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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Dans ce tome 2, on retrouve avec bonheur nos joyeux vieux-d'la-veille et leurs aventures truculentes; L'album, centré cette fois sur le personnage de Pierrot (et ses acolytes anarcho-malvoyants), adopte un ton encore plus politique. Pour être très clair, si vous avez voté UMP aux dernières élections, vous allez être déçu... par contre, si vous avez été biberonné aux merguez sans OGM de la fête de l'Huma, alors foncez, vous allez adorer !
Et il y en a revendre au stand de Pierrot le Libertaire : de « l'attentat gériatrique » dans les resto chics de Paris, aux manifs anti système, en passant par le piratage informatique des sites de politiciens de droite... C'est vilain, oui, mais tellement jubilatoire !
Porté par le coup de crayon de Cauuet qui retranscrit si bien les ambiances, c'est délicieux et on en redemande.
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On retrouve ici avec délice nos quatre vieux aussi rebelles que réac' ! le tome deux est aussi bien que le un !
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Dans le trio infernal, cette fois on s'intéresse à Pierre, le vieil anar "Sans yeux ni maître". Son présent à l'île de la Tordue et son passé aux côtés de Bonny la pirate.
Que dire ? C'est encore une fois excellent, plein de verve et d'engagement. J'adore !
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Ds la lignée du 1er on retrouve nos 3 papys toujours aussi anar, revendicatifs et voilà que la petite fille s'y met aussi...
On rit, on sourit et on aime!
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Le deuxième tome n'a rien à envier au premier. Toujours aussi passionnante cette bd. On en apprend plus sur les personnages que je trouve très touchants. J'ai hâte de découvrir la suite et vais aller vite fait la chercher.
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Toujours aussi sympa ! des tranches de vie cocasses et toujours nos trois petits vieux touchants et drôles !
Un regard incisif et vraiment bien vu sur notre société. C'est un vrai régal que de passer du temps avec ces trois compères qui ne lâchent pas le morceau comme ça pour notre plus grand bonheur.
Les dessins sont quant à eux très suggestifs. Les petits gestes très bien rendus, j'adore !
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POUR QUELQUES (200 000) EUROS DE TROP...

Plus déjantés et anti-système que jamais, nos délicieux... hum, pardon, nos insupportables mais si attachants grands-pères. N'empêche... Recevoir par simple colis postal tout à la fois une somme énorme et une nouvelle bouleversante, tout Pierrot que l'on soit, ça peut réellement ficher en l'air les dernières belles années avant le casse-pipe. Ça peut même pousser à aller bouffer les pissenlits par la racine après un ultime saut de la mort !

Rassurez-vous, il y a toujours un vieux copain qui veille au grain et qui vous rattrape par le colback pile au bon moment. Mais, n'empêche, ça mérite quelques explications et celles-ci tiennent en un nom : Bonny ! Ah non, je vous vois venir : pas la Bonny Parker du célèbre et tragique couple d'anarchistes américains, Bonny & Clyde, si éloquemment chanté par Serge Gainsbourg, non ! La Ann Bonny bien antérieure, mais d'un sacré caractère, compagne de Mary Read, toutes deux pirates parfaitement réelles qui ont écumé les côtes américaines au milieu du XVIIIème siècle. Sous ce pseudonyme se cacherait une femme que Pierrot a profondément aimé, Anita, - la seule, comprend-on - et qu'il aurait perdu de vue puis décédée après la répression sanglante des manifestations anti OAS de 1962, sa compagne étant d'origine algérienne, elle fut expulsée de France.

Bien évidemment, par le biais de cette histoire reliant le passé trouble des années 50 et 60 à notre présent, du moins, à celui de nos "Vieux Fourneaux", on en découvre un peu plus sur la vie tumultueuse de militant anarchiste de cet éternel jeune homme. Mais Wilfrid Lupano et Paul Cauuet saisissent aussi l'instant pour nous présenter une galerie de personnages, jeunes et moins jeunes - pour certains, vraiment plus jeunes du tout ! -, vivant plus ou moins à la marge, en raison de leur âge et de la place qui est laissée à nos vieux dans notre société d'hyper-actifs (pourvu qu'on ait un emploi), en raison de leur origine comme cette famille Konafi, expulsée d'un squat sur décision d'Hortefeux puis recueillie dans l'immeuble particulier de cette vieille très argentée mais totalement et magnifiquement anar', ou encore en raison du manque d'argent comme ces étudiants, ou bien par conviction politique. Tout ce beau petit monde gentiment cinglé vit donc dans "l'île de la Tordue", chez cette Francine de la Rochebonnefoy, dite Fanfan, 91 ans «et la colonne vertébrale torsadée comme un cep de vigne»... Ce qui ne l'empêche pas de prendre des cours d'informatique pour devenir hacker !!!
On croisera aussi Jean-Childéric, dit "Jean-Chi", véritable arme de destruction massive (et olfactive) que l'on retrouvera en pleine action à l'occasion d'un repas VIP organisé en soutien d'un certain Jean-François Copé...

