Vernon Subutex, tome 1 (BD)

N'ayant ni lu les romans ni vu la série TV, c'est par le biais de la bande dessinée que je me plonge dans le monde de Vernon Subutex imaginé par V. Despentes. Et ce fut une claque !


Ne pouvant comparer avec les romans initiaux, je ne pourrais dire si la version dessinée est fidèle à l'esprit des livres. Je découvre donc un univers sombre dans lequel la mélancolie et la nostalgie ont toute leur place. Je découvre aussi un ton subversif avec un fort penchant pour la critique sociale. Je découvre un esprit punk-rock avec en tête d'affiche ce saint adage « Sex, Drugs & Rock'n'Roll ». Bref, je découvre Despentes.


On se laisse facilement attendrir par son personnage éponyme et on suit avec émotion son errement géographique et psychologique. Les dessins de Luz, auxquels je suis habituellement peu sensibles, se marient très bien avec le scénario.


Une très bonne surprise. Il me tarde de lire la suite.

Autant je n'aime pas le trait de Luz en règle générale, autant je le trouve en adéquation totale avec l'univers crasseux, underground et complètement addictif de Virginie Despentes.
Au fil de la lecture apparait tout un tas de références rock qui donne envie de réécouter de bons classiques sur la platine, tout comme Nick Hornby dans son fameux High fidelity. Une balade parisienne sordide aux personnages complexes aussi rebutants qu'attachants. Un cocktail explosif entre rage et désespoir, relents d'amours et violences du quotidien. Des personnages ô combien humains dont j'ai hâte de suivre les pérégrinations dans le tome 2 qui achèvera cette adaptation fabuleusement incarnée !

C'était l'une des sorties BD les plus attendues. Un pari gonflé, celui d'adapter l'un des romans cultes de ces dix dernières années.

Le roman-fleuve de Despentes, en trois tomes, décrit la dérive dans Paris d'un ancien disquaire expulsé de chez lui, qui s'incruste chez ceux qui étaient ses amis, des lointaines connaissances ou des clients. A partir d'une situation de dénuement extrême et de dégringolade sociale, Despentes se livre à une dissection de la société contemporaine. le marginal flamboyant, sur fond de mythologie rock, est lentement broyé par les mutations économiques et sociales du monde contemporain qui anéantissent les fondations sur lesquelles reposait son univers.

Dans ce premier volume d'un projet qui en comportera deux, Luz, le génial dessinateur de Charlie Hebdo, de Catharsis et des Indélébiles, a réussi un véritable tour de force avec la complicité de la romancière, Virginie Despentes, qui l'a délibérément choisi.
Dans cette adaptation fidèle, l'expressivité graphique de Luz, qui donne un visage, une allure et une présence à cette galaxie de personnages, est à son sommet. Il dépeint une jungle urbaine, peuplée de personnages corrompus, aigris, désenchantés ou dépressifs. Vernon s'immisce dans ces univers intimes, qui derrière des façades bravaches ou d'un glamour vaguement décati, sont marqués par les échecs existentiels, les frustrations et les désillusions croqués par Luz avec finesse et empathie. Sa virtuosité restitue la tension entre une narration tourbillonnante et la lente décomposition d'un monde. L'utilisation magistrale des couleurs avec une dominante différente pour chaque séquence, fait vivre au lecteur l'intensité des situations et des émotions de Vernon. L'attente du second tome n'en est que plus vive.

Virginie Despentes et Luz, adapte en deux partie la saga, "Vernon Subutex", le succès de la trilogie d'un homme hanté par ses souvenirs et ses errances dans ce monde moderne, bondissant et agressif.
Vernon Subutex, ex-disquaire, SDF errant et DJ de génie, était destiné à être adapté par Luz, le seul à être autant passionné par la musique rock dans son travail. Luz s'est approprié sans problème de l'odyssée Vernon Subutex, devenu paria de la société après la mort du chanteur Alex Bleach, son ami et protecteur.
Vernon est à l'image du vinyle, ces rides rappellent les sillons des disques du siècle dernier, un physique et un mental de rockeurs accidenté et usé par la vie.
Chaque page dégage une énergie et une colère, certaines planches déclenchent un mouvement qui transforme la réalité. Un dessin libre, aérien, sans crayonné ni brouillon, hors des cases, pour un découpage très classique.
Indispensable à tout ceux qui on connu cet époque ou l'on découvrait la musique chez les disquaires, comme on découvre un livre ou un auteur chez un libraire, mais aussi pour les plus jeunes car cet histoire est avant tout la transition de deux époques qui nous laisse pas d'autre choix que de s'adapter.

