AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,97

sur 545 notes
Le Luberon n'est pas une région comme les autres. Ici les habitants ont su faire le mélange des légendes d'autrefois et des croyances religieuses. S'ils sont attachés aux traditions chrétiennes, ils croient aussi aux druides et aux sorcières dont les présages rythment leur vie.
Ainsi lorsque le Mistral, l'enfant capricieux de Vintur le Dieu des montagnes, souffle au pied du Mont Ventoux, les Albiques montent à son sommet pour tenter de l'endormir en lui racontant des histoires soufflées par un antique instrument de musique.
Dans cette Provence qui parle encore le patois, sous le soleil écrasant de l'été et la lumière éblouissante du Midi, un orage met au jour des fragments de poteries anciennes.
Le narrateur et son vieux voisin, deux enfants du Pays, se lancent dans une secrète fouille archéologique qui va raviver des légendes oubliées.
Leur découverte va s'avérer fabuleuse et changera à jamais la vie de ces deux familles provençales.
La première partie du livre, faite de fouilles et de révélations, est passionnante. Je n'ai pu la quitter une seconde tant j'étais suspendue à l'apparition de chaque nouvelle découverte.
La seconde partie, où se mêlent les rêves et les croyances, est enivrante. Elle m'a replongée dans les Contes et Légendes qu'enfant j'affectionnais tant.
Il faut se laisser porter par les histoires d'autrefois pour pénétrer dans le monde d'Olivier MAK-BOUCHARD. Tout y est mélange de vrais événements et de légendes et on ne sait jamais où se trouve la frontière entre le réel et l'imaginaire.
Le Dit du Mistral est un très beau roman qui bouscule nos habitudes de lecteur et nous laisse un sentiment de plénitude.
Un roman pour les adultes qui ont gardé une âme d'enfant.
Commenter  J’apprécie          50
Un livre original, qui, pour ceux qui sont familiers de la Provence et du Luberon en particulier, leur permettra de retrouver les lieux de cette région si originale. Ce ne sont pas les clichés, en général associés à ces paysages magiques, ceux qui font les délices de parisiens fortunés en mal de villégiature mais qui restent à la surface de ce que ce pays est réellement. Au contraire, en puisant son inspiration aux sources d'une littérature aussi féconde que profonde (Pétrarque, Giono, Mistral, Char, Daudet....), en ayant recours à cette langue provençale chantante et sourde, l'auteur nous fait plonger aux sources de l'âme d'un pays travaillé par la confrontation violente des quatre éléments que sont l'eau, la terre, le feu et le vent. de là, naîssent le mystère et les légendes oubliées qui l'imprègnent.

C'est un orage violent qui va révéler l'existence de vestiges archéologiques et entraîner les protagonistes de ce roman dans des fouilles qui les feront remonter aux sources de l'histoire la plus ancienne du Luberon et où ressurgiront les divinités oubliées qui y étaient honorées. Une histoire, par certains aspects rocambolesque, avec parfois quelques longueurs où tout fini par être unifié dans un dernier chapitre qui donne au final à ce livre la dimension d'un conte légendaire et authentiquement Provençal. le Mistral, comme toujours, y est gagnant.
Commenter  J’apprécie          200
Prenez la faconde d'un Pagnol, le lyrisme d'un Giono ajoutez une bonne dose d'inventivité et un soupçon de nostalgie.
Mélangez bien le tout.
Vous voilà prêt à savourer un breuvage divin, légèrement hallucinogène, au goût complexe semblable à celui d'un Gambetta allongé à l'eau ferrugineuse. Ça surprend, ça "picote les papilles et susurre des mots doux aux amygdales".
C'est tout simplement délicieux !
Commenter  J’apprécie          233
Dans ce premier roman très réussi, Olivier Mak-Bouchard nous invite en Provence.
Dès les premières lignes, j'ai retrouvé le soleil, la chaleur, le chant des cigales, les oliviers, le Mistral qui ont bercés ma prime jeunesse et qui me manquent chaque jour.

J'ai aimé cette histoire où la tradition et la modernité se mêlent intimement en faisant une grande place aux légendes.

J'ai passé quelques heures hors du temps avec deux amis qui font une découverte aussi inattendue que magique.
J'ai partagé leurs émotions, leur impatience.

