Journal d'un vampire en pyjama

Mathias Malzieu est le chanteur du groupe Dyonisos, il est aussi écrivain. Ceux qui le connaissent savent qu'il met tout son coeur et toute son énergie survoltée au service de ses métiers d'artiste.

Après avoir lu son sublime roman «Le guerrier de porcelaine », je savais que je reviendrais vers lui un jour.

Il se fait que mon actualité m'a amenée vers le Journal d'un vampire en pyjama. Connaissant la fin heureuse, il ne m'a pas été trop éprouvant de le lire.

Mathias Malzieu possède une terrible plume poétique et facétieuse, de celle qui arrive à vous faire rire alors qu'une autre vous ferait sangloter.

Il manie les mots dans tous les sens, les transforme, démystifie les termes médicaux grâce à un style conservant une âme enfantine.

Ce livre est le journal qu'il a tenu en 2013 et 2014 lorsque sa moelle osseuse l'autodétruisait.

Sans crier gare, excepté de lourdes fatigues qu'il mettait sur le compte d'un surmenage, une aplasie médullaire a été diagnostiquée après divers examens dont l'atroce prélèvement de moelle osseuse. Elle s'est révélée grave, mortelle. Traitement après traitement, en hôpital de jour ou en chambre stérile, il nous raconte les épreuves qu'il a subies, ses terreurs, son amour de la vie, le surréalisme de sa situation, sa force, son entourage embarqué avec lui dans son combat contre « Dame Oclès » et sa diabolique épée, sa reconnaissance envers les soignants, du technicien de surface, aux infirmières et aux médecins d'un grand professionnalisme mais d'une infinie empathie.

L'intensité de vie qui l'habite transpire à chaque page. Il a investi tout son courage, sa créativité, son optimisme malgré la trouille, dans cette lutte contre son propre corps, qui vont le conduire à une véritable renaissance.

Personne ne peut rester indifférent à ce précieux témoignage que je ne suis pas près d'oublier.

Vive Monsieur Mathias Malzieu ! Un grand bonhomme dont la petite taille lui a porté bonheur, ce que vous apprendrez en lisant ce magnifique livre.

Ce que j'ai ressenti:…Au vent mauvais, un Coup au Coeur…

» Je viens de traverser l'enfer en stop. le véritable enfer. Pas celui avec du feu et des types à cornes qui écoutent du heavy métal, non, celui où tu ne sais plus si ta vie va continuer. »

Etre une Fée Lectrice, c'est voleter dans les mondes imaginaires de tous ses auteurs…Aujourd'hui, j'ai traversé l'enfer avec un Vampire en Pyjama, embarquer sur un vaisseau de poésie, et admirer des nymphes guérisseuses…Journal d'un Vampire en Pyjama, c'est un journal de bord tenu par un bout-en-train roux, qui ne connaît pas le repos : un « Dragon qui fait le con en skateboard »…Un témoignage vibrant, émouvant, hypnotisant.

« Tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts. Nous abîme aussi parfois. »

Je ne sais pas résister à la poésie de cet auteur, à l'enchantement de ses histoires. Même, ici, alors qu'il se bat contre la maladie, il nous délivre encore du rêve et de la féérie. Rien que pour cela, je me suis promis de ne pas pleurer en lisant ses lignes, parce qu'il combat l'implacable, avec panache! Il continue de créer , voir le monde en couleurs, distribuer de l'espoir…Alors, en tant que ElfeLectrice, on admire cet homme qui a gardé son âme d'enfant, on voudrait lui offrir de la poudre de fée pour qu'il s'envole encore plus haut avec son Oeuf, on souhaite juste ne pas perdre cet illusionniste de l'amour!

« Moi qui ai tant rêvé de chimères, géants, monstres amoureux et autres sirènes, me voici au combat pour un retour à la normalité. le plus intense des contes de fées. «

« Faire le con poétiquement est un métier formidable. »

Je me rappelle l'euphorie de découvrir Jack et la mécanique du coeur au cinéma, et avoir voulu absolument lire La mécanique du coeur, avant ce visionnage, c'est drôle la vie, quand on y pense, pendant que ce doux rêveur nous donnait un de ses plus jolis cadeaux d'artiste, lui vivait le carcan, presque en revivant comme une prémonition, ses plus intenses histoires…

« Ils ont raison au fond. C'est d'ailleurs exactement parce qu'ils ont raison qu'ils ne prennent pas en compte la passion. »

