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sur 535 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le mistral gagnant

Olivier Mak-Bouchard a réussi un formidable premier roman qui met le Lubéron en vedette, mêle des fouilles archéologiques aux mythes qui ont façonné cette terre et débouche sur une amitié forte. Bonheur de lecture garanti!

Paraphrasant Georges Brassens, on peut écrire que la plus belle découverte que le narrateur de ce somptueux roman a pu faire, il la doit au mauvais temps, à Jupiter. Elle lui tomba d'un ciel d'orage.
Car c'est à la suite d'une pluie violente que le mur de pierres sèches, entre sa propriété et celle de son voisin, a été emporté, mettant à jour de curieux tessons de poteries. Ne doutant pas qu'il s'agit de vestiges archéologiques, Monsieur Sécaillat – en vieux sage – propose de reconstruire le mur et d'oublier leur découverte, de peur de voir sa tranquillité perturbée par l'arrivée de hordes d'archéologues. Son voisin, fonctionnaire dans un lycée de L'Isle-sur-la-Sorgue, arrive toutefois à le persuader de poursuivre les fouilles de façon clandestine. La curiosité étant la plus forte, les archéologues amateurs se mettent au travail et finissent par déterrer des trompettes en terre cuite.
Creuser la terre et trier les tessons a aussi la vertu de rapprocher les deux voisins qui jusque-là s'étaient plutôt évités. Car ils vont tenter d'en savoir davantage sur leurs découvertes, essayer de dater précisément les objets, comprendre à quoi peuvent bien servir ces trompettes. Des recherches sur internet, une visite au musée et déjà les hypothèses, qu'ils discutent autour d'un verre ou d'un repas, vont les exciter. Et quand soudain ils voient apparaître le visage d'une femme sculptée dans une large plaque de calcaire, ils ont l'impression d'avoir une nouvelle amie dans leur vie. Qu'il leur faudra bien partager avec leurs épouses. Si Madame Sécaillat, atteinte de la maladie d'Alzheimer, ne saisit pas forcément l'importance de cette découverte, l'épouse du narrateur – de retour d'un voyage au Japon – va juger leur comportement irresponsable. Sans pour autant trouver comment régler la question. D'autant qu'une source a jailli et que son eau semble avoir des effets très bénéfiques…
Olivier Mak-Bouchard, en mêlant habilement l'Histoire et les légendes, en ajoutant quelques touches de fantastique à son récit, réussit un livre captivant qui chante ce pays comme les grands auteurs de la région dont il s'est nourri: Alphonse Daudet, Jean Giono, Frédéric Mistral, Henri Bosco ou Marcel Pagnol. Ce faisant, il nous fait partager son amour immodéré pour cette terre si riche en mythes et légendes, mais aussi forte d'un passé dont on devient le témoin privilégié. Un peu comme le Hussard, un chat qui est l'observateur privilégié de la relation privilégiée qui se noue ici.
Des quatre éléments qui ont façonné la géographie du Lubéron aux éléphants d'Hannibal qui l'ont traversée, de la chèvre d'or qui s'est battue vaillamment jusqu'à ce mistral qui dure trois, six ou neuf jours et peut rendre fou, on se laisse porter avec bonheur par les parfums et les couleurs, la poésie du lieu et l'enthousiasme d'un auteur qui, comme sa femme-calcaire, est doté de pouvoirs magiques!


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Dans ce premier roman très réussi, Olivier Mak-Bouchard nous invite en Provence.
Dès les premières lignes, j'ai retrouvé le soleil, la chaleur, le chant des cigales, les oliviers, le Mistral qui ont bercés ma prime jeunesse et qui me manquent chaque jour.

J'ai aimé cette histoire où la tradition et la modernité se mêlent intimement en faisant une grande place aux légendes.

J'ai passé quelques heures hors du temps avec deux amis qui font une découverte aussi inattendue que magique.
J'ai partagé leurs émotions, leur impatience.

J'ai écouté le vent malmener les hommes et la nature.
J'ai ressenti la douceur du Hussard, chat observateur qui semble sorti d'un conte et qui traverse tout le roman, gambadant sur les murets, sous la pluie, sillonnant les vergers, faisant la navette entre les deux hommes.

