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sur 542 notes
Si vous vous demandez comment est né le Mistral, ce vent qui tape souvent sur les nerfs des méditerranéens et leur apporte pourtant un ciel azur quasi quotidiennement, je vous invite justement à découvrir ” le Dit du mistral “ . 


Car en plus de certains secrets bien gardés qui se transmettent d'un bourg à l'autre de la Provence, les soirs d'hiver, vous allez vous régaler avec cette histoire hors du commun. 


La Tripode en a décidé ainsi, en publiant cet unique roman pour cette rentrée.

Et unique, il l'est de bien des façons, je vous le garantis. 


Soulignons au passage, la beauté du livre, et sa magnifique couverture, qui nous dévoile un avant goût de ce qui nous attend avec " le Hussard ” le félin de ces lieux. 


Et puis cette histoire, née un soir d'orage qui va rapprocher deux hommes, deux voisins autour d'un lieu où la magie opère et nous conduit vers des légendes ancestrales.


Ce roman vous offre du dépaysement, du suspens, une aventure humaine hors du commun à travers une formidable histoire provençale où l'amitié ouvre le coeur des hommes les amenant vers d'étranges endroits. 


Une véritable source de bonheur pour qui osera se laisser porter dans ce récit où le Mistral joue les trouble-fêtes pour ensoleiller la vie des lecteurs. 


Un premier roman lumineux, magnifique, un véritable enchantement à découvrir absolument. 


N'hésitez surtout pas.

Chronique complète sur mon blog Dealerdeligne, lien ci-dessous
Lien : https://dealerdeligne.wordpr..
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°°° Rentrée littéraire 2020 #6 °°°

Ce premier roman complètement inattendu est un véritable coffre aux trésors, un don de mots offert au lecteur comme une parenthèse enchantée et enchanteresse hors du temps, hors du chaos du monde, un conte comme on en écrit plus dans lequel on plonge avec bonheur et qu'on referme le sourire aux lèvres.

Le point de départ est presque anodin : au coeur du Lubéron, deux voisins découvre après un soir d'orage un mur éboulé qui révèle des tessons de poterie fort anciens ; ils se lancent dans des fouilles archéologiques clandestines qui vont les amener très loin, jusqu'aux origines du monde.

Dès les premières pages, Olivier Mak-Bouchard déploie un talent évident pour faire voyager dans l'imaginaire. Chaque chapitre démarre par un proverbe provençal ou une citation de Frédéric Mistral, Jean Giono ou Henri Bosco, mais au-delà d'un simple patronage rassurant, l'auteur crée sa propre histoire ancrée dans le territoire fort du Lubéron. On mange des ocres à pleine bouche, on se prend le Mistral en pleine figure et il nous envoie bien loin des images d'Epinal habituelles avé l'accent. L'amour de ce jeune auteur pour ce Lubéron magnétique imprègne chaque page, il en fait son omphalos, là où se jouent toutes les forces cosmiques.

Le roman convoque légendes et patrimoine historique du Lubéron avec une simplicité limpide merveilleusement décantée, sans artifice ni ostentation érudite, avec une lenteur réelle qui stoppe l'accélération du temps et du tourbillon contemporain. Petit à petit, le récit dérive vers le fantastique avec une évidence toujours juste, mêlant personnages réels et personnages métaphysiques ou légendaires. Quel bonheur de voir le narrateur basculer dans un univers magique peuplé d'une femme-calcaire, de l'enfant Maître-Vent, du dieu celte Vintour !

Un roman atypique, délicieusement généreux, porté par une écriture fluide et humble, laissant toute la place au lecteur de laisser vagabonder son imagination. Comme une invitation à la vie et à l'amitié, comme un pied de nez au temps qui passe.

A noter, comme souvent chez le Tripode, une couverture écrin juste sublime réalisée par Philéas Dog ( aka Sophie Glade ), rendant hommage aux ocres du Lubéron ( et à ce sacré Hussard, le chat énigmatique du narrateur ). Je crois que rien que pour elle, j'aurais acheté ce roman …
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"Si le lecteur veut comprendre comment toute cette histoire a pu arriver, il ne doit pas avoir peur de remonter dans le temps. S'il se limitait au réel qui baigne chacune de ses journées, il risquerait de ne pas saisir le fin mot de ce qui va suivre, ou pire encore, de ne pas y croire du tout..."