Ces vieux-là ont, il faut bien le reconnaître, un sacré grain de folie. Mais d'une folie réjouissante, d'une folie grandeur humaine, d'une folie inventive et nécessaire en ces temps de post-moderniste grisâtre, tristement réactionnaires, empêtrés dans une fin de règne qui ne veut pas dire son nom. Ces vieux-là ne courent pas après une jeunesse perdue : cette jeunesse, ils l'ont encore dans les tripes, dans les veines et dans le coeur à défaut de l'avoir dans les guibolles. Alors, sans cesse, ils inventent et se réinvente un monde qui semble ne plus vraiment vouloir d'eux. Ils mettent le doigt sur nos petites faiblesses et nos grandes lâchetés, ils vilipendent à leur manière nos modes idiotes et nos fausses vertus - comme pour ces baguettes de pain supposément "traditionnelles" ou "à l'ancienne" aux noms aussi saugrenus qu'imprononçables (sans en rire) et pourtant fruit absolu de la finance, de la recherche agro-alimentaire et de la communication. Ce sera une espèce de fil rouge à cette histoire.

Et puis, sans avoir l'air de rien en dire, ils - par le biais du plus improbable des trois compères, Mimile, l'ancien pilier de rugby - nous adressent une petite leçon d'écologie vraie, d'écologie pratique en nous contant l'histoire de cette petite île du fin fond du Pacifique qui, par l'entremise de Mammon et du Dieu Commerce, fut un temps l'endroit le second endroit le plus riche de la planète avant que d'en devenir l'un des plus pauvres, non sans y avoir détruit, au passage, tout un équilibre naturel ancien, une culture, une population, une véritable planète en réduction.

Entre humour et désenchantement, espoir et sidération, chaises roulantes et "attentats gériatriques", ces trois anciens - ainsi que Sophie, la petite fille d'Antoine, une jeune femme bien dans sa tête et qui ne s'en laisse pas compter... mais qui sera à l'origine bien involontaire du drame de Pierrot - en font mener des vertes et des pas mûres à notre société si bien ripolinée, si propre sur elle, si... emmerdante à force de civilité froide et déshumanisée ! Ce second album des Vieux Fourneaux est une petite merveille dans son genre et si on ne l'avait pas vu de visu, jamais on aurait pu croire qu'une bande-dessinée racontant l'histoire de trois retraités modestes auraient à ce point pu faire rire tout en nous posant des tas de bonnes questions ! Une merveille qu'on vous dit !
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Pierrot, Mimile et Antoine, et forment un groupe de vieux. Entre eux, pas de retenue, un langage fleuri argotique à souhait, sans filtre. La femme de l'un deux est décédée, ils se rendent aux obsèques. Ensuite, le périple se poursuit en Toscane puisque a des comptes à régler avec l'entreprise Garan Servier...




Avec ces 3 tomes, un petit tour de France des embrouilles et des partages, de la bonne humeur brute et des combats politiques. Auprès de ces trois septuagénaires au passé moins convenu qu'il n'y paraît, il y aura une femme, leur protégée, qui fait le choix d'élever seule son nourrisson, à la campagne, avec la roulotte qui lui sert de scène de spectacle.

