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J'ai adoré ! l'Afrique dans toute sa splendeur, on s'y croirait ! Les traditions, le langage, les gens...j'avais l'impression d'être au milieu du village et de suivre des yeux chaque personnage. Beaucoup d'émotion. Un livre que l'on a envie de relire.
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Ce roman est sans doute agréable à lire mais c'est un régal à écouter car Alain Mabanckou, dont on n'a plus besoin de décrire le charisme (mettez-le dans une pièce et on ne voit et n'entend plus que lui), est un superbe conteur. On rit de l'insulte suprême, utilisation détournée de l'expression "Opium du peuple", on s'émeut de cette mère qui ne parvient pas à avoir un autre enfant et de cet enfant qu'on finit par accuser d'être responsable de ce malheur. Séduire une fille avec Rimbaud ou Pagnol paraît assez improbable dans nos cours de récré mais dans celle de Michel, ça fonctionne très bien. L'amour des mots est d'ailleurs bien présent dans ce roman, un amour symbolisé par deux mots qui reviennent comme un leitmotiv: saligaud et alter ego. Les références culturelles mais aussi politiques sont nombreuses et ancrent ce roman dans les années 70 et la naïveté de Michel nous permet de nous moquer de l'oncle communiste mais néanmoins opportuniste ou de Valery Giscard d'Estaing au nom si difficile à orthographier, contrairement aux noms africains. Si ce roman n'est pas autobiographique puisque le personnage s'appelle Michel, on peut imaginer qu'il s'en approche fortement; d'ailleurs il est dédié à ses parents, Pauline et Roger dont les prénoms sont aussi ceux des parents de Michel.

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Michel est un enfant de dix ans, et il est le narrateur de ce récit qui se passe au Congo dans les années 70 sous la dictature. Alain Mabanckou en est l'auteur, et il place dans la bouche de cet enfant des propos que celui-ci entend chez les adultes qui l'entourent. Ce qui nous amène des passages savoureux, lorsqu'un enfant prend au premier degré des paroles d'adultes qu'il ne comprend pas toujours ou qu'il ne replace pas correctement dans son contexte. C'est aussi un autre regard, une autre approche, naïve et rafraichissante de cette période et de ce pays.
Mais cette technique employée sur l'ensemble du livre provoque des moments de lassitude et de longueur, surtout qu'il n' y a pas d'intrigue à mener à terme, et j'avoue avoir parfois davantage survolé que lu certains chapitres.
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Le Congo des seventies, la chute du Chah, le communisme soviétique et africain, les cassettes magnétiques, et le petit Michel qui apprend à grandir dans ce pays le PC local contrôle le tout. Apprendre par coeur les hymnes et se traiter d'Opium du peuple comme insulte suprême.
Un récit long et complexe qui peut fatiguer certains lecteurs, mais qui est d'une superbe exactitude pour ceux qui ont vécu cette période. Un ouvrage qui exhale la chaleur et la poussière tropicale, petite ouverture sur une époque révolue.
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Quel plaisir de lire un autre livre d'Alain Mabanckou, et de le découvrir aussi pertinent que «Black bazar»! Je suis toujours admirative et fascinée lorsque des auteurs parviennent à expliquer certaines choses grave avec humour. Là encore, Alain Mabanckou fait cela très bien. Sous prétexte de nous montrer la naïveté d'un enfant, il nous fait partager des réflexions frappées au coin du bon sens. C'est ce que j'appelle une naïveté maîtrisée, voire utilisée. J'ai donc ri tout en me disant qu'il tapait juste là où il le fallait. Comment ne pas pouffer quand il nous explique que les pires insultes, c'est «opium du peuple», et «capitaliste»! On s'en traite à pleine voix, parce qu'on a entendu les adultes en parler, mais sans vraiment savoir ce que cela veut dire.