L'adaptation magistrale en BD de Vernon Subutex (Virginie Despentes) par Luz. C'était une évidence cette alchimie entre les mots aiguisés de Despentes et le graphisme nerveux et coloré de Luz. Qui mieux que ce dessinateur fan de musique pour s'emparer de la vie déglinguée de Vernon Subutex? C'est tout simplement beau, intelligent avec des trouvailles graphiques et narratives hallucinantes (au propre comme au figuré), sans parler des références musicales éparpillées tel des hommages aux disques et à cette culture rock. Et la bonne nouvelle ? C'est un 1er tome. Merci Luz et Virginie Despentes de vous être trouvés...

Je me suis retrouvée un jour avec le roman Vernon Subutex entre les mains. C'était le bouquin du moment et j'ai toujours du mal avec les effets de mode: mon esprit de contradiction m incite à nager à contre courant.
Je l'ai tout de même lu. Mais je suis incapable de savoir si j'ai fini le livre. Ni même de me souvenir des tenants et aboutissants de l'histoire. Bref, le livre ne m'avait pas transcendé.
Et voilà que je tombe sur l'adaptation BD.
Je me lance dedans et n'arrive plus à le quitter.
La mise en scène est tout simplement géniale. La musique se mêle à la narration, je pense notamment aux marches de Joy Division: un coup de génie.
On s'attache au Vernon de Luz, alors que celui du roman m'avait laissé de marbre.
Il me tarde de lire le tome 2 !

Le dessin de Luz colle parfaitement à la prose de Virginie Despentes, et nous fait revivre cette épopée contemporaine sans dénaturer les livres. Quelle joie de croiser ces personnages atypiques dans des situations peu représentées en littérature, notamment comment un homme actif inséré dans la société peut glisser peu à peu vers l'errance sans domicile fixe, et ses anciennes connaissances peuvent-elles se mobiliser autour de lui ?

Que ceux qui n'ont pas lu le roman feuilleton de Virginie Despentes se précipitent et que ceux qui l'ont aimé se réjouissent ! On sait que les adaptations de romans en BD sont un genre légèrement casse-geule. J'étais moi-même sceptique avant de me plonger dans ce pavé noir et blanc de 300 pages et de découvrir une réussite des plus rock qui soit. Les illustrations déjantées de Luz s'accordent au texte à merveille et cette oeuvre nerveuse, éclatée et éclatante est exaltante à lire ! Vivement la suite !!!

Tout d'abord, je tiens à préciser que je connaissais très peu les dessins de Luz jusqu'à maintenant quant à Virginie Despentes, mise à part "Bye bye Blondie" je n'ai rien lu d'elle même si, j'ai déjà beaucoup entendu parler de Vernon Subutex.
C'est donc grâce à un ami qui m'a prêté cette bande-dessinée que j'ai découvert le dessinateur et davantage l'auteure.
Je dois dire que dès le début j'ai adhéré au style graphique de Luz, je trouve que les dessins sont très approprié à l'histoire et aux personnages. Vernon est donc très bien représenté graphiquement par rapport au texte qui nous est décrit de lui. D'autant plus, qu'il y a aussi les couleurs choisies qui sont en adéquations entre moments présents, passés, heureux etc...
Quant à l'histoire en elle-même : elle est touchante car ce qui arrive à Vernon ancien disquaire qui a dû fermer boutique, pourrait tout aussi bien nous arriver. C'est ainsi que l'on s'attache à ce personnage qui a dû mal à demander ou à accepter l'hospitalité des autres vu qu'il leur a pas donner signe de vie auparavant et, on le comprend !
Pour conclure, il m'est difficile de parler de cette bande-dessinée tant je l'ai adoré et qu'elle m'a touché car moi, qui ne suis pas une grande lectrice de BD, je dois dire que celle-ci va me marquer longtemps et j'ai donc hâte de découvrir la suite !
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De la dynamite cette BD ! J'y ai retrouvé toute l'ambiance et l'univers du 1er Vernon Subutex de 2015, un vrai délice. Les dessins sont "au par" avec le texte, parfois déjantés, parfois sages, les cases explosent parfois sur la feuille, les couleurs sont magnifiques, toujours parfaitement raccord au texte. Il ne s'agit pas d'une de ces BDs qui se lit en 30 minutes chrono, là on à affaire à 300 pages riches, nerveuses, détaillées, elles se savourent et rendent l'investissement au centuple.
Vive Vernon Subutex ! Et vive le tome 2, qui sera, je l'espère, moins décevant que ne le fut le tome 2 du roman.