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4,04

sur 246 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une histoire d'amour américaine :
C'est l'amour vache ! Nicole quitte Gary parce qu'il la frappait. Elle a raison ! Lorsqu'ils sont appelés à moins se voir, par la force des choses, tout va bien. Incompatibilité d'humeur ? On s'aime mais pas en vivant ensemble. Oui, certainement.
La suite lui donnera raison.
Gilmore, Gary, double assassin. Histoire qui fascina l'Amérique à son époque.
Norman Mailer et son livre :
Juger un livre ayant eu autant de récompenses est bien prétentieux, disons que, sans juger, je dis ce que je pense de l'exercice de style de M. Mailer.
Excellent tout au long du livre I, le récit tombe platement lorsqu'il s'agit de maquignonner les droits d'écriture et d'images (qui se soucie de la jeunesse de rugbyman de l'un, de la chiasse de l'autre...).
J'aurais écrit : Schiller a obtenu les droits d'écriture et d'images de l'histoire de Gary, (Mailer nous aurait épargné 200 pages inutiles, cependant bien écrites.), tout le monde se fout des droits de l'histoire des victimes. C'est suffisant.Ensuite, les gros sous débattus, le roman reprend son rythme et son intérêt revient.
Le style de Mailer est, indéniablement, celui d'un écrivain de grand talent. Il n'est pas alambiqué mais terriblement tranquille, très descriptif, journalistique, sans que ce soit péjoratif. Les phrases sont courtes, les dialogues incisifs, l'intrigue pensé, prenante et bien menée.
J'ai été moins emballé que par "De sang froid" de Capote ou "Un tueur si proche" de Ann Rule.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Récit circonstancié et passionnant d'un fait divers : Gary Gilmore assassina le 20 juillet 1976 Max Jensen, employé d'une station service et Bennie Bushnell, employé d'un motel, à Provo (Utah) : tous deux étaient des étudiants mariés et pères d'un jeune enfant. Il fut condamné à mort et milita pour sa propre exécution alors que tous voulaient commuer sa peine en détention à perpétuité.
Le style de ce livre est très américain dans le bon sens du terme, c'est-à-dire avec une distanciation qui ne nuit pas à l'immersion totale du lecteur dans l'histoire des personnages.
Alors pourquoi l'ai-je abandonné (pour l'instant...), et pourquoi en faire une critique ?
Cela tient à moi et à mon programme de lectures.
A mon âge on voudrait tout étreindre, et ce livre est très très long (1300 pages).
Et puis, comme dit Michel Audiard "Ce n'est pas parce qu'on n'a rien à dire qu'il faut fermer sa g..."

J'ai visionné une vidéo que je conseille : on y rencontre en vrai Gary Gilmore, sa proche famille et son amie Nicole Barrett : ce que l'on ressent au cours des scènes filmées et des interview est tout-à-fait conforme à ce qu'a su si bien rendre Norman Mailer, lequel a voulu faire de son livre un rival en mieux du livre "De sang froid" de Truman Capote.

https://www.dailymotion.com/video/x3dot4j

Gary Gilmore fit deux victimes directes et cinq indirectes : Max Jensen et Benny Bushnell, qu'il tua sans autre raison que la rage accumulée en lui et sans qu'ils soient le moins du monde concernés ; leurs épouses devenues veuves ; leurs jeunes enfants, devenus orphelins ; et lui-même.

C'est la tragédie d'un homme à l'enfance martyrisée, qui passa de longues années en prison pour des délits mineurs et indiscipline majeure, qui se cultiva, exerça des talents artistiques de peintre incontestables, mais qui ne supportait plus la prison, ni ses propres actes et suffisamment lucide pour se savoir exposé à la récidive.
Un homme qui se considérait lui-même comme un être nuisible et qui supplia la société de se protéger et de le délivrer de lui-même.

Les personnes qui assistèrent à son exécution témoignèrent que les instants qui précédèrent sa mort le virent joyeux, chaleureux et plein d'humour.

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Ce livre est un true crime et raconte l'histoire de Gary Gilmore.

Gary a vécu la majeur partie de sa vie en maisons de correction ou prisons. A chaque sortie, son niveau de criminalité augmente jusqu'à son apogée qui le mènera aux meurtres de jeunes hommes.
C'est un personnage inquiétant, totalement inadapté et asocial. Pourtant il attire la sympathie des gens qui l'approche : avocats, gardiens de prison, membres de sa famille ou amis.