J'ai écouté le vent malmener les hommes et la nature.
J'ai ressenti la douceur du Hussard, chat observateur qui semble sorti d'un conte et qui traverse tout le roman, gambadant sur les murets, sous la pluie, sillonnant les vergers, faisant la navette entre les deux hommes.

J'ai lu un livre magnifique.

Olivier Mak-Bouchard est assurément un grand amoureux de cette terre provençale pour en parler aussi bien.
Commenter  J’apprécie          400
Quelle belle découverte que ce roman aux senteurs de Provence très différent de ce que je lis habituellement.
Découvert au hasard grâce à ses bons commentaires sur Babelio, j'ai eu envie de me laisser embarquer par la magie promise.
Et je ne suis pas déçue, j'ai passé un très bon moment.
L'histoire se passe dans le Lubéron où un violent orage provoque un éboulement chez un couple de personnes âgées, les Sécaillat, et révèle la présence de vestiges archéologiques. M. Sécaillat partage sa trouvaille avec son voisin, le personnage principal du roman. Les deux hommes vont décider de taire leur découverte. Et de s'improviser archéologues.

Un fil accrocheur car ils rencontreront difficultés, désaccords mais aussi satisfactions.

Mais surtout, tel un comte, le récit est émaillé de légendes, de belles histoires, de récits de miracles.
Et moi qui suis plutôt dotée d'un esprit rationnel, j'avoue avoir été conquise. Je me suis vraiment évadée et je recommande vivement cette belle lecture atypique.

Commenter  J’apprécie          45
Quel fléau cette rentrée littéraire ! L'épidémie de coronavirus ne suffisait pas, il fallait qu'en plus on subisse une épidémie de bons livres, c'est vraiment affligeant. Je suis pour le retour des livres médiocres, des lectures ennuyeuses, des romans qu'on abandonne sur le coin de la table de chevet et qu'on regarde en se disant hum ce soir je vais plutôt me faire une série. Parce que là, avec ces histoires de nous sortir des bons bouquins, ils nous rendent complètement accros ces éditeurs : on y perd nos soirées, on néglige nos heures de sommeil, un dimanche à 14h on relève la tête de sa lecture en se demandant si c'est vraiment nécessaire de déjeuner, etc. Rien ne va plus, cette rentrée m'a totalement déréglé.

Alors oui c'est vrai, vous allez me dire mais quand même il est joli ce bouquin, la couverture elle est sympa (doit-on remercier Phileas Dog ?), peut-être même tenterez-vous de vous justifier en disant mais tout le monde dit qu'il est génial, j'allais pas le rater !, vous blâmerez la belle-mère, vous accuserez votre libraire, vous ferez croire qu'on vous l'a prêté, que vous n'y êtes pour rien dans cette histoire, j'en vois même essayer de me dire que tout ça c'est parce qu'il a reçu le Prix Première Plume 2020 : fadeza*

D'abord, personne n'aime les belles histoires. le Lubéron, la Provence, le sud, les cigales à n'en plus finir, ce mistral qui souffle à vous clouer au sol, les incendies qui ravagent les coteaux et les flancs de la montagne l'été, les vestiges de la conquête romaine et les légendes gauloises avec ses divinités espiègles, on n'a plus lu ça depuis des décennies. Et c'est bien les hommes qu'on pourra blâmer d'avoir déterré ces vieilleries, ces deux voisins qui n'ont jamais beaucoup échangé et qui se retrouvent soudainement à jouer les archéologues clandestins pour mettre à nu une improbable source ferrugineuse qui les entraînera dans des aventures rocambolesques.

Bien sûr, c'est bien écrit, c'est un roman magique qu'on peine à lâcher, qui nous entraîne pendant des heures dans cette région où le soleil cogne plus fort qu'ailleurs, où les légendes et les rêves se mélangent subtilement pour tenter de nous perdre, mais ne parviennent qu'à nous évader savoureusement de nos dimanches pluvieux. Évidemment, qu'on va le recommander partout, le prêter aux copains, dire à notre libraire dis-donc le premier roman de Mak-Bouchard là, c'est quelque chose hein, quel voyage ! Mais bon sang, laissez-nous nous ennuyer un peu à la fin. On en a marre, d'adorer vos histoires !

