Souveraineté, nationalité, citoyenneté mais aussi république, démocratie, représentativité... les concepts se multiplient en politique et il n'est pas toujours aisé de les différencier... Paul Magnette nous y aide en passant au fil de l'idée une belle brochette de penseurs depuis l'Athènes antique (Platon, Aristote, Cicéron, Saint Augustin, Thomas d'Aquin, Machiavel, Grotius, Pufendorf, Spinoza, Bodin, Hobbes, Locke, Hume, Montesquieu, Rousseau, Condorcet, Hamilton, Madison, Constant, Tocqueville, JS Mill, Jaurès, j'en passe...) Le détail de leur conceptualisation respective de la citoyenneté nécessairement insérée dans le contexte intellectuel de l'époque nous livre un point de vue englobant et précieux de la manière dont ces principes peuvent aujourd'hui s'articuler les uns avec les autres.
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"En quoi consiste réellement la citoyenneté ? Est-elle un phénomène fondamentalement urbain d'expression direct et de gouvernement participatif libre, qui ne trouva de véritable foyer qu'il y a bien longtemps , dans une petite contrée méditerranéenne, et qui est étendue aujourd'hui [...] pour désigner les très bureaucratiques Etats du vingt et unième siècle [...] ? Ou ferait-on mieux de n'y voir qu'un processus ouvert, et potentiellement infini, de construction politique, jusqu'à couvrir le monde entier [...] ?"
John Dunn, préface
L'essence du concept de citoyenneté, la liberté par l'obéissance à la loi que l'on s'est donnée, la participation à un peuple souverain, sera identiquement affirmée par la Révolution française.
Paul Magnette présente son livre "Le monde à l'envers : Chroniques pour une sortie de crise"