Des qualités esthétiques indéniables ! Malheureusement, les petites histoires retranscrites relèvent plus du fantasme d'artiste que de la réalité militaire. .
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Leurs scenarii auraient pour certains pu coller à d’autres guerres, mais ils les ont adaptés à la région objet de l’exercice. Ils y ont intégré des détails, des noms, des informations qui rendent plus crédible leur démarche, et qui font décrocher leur diplôme de BD d’intérêt à leurs réalisations. La plupart se veulent réalistes dans le propos, proches du terrain et des gens...
Lire la critique sur le site : Sceneario
Comme les histoires de chasse ou les histoires d'amour, les histoires de guerre se racontent depuis les débuts de l'humanité. Bataille épiques, courage des soldats, tripaille, destruction des villages : la littérature, le cinéma, la bande dessinée perpétuent cette tradition. En France, si la Seconde Guerre mondiale a fait l'objet de nombreuses fictions, les guerres d'Indochine ou d'Algérie sont déjà plus rares, quand de nombreux conflits coloniaux sont carrément oubliés (...) sans parler des dizaines d'interventions militaires depuis les décolonisations.
(...)
Si personne ne raconte les conflits contemporains, ne s'approprie cette matière historique, politique et romanesque avec un point de vue d'auteur, la seule représentation qui existe est celle des médias et de l'Etat, une représentation désincarnée et manipulatrice.
(extrait de la préface)
[Afghanistan]
Pour faire sauter un convoi, il fallait des kamikazes.
Le professeur demanda qui se portait volontaire.
Pour la première fois de sa vie, Abdul eut l'impression de prendre une décision importante.
Abdul fut pris d'un sentiment vertigineux. Un peu comme dans la dernière scène de 'Men in black'.
Mais après coup, il se mit à douter de l'intérêt de mourir en kamikaze.
Heureusement, on lui expliqua que quand on mourait en martyr, Dieu faisait passer 70 membres de notre famille directement de l'enfer au paradis.
Y avait-il vraiment 70 personnes à sauver de l'enfer dans sa famille ?
Ah tiens, finalement, oui.
(p. 159-160)
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