C'est une lecture bien sympathique, j'ai beaucoup aimé la liberté de ton, et ces portraits de Français râleurs qui veulent qu'on continue de leur vendre des baguettes et non pas des campaillettes, des grignonettes, ou autres breizhic ou fleur de germe... Ils se consacrent avec sérieux à des causes qui leur semblent prioritaires, et n'hésitent pas à organiser des commandos d'actions. Bien sûr, derrière des rustres matures, il y a des coeurs, des fêlures, des hontes cachées.
4e album à paraître, La magicienne
Lien : https://chezlorraine.blogspo..
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Sophie a mis au monde une petite Juliette avec qui elle refait le monde.
Encore une fois un secret va surgir dans la vie d'un de nos protagonistes et le replonger dans son passé et, les vieux amis vont tenter de l'aider, pour éclairer les événements d'un regard neuf.
C'est maintenant au tour de Pierrot d'être mis à l'honneur. On va en apprendre davantage sur lui et mieux comprendre sa personnalité et son engagement militant.
Mais qui a bien pu envoyer tout cet argent à Pierrot à destination de son collectif anarchiste "Ni yeux, ni maître" ?
Vous, lecteur vous le saurez dès les premières pages (et si je vous le dis vous allez découvrir la fin du tome précédent) mais lui, n'en sait rien et n'en parle à personne, car, il est persuadé qu'il s'agit de son amour de jeunesse, Ann Bonny, qui refait surface et dont il n'avait plus jamais eu de nouvelles.
Mais la personne qui est derrière cet envoi, n'est pas celle qu'il croit... La lettre envoyée avec les billets, a bien été signée, Ann Bonny, parce que c'est le nom d'une femme pirate célèbre. La personne ignorait tout simplement qu'Ann Bonny avait réellement existé dans la vie de Pierrot, et que c'était le surnom de celle qu'il avait aimé, et qu'il avait attendu des années durant.
Pierrot en est tout chamboulé et ses souvenirs reviennent le hanter.
C'est l'occasion pour le lecteur de plonger dans les années 60 où il se retrouve à Paris, en pleine guerre d'Algérie, alors que des manifestations contre l'OAS se multiplient dans l'hexagone...
Tandis que Pierrot disparaît, Antoine qui avait rendez-vous avec lui, débarque à Paris pour la grande Manif et se retrouve seul, sans Mimile qui a quitté la maison de retraite pour se rendre auprès de Sophie et de Juliette...
Au fait, je ne vous ai pas dit que "fourneau" en argot cela voulait dire... "crétin" !
Bon ce n'est pas très flatteur pour notre génération, mais c'est ainsi que pour apprécier ce tome, il faut avoir connu ces temps de militantisme, autour des années 68, ou en avoir beaucoup entendu parler durant notre adolescence.
Mais il faut bien reconnaître que ces soixante-huitards attardés qui ont vieilli, certes mais gardent le coeur et l'idéalisme de leur jeunesse, ils nous touchent parce que justement, ils sont su garder leur fraîcheur.
Donc, sauf si votre pensée et votre coeur penchent vraiment à droite, et dans ce cas vous n'apprécierez pas certains passages de ce tome (vous êtes prévenus), vous trouverez encore, beaucoup de tendresse et d'humanité, de l'humour, des dialogues inénarrables, des personnages forts en gueule mais si touchants qu'on en redemande...
Tous trois veulent toujours aller de l'avant et vivre, ici et maintenant. Soit vous les suivez, soit vous les regarderez de loin, à vous de choisir ! Mais quoi que vous fassiez, ils vous feront rire et découvrir la passion qui les anime...
Moi je voudrais bien que Pierrot, Mimile et Antoine me racontent encore des histoires de leur passé parce qu'ils nous parlent des femmes et des hommes qui se sont battus pour la liberté et qu'il ne faudrait pas les oublier.
Les lieux sont décrits de manière spectaculaire...
Qui n'a pas rêvé qu'un lieu comme "l'île de la Tordue", où vivent plusieurs générations ensemble dans l'entraide et la tolérance, existe vraiment...
La critique de notre société de consommation est finement menée, comme dans le scénario à la boulangerie, autour de la baguette de pain. C'est tellement réaliste que le lecteur ne peut qu'en rire et je vous assure que vous ne pourrez plus jamais demander une baguette à votre boulangère, et qu'elle vous demande de choisir entre quinze sortes différentes aux noms biscornus, sans y penser !
De nouveaux personnages apparaissent dans ce tome, mais je vous laisse les découvrir...
Inutile, en effet que je vous décrive les frasques de celui que l'on surnomme "human bomb" et qui possède en effet une arme de destruction massive qui fait fuir tout le monde sur commande ; ni de Baba, l'organisateur des attentats gériatriques (bon je vous rassure, ils sont tout à fait inoffensifs et ne tuent personne) ; ni non plus de Francine de la RocheBonnefoy, aristocrate et anarchiste, si, si...il faut me croire, ça existe et en plus passionnée d'informatique !
Cette BD totalement anticonformiste a obtenu en 2015 le prix des Libraires.
Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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Je n'ai pas pu résister et j'ai dévoré ce tome 2 (avec le 3ème dans la foulée) à peine sortie de la bibliothèque.
Avec quelques référence au premier, mais globalement l'histoire se suffit à elle même, et je pense que c'est parfaitement compréhensible en le lisant indépendamment de la série.
Ces papys anarchistes sont très attachants. Les attentats gériatriques sont de toute évidence très efficaces, peut-être plus que les manif' : il faudrait en parler à Mélenchon, il a bientôt l'âge requis.
Mieux vaut éviter les meeting de Coppé et le site de Nadine Morano...
J'ai évidemment passé un très bon moment de lecture.
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