Dans cet ordre d'idées, j'ai particulièrement aimé la découverte d'une certaine musique par Michel, au moment où son père apporte un radio-cassette à la maison, et que la famille écoute une seule chanson: «Auprès de mon arbre», de Georges Brassens.
[...]
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Les coutumes, les situations vécues et la politique internationale de la fin des années 1970 vues par un enfant africain de 10 ans : c'est frais et drôle !
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Les enjeux des adultes vus par un enfant d'une dizaine d'années : le point de vue est souvent amusant, voire drôle. L'écriture est très agréable, on croirait vraiment qu'un enfant énonce ses pensées au fur et à mesure.
Malgré tout, j'ai d'abord eu du mal à accrocher. Je n'ai pris plaisir à la lecture de ce roman qu'après un bon tiers du livre. Quelques longueurs …
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Poilant ! Je suis tombée amoureuse du style de Mabanckou grâce à ce livre qui immerge vraiment dans la vie du narrateur. Je l'ai fini en 1 semaine de nuits blanches haha
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La fausse naïveté est vraiment pesante au début, mais s'estompe par la suite. On finit par lire avec intérêt, on voyage dans le temps, les idéologies et l'espace... et le personnage de l'enfant est attachant.
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Le narrateur de ce roman est le petit Michel, âgé de 9 ou 10 ans à la fin des années 1970. La dédicace est trompeuse car Alain Mabanckou n'est pas Michel, il a quelques années de plus que lui. Nous suivons une année de la vie de cet enfant.

Il est le fils unique de Maman Pauline et a été adopté par son mari Papa Roger, qui est par ailleurs aussi marié à Maman Martine avec qui il a eu sept enfants. Même si les deux familles vivent dans des maisons séparées, Michel va souvent chez Maman Martine lorsque sa mère est en voyage d'affaire. Michel est entouré de beaucoup d'amour grâce à sa grande famille. Papa Roger souligne souvent qu'il est son fils au même titre que ses autres enfants et Michel lui rend bien son affection.

La vie de Michel se partage entre sa famille, son ami Lounès, un voisin de deux ans son aîné et Caroline, la soeur de Lounès dont Michel est très amoureux. Il y aussi Tonton René qui inspire une grande crainte au petit garçon. Il est riche, mais communiste comme il se doit dans le Congo de cette époque et n'hésite pas à voler l'héritage des autres membres de sa famille.

Papa Roger écoute une radio française et commente les évènements internationaux de cette époque (chute du Shah, Bokassa et les diamants, Amin Dada etc). Il explique l'actualité à son fils qui comprend les choses à sa manière. le pays est communiste et les enfants subissent cette propagande à l'école. Là aussi, Michel comprend à sa façon , ce qui donne lieu à des réflexions décalées et pleines d'humour.

Michel est une sorte de Candide africain qui découvre le monde avec des yeux innocents. Ce livre nous donne le point de vue d'un enfant africain sur son pays et sur le monde. Toutefois, j'ai trouvé que Michel est bien trop naïf pour un enfant de 9 ou 10 ans, on souvent l'impression qu'il a plutôt 5 ou 6 ans.

J'ai eu beaucoup de peine à entrer dans ce livre, il m'a fallu près du quart du roman pour me sentir à l'aise dans le monde de Michel, qui nous fait découvrir le Congo dans sa première décennie d'indépendance. Certains discours en sabir communiste m'ont paru incompréhensibles et c'est seulement à la moitié du livre que j'ai compris que « les condamnés de la terre et les forcés de la faim » dont Michel parle à plusieurs reprise sont en fait les damnés de la terre et les forçats de la faim dont on parle dans l'internationale. J'ai d'ailleurs dû chercher les paroles de cet hymne pour vérifier que c'était bien de cela dont parlait Michel.

J'ai un avis partagé sur ce livre. J'ai beaucoup aimé tout ce qui a trait à l'amour, celui qui règne entre les membres de la famille de Michel, celui qui le lie à Lounès et Caroline ou à ses soeurs décédées. Il s'agit là d'un aspect plein de fraîcheur et d'émotion. Par contre, les réflexions que se fait Michel sur le communisme, le Shah d'Iran ou Arthur Rimbaud ne m'ont pas franchement enthousiasmée, j'ai trouvé que sa naïveté est très exagérée et un peu lassante. Un autre aspect intéressant du livre est la description de ce qu'a pu être la vie des enfants dans un pays communiste de l'Afrique post-coloniale où l'école sert plus à bourrer le crâne des élèves qu'à stimuler leur intelligence et leur créativité.


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