N'est-ce pas une belle invitation à entrer ? A retrouver le plaisir de l'histoire du soir de l'enfance ? En tout cas, ces premières lignes m'ont immédiatement plu, apaisée, donné envie de me caler confortablement dans mon canapé et de laisser dérouler. Et le plaisir ne s'est ni démenti, ni estompé au fil de l'eau, nourri par le souffle du Mistral et la voix des légendes provençales. Ça fait un bien fou de sortir des romans ancrés dans l'actualité ou le nombril de l'auteur, de renouer avec le fil d'un imaginaire tissé à l'aide des croyances et récits ancestraux, qui nous rappelle la richesse d'un territoire, de son histoire et des hommes qui en sont issus. Ce roman m'a donné envie de me replonger dans les volumes de la collection "Contes et légendes..." que je dévorais au début de ma carrière de lectrice. Et puis aussi de l'offrir, beaucoup. Pour le plaisir de la lecture et pour la beauté de l'objet, sa couverture superbe...

Je vous rassure, nous ne sommes pas ici dans le surnaturel ou l'ésotérisme. Nous sommes bien sur un territoire fait de collines, de ruisseaux, de vergers, de mas, de fermes et de troupeaux. Au coeur de la Provence, dans le Luberon. Un beau jour, le narrateur est alerté par son voisin, Monsieur Sécaillat : un muret de pierre s'est effondré après l'orage dans son verger et a mis au jour des fragments de poteries. Voilà les deux hommes engagés dans des fouilles tout à fait interdites qui vont les amener à découvrir une figure féminine sculptée dans la roche qui leur réservera bien des surprises. le début d'une amitié et d'une aventure bien singulière. le lecteur, lui, est plongé à la suite des recherches du héros qui n'a de cesse de pousser plus loin ses découvertes, délaissant un travail qui ne l'emballe pas plus que ça. Il faut dire que le monde qui s'ouvre à lui, fait des légendes qui ont façonné le territoire est nettement plus enthousiasmant. Au coeur de ce parcours, la nature, les éléments qui peuvent se déchaîner, l'eau, le vent, le feu et les différentes façons pour l'homme de s'y insérer et de les subir.

A mi-chemin, l'auteur propose : "A ce stade de l'histoire, le lecteur peut décider de s'arrêter : il aura alors lu un joli conte de Noël provençal, ce qui n'est déjà pas donné à tout le monde. Mais s'il choisit de continuer sa lecture, il faut le mettre en garde. Il doit se rappeler que les légendes, si elles sont racontées pour faire rêver, introduire une part de mystère dans un monde terne, sont aussi racontées pour expliquer l'incompréhensible, démêler l'indémêlable. Il devra garder à l'esprit que toutes les légendes, sans exception, ont un fond de vérité...". Mais impensable de s'arrêter en si bon chemin. D'abord, le Hussard, le chat de la maison ne vous le pardonnerait pas. Ensuite, comment envisager de quitter ce texte légèrement chantant, rythmé par un usage particulièrement bien dosé du provençal et les citations des auteurs qui en sont issus ? Au contraire, plus on avance, plus on a l'impression d'entendre le vent murmurer à nos oreilles, l'histoire du Mont Ventoux, de la Combe de Lourmarin ou des crues du Carvallon. de toute façon, lorsque vous aurez lu les premières pages qui racontent la création du Luberon, vous serez ferré.

