, cartes bancaires et tout autre outil technologique ? A méditer) !
Afin que cette critique soit complète et afin de vous inciter à découvrir cet ouvrage sans appréhension aucune (contrairement à moi qui pensais complètement me perdre dans cette lecture), je me permettrais de citer l'auteur une dernière fois qui résument parfaitement mon ressenti alors que je referme ce livre :
"Et pourtant, mon regard sur le Turkménistan avait bien changé. Peu à peu, presqu'à mon insu, s'était infiltré en moi le charme d'une contrée à nulle autre pareille. Que n'aurais-je perdu, si je n'avais répondu à la proposition de mon amie ! Car aujourd'hui, j'ose affirmer que celui qui désire parfaire sa connaissance de l'Asie centrale, ne peut passer à côté de la découverte du Turkménistan, malgré son régime dictatorial. Qui a admiré les merveilles architecturales d'Ouzbékistan, qui s'est pâmé devant les paysages sublimes du Kirghizstan et du Pamir, qui a goûté aux cités lointaines du Xinjiang, ne peut rester insensible aux splendeurs discrètes de cette république méconnue."
Qui osera affirmer après cette lecture, à l'heure où ce nouveau confinement nous est imposés (certes beaucoup plus moins strict que le premier il est vrai) et ne pas se sentir privilégié en lisant un tel ouvrage et qu'il ne vit pas dans un pays réellement libre ?Certainement pas moi !