Quand le corps ne suit plus cet esprit hyperactif, La mécanique de mon petit coeur connaît un petit raté, les larmes coulent dans l'autre sens, mais j'ai encore le sourire aux lèvres car ce Journal, c'est une bouffée d'optimisme, une transfusion de magie, une greffe d'amour…C'est certainement le plus personnel de ces écrits, le plus touchant parce qu'il sonne plus urgent, plus pressant, que l'on sent avec plus d'ardeur que la vie a un compte à rebours fatal…Donner un peu de sang à ce vampire là, et il le transforme en pétillante joie de vivre, nous offre une arme de rage constructive face à cette Dame, nous montre un chemin de paix électrisée au quotidien extraordinaire…

« Je croise mon reflet dans le miroir des toilettes, je suis plus pâle que Dracula. »

Ma note Plaisir de Lecture 10/10

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Que dire de plus après déjà tant de critiques, souvent élogieuses ?

Je ne lis pas d'histoires de vampires. Enfin, normalement.

Je lis parfois des témoignages médicaux, mais ca dépend un peu du sujet. Comme tout le monde je pense, j'hésite quand le sujet est très lourd : maladie rare, cancer, etc.

J'ai souvent entendu parler de Mathias Malzieu et de son groupe, mais ne les connaissais pas plus que ca, je n'avais pas non plus lu ses autres livres. Je vais sans doute partir à la découverte de l'univers littéraire et musical de l'auteur.

Coup de coeur pour ce livre, témoignage médical, témoignage humain, poétique et sincère, réaliste et décalé, inventif et tendre, rock et enfantin, parisien et universel, moderne et intemporel. le ton et l'univers de l'auteur nous aident à suivre l'épopée de son sauvetage.
Le "vampire en pyjama" va revenir dans le monde des humains ...

Prenez votre skate, mangez des crêpes, écoutez un vinyle, et découvrez ce livre !

Cher Mr Malzieu,

J'ai lu avec intérêt votre livre, qui relate votre combat contre cette maladie auto-immune qui faillit vous laisser à la merci des griffes de Dame Oclès. Vous savez écrire, il n'y a pas de doutes là-dessus, et possédez le sens de la métaphore (poétique parfois). le qualificatif de "semi-poète" que vous vous attribuez vous va finalement comme un gant, tant il parait évident que vous cantonner dans une case serait, pour vous, comme une petite mort.

Pour être tout à fait honnête, j'avoue avoir du mal avec l'autobiographie. Nommez ça pudeur, manque de confiance en soi, jalousie, pourquoi pas, ou encore allergie à la manipulation...Bref, c'est pas ma tasse de thé. Je passe sur l'évocation de votre personnalité flamboyante, vos goûts musicaux...Franchement, qui serais-je pour blâmer un amateur de Morricone, Léonard Cohen, Elvis ou encore les Whites Stripes ? Mais je dois bien avouer que votre propension à savoir savourer les petits plaisirs de la vie fait plutôt du bien et nous rappelle que le bonheur n'est pas toujours onéreux.

Si je me permets de vous adresser ce billet c'est que, d'une certaine façon, je vous connais depuis longtemps. Depuis "Haïku", en fait. Et puis voyez-vous il se trouve que je connais aussi un peu le genre de services que vous avez fréquenté...pas l'hématologie mais celui qui est situé , en général, juste en face : l'oncologie. Vous avez apparemment eu la chance de tomber sur des médecins et "nymphirmières" de grande qualité et cela a sans doute beaucoup concouru à votre guérison. Tant mieux pour vous (et pour nous) mais, à vous entendre, ils seraient tous extraordinaires. Au risque de faire tomber de leurs cieux rêveurs les naïfs sidéraux, je tenais juste à mentionner aussi l'existence des incompétents, des usés, voir des dangereux. En toute humilité, parce que, moi aussi j'en connais de formidables.

Pour conclure, je suis quand même bien content que vous vous en soyez tiré, parce que la paysage musical français a bien besoin de vous (j'ai encore le souvenir d'un concert de Dionysos à Besançon où vous fûtes impressionnant)

PS : je passe aussi sur le sponsoring pour Coca.

Si vous aimez Boris Vian, alors vous aimerez Mathias Malzieu et son style loufoque, poétique et enfantin...

Oui, mais moi je n'aime pas Boris Vian et je préfère Mathias Malzieu dans ses chansons dyonisiaques que dans ses longues histoires d'amour acidulées !

Pourtant, j'ai été touchée au coeur par ce Journal d'un Vampire en Pyjama. Parce qu'il met en avant ce qui compte vraiment dans la vie : ceux qu'on aime et qui nous aiment, ce qu'on aime, la bienveillance, la fantaisie et l'optimisme. Et la santé, dont on ne peut plus oublier l'importance quand elle a été menacée.