On découvre sa vie et celles de ses proches en Utah, au sein de la communauté des mormons. On est loin des mormons de la haute société ou de ceux fondamentalistes polygames. Il s'agit de l'Amérique profonde avec les mêmes problématiques que dans les Appalaches ou les Ozarks : misère et déchéance. Toutefois les vies de tous ces personnages sont passionnantes.

Le livre est très bien documenté, très bien écrit et intéressant.
Toutefois, c'est un pavé de plus de 1300 pages qui aurait pu se passer d'un bon tiers des chapitres à mon humble niveau : il commence aussi superbement qu'un Earl Thompson (des similitudes dans la plume) mais il est pollué à partir d'une bonne moitié par des longueurs sur la guerre entre scénaristes, producteurs ou écrivains qui se disputent les droits pour raconter son histoire, ce fut parfois pénible. de plus, se repérer dans une communauté où les personnages ont les mêmes prénoms ou noms de famille, il était parfois difficile de se repérer.

Je l'ai poursuivi tout de même jusqu'à la fin pour le bon travail de l'auteur mais je fus contente d'arriver à la fin et d'achever cette guerre télévisuelle.
Je le recommande toutefois aux amateurs du genre car il reste une bonne biographie d'un personnage qui fit frissonner l'Amérique.
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J'ai découvert le Chant du Bourreau, peu après sa parution en version française (1980) dans un gîte de vacances. Comme il « pèse » 1300 pages environ, je n'ai pas eu le temps de le finir. Mais il est toujours resté dans un coin de ma tête aussi lorsque je l'ai vu chez un vendeur d'occasion, il y a quelques mois, je l'ai acheté sans même réfléchir.
Le début m'a paru un peu long cette fois-ci, probablement parce que je n'avais pas encore pénétré dans le coeur du sujet, si l'on en croit la quatrième de couverture. En effet, Norman Mailer nous raconte la vie de Gary Gilmore par le menu depuis son enfance. C'est un personnage ambivalent, à la fois doux, tendre, aimant, attachant, et brutal, agressif, voleur, effrayant. Bref un personnage aux diverses facettes mais dont on sent, dès les premières pages, qu'il est condamné.
Quand il est libéré sur parole au début du roman, il est marqué par l'épreuve pour toujours car il a déjà passé la moitié de sa vie en prison. Il trouve pourtant du soutien chez Brenda, sa cousine et amie d'enfance, mais même chez elle, la foi en Gary vacille.
Plus tard, quand Gary se retrouve en prison de façon définitive (pour meurtre), il dit qu'il mérite d'être exécuté et n'a pas envie de combattre. On pourrait croire qu'il est lucide et regrette ses actes , mais par ailleurs il n'hésite pas à demander à Nicole, son amie, mère de deux jeunes enfants, de ne pas avoir un autre homme dans sa vie et de le suivre dans la mort, en se suicidant. Gary est intelligent et apparaît ici comme un manipulateur ; il faut préciser que Nicole l'avait quitté et leur relation était toute jeune.
Les points soulevés par ce roman sont nombreux : l'exploitation faite par les journalistes, entre autres, de cette affaire sur plusieurs plans, la réinsertion quasi-impossible de quelqu'un qui a passé plus de temps en prison que dehors, la relation amoureuse entre une très jeune femme et un meurtrier, les problèmes financiers des uns et des autres, l'alcool, la drogue, etc… Des longueurs parfois, quelques passages confus, probablement à cause de la traduction qui accuse quelques maladresses, mais dans l'ensemble un livre riche et qui interroge.
En effet, si l'écriture de ce roman a nécessité 1300 pages, cela prouve bien que l'on ne peut pas trancher la question de la peine capitale aussi facilement que certains le prétendent. On y entend le doute, les interrogations, aussi bien sur le « bienfait » de cette sentence que ses dérives possibles. La peine capitale « redresse-t-elle » le condamné ? Protège-t-elle la société ? Sert-elle d'arme de dissuasion ? Est-elle plus punitive ou formatrice que la condamnation à perpétuité ? Est-elle moralement acceptable alors que notre civilisation se fonde sur l'un des préceptes bibliques « Tu ne tueras point » ? Et bien d'autres questions encore, que se posent non seulement les adversaires de la peine de mort, mais également ses partisans, notamment à force de côtoyer le prévenu en prison ? Sa mort ressuscitera-t-elle les victimes ? Est-ce une vengeance ? Ou, pour utiliser les termes de l'auteur, s'agit-il d'un homicide judiciaire, légal ? Bref un débat sociétal et personnel qu'on ne peut conclure en un claquement de doigt.
A ne pas lire à un moment où vous avez plus envie de vous détendre qu'autre chose, mais c'est à mon avis un livre qu'il faut avoir lu et qui ne peut laisser indifférent ; la fin , en particulier, est très émouvante ; je vous laisse découvrir pourquoi.