J'ai lu un livre magnifique.

Olivier Mak-Bouchard est assurément un grand amoureux de cette terre provençale pour en parler aussi bien.
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Une table des matières qui annonce la couleur : un prologue, 44 chapitres et un épilogue, des titres qui fleurent bon la Provence, de fréquents recours au parler local et aux auteurs régionaux, l'annonce de la rencontre d'un Hussard et d'un Ravi sans oublier un joli croquis sur la deuxième de couverture pour ne pas se perdre dans cette belle région. le prologue se présente comme un conte étiologique expliquant la création du Luberon par Dieu, aidé de la Terre, du Feu, de l'Eau et de l'Air, tout simplement ! Olivier Mak-Bouchard rapporte ou crée de nombreux récits étiologiques dans le Dit du Mistral et entraine ses lecteurs dans un monde fantastique ou les dieux des temps anciens peuvent reprendre vie et intervenir dans la vie de ses personnages.
***
Monsieur Sécaillat, le voisin du narrateur, frappe un matin à sa porte. Habituellement, ils entretiennent des relations de politesse, rien de plus. Que peut-il-bien vouloir ? le vieux paysan demande au narrateur de le suivre et l'emmène vers un muret de pierre qui, à cause d'un violent orage et d'un grand vent, a commencé à s'ébouler. On aperçoit maintenant des fragments, des tessons, allez savoir de quoi… La région est riche en vestiges de l'époque gauloises, les deux hommes en sont parfaitement conscients, et normalement, il faudrait prévenir les autorités. Mais Monsieur Sécaillat ne l'entend pas de cette oreille : prévenir les autorités, cela signifie un tas de problèmes, des archéologues partout, l'accès à son champ de cerisiers bloqué et l'impossibilité de faire ce qu'on veut chez soi. Pas question ! le narrateur transige et convainc son vieux voisin : d'accord, ils ne préviendront personne, mais ils fouilleront comme de vrais archéologues, en prenant toutes les précautions nécessaires. le narrateur, passionné par l'archéologie quand il était jeune, sait assez bien comment s'y prendre. Et c'est parti !
***
Avant même d'attaquer la lecture, j'ai d'abord été complètement séduite par l'objet-livre, comme on dit parfois : la beauté de l'illustration de couverture, la qualité graphique, celle du papier, le soin apporté à chacun des choix matériels (lire à la fin du roman « L'ouvrage » qui décrit ces options et qui rend justice à chacun des intervenants). La première partie m'a beaucoup plu. J'ai aimé les travaux d'approche de ces deux hommes qui s'apprivoisent petit à petit, la naissance de la confiance et du respect, leur pudeur et leur retenue. J'aurais bien voulu caresser le Hussard, ce beau chat blanc botté de noir, et mieux connaitre Blanche, la femme du narrateur, et voir « en vrai » la femme-calcaire, blanche elle aussi… L'immersion dans cette belle région s'effectue en profondeur, s'attachant à la beauté du lieu, bien sûr, mais aussi aux sons et à la lumière, à la langue et à la culture, aux contes et aux légendes. Cette aventure contemporaine immerge le narrateur dans un passé mystérieux qui vient influer sur le présent et se révèle capable de le modifier. En effet, au milieu du roman, on peut dire que le récit bascule vers le fantastique. J'avoue avoir moins apprécié cette deuxième partie que j'ai trouvée longuette, et par laquelle j'ai eu parfois de la difficulté à me laisser porter. Il n'en reste pas moins qu'il s'agit là d'un beau premier roman.
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Le coin de paradis sur terre serait-il le Lubéron ? C'est le prologue de ce livre surprenant, magique et plein d'originalité qui nous en fournit la preuve : Dieu en a voulu ainsi et avec l'aide des quatre éléments, il a donné cette petite touche finale à son travail de création en donnant naissance à cette fabuleuse région.
Mais revenons ensuite aux temps actuels, dans ce petit coin provençal. Un orage et ses grosses gouttes faisant dégringoler un mur de pierre chez le voisin amène notre narrateur vers l'improvisation de fouilles archéologiques.
Alors qu'il désirait tout recouvrir pour garder jalousement son lopin de terre, monsieur Sécaillat se prend au jeu et fébrilement joue à l'archéologue clandestin avec son voisin. Sirotant souvent un petit café, croquant des sandwichs en guise de déjeuner sur le chantier, les deux compères déblayent, remontent les seaux de terre soigneusement tamisée et mettent délicatement de côté des tessons de poterie. Acharnés, se liant d'amitié au fond de ce trou creusé jour après jour, les deux fouilleurs atteignent ultimement un vestige taillé et gravé par la main de l'homme dans la roche du pays : un visage de femme-calcaire au regard fixe qui peut de nouveau contempler le bleu du ciel et dont la bouche déverse une eau tiède chargée en fer.
Mais les contingences de notre société actuelle s'appliquent aussi à fixer des règles sur les découvertes d'un autre temps…