*fadaises
Lien : https://www.hql.fr/le-dit-du..
Commenter  J’apprécie          171
Inattendu, surprenant, fantastique, drôle et émouvant. Un premier roman ébouriffant qui nous fait voyager dans le temps et dans l'espace pour nous transporter d'une bourrasque au mont Ventoux tutoyer les dieux antiques. Entre rêve et réalité, la quête éperdue d'un amoureux du Luberon. C'est également une belle histoire d'amitié, de transmission. Ce livre ne se raconte pas, il vous faudra le lire et à votre tour arpenter, aux côtés du narrateur, tous les chemins qui vous mèneront à la rencontre du maître-vent.
Commenter  J’apprécie          40
Voici une lecture réjouissante et rafraîchissante dans le paysage bien calibré de la rentrée. Un récit où l'imaginaire est roi, où le vent malicieux souffle ses histoires au creux des oreilles attentives, où un visage de pierre nous plonge dans des rêveries plus vraies que nature, où le provençal chante à chaque phrase.
Alors que je connais peu la Provence, je me suis laissée happer avec délices par le Dit du Mistral : un voyage surprenant et intemporel où tous les sens sont sollicités.
Mention spéciale pour l'épilogue et la couverture.
Commenter  J’apprécie          20
Le moins que l'on puisse dire, c'est que le climat actuel est bien morose, au propre comme au figuré. Alors ce roman réjouissant et inattendu, porte ouvertes sur les légendes du Lubéron, est plus que bienvenu.

Après une longue nuit d'orage, Monsieur Sécaillat frappe à la porte de son voisin. le muret en pierres séparant leurs propriétés s'est écroulé, mettant au jour des tessons de poteries. Craignant l'arrivée de hordes d'archéologues Monsieur Sécaillat, est d'avis de recouvrir tout ça. Mais son voisin le convainc de ne pas laisser perdre ces trésors. Voilà donc les deux hommes lancés dans des fouilles archéologiques clandestines. Jusque-là ils se fréquentaient peu, maintenant ils passent leurs journées ensemble à déterrer des trésors oubliés et leurs soirées en d'interminables hypothèses, enthousiastes et curieux comme des gamins.

C'est joyeux, vivant, enthousiasmant… Qu'ils sont attachants ces deux hommes ! Qu'elle est belle l'histoire de leur amitié ! Qu'elle fait rêver cette chasse au trésor !

Mais l'histoire ne s'arrête pas là… L'auteur prévient son lecteur, à mi-chemin, il peut s'arrêter là ou continuer. Impossible d'arrêter évidemment ! Alors on continue et l'on bascule dans un monde où les frontières du temps se brouillent, où le merveilleux s'introduit dans l'ordinaire, où les légendes prennent vie… Un réalisme magique provençal.

C'est une ode magnifique à cette terre du Lubéron que je ne connais absolument pas, mais que j'ai l'impression d'avoir vue, ressentie, arpentée, grâce aux mots d'Olivier Mak-Bouchard. Des mots gorgés de soleil, chantants, lumineux. Même lorsqu'il évoque la douleur, la perte, la peur ou l'horreur, il y dans l'écriture de ce jeune auteur (premier roman !) quelque chose qui rassure, qui met du baume au coeur.

Comme le Hussard, le chat du narrateur, personnage à part entière et observateur muet de cette histoire, je me suis lovée dans ce roman. Il y a une âme dans ce roman. C'est rare.

Une parenthèse enchantée qui fait du bien en ces temps troublés…
Lien : http://tantquilyauradeslivre..
Commenter  J’apprécie          50
DOMMAGE....

Premier roman qui jusqu'aux 2/3 du livre se laisse lire comme un roman du sud, un peu régional, un peu anecdotique....
On a parfois du mal à suivre le chemin....

L'auteur propose d'ailleurs au lecteur arrivé à ces 2/3 d'éventuellement s'arrêter là si le coeur lui en dit...J'aurais du écouter ce conseil, car j'aurais quitté le livre avec une belle opinion.

Dans cette dernière partie, quittant le lubéron, l'auteur se lance dans des histoire de science-fiction plus proches du trip d'une personne ayant pris une dose massive de LSD que du roman historique...Il devient sorcier, hannibal et bien d'autres encore.
C'est lourd, pompeux et lent et surtout on se dit que l'on s'est trompé de livre.

Il est dommage que l'éditeur n'ait pas accompagné ce premier en proposant de le scinder e 2 parties. Vouloir faire un livre avec 2 histoire c'est un vrai talent !!

A conseiller si on n'a rien d'autre à lire ou si on aime manger le dessert en même temps que le potage et ajouter du Coca à son côte du rhône


Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (1040) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3247 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}