Un océan d'amour

Que dire à propos de ce roman graphique si ce n'est : Bravo !

Bravo aux auteurs d'avoir réussi à me faire ressentir autant d'émotions, et cela, sans aucun dialogue écrit.

Mon frère, grand amateur de romans graphiques, me conseille régulièrement de nouvelles lectures. Lorsqu'il m'a parlé de ce titre je ne pensais pas autant apprécier.

Nous avons là une magnifique histoire d'amour, un homme prêt à tout pour retrouver sa femme, et une femme prête à tout pour retrouver son mari.

J'ai eu le sourire aux lèvres en lisant « un océan d'amour », je me suis attachée aux personnages et à leurs histoires.

J'ai beaucoup apprécié les dessins et les couleurs du récit. On ressent les émotions des personnages à travers leurs regards, leurs mouvements, on s'imagine ce qu'ils peuvent se dire.

Vous l'aurez compris, j'ai été conquise par ce roman graphique, il est superbe et change de ce que j'avais lu jusqu'à présent.

Cher Wilfrid et cher Grégory,

J'admets, cet album attendait dans ma bibliothèque depuis plusieurs mois, se demandant certainement pourquoi je ne l'avais pas encore lu. Au premier coup d'oeil, j'avais noté qu'il n'y avait aucun texte. Pour la grande bavarde que je suis, j'y voyais un manque car j'avais dans l'idée que pour dire beaucoup, il fallait écrire beaucoup…

Sur une impulsion, j'ai décidé que là, c'était le bon moment. Une envie de silence très certainement, une parenthèse qui appelle au calme et propice à la contemplation. Tout cela pour vous dire, qu'enfin j'ai découvert cette histoire.

Alors je retire ce que j'ai dit précédemment. On peut exprimer beaucoup sans qu'aucun texte ne soit ajouté et un propos peut être entendu sans aucun mot calligraphié. Ainsi, dans cette histoire, toutes les catastrophes, tous les dangers que rencontrent nos océans sont parfaitement illustrés. Voir donne suffisamment de poids à votre discours, car oui, j'ai écouté attentivement ce que vous aviez à dire.

J'ai été émue, attendrie par ce marin et son épouse que finalement rien ne peut séparer, j'ai été touchée par la poésie qui se dégage de votre album. J'ai souri parfois, j'ai apprécié de lire autrement, en observant, me laissant emporter par les vagues, voguant sur les flots, appréciant ce voyage en votre compagnie, un instant où j'ai réalisé que parler parfois était inutile….
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Oceano Noces.
Un vieux marin-pêcheur s'échine en mer afin d'extraire quelque petit poisson perdu entre des détritus immergés. Une collision avec un navire-usine l'entraîne dans une dérive hauturière. Il est conduit à consommer le contenu honni des boîtes de sardines pour survivre. Sa femme ne croit pas à la disparition de son époux. Elle décide de suivre son inspiration et sa bonne étoile puis d'embarquer sur un paquebot de croisière à destination de Cuba. Deux trajectoires aimantées vont tenter de se retrouver mais les péripéties se multiplieront. L'amour saura-t-il surnager dans un océan d'indifférence décomplexée ?
Ancrée dans le Finistère breton, l'aventure subie par un vieux couple uni et serti dans ses habitudes amène à confronter un art de vivre ancien et désuet à une mondialisation aveugle et à un formatage des comportements. Malgré la pollution planétaire et l'hédonisme mortifère, des ilots d'humanité flottent et permettent, de rebonds en mains tendues, de réaliser l'impossible. le scénariste Wilfrid Lupano, plutôt disert et avisé, a su museler sa verve ironique pour penser en images. Grégory Panaccione réalise une éloquente bédé sans bulles, riche en atmosphères immersives. Les personnages esquissés n'en demeurent pas moins expressifs et le dessinateur n'hésite pas à peaufiner des doubles-pages impressionnantes qui capturent l'attention du lecteur.
La couverture imite une boîte de sardines à l'ancienne dont la finesse de la chair est autant exhalée par la qualité de l'huile que par le design rétro de l'emballage, un savoir-faire qui s'éteint face à la surpêche et la malbouffe omniprésentes. Sinon, pour le gourmet d'aujourd'hui, il faudra bourse déliée pour déguster le plat du pauvre. Finalement, tout fait sens et rien ne pèse alors que les thématiques plombées n'augurent rien de bon. L'apparition de Guevara sur une crêpe au sarrasin est assez goûteuse. Bel objet au contenu fin, « Un océan d'amour » est essentiel au bon fonctionnement des boyaux de la tête.

Chaque matin, un pêcheur part en mer en Bretagne, abandonnant sa chère bigoudène au foyer. Ces derniers temps, les récoltes sont maigres. Et aujourd'hui sera un jour encore pire. Emporté par un chalutier, son canot dérive dans l'Atlantique. Son acolyte parvient à rentrer sur la terre ferme. La femme du marin quant à elle, attend désespérément sur le port, craignant le pire, la larme à l'oeil.
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Je suis tombé sous le charme de ce titre.
Un océan d'amour est une BD muette, mais penser qu'il n'y pas de scénario pour autant est se mettre le doigt dans l'oeil. Ce dernier sortant tout droit de la tête de Lupano, on retrouve au long de l'oeuvre des idéologies souvent défendues par l'auteur et des thématiques qui ont fait son succès.