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Le chant du bourreau de Norman Mailer
Gary allait sortir du pénitencier, sa cousine Brenda avait accepté de le « cautionner » son mari Johnny avait été plus réticent mais finalement Gary débarquait chez eux à Provo près de Salt Lake City, ils avaient été le chercher à l'aéroport. On lui présente la famille, Toni la petite soeur de Brenda mariée à Howard, Vern et Ida, ses parents. Dès la première semaine on lui présente Lu Ann, une rouquine avec des enfants. On lui trouve un boulot dans la cordonnerie de Vern. Gary a passé 18 de ses 20 dernières années en prison, il avait failli se marier avec Betty, une relation par correspondance mais elle était morte pendant une opération. Gary tape Vern de quelques dollars régulièrement pour boire des bières mais Vern a peu d'argent, Brenda en parle à Gary. Ida présente Marge à Gary mais ce dernier se précipite trop vite et l'effraye. Il part en stop et quitte l'Utah ce qui lui est interdit. Problème avec Mont Court l'inspecteur chargé de sa probation. Évite la prison, nouveau boulot chez Spencer, sort beaucoup le soir, excédé de ne pas avoir de petite copine, devient violent et agressif verbalement. Joue au poker avec Rikki et un soir sort avec Nicole sa soeur âgée d'une vingtaine d'années. Elle a une fillette de quatre ans Sunny dont elle s'occupe peu et un petit garçon, Jeremy. Trois mariages (Barrett, Eberhardt et Joe Bob)entre des séjours en asile et des mecs en pagaille, c'est oncle Lee ce salaud qui avait commencé, elle avait 11 ans. Gary s'installe chez elle. Il se bat avec Pete et se prend une raclée, Pete craint de se faire tuer et téléphone à son agent de probation qui dit ne rien pouvoir faire. Pete porte plainte mais finit par la retirer et prend une assurance vie. Gary boit trop, veut voler l'homme qui lui donne du travail. Il enchaîne les ennuis, la voiture qui ne démarre jamais le matin, Barrett l'ancien mari de Nicole qui revient, on ne veut pas lui vendre une camionnette sans caution, il vole des packs de bière tous les jours. Il achète deux pistolets, à un accident de voiture, passe au tribunal et échappe à la prison car il s'était présenté volontairement à Mont Court. Après quelques temps, Nicole quitte Gary sans lu dire où elle va. Finalement Gary obtient la camionnette qu'il convoitait, mais la mère de Nicole chez laquelle il passe récupérer un pistolet qu'il avait déposé le trouve bizarre mais il ne sent pas l'alcool. Gary va à la station d'essence et me ce Max Jensen de son browning 6.35 il lui fait vider ses poches, puis s'allonger par terre. Il lui tire deux balles dans la tête »une pour moi, une pour Nicole »!
Gary emmène ensuite April au cinéma passe voir Brenda et va dans un motel avec April. le corps du pompiste est rapidement découvert. Debbie trouve son mari Ben allongé dans une mare de sang, il dirigeait le City Center Motel, Gary avait emporté l'argent. Il jette le pistolet mais se prend une balle dans la main. C'est en repassant au garage prendre son véhicule que Norman Fulmer remarqua que Gary était blessé à la main. Il contacte Brenda pour qu'elle vienne le soigner mais elle va le retarder pour qu'il soit arrêté par la police. En prison, Gary nie le vol et les meurtres prenant April comme alibi. Puis en discutant avec le lieutenant Nielsen, reconnaît tout. Bessie la mère de Gary ne peut croire qu'il ait tué. Longues lettres à Nicole, expertises à l'hôpital psychiatrique qui concluent qu'il est sain d'esprit.
Ainsi s'achève la séquence entre la sortie de prison où Gary a passé 18 ans et sa nouvelle incarcération qui aboutira à sa condamnation à la peine capitale. Ce résumé représente une infime partie de ce pavé qui s'intéresse ensuite aux suites du procès jusqu'à l'exécution.
Un véritable travail de journaliste incroyablement détaillé, peut être même un peu trop tant le nombre d'intervenants est important mais dont l'analyse éclaire la complexité de ce personnage qu'est Gary Gilmore tant dans sa vie d'homme libre que dans son attitude lorsqu'il est condamné à mort, ainsi que les méandres de la justice américaine quand il est dans le couloir de la mort.
Gary Gilmore est né en décembre 1940 et mort en janvier 1977.
Prix Pulitzer 1989.
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Classique du Nouveau Journalisme, et lauréat du prix Pulitzer en 1980, le chant du bourreau est consacré à la vie de Gary Gilmore, tout particulièrement à ses six derniers mois. Petite frappe depuis son enfance, à trente-cinq ans l'homme a passé plus de temps en prison qu'en liberté. En juillet 1976, alors qu'il est en conditionnelle, il attaque une station-service et un motel pour quelques dollars dans la caisse, et abat deux hommes. Très vite arrêté et jugé, il est condamné à la peine capitale. Mais le cas Gilmore est singulier puisqu'il refuse de faire appel, ainsi que tout recours en grâce, alors même que sa peine aurait pu aisément être commuée en prison à vie. Les Etats-Unis ont en effet instauré un moratoire de fait sur la peine capitale, aucune exécution n'ayant eu lieu depuis 1967 dans le pays. Quand Gilmore gagnera sa bataille, le 17 janvier 1977, il y mettra brutalement fin, les exécutions reprenant progressivement un peu partout dans le pays.

