Il y a beaucoup de poésie dans cette bande dessinée, c'est ce qui attire l'oeil avant toute chose. Elsa est une petite fille surdouée en peinture qui représente sans cesse des dessins de papillons noirs depuis que sa mère est partie. Depuis, aussi, elle enferme un papillon noir par jour d'absence et ne les libérera que quand elle aura retrouvé sa mère. Enfin, elle s'inflige un nombre maximum de mots à utiliser par jour, le diminuant peu à peu jusqu'à ne plus parler...
On apprend très vite que sa mère, fragile et artiste elle aussi, s'est établie dans une secte et que des choses étranges se trament autour d'elles.
Le récit tourne autour de la peinture et du symbolisme des papillons noirs contre ceux de couleurs que la petite fille peut voir au-dessus de chaque personne. Ses peintures sont représentées en pages entières dans l'album, ainsi que ses portraits réalisés par sa mère et des faux originaux de Modigliani peints par le père de Lalie. le tout rend la lecture très belle.
J'émets quelques réserves quant aux dialogues approximatifs et maladroits (on y confond philosophie et psychologie par exemple), et j'ai trouvé le tout un peu daté, mais l'aspect graphique en fait une belle oeuvre.
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