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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Encore un livre qui parle de la peste, celle qui dévasta la Provence au temps des papes d'Avignon, celle venue de la mer avec le Grand Saint Antoine, les massacres dus aux conflits liés à la religion...
Une intrigue qui m'a peu convaincue. Pléthore de mots savants, je me suis attachée à les relever, mais à mi-parcours j'y ai renoncé, ma lecture en souffrait !
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Février 1349. Un rat moribond appartenant à un saltimbanque vient choir dans l'immense chaudron d'une daube mijotant pour tes festivités de Mardi gras : c'est le début de la Peste noire à Manosque...


Sous les remparts du village, un cavalier se régale du funeste spectacle : Lombroso, peintre officiel du duc de Mantoue, est venu trouver dans les cadavres encore chauds de la peste provençale une inspiration pour achever sa " descente aux Enfers ".


La même nuit, une procession de jeunes nonnes du couvent des clarisses de Mane quitte le château des Hospitaliers de Jérusalem, à Manosque.


Ployant sous l'effort, elles tirent derrière elles un lourd chariot dissimulant une forme non identifiée qu'elles cachent dans leur crypte avant d'être soudain massacrées...


Histoire d'un trésor inestimable quoique sans valeur, Chronique d'un château hanté fait revivre la Provence d'autrefois en racontant les aventures de six générations du XIVe siècle à nos jours.


Étourdissant son lecteur d'un suspense baroque, Pierre Magnan orchestre une palpitante remontée dans le temps et la nature de l'homme.
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probablement pas de la "grande littérature", mais lecture intéressante et plaisante...
Commence avec la "grande peste"...


La peste apparaît pour la première fois en Europe et dans le bassin de la Méditerranée en 541-542, au temps des rois mérovingiens et de l'empereur Justinien. Chaque année, elle prélève son lot de victimes dans la population, affaiblie par la misère et l'insécurité propres aux temps barbares. Puis, à partir de 767, au temps de Charlemagne, les chroniques en perdent la trace... mais elle reste endémique en Orient, en Inde et en Chine.

La peste bubonique (avec apparition de «bubons» ou tumeurs à l'aine) fait sa réapparition en 1320 en Mongolie. de là, elle se répand alentour et atteint la mer Noire fréquentée par les Génois. Ceux-ci vont imprudemment l'amener jusqu'à Marseille.

En accostant à Marseille le 1er novembre 1347, ils vont ouvrir au fléau les portes de l'Occident.

L'épidémie se développe d'autant mieux et plus vite que la population est épuisée. Après trois siècles d'expansion démographique, l'Europe est saturée d'hommes que les sols peinent à nourrir. Les disettes, famines et «chertés» se font plus fréquentes et à ces pénuries alimentaires s'ajoute la guerre entre Français et Anglais.

Les Européens croient au début que les miasmes de la peste se répandent par voie aérienne. Aussi n'ont-ils rien de plus pressé, lorsque l'épidémie atteint une ville, que de fuir celle-ci. le poète Boccace raconte cela dans le Décaméron, son recueil de contes écrit après que Florence ait été atteinte par la Grande Peste de 1347. Cette fuite est la pire attitude qui soit car elle a pour effet d'accélérer la diffusion de l'épidémie.

La «Grande Peste» ou «Peste noire» va ainsi tuer en quelques mois jusqu'à 40% de la population de certaines régions, ressurgissant par épisodes ici ou là. En quatre ans, 25 à 40 millions d'Européens vont en mourir. Par milliers, des villages sont désertés. Les friches, la forêt et les bêtes sauvages regagnent le terrain perdu au cours des deux siècles précédents qui avaient vu les campagnes se développer et se peupler à grande vitesse...



Mais, dès la génération suivante, la vie reprend le dessus. Paysans et manouvriers, profitant de la raréfaction de la main-d'oeuvre, imposent aux seigneurs et aux employeurs des libertés nouvelles et des augmentations de salaires. Ces revendications s'accompagnent de graves crises sociales, la plus célèbre étant la Grande Jacquerie de 1358.

source : http://www.herodote.net/histoire/synthese.php?ID=39

Lien : http://mazel-livres.blogspot..
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début de lecture...


