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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est Noël mais les Tyl, pauvres bûcherons, n'ont pas de quoi s'offrir une belle fête. Les enfants de la maison, Mytyl et Tyltyl, sont éveillés, un soir, par une grande lueur qui traverse les volets de leur chambre. Cette lumière provient de la maison d'en face où vit une riche famille : ils fêtent Noël en grande pompe avec gâteaux et tartes à la crème à volonté et quantité de jouets pour les plus jeunes.
Alors que Mytyl et Tyltyl font semblant de participer au festin, des coups résonnent soudain à la porte.
Une vieille fée très laide qui dit s'appeler Bérylune entre dans leur chambre et leur demande de partir à la recherche de l'oiseau bleu, seul volatile capable de guérir sa fille très malade.
Les deux enfants hésitent, mais Bérylune offre à Tyltyl un bonnet magique qui leur permettront, à lui et à sa soeur, de distinguer l'âme des choses qui les entourent. Ces dernières devraient les aider dans leur quête.
Tyltyl utilise le bonnet et réveille les âmes de la maisonnée : chien, chat, pain de sucre, eau, lumière et bien d'autres se portent volontaire pour accompagner les enfants.

Cette "Féerie en six actes et douze tableaux" nous replonge dans le monde merveilleux des contes de fées de notre enfance, même si le récit n'est pas si innocent qu'il n'y paraît.
Cette pièce de théâtre date de 1908 et peut sembler, au début, assez démodée. Les thèmes exploités par Maeterlinck (deux enfants pauvres embarqués dans un monde merveilleux par une vieille femme très laide qui se révèle être une fée magnifique) sont très communs. Mais malgré cela, on est très vite emportés par la plume de l'auteur et l'aventure de Mytyl et Tyltyl finit par nous tenir très à coeur.
La recherche de l'oiseau bleu ne se passe pas sans mal et les aléas auxquels les enfants et leurs accompagnateurs sont confrontés nous les rendent très attachants.
Le "voyage" se passe pendant la nuit, mais on a l'impression très nette qu'il dure plusieurs jours tant les aventures qui attendent nos héros sont multiples et variées. Des constantes sont pourtant à souligner : Tyltyl est le plus actif des deux enfants, Mytyl restant plus en retrait ; et où qu'ils se trouvent, la Chatte complote contre le projet des enfants et de leurs amis.
Ce caractère nocturne des péripéties des deux enfants permet à Maeterlinck de mettre en évidence le thème le plus important de la pièce : celui du rêve. le récit s'ouvre d'ailleurs sur le sommeil des deux enfants ; la dernière scène de la pièce les voit une fois de plus endormis.
Les différents "mondes" visités par la petite troupe sont passionnants mais semblent également relever du domaine de la rêverie. de là à se demander si Maeterlinck ne nous raconte pas tout simplement le rêve du frère et de la soeur durant cette nuit de Noël, il n'y a qu'un pas. Plusieurs fois, on s'attend à ce que les enfants se réveillent en sursaut et se retrouvent dans leur pauvre chambre...
Une jolie découverte et un classique de la littérature belge, à découvrir sans hésiter.

Challenge 15 Nobel : 6/15
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Prisme de diamant merveilleux, l'oiseau bleu de Maeterlinck s'adresse aux petits et aux grands, la pièce permettant une lecture plus ou moins naïve selon le niveau de lecture. N'oubliez pas de tourner le diamant dans l'un ou l'autre sens afin de percevoir la féérie, le réel, l'ombre mais surtout la lumière, lumière qui se reflète dans les facettes du diamant comme dans les fossettes d'un enfant.
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Comme j'aime ces écrivains décadents, ces esthètes, ces avant-gardistes dont la fantaisie merveilleuse nous éloigne d'une réalité souvent toute prosaïque.

Maeterlinck est un artiste extraordinaire. J'ai beaucoup entendu parler de "L'oiseau bleu" autrefois. Au cours de ma lecture, j'ai imaginé ce qui se passerait précisément s'il s'agissait d'une performance théâtrale. Mon spectacle imaginaire serait à très gros budget - mes personnages seraient vêtus des tenues fantastiques les plus bizarres. Par exemple, j'aurais habillé l'âme du Feu en costume bobo orange et en noeud papillon et j'aurais engagé pour son rôle un acteur français tel Claude Brasseur. Je l'avoue, cette lecture de "L'oiseau bleu" est pour moi comme une évasion loin d'un quotidien ennuyeux.