Le Hussard est aussi là, félin observateur et nonchalant, avec ses pattes noires qui tranchent sur son pelage tout blanc, comme s'il avait enfilé des bottes. Il quémande ses repas. Gâté par madame Sécaillat le voilà qui boude ensuite ses vulgaires croquettes. Il nous accompagne au fil du récit et semble connaître le chemin qui mène à l'épilogue.

Traversant les saisons bien marquées, les quatre éléments montrent à visage découvert toutes leurs puissances. Ils ont façonné ce coin et occupent la place depuis des millénaires. L'auteur nous les révèle dans l'éclat du calcaire, les ocres de la terre, les sources qui valent de l'or et les caprices du mistral, ce vent fada que l'homme redoute tant.
Il nous fait arpenter ces lieux traversés par le souffle du Maître-Vent ; la caillasse du mont Ventoux, les crues de la rivière Calavon d'Apt, la beauté des monts du Vaucluse avec ses buis fournis et ses chênes majestueux, le plateau d'Albion, les combes de ce Colorado provençal.

Bigarré comme l'Arlequin, ce premier roman picore dans les contes transmis par les aïeux et nous livre toute une facette pittoresque de la Provence, se jouant du temps et de la rationalité.
Il nous emmène vers les légendes qui donnent toutes leurs significations aux reliefs accidentés et aux couleurs particulières de ce pays. Les ocres de Provence sont entachées de sang et un terrible chagrin d'amour forma la combe de Lourmarin.
Mais attention, ce n'est pas du tout un salmigondis de légendes dont l'auteur se fait écho. Non, il déploie un talent indéniable pour imbriquer celles-ci dans le présent du narrateur car elles s'infiltrent dans ses rêves, dans des paroles susurrées par la femme-calcaire et des visions qui lui apparaissent au fond de l'eau tiédasse de la source. Sont-elles qu'illusions ? le présent fait démentir cette hypothèse.

Cette farandole de contes régionaux, rebattus par les gens du cru pour endormir les enfants, ne fait pas non plus oublier les traditions qui se perpétuent comme les treize desserts sur la table de Noël, le blé à faire germer sur son lit de coton pour la Sainte Barbe, le feu de la Saint Jean. Les dictons et petits mots provençaux qui parsèment la narration moderne, enlevée et dynamique de ce roman sont autant de sonorités qui chatouillent les oreilles. Même la faune s'invite, celle d'hier se confondant avec celle d'aujourd'hui qu'il faut préserver comme le Circaète Jean-le-Blanc.

Cette lecture a réveillé ma mémoire, elle a fait ressurgir mes souvenirs de séjours dans cette magnifique région. L'auteur a eu l'intelligence de ne pas tomber dans le chauvinisme en décrivant objectivement ce Lubéron avec ses atouts et ses défauts. Certains passages, sur les oiseaux du jardin notamment, dénotent un vécu certain. L'ensemble de ce roman parlera à un public d'initiés et le régalera mais je comprends qu'il puisse laisser de marbre des lecteurs n'ayant jamais eu le bonheur de parcourir cette région.

