Contente de retrouver nos héros hauts en couleur, dans cette série BD bien connue à présent :" Les Vieux Fourneaux".
Bien entendu, nos compères n'ont rien perdu de leur vivacité. La BD démarre avec Pierrot qui se met en colère contre la minuterie des toilettes (qui s'éteint alors qu'il a encore besoin de la lumière). Claude lui rétorque que c'est pour des économies d'énergie mais alors pourquoi chauffe-t-il la terrasse de son bistrot tout l'hiver sans discontinuer ? Nous nageons en plein coeur de nos contradictions humaines.
Toujours en action, Pierrot participe, avec l'association "Ni yeux ni maître", à une campagne de "déstabilisation" des policiers du quartier.
Antoine lui, positive toujours autant et s'émerveille de tout.
Mais voilà qu'Emile a l'idée d'inviter ses deux amis à le rejoindre en Guyane. Bien entendu, Pierrot râle et laisse filtrer sa mauvaise humeur car il n'aime ni les voyages, ni les aéroports, tandis qu'Antoine fait de petits sauts de joie à l'idée de bien s'amuser car il y a une surprise à la clé.
En fait ce qu'ils ne savent pas tous les deux, c'est qu'ils seront invités à revisiter leur enfance durant laquelle, ils ont joué aux pirates et trouvé de fabuleux trésors. Mais avant il va leur falloir supporter les pluies diluviennes, les insectes piqueurs et autre faune charmante de la région et bien entendu, se rendre au fin fond de la forêt pour voir ce qui détruit l'équilibre écologique de cet endroit paradisiaque.
Ils vont vivre une aventure toujours aussi loufoque qui nous emmène sur les traces des chercheurs d'or de Guyane...et des conséquences de l'extraction de ce métal précieux, malheureusement catastrophiques pour la population locale. L'auteur évoque le gigantesque projet "Montagne d'or" qui a été finalement abandonné par notre gouvernement.
C'est un tome que j'ai trouvé un peu en-dessous des précédents, mais que j'ai tout de même eu du plaisir à lire, car nos héros ont toujours un grand sens de la répartie. Et puis, c'est encore une fois, un tome qui fait réfléchir sur les conséquences de notre comportement de consommateur.
Rien à voir cependant avec les discours habituels moralisateurs même si au passage le lecteur se met à culpabiliser en pensant aux quelques bijoux en or qu'il a le malheur de posséder, et qu'il se met à maudire l'alliance qui se trouve à son doigt, en effet, une simple bague en or occasionne 20 tonnes de déchets toxiques dans la nature dont du cyanure, c'est bon de le rappeler...même si on le savait déjà.
Une série à suivre...
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