Livre nº101
Le chant du bourreauNorman MAILER
Prix Pulitzer 1979
Gary Gilmore a 22 ans quand il est incarcéré pour vols.
Il en a 35 lorsqu'il sort du pénitencier, libéré sur parole, grâce à l'aide que lui apporte sa cousine Brenda.
Il est logé quelques temps chez son oncle Vern et sa tante Ida, le temps de trouver un travail et se remettre à flots.
Ce que préfère Gary dans la vie c'est boire de la bière, fumer des joints, marchander pour s'acheter une voiture et draguer les filles plutôt jeunes pour les « baiser » enfin essayer... parce que côté érection c'est pas toujours ça...
La faute aux médicaments contre la migraine qu'il dit...
Le jour où il rencontre Nicole (19 ans seulement et déjà mère) il a l'impression que « les ténèbres reculent » enfin de sa misérable vie.
Mais il violente Nicole qui le quitte, bien décidée à ne pas y laisser sa peau.... et qui revient auprès de lui car elle l'a dans la peau.
Le jour où Gary dérape à nouveau il ne fait pas semblant : il tue 2 hommes gratuitement.
Condamné à mort en Utah il fait un choix digne de son caractère borné et fier : il refuse de faire appel de sa condamnation (qui doit avoir lieu entre 1 et 2 mois suivant le verdict).
Oui mais voilà : problème !
Aucun criminel n'a plus été exécuté aux États Unis depuis 10 ans et même depuis 16 ans pour l'Utah...
S'engage alors un combat judiciaire entre ses avocats commis d'office qui veulent commuer sa peine en prison à vie contre son gré et Gary lui-même.
Sur de son choix il demande même à Nicole de se suicider pour le rejoindre dans l'au delà et être sûr qu'elle n'appartiendra qu'à lui.
Égocentrique, jaloux et violent qu'il est.
Après ce double échec Nicole est transférée en psychiatrie et Gary retourne au quartier de haute sécurité où se trament encore et encore des dépôts d'appels, des demandes d'interviews, des accords d'exclusivité pour faire un film de sa vie...
Les appels et les reports d'exécution jouant de façon malsaine avec les nerfs de Gary et de ses proches.
Et dans toute cette agitation Gary ne cesse d'aimer Nicole et de vouloir être tué par un peloton d'exécution.
Un véritable roman -enquête qui m'a rappelé « Marylin Monroe. Enquête sur un assassinat » de
Don Wolfe.
Norman Mailer a dû faire un travail de fourmi pour écrire un tel roman qu'il a d'ailleurs mis 15 mois à écrire.
Je trouve honorable la façon qu'il a eu de ne pas juger, de rester neutre.
Si la première partie m'a beaucoup plu j'ai trouvé longue la deuxième même s'il était important de relater toutes les étapes de cette incroyable histoire vraie.