Pour ce tout premier roman, Olivier Mak-Bouchard nous sert un très bon cocktail savamment équilibré entre mythes de Provence et intrigue contemporaine très proche du quotidien.
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Voici une histoire qui m'a apporté une grande bouffée de bonheur et qui arrive comme un ilot salvateur au milieu d'un océan déchainé de mauvaises nouvelles et de "sombritude " .

La découverte en bordure d'un champ de cerisiers dans ce magnifique pays du Lubéron de vieilles poteries est d'abord l'histoire d'une vraie rencontre entre deux hommes , qui jusque là étaient restés distants, Monsieur Sécaillat, le vieux paysan et le narrateur , son voisin .

Il y a aussi l'excitation de ces fouilles qui a réveillé en moi le rêve d'archéologue , trouver chez soi des traces d'un passé ancien et oublié, imaginer d'anciennes civilisations partageant le même sol .

Chaque chapitre commence par une citation d'auteurs ou de proverbes provençaux et le récit est émaillé de légendes locales, de descriptions des lieux et de faits antiques .

Chez le narrateur le réel se confond avec ses voyages oniriques qui parfois prennent le dessus et entrainent le lecteur vers d'autres cieux .

Le Mistral est Maitre en son domaine et mène la farandole .

Si vous voulez vous évader sans prendre de "risque sanitaire " le dit du Mistral vous tend les bras !
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Une amitié intergénérationnelle, un matou qui déambule nonchalamment sur une couverture en Pantone, une mésange qui se fait belle, voilà qui m'a suffit à choisir en quelques instants cet ouvrage si éloigné de mes lectures habituelles, mais qui faisait écho avec ce que je cherchais pile à ce moment-là.

Une impulsivité inhabituelle qui m'a réussie, puisque j'ai été complètement charmée par l'enchantement provençal qui émane de ce roman, qui mêle habilement récit contemporain et légendes anciennes. Si habilement que les contours de l'un et de l'autre s'estompent parfois pour nous laisser légèrement perplexes. Perplexes mais charmés.

Le massif du Luberon et la femme-calcaire, Hannibal et des toutouros, le mistral et son père le dieu Vintur... autant de personnages pittoresques que vous croiserez sous la plume de M. Mak-Bouchard, faisant leurs cacous et vous rendant aussi fadas que le cagnard et lou mistrau au sommet du mont Ventoux.
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Prenez la faconde d'un Pagnol, le lyrisme d'un Giono ajoutez une bonne dose d'inventivité et un soupçon de nostalgie.
Mélangez bien le tout.
Vous voilà prêt à savourer un breuvage divin, légèrement hallucinogène, au goût complexe semblable à celui d'un Gambetta allongé à l'eau ferrugineuse. Ça surprend, ça "picote les papilles et susurre des mots doux aux amygdales".
C'est tout simplement délicieux !
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Fan de chichourle, quelle escapade ! Dans un écrin aux allures de lithographie trichromatique, les Editions le Tripode nous offrent un premier roman débordant d'originalité comme le Cavalon en crue. de son style candide et facétieux, Olivier Mak-Bouchard nous emporte avec une passion communicative au coeur des terres mystérieuses du Luberon, entre la garrigue provençale et les monts de Vaucluse. Chaque chapitre s'ouvre sur une sentence en patois, une citation de Giono, Bosco, Daudet, Mistral ou même Pétrarque qui fut en son temps bouleversé par son ascension du mont Ventoux. On arpente ces paysages de combes et d'escarpements. On écoute le murmure de l'eau, les clameurs du vent et le silence du calcaire ; et si l'on entend bien ce qu'ils ont à dire, ce sont les légendes et la mémoire d'époques révolues qui parviennent à nos oreilles. Oui, on peut le dire : aqui, li sian bèn (ici on est bien).