Du Moyen-Âge à la guerre de 1914, ce livre raconte une chevauchée à travers six siècles d'histoire de la Provence.

Six siècles de soubresauts, de tourments : la peste noire, la famine provoquée par une invasion de sauterelles, les guerres de religion, la Révolution, les campagnes napoléoniennes.

Sur la grande histoire, il fallait greffer une trame romanesque, créer un lien entre toutes ces époques, un témoin unique ou mieux un tronc commun...et bien justement, c'est un arbre, un chêne qu'a choisi Pierre Magnan.

source : Bernard Lehut - rtl
Lien : http://mazel-livres.blogspot..
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A travers l'histoire d'un château en Provence, Pierre Magnan nous raconte celles de personnages qui ont vécu à cet endroit, du milieu du XIVe siècle au début du XXe siècle. Il le fait dans un style qui rappelle parfois celui de Jean Teulé dans "Le Montespan" - réjouissant !... Ce récit m'a semblé cependant parfois un peu confus (je me suis perdu dans les généalogies) et comporte malheureusement quelques longueurs. Si vous adorez les romans de Pierre Magnan, vous apprécierez probablement celui-ci, bien qu'il ne s'agisse pas d'un roman policier typique de l'auteur. A ceux qui ne le connaissent pas encore, je conseillerais plutôt : "Les charbonniers de la mort", passionnant et amusant, ou encore "Les courriers de la mort", ou "Le commissaire dans la truffière", également représentatifs et très agréables...
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retour de bibliothèque... lecture en attente...

***

C'est un chêne vieux de six cents ans, comme le hêtre d'Un roi sans divertissement de son maître Jean Giono, qui a inspiré à Pierre Magnan ce beau roman situé dans le territoire enchanté qui va de la montagne de Lure à Manosque, en particulier dans le petit village de Mane.

De 1349 au début du xxe siècle, Magnan conte en sept longs chapitres la chronique d'un château qui se trouve, malgré les vicissitudes de l'histoire, comme protégé par la présence tutélaire de cet arbre prodigieux recelant un trésor - trésor sans valeur, sinon qu'il permet à l'auteur de déployer les richesses de sa prose et ses talents de conteur.

Roman d'une imagination verbale, visuelle, sensorielle et même érotique, qui éclate à chaque page, Chronique d'un château hanté vous empoigne dès l'ouverture : une évocation de la peste de 1349 dont est témoin Lombroso, peintre officiel du duc de Mantoue, dépêché en Provence pour trouver source d'inspiration pour sa Descente aux enfers dans le spectacle des cadavres...

Dès lors les péripéties s'enchaînent. Un trésor est déménagé d'un couvent de clarisses, à Manosque, par des jeunes nonnes bientôt massacrées.

Un jeune commandeur du château des Hospitaliers, cherchant à récupérer le trésor, tombe amoureux d'une abbesse de 16 ans qui l'assassine pour leur épargner le péché, et plante un arbre sur sa tombe, le fameux chêne.

Chacun des chapitres de cette chronique est situé à des époques différentes : la Réforme, la Révolution, l'Empire.

Ce sont à chaque fois de nouveaux personnages, des aventures caracolantes, comme celle de la belle Sensitive, amie de Germaine de Staël, qui fuit la Révolution avec un amant de 15 ans, écho peut-être de la propre initiation amoureuse de l'auteur...

Des hommages au maître admiré, Giono, se glissent discrètement au détour d'une page. Ainsi les deux amants sont-ils « au comble du bonheur », comme Angelo. Et comme nous à lire ce beau livre « immoderne ». - Bernard Fauconnier

source : http://www.magazine-litteraire.com/content/recherche/article?id=10379

Lien : http://mazel-livres.blogspot..
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On dirait du Jean TEULE avant l'heure. C'est décaler tant dans la narration que dans la nature des personnages alors que le scenario est assez banal. C'est surprenant, c'est parfois déroutant mais jamais chi....
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