Pour mettre en scène une telle histoire, Norman MAILER s'est appuyé sur trois années d'enquête. Il a ainsi recueilli une multitude de témoignages, allant de la famille de Gilmore aux gardiens de prison, en passant par ses amis et ses avocats, mais aussi par les proches de ses victimes et les acteurs des mondes judiciaire et médiatique. Parmi tous ces personnages, la maîtresse de Gilmore, Nicole Baker, joue un rôle prépondérant dans l'évolution de la personnalité de ce singulier anti-héros en se posant comme une pauvre jeune femme totalement paumée dans un monde impitoyable.

Quant à ce monde c'est celui de l'Amérique profonde, celle des gens pauvres et déshérités de l'Ouest (toute l'histoire se déroule dans l'Utah où se concentre une forte communauté mormone). A ce titre la première partie du roman est particulièrement réussie, Norman MAILER se concentrant sur la vie personnelle de Gilmore et de ses proches. La seconde partie en revanche est empreinte de quelques longueurs, l'auteur s'attachant à décrire avec minutie la bataille judiciaire anachronique de Gilmore, notamment comment il convainc ses avocats du bien fondé de son objectif, et la façon dont il utilise les médias pour arriver à ses fins. Cela est certes riche d'enseignements sur le fonctionnement de la justice et le pouvoir de la presse aux Etats-Unis, mais à l'échelle de cette oeuvre massive (plus de 1 300 pages), c'est aussi parfois répétitif.

Reste que le chant du bourreau est une oeuvre forte, tant pour son sujet principal, que pour son aspect sociologique. de plus, même si elle relate des faits relativement anciens, elle demeure aujourd'hui terriblement d'actualité.
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Norman Mailer conte l'histoire de Gary Gilmore , condamné à mort pour le meurtre de 2 jeunes hommes et qui fit l'événement dans les années 70 aux Etats -Unis .
Il décrit cette histoire par le menu ,avec moultes détails : les événements ,les lieux , les personnages ( nombreux au demeurant ) allant jusqu'à décrire leur origine ,leur famille ,leurs études ,et même leur habillement . C'est donc un pavé de 1300 pages ,un dossier de juge d'Instruction !
Pavé certes impressionnant ,mais ô combien intéressant ! l'histoire d'un homme qui refuse de faire appel de sa condamnation à mort et préfère mourir plutôt que de finir ses jours en prison .
Dans cet Etat de l'Utah ,pays des Mormons ,va se déclencher une bataille d'opinion .Les médias , les avocats ,les juges ,la ligue contre la peine de mort , la famille ,les amis, vont ou non le soutenir.
Emprisonné à maintes reprises depuis son âge de 13 ans cet homme doué d'une intelligence supérieure à la moyenne ,qui a réussi à s'éduquer seul par la lecture ,doué pour le dessin ,mais enfant battu n'a malheureusement pu développer tout son potentiel .
En liberté conditionnelle il rencontre Nicole, s'éprennent follement l'un de l'autre mais leur rupture, malgré leur amour présent jusqu'à la fin , va déstabiliser Gary et peut-être réactiver sa violence naturelle.
Ce livre est à rapprocher de celui de Truman Capote " de sang froid" , d'une plus belle écriture peut-être ,mais qui n'analyse que le crime gratuit et met de côté le procès qui s'ensuivra .
Finalement ,ce livre long mais que je n'ai pas lâché est une histoire édifiante de la vie et de la mort
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Gary vient de passer quelques années en prison (toute sa jeunesse). C'est un jeune homme intelligent, qui a développé un certain talent en dessin.A sa sortie, il a la chance de trouver une famille prête à l'accueillir, un homme bien intentionné lui offre même du travail. Il rencontre aussi la femme de sa vie, Nicole. Pourtant, il ne peut s'empêcher de dégringoler : boire et voler, voilà à quoi se résume sa vie. Il entraîne Nicole dans sa déchéance. Jusqu'au jour où il va commettre l'irréparable : deux meurtres de sang froid. Il n'est pourtant pas fou. De nouveau, il connaît la descente aux enfers en retournant en prison. La peine de mort est d'abord annoncée puis le jury revient sur sa décision, alors que Gary est bien décidé à mourir au plus vite. Quant aux journalistes, ils se déchaînent pour avoir l'exclusivité de l'histoire...
J'avais lu ce roman en étant ado et l'avais dévoré. J'ai vieilli et le héros m'a agacé. On ne peut évidemment pas se mettre à sa place, son histoire fait que... Mais quel égoïsme ! Impossible de le comprendre.
Quant à l'univers carcéral, il est bien décrit, ainsi que celui des journalistes et des avocats. Les personnages ont tous une personnalité intéressante à découvrir.
Et finalement, même si ce Gary est vraiment dérangeant... J'ai pourtant compris, pardonné et pleuré toutes les larmes de mon corps à la fin du livre, alors que chacun s'exprime sur Gary au moment de ses funérailles.
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Livre nº101