C'est une pièce magique pour un lecteur ayant soif d'imagination.
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L'oiseau bleu nous raconte l'aventure de Tyltyl et Mytyl, frères et soeurs, les deux survivants d'une grande fratrie, la veille de Noël. La famille Tyl est pauvre, et les enfants regardent avec envie leurs voisins se préparer à festoyer pour un somptueux réveillon , et n'ont pas d'autre refuge que l'imagination: s'imaginer prendre part à la fête, s'imaginer manger de gros gâteaux, s'imaginer heureux. Lorsqu'ils vont se coucher, une fée leur rend visite: la fée Bérylune a un service à leur demander: sa fille est malade et pour lui remonter le moral, il faut aller chercher un oiseau bleu. Elle ne peut pas y aller elle même, car sa soupe risquerait de déborder si elle s'absente.

Tyltyl et Mytyl vont donc devoir s'en charger, munis d'un chapeau magique: lorsqu'on tourne la pierre qui l'orne, on peut voir la vérité des choses, le vrai esprit des animaux, objets, concepts, qui doit leur permettre d'identifier l'oiseau. Suite a une petite erreur de manipulation, Les enfants se retrouvent flanqués dans leur quête des esprits du pain, du sucre, de l'eau, du feu, du chien, de la chatte et de la lumière, certain espérant leur réussite, d'autres espérant leur échec ( car la fée a signifié à tout le monde que la mort les attend lorsque la quête sera achevée). Voilà donc Tyltyl et Mytyl, partis pour une aventure qui les amène au pays du souvenir (où ils vont retrouver les esprits des morts: les grands parents, les frères et soeurs, qui disent sortir de leur léthargie lorsque les vivants pensent à eux), dans le palais de la nuit, là où sont cachés les maladies, les peurs, etc..

Dans les deux cas, c'est un échec: les grands parents ont un oiseau bleu, mais dont la couleur change quand il quitte le monde du souvenir, et chez la nuit, il y en a trop, et ils ne trouvent pas le bon. Pareil dans la forêt: les esprits des arbres sont peu disposés à aider les humains qui passent leur temps à leur faire du tort et à les couper. L'oiseau n'est pas non plus dans le monde des morts, ni dans le jardin des bonheurs. Pas plus finalement au royaume de l'avenir, où les esprits des générations à venir préparent leur future vie sur terre. Mais dans le fond, est-il vraiment important?
Parce que c'est un conte initiatique ( en fait, une pièce de théâtre en 6 actes), et que ce n'est pas le but qui compte, mais le cheminement de Tyltyl et Mytyl. Toute cette quête a pour objectif de leur faire apprécier les plaisirs simples et quotidiens, des petits lutins aux noms comme "bonheur de regarder les étoiles" ou "bonheur de marcher pieds nus dans l'herbe" ( au lieu de rêver aux plaisirs évidents mais faciles et illusoires, symbolisés par un banquet de Gros Bonheurs ridicules- comme "Bonheur de manger quand on a plus faim" ou" bonheur de ne rien comprendre")

A la lecture je me suis dit quand même à plusieurs reprises que ça ne doit pas être évident à mettre en scène: il y a énormément de didascalies très précises sur les décors et les costumes, un nombre impressionnant d'acteurs à rassembler, des notations sur les effets spéciaux (la pièce date de 1909)

Et puis, même si tout ne m'a pas plu ( l'opposition un peu trop classique à mon goût" lumière = bon, nuit = mauvais", enfin, le bonheur de regarder les étoiles nuance un peu cette division. quelques personnages agaçants: le chien, que je trouve trop servile, et la lumière qui guide les enfants dans leur quête, mais qui est assez souvent casse-pieds moralisatrice.), j'ai bien aimé le passage très mignon avec les grands parents, et la mise en garde écologique dans la forêt: il vaut mieux vivre en accord avec la nature que s'y opposer, sinon, on risque de le payer cher. le passage dans le jardin des bonheur fait un peu trop religieux pour moi, mais le royaume de l'avenir est un délice d'inventivité ( tout un enchevêtrement de machines, de rues, de pignons, d'engrenages de différentes nuances de bleu)
Lien : http://chezpurple.blogspot.f..
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L'Oiseau bleu est une pièce de théâtre en six actes et douze tableaux écrite en 1908, par l'écrivain belge Maurice Maeterlinck, Nobel de Littérature 1911.

Féérique, poétique, dans les dialogues et la mise en scène. La pièce déborde de couleurs et de petits personnages à chaque tableau. Les deux enfants, personnages principaux de la pièce partent en quête de "L'Oiseau Bleu" qui s'avèrera insaisissable, mais en chemin, en visitant différents mondes imaginaires, ils découvrent beaucoup d'autres secrets de la vie et du bonheur.