Dans cette histoire d'amitié et de transmission, de traditions et de mythes oubliés, on y croise un chat blanc aux pattes noires dénommé le Hussard, une femme-calcaire auréolée de mystère, des animaux en rêves prémonitoires, de l'étrange et du réel qui dans un bel équilibre se mêlent. Tout commence par un orage et un mur de pierre qui s'écroule dans un verger de cerisiers. Des décombres vont surgir les reliefs du passé que deux hommes, le narrateur de ce récit et son vieux voisin de paysan, vont entreprendre de débusquer incognito. Les voilà donc partis en catimini au pays des Albiques, cette fédération celte du Midi de la France, à enquêter tels des archéologues en herbe sur les vestiges qui sommeillent sous leurs pieds.

Entre conte de Noël provençal et fable nostalgique à la triste morale, « le Dit du Mistral » est un roman ancré dans la terre et les traditions. Vous y apprendrez pléthore de proverbes et d'expressions en dialecte prouvençau, la recette de l'aïgo boulido, et croiserez même Hannibal et ses éléphants en route pour la conquête de Rome.
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En voilà une histoire atypique que celle du Dit du Mistral !

Dès le prologue (que j'ai trouvé tout simplement parfait), le lecteur se doute qu'il va découvrir un côté caché du Luberon, à travers ses mythes et légendes, tout en suivant le narrateur, dont on ignore l'identité, qui, avec son voisin Monsieur Sécaillat, met à jour après un violent orage des vestiges sur la propriété de ce dernier. C'est le début d'une longue histoire, d'un mystère fascinant et d'une belle amitié entre ces deux voisins qui n'avaient pas pris le temps de se connaitre jusque-là.

J'ai particulièrement aimé la première partie du roman, à travers la découverte des trésors, de la source (et de ses effets miraculeux), des traditions provençales (notamment à Noël), mais j'ai trouvé la deuxième partie plus inégale, avec des chapitres qui m'ont moins intéressée (cependant, ayant dû faire une pause entre les deux parties, peut-être cela m'a influencée lors de ma lecture) et l'introduction de scènes parfois redondantes.

Malgré tout, j'ai été particulièrement sensible aux émotions qui se dégagent de cette lecture : c'est un roman qui invite tous nos sens à explorer le Luberon, à travers le fameux Mistral qui occupe une place prépondérante dans cette histoire ; les chants des cigales et des crapauds ; la violence d'un incendie ; l'odeur et la beauté des cerisiers ; le confort d'une source chaude ou encore la douceur des poils du Hussard, le chat vagabond !

J'ai également particulièrement apprécié les citations au début de chaque chapitre qui montrent l'amour que portent les écrivains provençaux à leur région si complexe, dangereuse et en même temps merveilleuse.

En résumé, j'ai particulièrement apprécié certains éléments du roman, ce fût une expérience atypique et agréable dans ma vie de lectrice, mais il manque un petit quelque chose pour que le Dit du Mistral soit un coup de coeur.

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Un livre original, qui, pour ceux qui sont familiers de la Provence et du Luberon en particulier, leur permettra de retrouver les lieux de cette région si originale. Ce ne sont pas les clichés, en général associés à ces paysages magiques, ceux qui font les délices de parisiens fortunés en mal de villégiature mais qui restent à la surface de ce que ce pays est réellement. Au contraire, en puisant son inspiration aux sources d'une littérature aussi féconde que profonde (Pétrarque, Giono, Mistral, Char, Daudet....), en ayant recours à cette langue provençale chantante et sourde, l'auteur nous fait plonger aux sources de l'âme d'un pays travaillé par la confrontation violente des quatre éléments que sont l'eau, la terre, le feu et le vent. de là, naîssent le mystère et les légendes oubliées qui l'imprègnent.

C'est un orage violent qui va révéler l'existence de vestiges archéologiques et entraîner les protagonistes de ce roman dans des fouilles qui les feront remonter aux sources de l'histoire la plus ancienne du Luberon et où ressurgiront les divinités oubliées qui y étaient honorées. Une histoire, par certains aspects rocambolesque, avec parfois quelques longueurs où tout fini par être unifié dans un dernier chapitre qui donne au final à ce livre la dimension d'un conte légendaire et authentiquement Provençal. le Mistral, comme toujours, y est gagnant.
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