Le chant du bourreau
Norman MAILER

Prix Pulitzer 1979

Gary Gilmore a 22 ans quand il est incarcéré pour vols.
Il en a 35 lorsqu'il sort du pénitencier, libéré sur parole, grâce à l'aide que lui apporte sa cousine Brenda.
Il est logé quelques temps chez son oncle Vern et sa tante Ida, le temps de trouver un travail et se remettre à flots.
Ce que préfère Gary dans la vie c'est boire de la bière, fumer des joints, marchander pour s'acheter une voiture et draguer les filles plutôt jeunes pour les « baiser » enfin essayer... parce que côté érection c'est pas toujours ça...
La faute aux médicaments contre la migraine qu'il dit...
Le jour où il rencontre Nicole (19 ans seulement et déjà mère) il a l'impression que « les ténèbres reculent » enfin de sa misérable vie.
Mais il violente Nicole qui le quitte, bien décidée à ne pas y laisser sa peau.... et qui revient auprès de lui car elle l'a dans la peau.
Le jour où Gary dérape à nouveau il ne fait pas semblant : il tue 2 hommes gratuitement.
Condamné à mort en Utah il fait un choix digne de son caractère borné et fier : il refuse de faire appel de sa condamnation (qui doit avoir lieu entre 1 et 2 mois suivant le verdict).
Oui mais voilà : problème !
Aucun criminel n'a plus été exécuté aux États Unis depuis 10 ans et même depuis 16 ans pour l'Utah...
S'engage alors un combat judiciaire entre ses avocats commis d'office qui veulent commuer sa peine en prison à vie contre son gré et Gary lui-même.
Sur de son choix il demande même à Nicole de se suicider pour le rejoindre dans l'au delà et être sûr qu'elle n'appartiendra qu'à lui.
Égocentrique, jaloux et violent qu'il est.
Après ce double échec Nicole est transférée en psychiatrie et Gary retourne au quartier de haute sécurité où se trament encore et encore des dépôts d'appels, des demandes d'interviews, des accords d'exclusivité pour faire un film de sa vie...
Les appels et les reports d'exécution jouant de façon malsaine avec les nerfs de Gary et de ses proches.
Et dans toute cette agitation Gary ne cesse d'aimer Nicole et de vouloir être tué par un peloton d'exécution.

Un véritable roman -enquête qui m'a rappelé « Marylin Monroe. Enquête sur un assassinat » de Don Wolfe.

Norman Mailer a dû faire un travail de fourmi pour écrire un tel roman qu'il a d'ailleurs mis 15 mois à écrire.
Je trouve honorable la façon qu'il a eu de ne pas juger, de rester neutre.
Si la première partie m'a beaucoup plu j'ai trouvé longue la deuxième même s'il était important de relater toutes les étapes de cette incroyable histoire vraie.

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je suis venue à bout de cet énorme livre, mais il m'a tenue en haleine de la première à la dernière page et m'a permis d'entrevoir des cas, des situations que je ne connaissais pas
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