J'ai simplement envie de dire un énorme merci à Olivier Mak-Bouchard pour ce moment hors du temps et à son éditeur pour avoir donné à ce texte un si bel écrin. En tant que lecteur, on se sent important, et infiniment gâté.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Olympien, chat(toyant), « le Dit du Mistral » est oeuvre. Comme on est bien dans cette lecture entre l'ombre et la lumière ! Les pierres sèches où fusent les poésies renouvelées. le charme clair d'une région (La Provence) en apogée. L'écriture est aérienne, souffle chaud, une terre annoncée en pans de renom. Restez ici, entre les lignes où l'invitation au voyage est diapason, herbes vives à peine brûlées par le Mistral. le voici, le filigrane qui attise les chuchotements d'un vent victorieux. Ce roman vivifiant est nourricier. Si beau, que la nuit n'enclenche pas le point final. Cet hymne dédié à Bosco, Giono, Pagnol, au passage des grands noms est un hommage au terroir. A la grandeur salvatrice des légendes, aux mythes, évidences révélées dans les chemins à peine heurtés par l'isolement et la solitude. On reste accroché aux gestes lents, aux attitudes nobles, aux regards spéculatifs. L'histoire est à l'instar d'une dictée que l'on écoute avant de prendre pur soi-même cette corbeille aux senteurs vives. Un chat sur les lignes souples, parabole de « le Hussard sur le toit » de Giono prononce l'anthropomorphisme. Toujours là au bon moment, observateur, intuitif, malicieux ; libre, immensément libre. Deux antres, à peine séparés, deux familles qui ne se savaient pas. Et là, le Mistral prend vigueur. M. Sécaillat, âgé, solitaire, sa femme égarée dans les limbes d'une mémoire défaillante. le narrateur (doublé de l'auteur) et sa femme Blanche, ornent les pages de ce splendide récit, naturaliste, régionaliste, posé pierre après pierre. L'histoire devient le liant. le Luberon est cartographie, passage et rite. « Qui de nous deux allait donner le premier coup de pioche. » Voilà nos deux affirmés en quête, creusant à coup de pioche, de curiosité, de désirs, les profondeurs magnétiques, vestiges du passé. La fusion entre ces laborieux est régénératrice, complice et insistante. Signature d'un rituel. Les mots sont rares. Les gestes heureux. D'un mur de pierres sèches pourvoit le passage d'un relationnel pudique parce que nécessaire. le Mistral enclenche ses degrés, ses volontés persistantes. Tout est plénitude ici. Dans cette région dont le lecteur devine l'importance du silence. La beauté encore vierge, éclatante. L'admirable dignité d'une fraternité naissante entre ces deux hommes. le Mistral choisit sa feuille de route, sa force, sa parabole. Dire le secret des trésors enfouis ? Non. Lisez ce livre délicat. Les mythes, légendes, langage de Babel, essence d'une trame mature, poétique, ésotérique, imprègnent les plus beaux tracés. « Apa, quand avièn set, es tout ço que i'a de meiour. » « L'eau, quand on a soif, c'est ce qu'il y a de meilleur. » Magnétique, solaire, la réalité oeuvre et devient levier. Les racines légendaires, le vent qui se signe. Ce récit est un entrelac, le Mistral gagnant. Les cinq éléments sont la géographie des coeurs. Les rencontres, le macrocosme. Ici, c'est la vie qui s'agite et s'abreuve à la source-mère. « le Dit du Mistral » de Olivier-Mak-Bouchard est un clair de lune. Un chant d'amour, noblesse d'un terroir. L'historique origine de ce qui ne se nomme pas. Un livre initiatique, dédié aux croyances ancestrales. Un livre bleu nuit. Magistral. Publié par les majeures Editions le Tripode.
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La magie à fleur de terre, de vent, de langue. Une source découverte par hasard et le souvenir revient. La nature impose ses rêveries, ses rites et exorcismes. Récit tout de délicatesse, par des brefs instantanés, où tendresse et pudeur laissent sourdre l'émotion, Oliver Mak-Bouchard invente une archéologie, rieuse, de soi, du monde, met en majesté le Lubéron dont il exhume la venteuse beauté, tout de conjuration du malicieux mistral.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
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Ce roman nous transporte dans l'histoire amusante de deux archéologues amateurs accompagnés de leur curieux matoux, à travers leurs découvertes et les légendes provençales. Un roman où il faut s'attendre... à l'inattendu ! La deuxième partie prend en effet une direction plus fantastique qui peut dérouter par moment. Si je ne lui donne pas une note plus haute, c'est que le personnage principale m'a malheureusement semblé être de moins en moins sympathique en approchant de la fin du livre !
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Je suis totalement passé a côté de cette oeuvre du Tripode, maison que j'affectionne tant.
J'ai trouvé la trame du roman (trop) simple, et le style de l'auteur ne l'aide absolument pas à se maintenir debout. Très vite ça flanche, la lecture est laborieuse, et le tout manque cruellement de fond. Des descriptions interminables - et qui, pour moi qui ne suis pas de Provence, manquent de force evocatrice -, des situations banales ne débouchant jamais sur des reflexions un peu plus poussées. Et ce basculement vers le fantastique n'est que trop peu exploité, et ne reste qu'un tremplin narratif pour nous raconter les légendes du Luberon. En soit l'idée est intéressante, car cela crée un pont temporel entre passé et present, mais le tout ne prend pas et pêche par une écriture ennuyeuse.
Je ferme ce livre avec un gout amer dans la bouche, et vraiment, c'est dommage.
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J'ai depuis 38 ans une maison dans le Luberon et les lieux dont parle le roman me sont tout à fait familiers . Provençal d'origine la langue d'Olivier Mak-Bouchard a pour moi un parfum d'enfance. Les odeurs , les couleurs ,les saveurs qui peuplent son livre sont le tissu de ma mémoire. Quant à l'histoire qu'il raconte (c'est un conteur ,un vrai) partant d'une rencontre de voisinage autour de vestiges archéologiques , elle avance ensuite sur la ligne de crête entre réalisme local , strates anciennes de l'histoire et merveilleux des contes , Et toujours comme bande-son ce vent fou qui est la voix de la Provence . Au coeur d'un triangle littéraire écrasant , entre Bosco ,Char et Giono , Mak-Olivier Bouchard fait entendre en ce premier roman une parole originale exaltant la beauté de ce terroir .
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