De retour chez eux, ils découvrent le Bonheur déjà bien présent dans leur vie, puisqu'ils ont appris à regarder au-delà des apparences.
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La vieille fée Bérylune cherche de l'Oiseau bleu pour sa petite fille malade. Elle demande à Tyltyl et Mytyl, enfants pauvres du bûcheron, de le trouver. Ils doivent le chapeau vert orné d'un gros diamant, il permet de voir l'âme de toute chose. Alors, la cabane se transforme en palais et l'âme des choses leur est révélée. Pain, Sucre, Lumière, Chien, Chatte, Lait, Feu, Eau vont être leurs compagnons dans leur quête. le sens du dévouement du Chien et la fidèlité du Feu ou de la Lumière vont être balancés par la duplicité de la Chatte ou de l'Eau...

Au terme de leur périple, Tyltyl et Mytyl s'éveillent et contemplent alors les richesses dont ils sont comblés au quotidien... mais les adultes ne les croient pas. La vieille Berlingot ressemble trait pour trait à Bérylune. Tyltyl donne alors sa tourterelle bleutée à sa fille malade. Profitant d'une dispute, l'oiseau s'échappe, tel le bonheur fuyant dès qu'il est atteint... mais qu'à cela ne tienne, le spectateur est assuré que ce bonheur reviendra (c'est du moins le sentiment que j'ai en refermant le livre).

Un conte, pour petits et grands. Une féérie sur le thème du bonheur que l'on recherche ailleurs, alors qu'il est là sous nos yeux. Habitués à voir les choses qui nous entoure, nous ne les voyons plus pour ce qu'elles sont vraiment, nous ne les contemplons plus avec le regard neuf de l'émerveillement.

La démonstration est exemplaire. le thème, finalement, assez courant est traité avec un sens du détail, du symbole et les multiples indications sur les scènes, les costumes, les décors, tout en guidant le lecteur, doivent se révéler bien difficiles à remplir pour le comédien et le metteur en scène.
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Visiblement, j'ai gardé en moi une parcelle de mon âme d'enfant sensible à la féerie. Au fil des tableaux, j'ai voyagé avec Tyltyl et Mytyl, m'émerveillant devant les mondes qu'ils découvrent, des mondes dans lesquels l'homme n'avait jamais mis les pieds.
J'aime la révélation qu'ils ont dans le premier visité que les morts ne sont pas réellement morts tant qu'ils vivent dans notre souvenir. C'est quelque chose qui me touche particulièrement, une telle évidence quand on prend le temps d'y réfléchir.
J'aime également l'idée de l'âme des choses et créatures qui nous entourent. C'est poétique, merveilleux… jusqu'au moment où l'on réalise que c'est également effrayant !

Ainsi, la lecture que je fais aujourd'hui du texte de Maurice Maeterlinck est plus au second degré. Je vois les idées sous-jacentes, la crainte de tous ces personnages féeriques qu'en trouvant l'Oiseau bleu qui peut révéler « le grand secret des choses et du bonheur », l'homme « saura tout, verra tout ». Comme une résistance de la nature et de ses mystères face à la soif de connaissance et de domination de l'homme.
Ces traits de caractère, on les retrouve déjà chez Tyltyl qui n'est pourtant qu'un enfant. Lorsqu'il se présente au palais de la Nuit, il fait preuve de cette arrogance dans l'affirmation face au manque d'empressement de la Nuit à le laisser accéder à ce que dissimulent les portes de son palais.

En comparaison de cette arrogance dont il fait preuve dans toute leur aventure, sa soeur apparaît comme une pauvre petite chose craintive, pleurnicharde et qui, dans le fond, ne sert strictement à rien. C'est au petit garçon qu'est confié le diamant, c'est lui qui dirige leurs pas, qui tient tête à la Nuit ou aux êtres de la forêt, c'est lui qui capture l'oiseau bleu et l'offre à la petite fille malade. Bref, c'est la domination de l'Homme sur la nature, mais aussi de l'homme sur la femme.

N'allez pas croire que je n'ai pas apprécié cette relecture. Mais les yeux de l'adulte que je suis aujourd'hui voient ce qu'ils ne pouvaient voir à l'époque. Non pas les défauts de cette pièce de théâtre de Maeterlinck, mais le reflet de son époque.
Lien : http://sylviebeillard.fr/202..
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cette pièce de théâtre est une sorte de "petit prince" avant l'heure... Sa lecture est féerique!!!
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