Le Vampire, qui ne sait pas encore qu'il en est un, est heureux dans sa vie et ses créations, mais de plus en fatigué, blanc et essoufflé. Il fait alors une prise de sang, et sa vie bascule dans l'univers de la maladie grave.

Le Vampire, ici, c'est Mathias Malzieu, mais ça pourrait être vous et moi, et c'est ça qui est touchant. Bien sûr, il met à profit ses compétences artistiques pour raconter joliment certains jolis moments comme les bisous des nymphirmières ou les discussions footballistiques d'amour avec son père. A part ça, le Vampire est comme vous et moi, un être humain avec ses rêves, ses amours et ses souffrances, qui s'accroche à la vie de toutes ses forces. S'il n'a pleuré que 2 fois pendant son voyage en pyjama, il n'en est pas de même pour moi quand j'ai suivi son aventure touchante et belle !

A noter que j'ai lu la version suivi de Carnet de board, le petit carnet de bord à skate-board du voyage en Islande qu'il s'était promis du fond de sa chambre stérile. Intéressant, amusant, mais le skate-board n'est de loin pas aussi poignant que le pyjama...

J'ai lu ce journal aussitôt après « Patients » de Grand Corps Malade et j'ai été frappée par la similitude des deux ouvrages. Certes, Mathias Malzieu n'a pas eu d'accident à proprement parler mais la maladie du sang qui l'a frappé, lui est tombée dessus brutalement et il a dû, comme Grand Corps Malade, affronter cette maladie, supporter les hospitalisations et les traitements sans savoir si Dame Oclès ne prendrait pas le dessus sur lui. Et il évoque avec beaucoup d'élégance et de poésie toutes ces semaines où il est resté en suspens entre la vie et la mort.
« Je viens de traverser l'enfer en stop. le véritable enfer. Pas celui avec du feu et des types à cornes qui écoutent du heavy metal, non celui où tu ne sais plus si ta vie va continuer » écrit-il en forme de prologue. Et c'est vrai que dès les premières pages, on a cette sensation de basculer dans un autre univers, celui de la maladie, de la souffrance, des jours qui se réduisent à l'essentiel : « Serais-je encore en vie demain ? ». C'est éprouvant mais heureusement l'écriture magnifique de Mathias Malzieu éclaire cet enfer personnel. Je suis sortie de cette lecture ébranlée et admirative.

Ce livre m'a enchantée. Un journal de bord, sur l'hospitalisation de l'auteur pour une leucémie. de prime abord, on pense que cela va être triste et émouvant, mais finalement il met beaucoup d'humour et de fantaisie dans ce récit. A lire même si on a pas le moral...Bonne lecture

La vie est un cadeau fragile.
Mathias Malzieu (chanteur du groupe Dionysos) l'a appris à ses dépends. Une simple prise de sang, un diagnostic qui tombe tel un couperet et une vie qui bascule dans la maladie en une fraction de secondes.
Ce livre témoignage est saisissant à plus d'un titre.
Il est empreint d'une poésie subtile, envoûtante. D'une sensibilité juste, d'une émotion vive. En quelques mots, le reflet du combat d'un homme qui aime la vie, simplement, entièrement, intensément.
Alors, Monsieur Malzieu, merci.
Merci pour vos mots, la beauté et la magie de votre plume. Merci pour le courage que votre ouvrage communique. Enfin, merci de nous rappeler que la vie est un cadeau fragile, certes, mais précieux.

Enorme coup de coeur pour cette lecture, j'avais pourtant un peu d'appréhension car pour la Mécanique du coeur de Mathias Malzieu je n'avais pas été conquise contrairement à beaucoup de lecteurs.

Et la là magie à opérer dès les premières pages ou Mathias Malzieu nous raconte son combat contre la maladie sous la forme d'un journal, son écriture est sublime et on ne ressent pas de peine ou de découragement dans son combat même s'il y a des jours avec et des jours sans. Il semble toujours en tirer du positif.

Ce témoignage est très bien fait, bourré d'humour, d'une écriture divine je ne peux donc que vous encouragez à livre cette pépite si cela n'est pas déjà fait!

Tous ceux qui sont passés par là et ceux qui combattent encore s'accorderont sur le réalisme de ce livre.
Cette épreuve est cependant contée avec beaucoup d'humour, de poésie, de tendresse et de pudeur.
Bravo également pour l'hommage rendu aux soignants qui travaillent dans ces services difficiles.