Titus Crow, un érudit passionné d'occultisme et ses alliés combattent dans une lutte terrible et sans merci le retour des Grands Anciens et de leur maître à tous, l'abominable Cthulhu. Des aventures horrifiques incroyables au vu de l'ampleur de la tâche à accomplir et représentant une menace pour l'equilibre de l'esprit. Des profondeurs des océans, en passant par les fabuleuses Contrées du Rêve jusqu'aux espaces intersidéraux incommensurables,
Brian Lumley repense la légende de Cthulhu et la restructure en
lui insufflant une attrayante originalité. Maîtrisant habilement le style lovecraftien, il intègre à son récit une vision très personnelle en proposant des hypothèses novatrices sur la naissance du mythe. Tout en rendant hommage à
H. P. Lovecraft et à ses créations, qui restent une référence dans l'imaginaire contemporain, il s'efforce d'instiller une nouvelle dynamique à l'oeuvre originale.
L'histoire se présente en grande partie sous forme de notes, d'extraits de journal personnel ou de compte-rendu exhaustifs. L'ensemble n'est pas inintéressant mais, à vouloir mélanger à toute force tous les composants du panthéon lovecratien, l'auteur complexifie inutilement l'intrigue, se perd dans les sous-catégories d'entités et de créatures innommables et ces références multiples en forme d'hommage finissent par étouffer un récit, pourtant prometteur sur le fond. On ne retrouve pas dans son écriture ni la magie terrifiante ni la puissance suggestive qui caractérisait le maître de Providence pas plus que la poésie angoissante inspirant autant l'émotion que l'horreur.
Au-delà de l'honorer,
Brian Lumley donne l'impression de s'évertuer à écrire le roman que
Lovecraft n'a jamais eu l'opportunité de mener à bien. Néanmoins, aussi doué soit-il, ce n'est pas
Lovecraft. L'intention est louable mais le résultat manque de consistance avec beaucoup de longueurs superflues, de confusion et une quête qui s'enlise dans la surenchère. Un ouvrage convenable, pas déplaisant mais, pas incontournable