Le dessin, la construction des pages, le découpage, les couleurs, il y a beaucoup qui se dégage lors de la lecture, de la passion, de l'émotion et j'étais attaché à ces personnages, vibrant à chacune des péripéties.

Une lecture marquante

Cette BD m'a été conseillée par le vendeur enthousiaste de @momie_annecy_bd présent à mon salon du livre fin octobre. Il était tellement enthousiaste que j'ai pas longtemps hésité pour l'acheter !

Le concept est simple, c'est une bd qui n'a aucun dialogue. 224 pages, sans bulles, si ce n'est celles des poissons sous l'eau.

Pour l'histoire, un vieux pêcheur breton se retrouve arrimé par un gros bateau qui ne le voit pas. Durant des jours, il est embarqué, n'arrive pas à libérer sa petite embarcation qui ne fait pas le poids contre ce gros monstre. Pendant ce temps, sa femme, restée sur terre ferme s'inquiète pour lui, enquête pour le retrouver et part jusqu'à Cuba pour le retrouver.

Déjà, le pari est réussi. Pas une seule fois on se dit que l'on aurait eu besoin que les personnages s'expriment par la parole. Mais en plus de ça, la BD nous transporte, nous faisant rire, réfléchir et en nous émouvant…

Rire, parce que l'aventure de ces deux personnages est incroyable et rocambolesque. Il leur arrive tellement de choses, en peu de temps et à chaque fois, alors que l'on se dit que, ça y est, c'est fichu, ils finissent par s'en sortir, de la manière la plus étonnante qui soit.

Réfléchir, parce que l'air de rien, on nous montre les ravages de la mondialisation, de la sur-pêche, de la pollution…

Émouvoir, parce qu'il y a une telle poésie dans les dessins, dans la façon de raconter tout cela…

C'est pour moi vraiment une belle découverte que je recommande tellement fort.

L'exercice était délicat, mais c'est un sans faute !

Pas un mot, pas une bulle dans cette oeuvre et pourtant Lupano nous raconte ici une bien belle histoire.
Celle d'une femme de marin qui part à la recherche de son époux disparu en mer.
On retrouve la touche de Lupano avec des situations rocambolesques et absurdement drôles.
L'absence de texte peut surprendre mais, le talent de Panaccione vaut bien tous les mots du monde.
Une aventure tout en dessin qui laisse au lecteur un sentiment de plénitude.
A consommer sans modération !

J'ADORE
je me lance dans la lecture des romans graphiques avec UN OCÉAN D'AMOUR
Celui - ci possède une particularité qui force l'imaginaire à travailler d'avantage. Superbe idée.
Passionnant, drôle, romantique le voyage des personnages n'a cessé de me séduire du début à la fin.

Un océan d'amour dans lequel je souhaite à tout le monde de plonger parce que c'est drôlement bien et tendrement beau.

Allez hop, on embarque dans une intrigue abracadabrantesque qui risque d'en faire chavirer plus d'un.e ! Un petit papi part à la pêche à bord de son vieux chalutier, le "Maria". Mais hélas en mer, rien ne va se passer comme prévu ! Son épouse, une grande bigoudene plantureuse qui porte la culotte, va remuer ciel et terre pour le retrouver contre vents et marées (et mal de mer)!

C'est la première de couverture si jolie et si atypique (en boîte de sardines) qui m'a conduite à m'offrir ce roman graphique! le résumé très original de la quatrième de couverture, lui, m'a mis l'eau à la bouche et le sourire aux lèvres.

La particularité de cet album est qu'il est muet : aucun texte, aucune philactère, aucune onomatopée, aucun narrateur. Mais le dessin, si parlant, si humoristique et si poignant, retranscrit à merveille les émotions qui traversent les protagonistes! Les planches en mer et de nuit méritent qu'on s'y attarde tant elles sont époustouflantes : la mise en couleur, superbe, y est d'ailleurs pour beaucoup.

Le scénariste dresse des portraits de personnages profondément attachants faisant face, avec courage, à beaucoup de rebondissements de la Bretagne à La Havane : un papi espiègle (gag de la boîte à sardines), altruiste et une bigoudene généreuse, au caractère bien trempé ! Mention spéciale à la mouette pas si dingo que ça et qui délivre un message écolo très fort.

Si ce livre touche de la première à la dernière page, c'est aussi et surtout à cause de la pluralité des thèmes abordés : l'amour, l'environnement à travers la dénonciation des fléaux que sont les déchets marins, la marée noire, la surpêche, la précarité (coût des voyages), la malbouffe... Des maux sans mots traduits en images.

La culture bretonne est très joliment mise à l'honneur : galettes, crêpes, broderie, marinière, ciré jaune, paysages, costume et... météo (comme on dit en Bretagne, il fait plusieurs fois par jour) !

Enfin, cette BD nous rappelle la nécessité de garder le cap, malgré les aléas de la vie : c'est donc un immense coup de coeur !

🏅 Prix BD Fnac en 2015

Un petit pêcheur breton quitte sa plantureuse bigouden pour aller pêcher quand son bateau se retrouve pris dans les filets d'un gigantesque chalutier. Ne le voyant pas revenir, sa femme consulte une voyante qui lit dans une crêpe (!) que son mari est à Cuba. Ni une, ni deux, elle prend des billets en paquebot pour aller le retrouver...
Un album sans textes mais aux dessins tellement expressifs ! C'est à la fois drôle, émouvant, tendre , tout en dénonçant les navires qui dégazent, la répression politique, le continent de plastique... Une petite merveille !