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Editions Il est Midi (Autre)
EAN : 9782491689414
236 pages
AFNIL (28/07/2021)
5/5   2 notes
Résumé :
De Badia en Italie à Besançon en Franche-Comté.Des vieilles lettres, des cartes postales démodées. L’histoire commence.

Celle d’Odile évoquant son enfance saccagée, sa relation ambiguë avec son demi-frère Marco et sa rencontre avec Rosario dans les années 60. Odile retrace l’histoire de ses parents, Ettore et Reine, bravant le fascisme, l’émigration et la Seconde Guerre mondiale.

À travers ces deux récits, les époques se croisent et fon... >Voir plus
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
L’immense défilé de tanks, de camions, d’autos blindées pénètre au sein de la Boucle et s’étire sur le pavé dans une liesse inimaginable. Un brouhaha de joie générale explose à travers les rues tapissées de décombres, mais fleuries de drapeaux tricolores. Sur les trottoirs, la haie bisontine acclame les vainqueurs en agitant des fanions ou des mouchoirs. Besançon meurtrie les accueille avec fierté dans ses ruines et ses plaies, traces de la violence des derniers combats. Les habitants fraternisent avec les GI’s. Ici un soldat sourit à l’objectif, des séances photo sont rapidement organisées et Marco pose fièrement sur un char en compagnie des héros. Face à l’église Saint-Pierre, un mannequin allemand est pendu haut et court, une justice symbolique pour ces quatre années d’oppression, cette place sera désormais renommée celle du Huit Septembre. Les drapeaux nazis sont piétinés, écrasés et brûlés en pleine rue sans sommation, avec toute la haine libérée d’un peuple ulcéré. Dans l’air, les cloches émues retentissent allégrement, sonnant notre libération tant espérée, et nous étourdissent jusqu’à l’ivresse.
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Les convois humanitaires se suivent et avec eux, installés dans les wagons sur de la paille fraîche, les corps squelettiques des déportés. Nos absents rentrent après avoir transité par un centre d'accueil et de contrôle. Les ruines de la gare Viotte sont envahies par la foule dans l’attente d’un proche, d’un fiancé, d’un mari, ou d’un parent. Le train arrive en crissant, comme les premières plaintes d’émois sur chaque lèvre.
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Le silence est un terrible langage. Il est pour moi bien plus insupportable que certaines paroles. J’erre comme une âme en peine dans notre appartement au-dessus du café. Est-ce que ma mère a subi un jour ce mutisme méprisant ? Que me manque-t-il pour offrir à un homme ma vie entière ? Mon petit Michel, sera-t-il toujours de trop dans mes relations ?
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Nous n’y croyons plus, pourtant les déportés survivants vont rentrer. Après la joie de l’espérance de futures retrouvailles, Reine prend peur. Et si son amour inoubliable, son italien de mari, ne revenait pas ? Une angoisse insoutenable vrille ses entrailles.
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À cette époque, la population française persiste à espérer encore la paix au-delà de leurs frontières, mais le grondement de la guerre et le fracas des bottes se font de plus en plus retentissants et se rapprochent inéluctablement.
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